Évérolimus 2,5 mg comprimé

pill

Informations générales

  • Substance

  • Forme galénique

    Comprimé

  • Voie d'administration

    Voie orale

Source : ANSM

side-effect

Posologie

Le traitement par EVEROLIMUS HCS doit être instauré et suivi par un médecin ayant l'expérience des traitements anticancéreux.

Posologie

Pour les différentes posologies EVEROLIMUS HCS est disponible en comprimés de 2,5 mg, 5 mg et 10 mg.

La dose recommandée d'évérolimus est de 10 mg une fois par jour. Le traitement doit être poursuivi aussi longtemps qu'un bénéfice clinique est observé ou jusqu'à la survenue d'une toxicité inacceptable.

Si une dose est oubliée, le patient ne doit pas prendre une dose supplémentaire, mais prendre la prochaine dose prescrite comme d'habitude.

Ajustement de la posologie en cas d'effets indésirables

La prise en charge d'effets indésirables graves et/ou mal tolérés suspectés d'être liés au traitement peut nécessiter une réduction de dose et/ou une interruption temporaire du traitement par EVEROLIMUS HCS. Pour les effets indésirables de Grade 1, une adaptation de la dose n'est généralement pas nécessaire. S'il est nécessaire de diminuer la posologie, la dose recommandée est de 5 mg par jour et elle ne doit pas être inférieure à 5 mg par jour.

Le Tableau 1 résume les recommandations pour l'adaptation de la posologie en cas d'effets indésirables spécifiques (voir également rubrique 4.4).

Tableau 1 Recommandations pour l'adaptation de la posologie d'EVEROLIMUS HCS

<table> <tbody><tr> <td> Effet indésirable </td> <td> Sévérité </td> <td colspan="2"> Adaptation de la posologie d'EVEROLIMUS HCS </td> </tr> <tr> <td rowspan="3"> Pneumopathie non infectieuse </td> <td> Grade 2 </td> <td colspan="2"> Envisager l'interruption du traitement jusqu'à l'amélioration des symptômes à un Grade ≤ 1. Ré-introduire le traitement à 5 mg par jour. Arrêter le traitement en l'absence de récupération dans un délai de 4 semaines. </td> </tr> <tr> <td> Grade 3 </td> <td colspan="2"> Interrompre le traitement jusqu'à la résolution des symptômes à un Grade ≤ 1. Envisager la reprise du traitement à 5 mg par jour. Si une toxicité de Grade 3 réapparait, envisager l'arrêt du traitement. </td> </tr> <tr> <td> Grade 4 </td> <td colspan="2"> Arrêter le traitement. </td> </tr> <tr> <td rowspan="3"> Stomatite </td> <td> Grade 2 </td> <td colspan="2"> Interrompre temporairement le traitement jusqu'à rétablissement à un Grade £ 1. Ré-introduire le traitement à la même dose. En cas de récidive de la stomatite à un Grade 2, interrompre le traitement jusqu'à rétablissement à un Grade £ 1. Ré-introduire le traitement à 5 mg par jour. </td> </tr> <tr> <td> Grade 3 </td> <td colspan="2"> Interrompre temporairement le traitement jusqu'à rétablissement à un Grade £ 1. Ré-introduire le traitement à 5 mg par jour. </td> </tr> <tr> <td> Grade 4 </td> <td colspan="2"> Arrêter le traitement. </td> </tr> <tr> <td rowspan="3"> Autres toxicités non hématologiques (sauf événements métaboliques) </td> <td> Grade 2 </td> <td colspan="2"> Si la toxicité est acceptable, aucune adaptation de la posologie n'est nécessaire. Si la toxicité devient inacceptable, interrompre temporairement le traitement jusqu'à rétablissement à un Grade £ 1. Ré-introduire le traitement à la même dose. En cas de récidive de la toxicité à un Grade 2, interrompre le traitement jusqu'à rétablissement à un Grade £ 1. Ré-introduire le traitement à 5 mg par jour. </td> </tr> <tr> <td> Grade 3 </td> <td colspan="2"> Interrompre temporairement le traitement jusqu'à rétablissement à un Grade £ 1. Envisager de ré-introduire le traitement à 5 mg par jour. Si une toxicité de Grade 3 réapparait, envisager l'arrêt du traitement. </td> </tr> <tr> <td> Grade 4 </td> <td colspan="2"> Arrêter le traitement. </td> </tr> <tr> <td rowspan="3"> Evénements métaboliques (par exemple hyperglycémie, dyslipidémie) </td> <td> Grade 2 </td> <td colspan="2"> Aucune adaptation de la posologie n'est nécessaire. </td> </tr> <tr> <td> Grade 3 </td> <td colspan="2"> Interrompre temporairement le traitement. Ré-introduire le traitement à 5 mg par jour. </td> </tr> <tr> <td> Grade 4 </td> <td colspan="2"> Arrêter le traitement. </td> </tr> <tr> <td rowspan="2"> Thrombopénie </td> <td> Grade 2 (&lt; 75, ≥ 50x10/l) </td> <td colspan="2"> Interrompre temporairement le traitement jusqu'à rétablissement à un Grade £ 1 (≥ 75x10/l). Ré-introduire le traitement à la même dose. </td> </tr> <tr> <td> Grade 3 &amp; 4 (&lt; 50x10/l) </td> <td colspan="2"> Interrompre temporairement le traitement jusqu'à rétablissement à un Grade £ 1 (≥ 75x10/l). Ré-introduire le traitement à 5 mg par jour. </td> </tr> <tr> <td rowspan="3"> Neutropénie </td> <td> Grade 2 (≥ 1x10/l) </td> <td colspan="2"> Aucune adaptation de la posologie n'est nécessaire. </td> </tr> <tr> <td> Grade 3 (&lt; 1, ≥ 0,5x10/l) </td> <td colspan="2"> Interrompre temporairement le traitement jusqu'à rétablissement à un Grade £ 2 (≥ 1x10/l). Ré-introduire le traitement à la même dose. </td> </tr> <tr> <td> Grade 4 (&lt; 0,5x10/l) </td> <td colspan="2"> Interrompre temporairement le traitement jusqu'à rétablissement à un Grade £ 2 (≥ 1x10/l). Ré-introduire le traitement à 5 mg par jour. </td> </tr> <tr> <td rowspan="2"> Neutropénie fébrile </td> <td> Grade 3 </td> <td colspan="2"> Interrompre temporairement le traitement jusqu'à rétablissement à un Grade £ 2 (≥ 1,25x10/l) et absence de fièvre. Ré-introduire le traitement à 5 mg par jour. </td> </tr> <tr> <td> Grade 4 </td> <td colspan="2"> Arrêter le traitement. </td> </tr> <tr> <td colspan="3"> 1Grades évalués selon l'échelle de classification clinique internationale CTCAE (Common Terminology Criteria for Adverse Events) v3.0 de l'Institut National du Cancer (NCI) </td> <td> </td> </tr> <tr> <td></td> <td></td> <td></td> <td></td> </tr> </tbody></table>

