Abiratérone acétate 500 mg + niraparib (tosilate) 100 mg comprimé

pill

Informations générales

Source : ANSM

indication

Indications et autres usages documentés

Aucune donnée disponible pour l'instant.

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Posologie

Le traitement par niraparib et acétate d'abiratérone plus prednisone ou prednisolone doit être instauré et supervisé par des médecins spécialistes, expérimentés dans le traitement médical du cancer de la prostate.

Avant l'initiation du traitement par Akeega, le statut des mutations génétiques BRCA doit être établi en utilisant une méthode de test validée (voir rubrique 5.1).

<u>Posologie</u>

La dose initiale recommandée d'Akeega est de 200 mg/1 000 mg (soit deux comprimés de 100 mg de niraparib/500 mg d'acétate d'abiratérone), en une seule prise quotidienne à la même heure environ,

chaque jour (voir « Mode d'administration » ci-dessous). Le comprimé de 50 mg/500 mg est disponible en cas de réduction de dose.

La castration médicale par un analogue de l'hormone de libération des gonadotrophines (GnRH) doit être poursuivie pendant le traitement chez les patients n'ayant pas subi de castration chirurgicale.

<i>Posologie de la prednisone ou de la prednisolone</i>

Akeega est utilisé en association avec 10 mg par jour de prednisone ou de prednisolone.

<i>Durée de traitement</i>

Les patients doivent poursuivre le traitement jusqu'à progression de la maladie ou jusqu'à toxicité inacceptable.

<i>Dose oubliée</i>

En cas d'oubli d'une dose d'Akeega, de prednisone ou de prednisolone, le patient doit la prendre dès que possible le jour même et rependre le schéma normal le lendemain. Le patient ne doit pas prendre de comprimés supplémentaires pour compenser la dose oubliée.

<i>Ajustements posologiques en cas d'effets indésirables</i>

<i><u>Effets indésirables non hématologiques</u></i>

Chez les patients qui développent des effets indésirables non hématologiques de grade ≥ 3, le traitement doit être interrompu, et une prise en charge médicale appropriée doit être instaurée (voir rubrique 4.4). Le traitement par Akeega ne doit pas être réinitié tant que les symptômes de toxicité ne sont pas revenus au grade 1 ou à l'état initial.

<i><u>Effets indésirables hématologiques</u></i>

Chez les patients qui développent une toxicité hématologique de grade ≥ 3 ou intolérable, l'administration d'Akeega doit être interrompue plutôt qu'arrêtée et une prise en charge médicale appropriée doit être envisagée. Si la toxicité hématologique n'est pas revenue à des niveaux acceptables dans les 28 jours suivant l'interruption de la dose, le traitement par Akeega doit être arrêté définitivement.

Les recommandations d'adaptation posologique pour la thrombopénie et la neutropénie sont listées dans le Tableau 1.

<b>Tableau 1 : Recommandations d'ajustements posologiques pour la thrombopénie et la </b><b>neutropénie</b>

