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Lundi 15 mars 2021
Dalacine et coumadine
Votre patiente de 82 ans, vient vous consulter pour des douleurs à la cuisse droite, apparues il y a quelques jours, et qui la gênent de plus en plus pour marcher.
Voici ses antécédents : une hypertension artérielle, une fibrillation atriale et des sciatalgies. Elle était venue il y a quelques jours pour une infection ORL que vous avez traitée par Clindamycine.
Son traitement habituel se compose des médicaments suivants :
La douleur ressemblant à celle d’une précédente crise de sciatalgie, la patiente s'est auto-administrée du diclofénac qui lui restait.
Comme vous pouvez l'imaginer, elle a beaucoup de mal à se déplacer jusqu’à la table d’examen, alors que d’habitude elle se déplace sans aide. Elle décrit sa douleur comme une cruralgie : elle lève difficilement sa jambe droite et utilise ses mains pour la lever. Elle présente également une diminution de la sensibilité sur la face antérieure de la cuisse.
En reprenant son dossier, vous consultez son dernier INR, réalisé le matin même, qui est à 10 ! Le précédent, réalisé il y a 1 mois, était dans les objectifs à 2,5. Elle vous dit prendre ses traitements comme d’habitude.
Face à cet INR très élevé, vous craignez un accident des anticoagulants et le tableau est compatible avec un hématome du psoas.
Vous vous rendez donc sur Posos et rentrez les traitements de la patiente.
C’est bien ce que vous pensiez, la clindamycine a potentialisé les effets de la warfarine. Associé à l’aspirine et aux AINS, le cocktail a été explosif et a provoqué un hématome du psoas.
Vous envoyez la patiente aux urgences. Heureusement, elle s’en sort avec des traitements pour la douleur et un pansement compressif. Et surtout pas d’autres complications hémorragiques.
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