Populations particulières

Patients âgés (≥ 65 ans)

Aucune adaptation de la posologie n'est nécessaire (voir rubrique 5.2).

Insuffisance rénale

Aucune adaptation de la posologie n'est nécessaire (voir rubrique 5.2).

Insuffisance hépatique

  • Insuffisance hépatique légère (classe A de Child-Pugh) - la dose quotidienne recommandée est de 7,5 mg.

  • Insuffisance hépatique modérée (classe B de Child-Pugh) - la dose quotidienne recommandée est de 5 mg.

  • Insuffisance hépatique sévère (classe C de Child-Pugh) - EVEROLIMUS HCS n'est recommandé que si le bénéfice attendu est supérieur au risque. Dans ce cas, la dose quotidienne ne devra pas dépasser 2,5 mg.

Une adaptation posologique devra être effectuée si la fonction hépatique du patient (Child-Pugh) change au cours du traitement (voir également rubriques 4.4 et 5.2).

Population pédiatrique

La sécurité et l'efficacité d'EVEROLIMUS HCS chez les enfants âgés de 0 à 18 ans n'ont pas été établies. Aucune donnée n'est disponible.

Mode d'administration

EVEROLIMUS HCS doit être pris par voie orale une fois par jour à la même heure chaque jour, avec ou sans aliments de façon constante (voir rubrique 5.2). Les comprimés d'EVEROLIMUS HCS doivent être avalés entiers avec un verre d'eau. Les comprimés ne doivent pas être mâchés ou écrasés.

Source : BDPM

side-effect

Contre-indications

  • Allaitement

    et jusqu'à 2 semaines après la dernière dose
  • Femme en âge de procréer

    contraception jusqu'à 8 semaines après l'arrêt du traitement ; risque de déséquilibre du rapport hormones lutéinisantes (LH)/hormones folliculo-stimulantes (FSH)
  • Grossesse