<table> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Grade 1</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Aucun changement, envisager une surveillance hebdomadaire</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Grade 2</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Surveiller au moins une fois par semaine et envisager d'interrompre Akeega<br/>jusqu'au retour au grade 1 ou à l'état initial.<sup>1 </sup>Reprendre Akeega avec une <br/>surveillance hebdomadaire recommandée pendant 28 jours après la reprise de la <br/>dose.</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Grade ≥ 3</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Interrompre Akeega et surveiller au moins une fois par semaine jusqu'au retour <br/>des taux de plaquettes et de neutrophiles au grade 1 ou à l'état initial.<sup>1 </sup>Ensuite,<br/>reprendre Akeega à la même dose ou, si nécessaire, utiliser <b>deux </b>comprimés <b>du </b><br/><b>dosage inférieur </b>(50 mg/500 mg).<br/>Une surveillance hebdomadaire de la numération formule sanguine (NFS) est <br/>recommandée pendant 28 jours après la reprise de la dose ou après une <br/><b>réduction de la dose </b>(deux comprimés de 50 mg/500 mg). Lors de <br/>l'instauration d'une <b>dose réduite</b>, se référer au paragraphe « Surveillance <br/>recommandée » ci-dessous pour plus d'informations concernant la fonction <br/>hépatique.</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Deuxième <br/>survenue d'un <br/>effet de grade ≥ 3</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Interrompre Akeega et surveiller au moins une fois par semaine jusqu'au retour <br/>des taux de plaquettes et/ou de neutrophiles au grade 1. Le traitement ultérieur <br/>doit être repris avec <b>deux comprimés du dosage inférieur (50 mg/500 mg).</b></td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"></td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Une surveillance hebdomadaire est recommandée pendant 28 jours après la <br/>reprise du traitement par <b>Akeega avec le dosage inférieur</b>. Lors de <br/>l'instauration d'une <b>dose réduite </b>(deux comprimés de 50 mg/500 mg), se <br/>référer au paragraphe « Surveillance recommandée » ci-dessous pour plus <br/>d'informations concernant la fonction hépatique.<br/>Si le patient prenait déjà les <b>comprimés d'Akeega du dosage inférieur </b><br/><b>(50 mg/500 mg), </b>envisager l'arrêt du traitement.</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Troisième <br/>survenue d'un <br/>effet de grade ≥ 3</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Arrêter définitivement le traitement.</td> </tr> </table>

<sup>1 </sup>Pendant l'interruption du traitement par Akeega, un traitement par l'acétate d'abiratérone et la prednisone ou la prednisolone peut être envisagé par le médecin et administré pour maintenir la dose quotidienne d'acétate d'abiratérone (voir le Résumé des Caractéristiques du Produit de l'acétate d'abiratérone).

Le traitement par Akeega ne peut être repris que lorsque la toxicité due à la thrombopénie et à la neutropénie est revenue à un grade 1 ou à l'état initial. Le traitement peut reprendre avec le dosage inférieur d'Akeega 50 mg/500 mg (soit 2 comprimés du dosage 50 mg/500 mg par jour). Pour les effets indésirables les plus fréquents, voir rubrique 4.8.

En cas d'anémie de grade ≥ 3, Akeega doit être interrompu et une prise en charge médicale appropriée doit être instaurée jusqu'à ce qu'elle soit revenue à un grade ≤ 2. Si l'anémie persiste d'un point de vue clinique, une réduction de la dose doit être envisagée (soit deux comprimés de 50 mg/500 mg). Les recommandations d'adaptations posologiques en cas d'anémie sont listées dans le Tableau 2.

<b>Tableau 2 : Recommandations d'ajustements posologiques en cas d'anémie</b>

<table> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Grade 1</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Aucun changement, envisager une surveillance hebdomadaire.</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Grade 2</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Surveiller au moins une fois par semaine pendant 28 jours, si l'anémie à l'état <br/>initial était de grade ≤ 1.</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Grade ≥ 3</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Interrompre Akeega<sup>1 </sup>et apporter des soins de support et une surveillance au <br/>moins une fois par semaine jusqu'au retour à un grade ≤ 2. Une réduction de la <br/>dose <b>[deux comprimés du dosage inférieur (50 mg/500 mg)</b>] doit être <br/>envisagée si l'anémie persiste, fondée sur le jugement clinique. Lors de <br/>l'instauration d'une <b>dose réduite</b>, se référer au paragraphe « Surveillance <br/>recommandée » ci-dessous pour plus d'informations concernant la fonction <br/>hépatique.</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Deuxième <br/>survenue d'un <br/>effet de grade ≥ 3</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Interrompre Akeega, apporter des soins de support et surveiller au moins une <br/>fois par semaine jusqu'au retour à un grade ≤ 2. Le traitement doit ensuite être <br/>repris avec <b>deux comprimés du dosage inférieur (50 mg/500 mg).</b><br/>Une surveillance hebdomadaire est recommandée pendant 28 jours après la <br/>reprise du traitement par <b>Akeega avec le dosage inférieur</b>. Lors de <br/>l'instauration d'une <b>dose réduite</b>, se référer au paragraphe « Surveillance <br/>recommandée » ci-dessous pour plus d'informations concernant la fonction <br/>hépatique.<br/>Si le patient prenait déjà les <b>comprimés d'Akeega du dosage inférieur </b><br/><b>(50 mg/500 mg), </b>l'arrêt du traitement doit être envisagé.</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Troisième <br/>survenue d'un <br/>effet de grade ≥ 3</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Envisager l'arrêt du traitement par Akeega selon l'évaluation clinique.</td> </tr> </table>

