Épirubicine chlorhydrate 2 mg/ml solution pour perfusion
Informations générales
Substance
Forme galénique
Solution pour perfusion
Voie d'administration
Voie intraveineuse
Source : ANSM
Posologie
Posologie
La dose totale de chlorhydrate d'épirubicine par cycle peut varier en fonction du protocole thérapeutique (monothérapie ou association à d'autres cytotoxiques) et de l'indication thérapeutique.
Posologie moyenne de 60 à 120 mg/m par cycle, administrés en monothérapie en dose unique ou sur 2-3 jours successifs, chaque cycle étant séparé du précédent par une période de 3 à 4 semaines, les cycles pouvant être répétés jusqu'à une dose cumulative maximale de 900 mg/m.
Carcinomes mammaires :
La dose initiale recommandée de chlorhydrate d'épirubicine, utilisée comme composant d'un traitement adjuvant du cancer du sein avec atteinte ganglionnaire, est de 100 à 120 mg/m.
Des posologies jusqu'à 120 mg/m² par cycle en association toutes les 3 à 4 semaines ont été évaluées notamment dans le traitement de 1 ligne du carcinome mammaire métastatique et suggèrent un rapport bénéfice/risque favorable.
Les cycles de traitement peuvent être espacés en cas de manifestations toxiques et notamment de toxicité hématologique.
Si le chlorhydrate d'épirubicine est associé à d'autres cytotoxiques, pouvant présenter les mêmes effets toxiques, la dose recommandée par cycle doit être réduite en conséquence.
Le taux de bilirubine doit être surveillé avant chaque traitement. En cas d'atteinte de la fonction hépatique (voir rubrique 4.4), des réductions de dose sont recommandées selon :
<table> <tbody><tr> <td> Paramètres de biochimie sérique </td> <td> Dose à administrer (en pourcentage de la dose théorique) </td> </tr> <tr> <td> Bilirubine 20-51 μmol/l ou ASAT : 2 à 4 fois la limite supérieure de la normale </td> <td> 50 </td> </tr> <tr> <td> Bilirubine > 51 μmol/l ou ASAT > 4 fois la limite supérieure de la normale </td> <td> 25 </td> </tr> </tbody></table>En cas d'insuffisance rénale sévère, une réduction de dose doit être envisagée sans qu'aucune recommandation spécifique en ce qui concerne la posologie ne puisse être formulée sur la base des données limitées disponibles chez des patients présentant une insuffisance rénale (voir rubrique 4.4).
Mode d'administration
Voie intraveineuse stricte.
Injection lente dans la tubulure d'une perfusion intraveineuse de solution de glucose isotonique. Le délai d'injection est généralement compris entre 3 et 20 minutes (selon la dose et le volume de la perfusion) pour minimiser les risques de thrombose ou d'extravasation. Une injection directe en bolus n'est pas recommandée en raison du risque d'extravasation, qui peut survenir même en présence d'un retour sanguin adéquat à l'aspiration.
Attention :
Il est extrêmement important de s'assurer que l'administration est intraveineuse. Toute extravasation risquerait de produire une nécrose de tissus environnants. En cas d'extravasation, l'administration sera interrompue immédiatement.
Modalités de manipulation
La préparation des solutions injectables de cytotoxiques doit être obligatoirement réalisée par un personnel spécialisé et entraîné ayant une connaissance des médicaments utilisés, dans des conditions assurant la protection de l'environnement et surtout la protection du personnel qui manipule. Elle nécessite un local de préparation réservé à cet usage. Il est interdit de fumer, de manger, de boire dans ce local. Les manipulateurs doivent disposer d'un ensemble de matériel approprié à la manipulation, notamment blouses à manches longues, masques de protection, calot, lunettes de protection, gants à usage unique stériles, champs de protection du plan de travail, conteneurs et sacs de collecte des déchets. Les excréta et les vomissures doivent être manipulés avec précaution. Les femmes enceintes doivent être averties et éviter la manipulation des cytotoxiques. Tout contenant cassé doit être traité avec les mêmes précautions et considéré comme un déchet contaminé. L'élimination des déchets contaminés se fait par incinération dans des conteneurs rigides étiquetés à cet effet.