  • Homme

  • Hépatite B, antécédent

  • Infection

  • Insuffisance hépatique

  • Période péri-opératoire

  • Radiothérapie

interactions

Interactions

immunosuppresseurs <> millepertuis
Contre-indication
Nature du risque et mécanisme d'action
Diminution des concentrations sanguines de l'immunosuppresseur, en raison de l'effet inducteur enzymatique du millepertuis, avec risque de baisse d'efficacité voire d'annulation de l'effet dont les conséquences peuvent être éventuellement graves (rejet de greffe).
Conduite à tenir
-
immunosuppresseurs <> stiripentol
Contre-indication
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation des concentrations sanguines de l’immunosuppresseur (diminution de son métabolisme hépatique).
Conduite à tenir
-
immunosuppresseurs <> vaccins vivants atténués
Contre-indication
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de maladie vaccinale généralisée éventuellement mortelle.
Conduite à tenir
Et pendant les 3 mois suivant l'arrêt du traitement.
immunosuppresseurs <> apalutamide
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de diminution très importante des concentrations des immunosuppresseurs, et perte d‘efficacité, par augmentation de leur métabolisme hépatique par l’apalutamide.
Conduite à tenir
-
immunosuppresseurs <> clarithromycine
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation très importante des concentrations sanguines de l'immunosuppresseur par inhibition de son métabolisme hépatique.
Conduite à tenir
En cas d’association, contrôle strict de la fonction rénale, dosage des concentrations sanguines de l'immunosuppresseur et adaptation éventuelle de la posologie.
immunosuppresseurs <> dronédarone
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation importante des concentrations sanguines de l’immunosuppresseur par diminution de son métabolisme.
Conduite à tenir
-
immunosuppresseurs <> inhibiteurs de protéases boostés par ritonavir
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation très importante des concentrations sanguines de l'immunosuppresseur par inhibition de son métabolisme hépatique.
Conduite à tenir
En cas d’association, contrôle strict de la fonction rénale, dosage des concentrations sanguines de l'immunosuppresseur et adaptation de sa posologie.
immunosuppresseurs <> itraconazole
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation très importante des concentrations sanguines de l'immunosuppresseur par inhibition de son métabolisme hépatique.
Conduite à tenir
En cas d’association, contrôle strict de la fonction rénale, dosage des concentrations sanguines de l'immunosuppresseur et adaptation éventuelle de la posologie.
immunosuppresseurs <> kétoconazole
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation très importante des concentrations sanguines de l'immunosuppresseur par inhibition de son métabolisme hépatique.
Conduite à tenir
En cas d’association, contrôle strict de la fonction rénale, dosage des concentrations sanguines de l'immunosuppresseur et adaptation éventuelle de la posologie.
immunosuppresseurs <> pamplemousse (jus et fruit)
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation de la biodisponibilité de l’immunosuppresseur et par conséquent de ses effets indésirables.
Conduite à tenir
-
immunosuppresseurs <> posaconazole
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation très importante des concentrations sanguines de l'immunosuppresseur par inhibition de son métabolisme hépatique.
Conduite à tenir
En cas d’association, contrôle strict de la fonction rénale, dosage des concentrations sanguines de l'immunosuppresseur et adaptation éventuelle de la posologie.
immunosuppresseurs <> télithromycine
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation très importante des concentrations sanguines de l'immunosuppresseur par inhibition de son métabolisme hépatique.
Conduite à tenir
En cas d’association, contrôle strict de la fonction rénale, dosage des concentrations sanguines de l'immunosuppresseur et adaptation éventuelle de la posologie.
immunosuppresseurs <> vémurafénib
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de diminution des concentrations des immunosuppresseurs, avec pour conséquence un risque d’inefficacité.
Conduite à tenir
-
immunosuppresseurs <> érythromycine
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation très importante des concentrations sanguines de l'immunosuppresseur par inhibition de son métabolisme hépatique.
Conduite à tenir
En cas d’association, contrôle strict de la fonction rénale, dosage des concentrations sanguines de l'immunosuppresseur et adaptation éventuelle de la posologie.
médicaments, bradykinine et angio-œdème <> autres medicaments à risque d'angio-œdème
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de majoration de la survenue de cet effet indésirable, pouvant être fatal.
Conduite à tenir
-
substrats à risque du CYP3A4 <> crizotinib
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de majoration de la toxicité de ces molécules par diminution de leur métabolisme et/ou augmentation de leur biodisponibilité par le crizotinib.
Conduite à tenir
-
substrats à risque du CYP3A4 <> idélalisib
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation des concentrations plasmatiques du substrat par diminution de son métabolisme hépatique par l’idélalisib.
Conduite à tenir
-
évérolimus <> ombitasvir + paritaprévir
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
En association avec le ritonavir : augmentation significative des concentrations de l’immunosuppresseur avec risque de majoration de sa toxicité par la bithérapie.
Conduite à tenir
Si l’association s’avère nécessaire, contrôle strict de la fonction rénale, dosage des concentrations sanguines de l'immunosuppresseur et adaptation éventuelle de la posologie.
évérolimus <> voriconazole
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation des concentrations sanguines de l'immunosuppresseur par inhibition de son métabolisme hépatique par le voriconazole.
Conduite à tenir
-
immunosuppresseurs <> dalfopristine
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation des concentrations sanguines de l'immunosuppresseur par inhibition de son métabolisme hépatique.
Conduite à tenir
Dosage des concentrations sanguines de l'immunosuppresseur, contrôle de la fonction rénale et adaptation de la posologie pendant l'association et après son arrêt.
immunosuppresseurs <> diltiazem
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation des concentrations sanguines de l'immunosuppresseur par diminution de son métabolisme.
Conduite à tenir
Dosage des concentrations sanguines de l'immunosuppresseur, contrôle de la fonction rénale et adaptation de la posologie pendant l'association et après son arrêt.
immunosuppresseurs <> fluconazole
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque d'augmentation des concentrations sanguines de l'immunosuppresseur par inhibition de son métabolisme et de la créatininémie.
Conduite à tenir
Dosage des concentrations sanguines de l'immunosuppresseur, contrôle de la fonction rénale et adaptation de sa posologie pendant l'association et après son arrêt.
immunosuppresseurs <> inducteurs enzymatiques
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Diminution des concentrations sanguines et de l'efficacité de l'immunosuppresseur, par augmentation de son métabolisme hépatique par l'inducteur.
Conduite à tenir
Augmentation de la posologie de l'immunosuppresseur sous contrôle des concentrations sanguines. Réduction de la posologie après l'arrêt de l'inducteur.
immunosuppresseurs <> letermovir
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation, éventuellement très importante, des concentrations sanguines de l'immunosuppresseur par inhibition de son métabolisme et de la créatininémie.
Conduite à tenir
Surveillance clinique et biologique renforcée.
immunosuppresseurs <> nicardipine
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation des concentrations sanguines de l'immunodépresseur, par inhibition de son métabolisme.
Conduite à tenir
Dosage des concentrations sanguines de l'immunosuppresseur, contrôle de la fonction rénale et adaptation de sa posologie pendant le traitement et après l'arrêt.
immunosuppresseurs <> pristinamycine
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation des concentrations sanguines de l'immunosuppresseur par inhibition de son métabolisme hépatique.
Conduite à tenir
Dosage des concentrations sanguines de l'immunosuppresseur, contrôle de la fonction rénale et adaptation de sa posologie pendant l'association et après son arrêt.
immunosuppresseurs <> quinupristine
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation des concentrations sanguines de l'immunosuppresseur par inhibition de son métabolisme hépatique.
Conduite à tenir
Dosage des concentrations sanguines de l'immunosuppresseur, contrôle de la fonction rénale et adaptation de la posologie pendant l'association et après son arrêt.
immunosuppresseurs <> ranolazine
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation des concentrations sanguines de l'immunosuppresseur par inhibition de son métabolisme par la ranolazine.
Conduite à tenir
Surveillance clinique et biologique, et adaptation éventuelle de la posologie de l’immunosuppresseur.
résines chélatrices <> médicaments administrés par voie orale
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
La prise de résine chélatrice peut diminuer l’absorption intestinale et, potentiellement, l’efficacité d’autres médicaments pris simultanément.
Conduite à tenir
D’une façon générale, la prise de la résine doit se faire à distance de celle des autres médicaments, en respectant un intervalle de plus de 2 heures, si possible.
topiques gastro-intestinaux, antiacides et adsorbants <> médicaments administrés par voie orale
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Diminution de l'absorption de certains autres médicaments ingérés simultanément.
Conduite à tenir
Prendre les topiques ou antiacides, adsorbants à distance de ces substances (plus de 2 heures, si possible).
évérolimus <> ciclosporine
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation des concentrations sanguines de l’évérolimus par la ciclosporine. La néphrotoxicité de la ciclosporine est également augmentée lors de l’association.
Conduite à tenir
Dosage des concentrations sanguines d’évérolimus, éventuellement adaptation de la posologie et contrôle de la fonction rénale, pendant l’association et après son arrêt.
évérolimus <> vérapamil
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation des concentrations sanguines de l'évérolimus par diminution de son métabolisme hépatique par le vérapamil.
Conduite à tenir
Dosage des concentrations sanguines de l’immunosuppresseur, contrôle de la fonction rénale et adaptation de la posologie pendant l’association et après son arrêt.
immunosuppresseurs <> cytotoxiques
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Immunodépression excessive avec risque de syndrome lympho-prolifératif.
Conduite à tenir
-
immunosuppresseurs <> flucytosine
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de majoration de la toxicité hématologique.
Conduite à tenir
-
immunosuppresseurs <> globulines antilymphocytaires
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Immunodépression excessive avec risque de lymphoprolifération.
Conduite à tenir
-
laxatifs (type macrogol) <> médicaments administrés par voie orale
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Avec les laxatifs, notamment en vue d’explorations endoscopiques: risque de diminution de l’efficacité du médicament administré avec le laxatif.
Conduite à tenir
Eviter la prise d’autres médicaments pendant et après l’ingestion dans un délai d’au moins 2 h après la prise du laxatif, voire jusqu’à la réalisation de l’examen.
substrats à risque du CYP3A4 <> inhibiteurs puissants du CYP3A4
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Majoration des effets indésirables propres à chaque substrat, avec conséquences souvent sévères.
Conduite à tenir
-
side-effect