<sup>1 </sup>Pendant l'interruption du traitement par Akeega, un traitement par l'acétate d'abiratérone et la prednisone ou la prednisolone peut être envisagé par le médecin et administré pour maintenir la dose quotidienne d'acétate d'abiratérone (voir le Résumé des Caractéristiques du Produit de l'acétate d'abiratérone).

<i>Hépatotoxicité</i>

Pour les patients qui développent une hépatotoxicité de grade ≥ 3 (augmentation de l'alanine aminotransférase [ALAT] ou augmentation de l'aspartate aminotransférase [ASAT] de plus de cinq fois la limite supérieure de la normale [LSN]), le traitement par Akeega doit être interrompu et la fonction hépatique étroitement surveillée (voir rubrique 4.4).

Après le retour des tests fonctionnels hépatiques à leurs valeurs initiales, la reprise du traitement peut être effectuée à une dose réduite d'un comprimé du dosage usuel d'Akeega (équivalent à 100 mg de niraparib/500 mg d'acétate d'abiratérone). Chez les patients pour qui le traitement a été réintroduit, les taux de transaminases sériques doivent être surveillés au minimum toutes les 2 semaines pendant les trois premiers mois et ensuite tous les mois. Si l'hépatotoxicité réapparait à la dose réduite de

100 mg/500 mg par jour (1 comprimé), le traitement par Akeega doit être arrêté.

Si les patients développent une hépatotoxicité sévère sous Akeega (taux d'ALAT ou d'ASAT 20 fois supérieurs à la LSN), le traitement doit être arrêté définitivement.

Arrêter définitivement Akeega chez les patients qui développent une élévation concomitante du taux d'ALAT supérieur à 3 x LSN et du taux de bilirubine totale supérieur à 2 x LSN, en l'absence d'obstruction biliaire ou d'autres causes responsables de l'élévation concomitante (voir rubrique 4.4).

<i>Surveillance recommandée</i>

Une Numération Formule Sanguine complète doit être obtenue avant l'initiation du traitement, chaque semaine pendant le premier mois, toutes les deux semaines pendant les deux mois suivants, suivie d'une surveillance mensuelle pendant la première année puis tous les deux mois pour le reste du traitement afin de surveiller l'apparition de modifications cliniquement significatives des paramètres hématologiques (voir rubrique 4.4).

Les taux de transaminases et la bilirubine totale doivent être dosés avant le début du traitement, toutes les deux semaines pendant les trois premiers mois de traitement et suivie d'une surveillance mensuellependant la première année puis tous les deux mois pendant la durée du traitement. Lors de l'instauration d'une dose réduite (deux comprimés) après une interruption de traitement, la fonction hépatique doit être surveillée toutes les deux semaines pendant six semaines en raison du risque d'augmentation de l'exposition à l'abiratérone (voir rubrique 5.2), avant de reprendre une surveillance régulière. Le taux de potassium sérique doit être surveillé mensuellement pendant la première année puis tous les deux mois pendant toute la durée du traitement (voir rubrique 4.4).

La tension artérielle doit être surveillée chaque semaine pendant les deux premiers mois, mensuellement pendant la première année, puis tous les deux mois pendant la durée du traitement.

Chez les patients ayant une hypokaliémie préexistante ou ayant développé une hypokaliémie au cours du traitement par Akeega, le maintien de la kaliémie à un taux ≥ 4,0 mM doit être envisagé.