Ces dispositions peuvent être envisagées dans le cadre du réseau de cancérologie (circulaire DGS/DH/98 N° 98/188 du 24 mars 1998) en collaboration avec toute structure adaptée et remplissant les conditions requises.
Source : BDPM
Contre-indications
Allaitement
Angor instable
Arythmie cardiaque
Cardiomyopathie
Cardiopathie
Grossesse
Infarctus du myocarde récent
Infection générale
Insuffisance hépatique sévère
Myélosuppression
Source : ANSM
Interactions
cytotoxiques <> vaccins vivants atténuésContre-indication
cytotoxiques <> olaparibAssociation DECONSEILLEE
cytotoxiques <> phénytoïne (et, par extrapolation, fosphénytoïne)Association DECONSEILLEE
cytotoxiques <> antivitamines KPrécaution d'Emploi
cytotoxiques <> flucytosineA prendre en compte
cytotoxiques <> immunosuppresseursA prendre en compte
Source : Thesaurus
Fertilité, grossesse et allaitement
Fertilité
L'épirubicine peut avoir des effets génotoxiques. Par conséquent, il est conseillé aux hommes traités par épirubicine de ne pas avoir d'enfant durant le traitement et jusqu'à 6 mois après, et de conserver leur sperme avant de débuter le traitement en raison d'une possible infertilité causée par l'épirubicine. Les femmes traitées ne doivent pas être enceinte durant le traitement. Les hommes et les femmes traités doivent utiliser une méthode efficace de contraception.
Grossesse
L'épirubicine est potentiellement tératogène et la prise d'épirubicine durant la grossesse peut entrainer des fausses couches, une toxicité embryonnaire et une mort fœtale. Durant la grossesse, en particulier durant le 1er trimestre, les médicaments cytotoxiques devraient être utilisés dans des indications strictes et lorsque les bénéfices potentiels pour la mère ont été pesés au regard des risques possibles d'effets indésirables sur la reproduction.
Les femmes en âge de procréer doivent être parfaitement informées du danger potentiel pour le fœtus si elles sont enceintes durant le traitement par épirubicine et utiliser une contraception efficace durant le traitement.
Allaitement
Chez l'Homme, l'excrétion de l'épirubicine dans le lait n'est pas connue. Le risque pour l'enfant allaité ne peut être exclu. L'allaitement doit être arrêté durant le traitement par épirubicine.
Source : BDPM
Propriétés pharmacologiques
Classe pharmacothérapeutique : antinéoplasiques / antibiotiques cytotoxiques et apparentés / anthracyclines et apparentés, code ATC : L01DB03.
(L: antinéoplasiques et immunomodulateurs).
L'épirubicine appartient au groupe des antibiotiques anthracyclines. L'épirubicine se lie à l'ADN et inhibe l'action des polymérases des acides nucléiques.
Source : BDPM
Effets indésirables
alopécie
anémie
coloration brun-rouge de l'urine
dépression médullaire
granulocytopénie
leucopénie
neutropénie
neutropénie fébrile
Source : ANSM
Liste des spécialités disponibles
- Commercialisé
EPIRUBICINE ACCORD 2 mg / ml, solution injectable ou pour perfusion
- Non commercialisé
EPIRUBICINE ARROW 2 mg / ml, solution pour perfusion
- Commercialisé
EPIRUBICINE MEDAC 2 mg / ml, solution pour perfusion
- Commercialisé
EPIRUBICINE TEVA CLASSICS 2 mg / ml, solution injectable ou pour perfusion
- Commercialisé
EPIRUBICINE VIATRIS 2 mg / ml, solution pour perfusion
Source : BDPM
Testez Posos gratuitement
Voir les risques d'une prescription
Trouver des alternatives thérapeutiques
Identifiez l'origine d'un effet indésirable