Fertilité, grossesse et allaitement

Femmes en âge d'avoir des enfants/Contraception chez les hommes et les femmes

Les femmes en âge d'avoir des enfants doivent utiliser une méthode contraceptive hautement efficace (par exemple : méthode de contrôle des naissances hormonale ne contenant pas d'œstrogène administrée par voie orale, injectable ou implantable, contraceptifs à base de progestérone, hystérectomie, ligature des trompes, abstinence complète, méthode de contraception barrière, dispositif intra-utérin [DIU], et/ou stérilisation de la femme/de l'homme) pendant le traitement par l'évérolimus et jusqu'à 8 semaines après l'arrêt du traitement. Il n'y a pas lieu d'interdire aux patients masculins de procréer.

Grossesse

Il n'existe pas de données suffisamment pertinentes concernant l'utilisation de l'évérolimus chez la femme enceinte. Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction, incluant une toxicité embryonnaire et fœtale (voir rubrique 5.3). Le risque potentiel en clinique n'est pas connu.

L'évérolimus n'est pas recommandé chez la femme enceinte et chez la femme en âge de procréer sans méthode contraceptive.

Allaitement

On ne sait pas si l'évérolimus est excrété dans le lait maternel humain. Cependant, les études chez le rat ont montré que l'évérolimus et/ou ses métabolites passaient facilement dans le lait (voir rubrique 5.3). Par conséquent, les femmes traitées par l'évérolimus ne doivent pas allaiter pendant le traitement et pendant les 2 semaines qui suivent la prise de la dernière dose.

Fertilité

La possibilité que l'évérolimus provoque une stérilité chez les patients hommes et femmes est inconnue, néanmoins on a observé une aménorrhée (aménorrhée secondaire et autres irrégularités menstruelles) et un déséquilibre du rapport hormones lutéinisantes (LH)/hormones folliculo-stimulantes (FSH) chez les patientes femmes. Les observations précliniques indiquent que le traitement par l'évérolimus peut diminuer la fertilité masculine et féminine (voir rubrique 5.3).

Source : BDPM

side-effect

Propriétés pharmacologiques

Classe pharmacothérapeutique : Agents anti-néoplasiques, inhibiteurs de protéine kinase, code ATC : L01EG02.

Mécanisme d'action

L'évérolimus est un inhibiteur sélectif de mTOR (mammalian target of rapamycin - cible de la rapamycine chez les mammifères). mTOR est une sérine-thréonine kinase dont l'activité est connue comme étant dérégulée dans de nombreux cas de cancers humains. L'évérolimus se lie à la protéine intracellulaire FKBP-12 formant un complexe qui inhibe l'activité du mTOR complex-1 (mTORC1). L'inhibition du mTORC1 dont la voie de signalisation interfère avec la traduction et la synthèse de protéines par réduction de l'activité de la protéine kinase ribosomale S6 (S6K1) et avec la protéine 4EBP-1 se liant au facteur d'élongation 4 (eucaryotic elongation factor) qui régule les protéines impliquées dans le cycle cellulaire, l'angiogénèse et la glycolyse. Un substrat de mTORC1, S6K1 phosphoryle le domaine fonctionnel du récepteur aux œstrogènes, responsable d'une activation du récepteur indépendante du ligand. L'évérolimus réduit les taux du facteur de croissance de l'endothélium vasculaire (VEGF) qui potentialise le processus d'angiogénèse tumoral. L'évérolimus est un inhibiteur puissant de la croissance et de la prolifération des cellules tumorales, des cellules endothéliales, des fibroblastes et des cellules musculaires lisses vasculaires et il a été montré qu'il réduisait la glycolyse des cellules tumorales in vitro et in vivo.

Efficacité et sécurité clinique

Cancer du sein avancé avec récepteurs hormonaux positifs

BOLERO-2 (étude CRAD001Y2301), est une étude de phase III, multicentrique, randomisée, en double aveugle d'évérolimus + exémestane versus placebo + exémestane, conduite chez des femmes ménopausées atteintes d'un cancer du sein avancé, avec récepteurs aux œstrogènes positifs, HER2/neu négatif, présentant une récidive ou une progression de la maladie après un traitement antérieur par létrozole ou anastrozole. La randomisation a été stratifiée en fonction de la sensibilité documentée à l'hormonothérapie antérieure et en fonction de la présence de métastases viscérales. La sensibilité à l'hormonothérapie antérieure a été définie comme (1) un bénéfice clinique documenté (réponse complète [RC], réponse partielle [RP], stabilisation de la maladie ≥ 24 semaines) après au moins une hormonothérapie antérieure au stade avancé ou (2) au moins 24 mois d'hormonothérapie adjuvante avant la récidive.

Le critère principal d'évaluation de l'étude était la survie sans progression (SSP) évaluée selon les critères RECIST (Response Evaluation Criteria in Solid Tumors), sur la base de l'évaluation de l'investigateur (radiologie locale). Les analyses de confirmation de la SSP se sont basées sur une évaluation radiologique centralisée indépendante.

Les critères secondaires d'évaluation étaient la survie globale (SG), le taux de réponse objective, le taux de bénéfice clinique, la tolérance, la modification de la qualité de vie (QdV) et le délai de détérioration de l'indice de performance (PS, Performance Status) ECOG (Eastern Cooperative Oncology Group performance).