<u>Populations particulières</u>

<i>Sujets âgés</i>

Aucun ajustement posologique n'est nécessaire chez les patients âgés (voir rubrique 5.2).

<i>Insuffisance hépatique</i>

Aucune adaptation posologique n'est nécessaire chez les patients atteints d'insuffisance hépatique légère préexistante (Classe A de Child-Pugh). Il n'y a pas de données cliniques portant sur la sécurité et l'efficacité d'Akeega lorsque le traitement est administré à des doses multiples chez les patients atteints d'une insuffisance hépatique modérée ou sévère (classe B ou C de Child-Pugh). Aucun ajustement de la dose ne peut être prévu. L'utilisation d'Akeega doit être évaluée avec précaution chez les patients présentant une insuffisance hépatique modérée, pour lesquels le bénéfice doit clairement être supérieur au risque éventuel (voir rubriques 4.4 et 5.2). Akeega est contre-indiqué chez les patients atteints d'insuffisance hépatique sévère (voir rubriques 4.3, 4.4 et 5.2).

<i>Insuffisance rénale</i>

Aucun ajustement posologique n'est nécessaire chez les patients atteints d'insuffisance rénale légère à modérée, cependant les évènements indésirables doivent étroitement être surveillés en cas d'insuffisance rénale modérée en raison d'une possible augmentation de l'exposition au niraparib. Il n'existe pas de données portant sur l'utilisation d'Akeega chez les patients atteints d'insuffisance rénale sévère ou d'insuffisance rénale terminale sous hémodialyse. Akeega ne peut être utilisé chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère que si le bénéfice l'emporte sur le risque potentiel, et le patient doit faire l'objet d'une surveillance étroite de sa fonction rénale et de ses évènementsindésirables (voir rubrique 4.4 et 5.2).

<i>Population pédiatrique</i>

Il n'y a pas d'utilisation justifiée d'Akeega dans la population pédiatrique.

<u>Mode d'administration</u>

Akeega doit être administré par voie orale.

Les comprimés doivent être pris en une prise quotidienne unique. Akeega doit être pris à jeun au moins 1 heure avant ou 2 heures après un repas (voir rubrique 5.2). Pour une absorption optimale, les comprimés d'Akeega doivent être avalés entiers avec de l'eau. Les comprimés ne doivent pas être cassés, écrasés ou mâchés.

<i>Précautions à prendre avant de manipuler ou d'administrer le produit</i>

Les femmes enceintes ou susceptibles de l'être doivent porter des gants lorsqu'elles manipulent lescomprimés (voir rubrique 6.6).

Source : EMA

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Contre-indications

Aucune donnée disponible pour l'instant.

interactions

Interactions

abiratérone <> anticonvulsivants inducteurs enzymatiques
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Diminution notable des concentrations plasmatiques de l’abiratérone, avec risque de moindre efficacité.
Conduite à tenir
-
abiratérone <> rifampicine
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Diminution notable des concentrations plasmatiques de l’abiratérone, avec risque de moindre efficacité.
Conduite à tenir
-
abiratérone <> métoprolol
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Chez l'insuffisant cardiaque, risque d'augmentation des effets indésirables du métoprolol, par diminution de son métabolisme hépatique par l'abiratérone.
Conduite à tenir
Surveillance clinique. Si besoin, adaptation de la posologie du métoprolol pendant le traitement par l'abiratérone.
abiratérone <> propafénone
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque d'augmentation des effets indésirables de la propafénone, par diminution de son métabolisme hépatique par l'abiratérone.
Conduite à tenir
Surveillance clinique. Si besoin, adaptation de la posologie de la propafénone pendant le traitement par l'abiratérone.
médicaments à l'origine d'un hypogonadisme masculin <> substances susceptibles de donner des torsades de pointes
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Conduite à tenir
Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l'association.
résines chélatrices <> médicaments administrés par voie orale
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
La prise de résine chélatrice peut diminuer l’absorption intestinale et, potentiellement, l’efficacité d’autres médicaments pris simultanément.
Conduite à tenir
D’une façon générale, la prise de la résine doit se faire à distance de celle des autres médicaments, en respectant un intervalle de plus de 2 heures, si possible.
topiques gastro-intestinaux, antiacides et adsorbants <> médicaments administrés par voie orale
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Diminution de l'absorption de certains autres médicaments ingérés simultanément.
Conduite à tenir
Prendre les topiques ou antiacides, adsorbants à distance de ces substances (plus de 2 heures, si possible).
laxatifs (type macrogol) <> médicaments administrés par voie orale
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Avec les laxatifs, notamment en vue d’explorations endoscopiques: risque de diminution de l’efficacité du médicament administré avec le laxatif.
Conduite à tenir
Eviter la prise d’autres médicaments pendant et après l’ingestion dans un délai d’au moins 2 h après la prise du laxatif, voire jusqu’à la réalisation de l’examen.
side-effect

Fertilité, grossesse et allaitement

Femmes en âge de procréer/Contraception chez les hommes et les femmes
La présence des composants d'Akeega ou de leurs métabolites dans le sperme n'est pas connue.
Pendant toute la durée du traitement et pendant quatre mois après la dernière dose d'Akeega :
 Les patients ayant des rapports sexuels avec une femme enceinte doivent utiliser un préservatif. Les patient ayant des rapports sexuels avec une femme en âge de procréer doivent utiliser un préservatif associé à une autre méthode de contraception efficace.
Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (voir rubrique 5.3).
Grossesse
Akeega ne doit pas être utilisé chez les femmes (voir rubrique 4.3).
Il n'existe pas de données sur l'utilisation d'Akeega chez les femmes enceintes. Akeega peut potentiellement avoir un effet nocif sur le fœtus compte tenu du mécanisme d'action des deux composants et des résultats d'études animales avec l'acétate d'abiratérone. Aucune étude de toxicité sur le développement et la reproduction chez l'animal n'a été menée avec le niraparib (voir
rubrique 5.3).
Allaitement
Akeega ne doit pas être utilisé chez les femmes.
Fertilité
Aucune donnée clinique sur la fertilité n'est disponible avec Akeega. Dans les études menées chez l'animal, la fertilité des mâles était réduite avec le niraparib ou l'acétate d'abiratérone, mais ces effets étaient réversibles après l'arrêt du traitement (voir rubrique 5.3).