Au total, 724 patientes ont été randomisées selon un rapport de 2:1 pour recevoir l'association évérolimus (10 mg par jour) + exémestane (25 mg par jour) (n = 485) ou l'association placebo + exémestane (25 mg par jour) (n = 239). Au moment de l'analyse finale de la SG, la durée médiane du traitement par évérolimus était de 24,0 semaines (intervalle 1,0-199,1 semaines). La durée médiane du traitement par exémestane était plus longue dans le bras évérolimus + exémestane avec 29,5 semaines (1,0-199,1) comparée à 14,1 semaines (1,0-156,0) dans le bras placebo + exémestane.

Les résultats d'efficacité pour le critère principal d'évaluation ont été obtenus à partir de l'analyse finale de la SSP (voir Tableau 4 et Figure 1). Il n'y a pas eu de cross over possible vers le groupe évérolimus + exémestane pour les patientes du groupe placebo + exémestane au moment de la progression de la maladie.

Tableau 4 Résultats d'efficacité de BOLERO-2

<table> <tbody><tr> <td> Analyse </td> <td> Everolimus n=485 </td> <td> Placebo n=239 </td> <td> HR (rapport de risque) </td> <td> Valeur de p </td> </tr> <tr> <td colspan="5"> Médiane de survie sans progression (mois) (IC à 95 %) </td> </tr> <tr> <td> Evaluation radiologique selon l'investigateur </td> <td> 7,8 (6,9 to 8,5) </td> <td> 3,2 (2,8 to 4,1) </td> <td> 0,45 (0,38 to 0,54) </td> <td> &lt;0,0001 </td> </tr> <tr> <td> Evaluation radiologique indépendante </td> <td> 11,0 (9,7 to 15,0) </td> <td> 4,1 (2,9 to 5,6) </td> <td> 0,38 (0,31 to 0,48) </td> <td> &lt;0,0001 </td> </tr> <tr> <td colspan="5"> Médiane de survie globale (mois) (IC à 95 %) </td> </tr> <tr> <td> Médiane de survie globale </td> <td> 31,0 (28,0 - 34,6) </td> <td> 26,6 (22,6 - 33,1) </td> <td> 0,89 (0,73 - 1,10) </td> <td> 0,1426 </td> </tr> <tr> <td colspan="5"> Meilleure réponse globale (%) (IC à 95 %) </td> </tr> <tr> <td> Taux de réponse objective </td> <td> 12,6% (9,8 to 15,9) </td> <td> 1,7% (0,5 to 4,2) </td> <td> n/a </td> <td> &lt;0,0001 </td> </tr> <tr> <td> </td> <td> </td> <td> </td> <td> </td> <td> </td> </tr> <tr> <td> Taux de bénéfice clinique </td> <td> 51,3% (46,8 to 55,9) </td> <td> 26,4% (20,9 to 32,4) </td> <td> n/a </td> <td> &lt;0,0001 </td> </tr> <tr> <td colspan="5"> Plus exémestane Taux de réponse objective = proportion de patientes avec une réponse complète ou partielle Taux de bénéfice clinique = proportion de patientes avec une réponse complète ou partielle ou une stabilisation de la maladie ≥ 24 semaines Sans objet La valeur de p est obtenue à partir du test exact de Cochran-Mantel-Haenszel en utilisant une version stratifiée du test de permutation de Cochran-Armitage. </td> </tr> </tbody></table>

Figure 1 : BOLERO-2 - Courbes de Kaplan-Meier de la Survie Sans Progression (évaluation radiologique de l'investigateur)

L'effet estimé du traitement sur la SSP a été confirmé par une analyse en sous-groupes de la SSP, évaluée par l'investigateur. Pour tous les sous-groupes analysés (âge, sensibilité à un précédent traitement hormonal, nombre d'organes atteints, statut des lésions uniquement osseuses lors de l'inclusion et présence de métastases viscérales, et à travers les sous-groupes pronostics et démographiques majeurs), un bénéfice en faveur du traitement évérolimus + exémestane a été observé avec un risque relatif (Hazard ratio, HR) estimé compris entre 0,25 et 0,60 versus placebo + exémestane.

Aucune différence en termes de délai de détérioration des scores des domaines fonctionnels et globaux du QLQ-C30 ≥ 5 % n'a été observée entre les deux groupes de traitement.

BOLERO-6 (Etude CRAD001Y2201), une étude de phase II ouverte, triple-bras, randomisée, d'évérolimus en association avec de l'exémestane versus évérolimus seul versus capécitabine dans le traitement des femmes ménopausées atteintes d'un cancer du sein localement avancé, récidivant, ou métastatique après récidive ou progression sous létrozole ou anastrozole, positifs aux récepteurs hormonaux et négatifs au HER2/neu.

L'objectif principal de l'étude était d'estimer le HR de la SSP pour le traitement évérolimus + exémestane versus évérolimus seul. L'objectif secondaire clé était d'estimer le HR de la SSP pour le traitement évérolimus + exémestane versus capécitabine.

Les autres critères secondaires incluaient l'évaluation de la SG, le taux de réponse objective, le taux de bénéfice clinique, la tolérance, le délai de détérioration de l'indice de performance ECOG, le délai de détérioration de la QdV, et la satisfaction au traitement (Treatment Satisfaction Questionnaire for Medication, TSQM). Aucune comparaison statistique formelle n'a été prévue.

Un total de 309 patients a été randomisé suivant un ratio de 1 :1 :1 pour l'association d'évérolimus (10 mg par jour) + exémestane (25 mg par jour) (n=104), évérolimus seul (10 mg par jour) (n=103), ou capécitabine (une dose de 1 250 mg/m deux fois par jour pendant 2 semaines suivi d'une semaine de repos, par cycle de 3 semaines) (n=102). Au moment de la collecte des données, la durée moyenne du traitement était de 27,5 semaines (intervalle 2,0-165,7) dans le bras évérolimus + exémestane, 20 semaines (1,3-145,0) dans le bras évérolimus, et 26,7 semaines (1,4-177,1) dans le bras capécitabine.

Le résultat de l'analyse finale de la SSP avec 154 évènements de SSP observés, basé sur une évaluation locale par les investigateurs, a montré un HR estimé de 0,74 (IC à 90% : 0,57 ; 0,97) en faveur du bras évérolimus + exémestane par rapport au bras évérolimus. La SSP médiane était respectivement de 8,4 mois (IC à 90% : 6,6 ; 9,7) et de 6,8 mois (IC à 90% : 5,5 ; 7,2).

Figure 2 : BOLERO-6 - Courbes de Kaplan-Meier de la Survie Sans Progression (évaluation radiologique de l'investigateur)

Concernant le critère secondaire clé relatif à la SSP, basé sur un nombre total de 148 évènements de SSP observés, le HR estimé était de 1,26 (IC à 90% : 0,96 ; 1,66) en faveur de la capécitabine par rapport au bras évérolimus + exémestane en association.

Les résultats du critère secondaire de SG n'étaient pas cohérents avec les résultats observés sur le critère primaire de la SSP, avec une tendance observée en faveur du bras évérolimus seul. Le HR estimé était de 1,27 (IC à 90% : 0,95 ; 1,70) concernant la comparaison de la SG dans le bras évérolimus seul par rapport au bras évérolimus+exémestane. Le HR estimé pour la comparaison de la SG dans le bras évérolimus + exémestane en association par rapport au bras capécitabine était de 1,33 (IC à 90% : 0,99 ; 1,79).

Tumeurs neuroendocrines d'origine pancréatiques (pNET)

RADIANT-3 (étude CRAD001C2324), étude de phase III, multicentrique, randomisée, en double aveugle de l'évérolimus plus meilleur traitement de soutien (BSC - best supportive care) versus placebo plus BSC chez des patients atteints de pNET avancées, a démontré un bénéfice clinique statistiquement significatif de l'évérolimus versus placebo par un allongement de 2,4 fois de la survie sans progression (SSP) médiane (11,04 mois versus 4,6 mois), (HR 0,35 ; IC à 95 % : 0,27, 0,45; p < 0,0001) (voir Tableau 5 et Figure 3).

L'étude RADIANT-3 a été conduite chez des patients atteints de pNET avancées bien et moyennement différenciées dont la maladie avait progressé au cours des 12 mois précédents. Le traitement par analogues de la somatostatine était autorisé comme pouvant faire partie du meilleur traitement de soutien.

Le critère principal d'évaluation de l'étude était la SSP évaluée au moyen des critères RECIST (Response Evaluation Criteria in Solid Tumors). Après progression radiologique documentée, la levée de l'aveugle pour les patients concernés pouvait être faite par l'investigateur. Les patients randomisés dans le groupe placebo ont alors pu recevoir l'évérolimus en ouvert.

Les critères secondaires d'évaluation étaient la sécurité d'emploi, le taux de réponse objective, la durée de la réponse et la survie globale (SG).

Au total, 410 patients ont été randomisés en 1 :1 pour recevoir soit de l'évérolimus 10 mg/jour (n = 207) soit un placebo (n = 203). Les caractéristiques démographiques étaient bien équilibrées (âge médian 58 ans, hommes 55 %, Caucasiens 78,5 %). Cinquante-huit pour cent des patients des deux groupes avaient reçu un traitement systémique antérieur. La durée médiane du traitement en aveugle était de 37,8 semaines (intervalle 1,1-129,9 semaines) pour les patients qui ont reçu de l'évérolimus et 16,1 semaines (intervalle 0,4-147,0 semaines) pour ceux qui ont reçu un placebo.

Suite à une progression de la maladie ou après levée de l'aveugle, 172 des 203 patients (84,7%) initialement randomisés dans le bras placebo ont reçu de l'évérolimus en ouvert. La durée médiane de traitement en ouvert était de 47,7 semaines pour l'ensemble des patients ; 67,1 semaines chez les 53 patients randomisés dans le bras évérolimus qui ont reçu évérolimus en ouvert et 44,1 semaines chez les 172 patients randomisés dans le bras placebo qui ont reçu évérolimus en ouvert.

Tableau 5 RADIANT-3 - Résultats en termes d'efficacité

<table> <tbody><tr> <td> Population </td> <td> Évérolimus n = 207 </td> <td> Placebo n = 203 </td> <td> HR (rapport de risque) (IC à 95 %) </td> <td> Valeur de p </td> </tr> <tr> <td colspan="5"> Médiane de survie sans progression (mois) (IC à 95 %) </td> </tr> <tr> <td> Evaluation radiologique de l'investigateur </td> <td> 11,04 (8,41, 13,86) </td> <td> 4,60 (3,06, 5,39) </td> <td> 0,35 (0,27, 0,45) </td> <td> &lt; 0,0001 </td> </tr> <tr> <td rowspan="2"> Evaluation radiologique indépendante </td> <td> 13,67 </td> <td> 5,68 </td> <td> 0,38 </td> <td rowspan="2"> &lt; 0,0001 </td> </tr> <tr> <td> (11,17, 18,79) </td> <td> (5,39, 8,31) </td> <td> (0,28, 0,51) </td> </tr> <tr> <td colspan="5"> Médiane de survie globale (mois) (IC à 95 %) </td> </tr> <tr> <td rowspan="2"> Médiane de survie globale </td> <td> 44,02 </td> <td> 37,68 </td> <td> 0,94 </td> <td rowspan="2"> 0,300 </td> </tr> <tr> <td> (35,61, 51,75) </td> <td> (29,14, 45,77) </td> <td> (0,73, 1,20) </td> </tr> </tbody></table>

Figure 3 : RADIANT-3 - Courbes de Kaplan-Meier de la Survie Sans Progression (revue radiologique par l'investigateur)

Tumeurs neuroendocrines avancées d'origine gastro-intestinale ou pulmonaire

RADIANT-4 (étude CRAD001T2302), étude de phase III multicentrique randomisée en double aveugle évaluant l'évérolimus plus meilleur traitement de soutien (BSC - best supportive care) versus placebo plus BSC a été conduite chez des patients atteints de tumeurs neuroendocrines avancées d'origine gastro-intestinale ou pulmonaire, bien différenciées (Grade 1 ou Grade 2), non fonctionnelles, sans syndrome carcinoïde antérieur ou en cours.