Source : EMA

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Propriétés pharmacologiques

Classe pharmacothérapeutique : agents antinéoplasiques, autres agents antinéoplasiques, Code ATC :
L01XK
Mécanisme d'action
Akeega est une association de niraparib, un inhibiteur de l'enzyme poly(ADP-ribose) polymérase (PARP), et d'acétate d'abiratérone (une prodrogue de l'abiratérone), un inhibiteur du CYP17, ciblant deux mécanismes oncogéniques chez les patients présentant un CPRCm et des mutations des gènes
HRR.
Niraparib
Le niraparib est un inhibiteur des enzymes poly(ADP-ribose) polymérase (PARP), PARP-1 et PARP-2, qui jouent un rôle dans la réparation de l'ADN. Des études in vitro ont montré que la cytotoxicité induite par le niraparib impliquerait l'inhibition de l'activité enzymatique des PARP et une formation accrue de complexes PARP-ADN, provoquant des dommages à l'ADN, l'apoptose et la mort cellulaire.
Acétate d'abiratérone
L'acétate d'abiratérone est transformé in vivo en abiratérone, un inhibiteur de la biosynthèse des androgènes. Plus spécifiquement, l'abiratérone inhibe de manière sélective l'enzyme 17α-hydroxylase/C17,20-lyase (CYP17). Cette enzyme est exprimée et nécessaire à la biosynthèse des androgènes au niveau des testicules, des glandes surrénales et des tissus tumoraux prostatiques. LeCYP17 catalyse la conversion de la prégnénolone et de la progestérone en précurseurs de la testostérone, respectivement la DHEA et l'androstènedione, par 17α-hydroxylation et rupture de la liaison C17,20. L'inhibition de la CYP17 entraîne également une augmentation de la production de minéralocorticoïdes par les glandes surrénales (voir rubrique 4.4).
Le cancer de la prostate sensible aux androgènes répond aux traitements qui diminuent les taux d'androgènes. Les traitements suppresseurs des androgènes, tels que les analogues de l'hormone de libération des gonadotrophines hypophysaires (LH-RH) ou l'orchidectomie, réduisent la production d'androgènes dans les testicules mais n'affectent pas leur production par les glandes surrénales ni dans la tumeur. Administré en même temps que des analogues de la LHRH (ou que l'orchidectomie), le traitement par l'abiratérone abaisse le taux de testostérone sérique à un niveau indétectable (par les méthodes de dosage commercialisées).
Effets pharmacodynamiques
Acétate d'abiratérone
L'abiratérone diminue les taux sériques de testostérone et des autres androgènes à des niveaux inférieurs à ceux atteints par l'utilisation des analogues de la LH-RH seuls ou par l'orchidectomie. Ceci est dû à l'inhibition sélective de l'enzyme CYP17 nécessaire à la biosynthèse des androgènes.
Efficacité et sécurité clinique
Traitement de première ligne des patients atteints de CPRCm présentant des mutations des gènes
BRCA 1/2
L'efficacité d'Akeega a été établie dans une étude clinique de phase 3, multicentrique, randomisée, contrôlée versus placebo chez des patients atteints de CPRCm, MAGNITUDE (étude 64091742PCR3001).
MAGNITUDE était une étude de phase 3, multicentrique, randomisée, en double aveugle, contrôlée versus placebo, qui évaluait le traitement par l'association de niraparib (200 mg) et d'acétate d'abiratérone (1 000 mg) plus prednisone (10 mg) une fois par jour, par rapport au traitement de référence (acétate d'abiratérone plus prednisone). Les données d'efficacité sont basées sur la cohorte 1 qui comprenait 423 patients présentant un CPRCm et certaines mutations des gènes HRR, avec un ratio (1:1) pour recevoir soit niraparib plus AAP (N = 212) soit le placebo plus AAP (N = 211), une fois par jour par voie orale. Le traitement a été poursuivi jusqu'à la progression de la maladie, une toxicité inacceptable ou le décès.
Les patients atteints de CPRCm, qui n'avaient pas reçu de traitement systémique antérieur au stade CPRCm, à l'exception d'une courte durée d'AAP antérieure (jusqu'à 4 mois) et d'un traitement de suppression androgénique en cours, étaient éligibles. Des échantillons de plasma, de sang et/ou de tissus tumoraux de tous les patients ont été testés par des tests de séquençages validés, de nouvelle génération, pour déterminer le statut mutationnel germinal et/ou somatique des gènes HRR. 225 sujets présentant une mutation des gènes BRCA 1/2 ont été inclus dans l'étude (113 ont reçu Akeega). 198 autres patients présentant une mutation génétique non BRCA1/2 (ATM, CHEK2, CDK12, PALB2, FANCA, BRIP1, HDAC2) ont été inclus dans l'étude (99 ont reçu Akeega).
Le critère d'évaluation principal était la survie sans progression radiologique (SSPr) déterminée par un comité de revue de la radiologie centralisée indépendante en aveugle (BICR) sur la base des critères RECIST (Response Evaluation Criteria In Solid Tumours) 1.1 (lésions des tissus mous) et des critères du Prostate Cancer Working Group-3 (PCWG-3) (lésions osseuses). Le délai jusqu'à progression symptomatique, le délai avant initiation d'une chimiothérapie cytotoxique et la survie globale (SG) ont été inclus comme critères secondaires d'efficacité.
Dans la population « toutes altérations HRR », les principaux résultats d'efficacité avec un suivi médian de 18,6 mois ont montré une amélioration statistiquement significative de la SSPr évaluée par le BICR avec un HR = 0,729 (IC 95 % : 0,556, 0,956 ; p = 0,0217).
Le Tableau 4 résume les données démographiques et les caractéristiques des patients présentant une mutation BRCA à l'inclusion dans la cohorte 1 de l'étude MAGNITUDE. Le PSA médian au moment du diagnostic était de 41,07 µg/l (intervalle 01-12 080). Tous les patients avaient un score de performance ECOG (Eastern Cooperative Oncology Group) de 0 ou 1 à l'inclusion. Tous les patients qui n'avaient pas subi d'orchidectomie antérieure ont poursuivi un traitement de fond par suppression androgénique avec un analogue de la GnRH.
Tableau 4 : Résumé des données démographiques et des caractéristiques à l'inclusion dans la cohorte 1 de l'étude MAGNITUDE (BRCA)
Total
N = 225
n (%)
Âge (années)
< 65 76 (33,8)
≥ 65 à 74 96 (42,7)
≥ 75 53 (23,6)
Médiane 68,0
Intervalle 43-100
Origine ethnique
Caucasien 162 (72,0)
Asiatique 38 (16,9)
Noir 3 (1,3)
Non connu 22 (9,8)
Facteurs de stratification
Exposition antérieure à une chimiothérapie à base de taxane 55 (24,4)
Exposition antérieure à un traitement ciblant les récepteurs des
androgènes
11 (4,9)
Utilisation antérieure d'AAP 59 (26,2)
Caractéristiques de la maladie à l'inclusion
Score de Gleason ≥ 8 155 (69,2)
Atteinte osseuse 192 (85,3)
Maladie viscérale (foie, poumon, glande surrénale, autre) 48 (21,3)
Stade métastatique lors du diagnostic initial (M1) 120 (53,3)
Délai médian entre le diagnostic initial et la randomisation
(années)
2,26
Délai médian entre le CPRCm et la première dose (années) 0,27
Score de douleur BPI-SF à l'inclusion (dernier score avant la
première dose)
0
1 à 3
> 3
114 (50,7)
91 (40,4)
20 (8,9)