Le critère principal de l'étude était la survie sans progression (SSP) sur la base d'une évaluation radiologique indépendante selon les Critères d'Evaluation de la Réponse tumorale dans les Tumeurs Solides (RECIST). Une analyse complémentaire de la SSP était basée sur l'évaluation locale par les investigateurs. Les critères secondaires comprenaient la survie globale, le taux de réponse global, le taux de contrôle de la maladie, la sécurité d'emploi, la modification de la qualité de vie (FACT-G) et le délai de détérioration de l'indice de performance de l'Organisation Mondiale de la Santé (IP OMS).

Au total, 302 patients ont été randomisés selon un rapport 2:1 pour recevoir soit évérolimus (10 mg par jour) (n = 205) soit le placebo (n = 97). Les caractéristiques démographiques et les caractéristiques de la maladie étaient dans l'ensemble équilibrées (âge médian de 63 ans [intervalle 22 à 86], 76 % de caucasiens, utilisation antérieure d'analogues de la somastostatine [ASS]). La durée médiane du traitement en aveugle était de 40,4 semaines pour les patients ayant reçu l'évérolimus et de 19,6 semaines pour ceux ayant reçu le placebo. Après l'analyse principale de la SSP, 6 patients du bras placebo ont bénéficié d'un cross over vers le groupe en ouvert évérolimus.

Les résultats d'efficacité pour le critère principal d'évaluation SSP (évaluation indépendante radiologique) ont été obtenus à partir de l'analyse finale de la SSP (voir Tableau 6 et Figure 4). Les résultats d'efficacité pour la SSP (évaluation radiologique par l'investigateur) ont été obtenus à partir de l'analyse finale de la SG (voir Tableau 6).

Tableau 6 RADIANT-4 - Résultats en termes de Survie Sans Progression

<table> <tbody><tr> <td> Population </td> <td> Evérolimus n = 205 </td> <td> Placebo n = 97 </td> <td> Hazard ratio (IC 95%) </td> <td> Valeur de p </td> </tr> <tr> <td colspan="5"> Médiane de survie sans progression (mois) (IC 95 %) </td> </tr> <tr> <td> Evaluation indépendante radiologique </td> <td> 11,01 (9,2-13,3) </td> <td> 3,91 (3,6-7,4) </td> <td> 0,48 (0,35-0,67) </td> <td> &lt; 0,001 </td> </tr> <tr> <td> Evaluation radiologique par l'investigateur </td> <td> 14,39 (11,24-17,97) </td> <td> 5,45 (3,71-7,39) </td> <td> 0,40 (0,29-0,55) </td> <td> &lt; 0,001 </td> </tr> <tr> <td colspan="5"> Valeur du p d'après un test du log-rank stratifié unilatéral </td> </tr> </tbody></table>

Figure 4 : RADIANT-4 - Courbes de survie sans progression Kaplan-Meier (revue radiologique indépendante)

Dans les analyses complémentaires, l'effet positif du traitement a été observé dans tous les sous- groupes à l'exception du sous-groupe de patients chez lesquels le site tumoral primitif était l'iléon (Iléon : HR = 1,22 [IC à 95 % : 0,56 à 2,65] ; Hors iléon : HR = 0,34 [IC à 95 % : 0,22 à 0,54] ; Poumon : HR = 0,43 [IC à 95 % : 0,24 à 0,79]) (voir Figure 5).

Figure 5 : RADIANT-4 - Résultats en termes de Survie Sans Progression par sous-groupes de patients prédéfinis (independent radiological review)

*Hors-iléon : estomac, colon, rectum, appendice, caecum, duodenum, jejunum, carcinome d'origine primitive inconnue et autres origines gastrointestinales

LSN : Limite Supérieure de la Normale

CgA : Chromogranine A

NSE : Enolase neurone Spécifique

Rapport de risque (HR) (IC à 95 %) d'après le modèle de Cox stratifié.

L'analyse finale de la survie globale (SG) n'a pas montré de différence statistiquement significative entre les patients ayant reçu l'évérolimus ou le placebo pendant la période de traitement en aveugle de l'étude (HR = 0,90 [95 % CI : 0,66 à 1,22]).

Aucune différence du délai de détérioration définitive de l'indice de performance de l'OMS (HR = 1,02 ; [95 % CI : 0,65, 1,61]) ni du délai de détérioration définitive de la qualité de vie (score FACT-G total HR = 0,74 ; [95 % CI : 0,50, 1,10]) n'a été observée entre les deux bras.

Cancer du rein avancé

RECORD-1 (étude CRAD001C2240), une étude de phase III multicentrique internationale randomisée en double aveugle a été menée comparant l'évérolimus 10 mg/jour au placebo, administrés tous les deux en association avec un traitement symptomatique optimal (BSC - best supportive care) chez des patients ayant un cancer du rein métastatique dont la maladie avait progressé sous ou après un traitement par un VEGFR-TKI (inhibiteur de la tyrosine kinase du récepteur du facteur de croissance de l'endothélium vasculaire) (sunitinib, sorafénib ou sunitinib plus sorafénib). Un traitement antérieur par le bévacizumab et l'interféron- α était également autorisé. Les patients ont été stratifiés en fonction du score pronostique du Memorial Sloan-Kettering Cancer Center (MSKCC) (groupes à risque faible versus intermédiaire versus élevé) et du traitement anticancéreux antérieur (1 versus 2 VEGFR-TKI).

Le critère principal était la survie sans progression, documentée selon les critères RECIST (Response Evaluation Criteria in Solid Tumors)) et évaluée en aveugle par un comité d'évaluation centralisé indépendant. Les critères secondaires étaient la sécurité d'emploi, le taux de réponse tumorale objective, la survie globale, les symptômes liés à la maladie et la qualité de vie. Après documentation d'une progression radiologique, l'aveugle pouvait être levé par l'investigateur : les patients randomisés dans le groupe placebo ont pu alors recevoir l'évérolimus 10 mg/jour en ouvert. Le Comité indépendant de surveillance a recommandé d'arrêter cette étude au moment de la deuxième analyse intermédiaire car le critère principal avait été atteint.

Au total, 416 patients ont été randomisés selon un rapport 2:1 pour recevoir l'évérolimus (n = 277) ou le placebo (n = 139). Les caractéristiques démographiques étaient équilibrées (âge médian 61 ans ; [intervalle 27-85 ans], hommes 78 %, caucasiens 88 %, nombre de traitements antérieurs par un VEGFR-TKI [1 -74 %, 2 -26 %]). La durée moyenne du traitement en aveugle était de 141 jours (intervalle19-451 jours) pour les patients recevant l'évérolimus et de 60 jours (intervalle 21-295 jours) pour ceux ayant reçu le placebo.

L'évérolimus était supérieur au placebo sur le critère principal de survie sans progression, avec une réduction statistiquement significative de 67 % du risque de progression ou décès (voir Tableau 7 et Figure 6).

Tableau 7 RECORD-1 - Résultats en termes de Survie Sans Progression

<table> <tbody><tr> <td> Population </td> <td> n </td> <td> Evérolimus n = 277 </td> <td> Placebo n = 139 </td> <td> HR (IC à 95 %) </td> <td> Valeur de p </td> </tr> <tr> <td> </td> <td> </td> <td colspan="2"> Médiane de survie sans progression (mois) (IC à 95 %) </td> <td> </td> <td> </td> </tr> <tr> <td colspan="6"> Analyse principale </td> </tr> <tr> <td> Tous patients (évaluation centrale indépendante en aveugle) </td> <td> 416 </td> <td> 4,9 (4,0-5,5) </td> <td> 1,9 (1,8-1,9) </td> <td> 0,33 (0,25-0,43) </td> <td> &lt; 0,0001 </td> </tr> <tr> <td colspan="6"> Analyses de confirmation/de sensibilité </td> </tr> <tr> <td> Tous patients (évaluation locale par l'investigateur) </td> <td> 416 </td> <td> 5,5 (4,6-5,8) </td> <td> 1,9 (1,8-2,2) </td> <td> 0,32 (0,25-0,41) </td> <td> &lt; 0,0001 </td> </tr> <tr> <td colspan="6"> Score pronostique MSKCC (revue centralisée indépendante en aveugle) </td> </tr> <tr> <td> Faible risque </td> <td> 120 </td> <td> 5,8 (4,0-7,4) </td> <td> 1,9 (1,9-2,8) </td> <td> 0,31 (0,19-0,50) </td> <td> &lt; 0,0001 </td> </tr> <tr> <td> Risque intermédiaire </td> <td> 235 </td> <td> 4,5 (3,8-5,5) </td> <td> 1,8 (1,8-1,9) </td> <td> 0,32 (0,22-0,44) </td> <td> &lt; 0,0001 </td> </tr> <tr> <td rowspan="2"> Haut risque </td> <td> 61 </td> <td rowspan="2"> 3,6 (1,9-4,6) </td> <td rowspan="2"> 1,8 (1,8-3,6) </td> <td rowspan="2"> 0,44 (0,22-0,85) </td> <td rowspan="2"> 0,007 </td> </tr> <tr> <td> </td> </tr> <tr> <td colspan="6"> Test log-rank stratifié </td> </tr> </tbody></table>

Figure 6 : RECORD-1 - Courbes de survie sans progression Kaplan-Meier (revue centralisée indépendante)

Les taux de survie sans progression à 6 mois étaient de 36 % dans le groupe évérolimus comparé à 9 % dans le groupe placebo.

Des réponses tumorales objectives confirmées ont été observées chez 5 patients (2 %) traités par évérolimus et chez aucun patient recevant le placebo. Ainsi, le bénéfice en termes de survie sans progression concerne essentiellement la population présentant une stabilisation de la maladie (correspondant à 67 % du groupe de traitement par évérolimus).

Aucune différence statistiquement significative entre les traitements n'a été observée sur la survie globale (Hazard ratio 0,87 intervalle de confiance [0,65-1,17] ; p = 0,177). Le traitement par évérolimus en ouvert après progression chez les patients qui avaient reçu préalablement au placebo (cross over) ne permettait pas la mise en évidence d'une différence pour le critère de survie globale entre les deux bras.

Autres études

La stomatite est l'effet indésirable le plus fréquemment rapporté chez les patients traités par de l'évérolimus (voir rubriques 4.4 et 4.8). Dans une étude post-autorisation en simple bras chez les femmes ménopausées atteintes d'un cancer du sein avancé (N = 92), un traitement local avec une solution orale de dexaméthasone 0,5 mg/5 ml sans alcool a été administré en bain de bouche (4 fois par jour pendant les 8 premières semaines de traitement) à partir de l'initiation du traitement par de l'évérolimus (10 mg/jour) plus exémestane (25 mg/jour) pour réduire l'incidence et la gravité des stomatites. L'incidence des stomatites de Grade ≥ 2 après 8 semaines de traitement était de 2,4 % (n = 2/85 patients évaluables) ce qui était inférieur à l'incidence historiquement rapportée. L'incidence des stomatites de Grade 1 était de 18,8 % (n = 16/85) et aucun cas de stomatite de Grade 3 ou 4 n'a été rapporté. Le profil de sécurité global était cohérent avec celui qui avait été établi pour évérolimus en oncologie et dans la sclérose tubéreuse de Bourneville (STB), à l'exception d'une légère augmentation de la fréquence des candidoses buccales rapportées chez 2,2 % (n = 2/92) des patients.

Population pédiatrique

L'Agence européenne des médicaments a accordé une dérogation à l'obligation de soumettre les résultats d'études réalisées avec le médicament de référence contenant de l'évérolimus dans tous les sous-groupes de la population pédiatrique atteints de tumeurs neuroendocrines d'origine pancréatique, de tumeurs neuroendocrines d'origine thoracique et de cancers du rein (voir rubrique 4.2 pour les informations concernant l'usage pédiatrique).

Source : BDPM

side-effect

Effets indésirables

  • anémie

  • asthénie

  • céphalée

  • diarrhée

  • diminution de l'appétit

  • dysgueusie

  • fatigue

  • hypercholestérolémie

  • hyperglycémie

  • infection

  • nausée

  • perte de poids

  • pneumopathie

  • pneumopathie interstitielle

  • prurit

  • rash

  • stomatite

  • toux

  • épistaxis

  • œdème périphérique

pill

Liste des spécialités disponibles

Source : BDPM

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