Une amélioration statistiquement significative de la survie sans progression évaluée par le BICR a été observée au moment de l'analyse principale pour les sujets présentant une mutation BRCA traités par le niraparib associé à l'AAP, par rapport aux sujets présentant une mutation BRCA traités par leplacebo plus l'AAP. Les résultats clés d'efficacité dans la population BRCA sont présentés dans le Tableau 5. Les courbes de Kaplan-Meier pour la SSPr évaluée par le BICR dans la population BRCA sont présentées dans la Figure 1.
Tableau 5 : Résultats d'efficacité de l'étude MAGNITUDE chez les patients présentant une mutation BRCA
Critères d'évaluation Akeega
(N = 113)
Placebo
(N = 112)
Survie sans progression radiologique1
Événement de progression de la maladie ou de
décès (%)
45 (39,8 %) 64 (57,1 %)
Médiane, mois (IC à 95 %) 16,6 (13,9 - NE) 10,9 (8,3 - 13,8)
Hazard Ratio (IC à 95 %) 0,533 (0,361 ; 0,789)
Valeur de p 0,0014
Survie globale2
Hazard Ratio (IC à 95 %) 0,881 (0,582 ; 1,335)

1Analyse principale/Analyse intermédiaire (data cut-off : 8 octobre 2021), avec un suivi médian de 18,6 mois
2 Analyse intermédiaire 2 (data cut-off : 17 juin 2022), avec un suivi médian de 26,8 mois
NE = Non évaluable
Figure 1 : Courbe de Kaplan-Meier de la survie sans progression radiologique évaluée par le BICR chez les patients présentant une mutation BRCA (MAGNITUDE, analyse principale)
Population pédiatrique
L'Agence européenne des médicaments a accordé une dérogation à l'obligation de soumettre les résultats d'études réalisées avec Akeega dans tous les sous-groupes de la population pédiatrique dans les tumeurs malignes de la prostate. Voir rubrique 4.2 pour les informations concernant l'usage pédiatrique.

Source : EMA

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Effets indésirables

Aucune donnée disponible pour l'instant.

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Liste des spécialités disponibles

Source : BDPM

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