Acide chénodésoxycholique 250 mg gélule

pill

Informations générales

Source : ANSM

indication

Indications et autres usages documentés

side-effect

Posologie

Le traitement doit être instauré et surveillé par des médecins expérimentés dans la prise en charge de la XCT et des anomalies congénitales de la synthèse des acides biliaires primaires.

Pendant l'instauration du traitement et l'ajustement de la dose, le cholestanol sérique et/ou les alcools biliaires urinaires doivent être surveillés tous les 3 mois jusqu'à atteinte du contrôle métabolique, puis une fois par an. Il convient de choisis dose d'acide chénodésoxycholique la plus faible capable de réduire efficacement le cholestanol sérique et/ou les alcools biliaires urinaires pour obtenir une concentration normale. La fonction hépatique doit également être surveillée. L'élévation concomitante des enzymes hépatiques au-dessus de la normale peut être le signe d'un surdosage. Après la phase d'instauration, le cholestanol, les alcools biliaires urinaires et les paramètres hépatiques doivent être déterminés au moins une fois par an, et la dose ajustée en conséquence (voir rubrique 4.4). Des analyses complémentaires ou plus fréquentes doivent être réalisées pour surveiller le traitement pendant les périodes de croissance rapide, en cas de pathologie concomitante et pendant la grossesse (voir rubrique 4.6).

En cas d'absence persistante de réponse thérapeutique à la monothérapie par l'acide chénodésoxycholique, d'autres options thérapeutiques doivent être envisagées.

Posologie

<i>Adultes </i>

La dose initiale chez l'adulte est de 750 mg/jour divisée en trois doses, si cela suffit à normaliser le cholestanol sérique et/ou les alcools biliaires urinaires. La dose quotidienne peut ensuite être

augmentée par paliers de 250 mg jusqu'à une dose maximale de 1 000 mg/jour si le cholestanol sérique et/ou les alcools biliaires urinaires restent élevés.

<i>Population pédiatrique (1 mois à 18 ans) </i>

La dose initiale chez l'enfant est de 5 mg/kg/jour divisée en trois doses. Lorsque la dose calculée n'est pas un multiple de 250, il convient de choisie la dose la plus proche en deçà de la dose maximale de 15 mg/kg/jour, à condition que cela suffise à normaliser le cholestanol sérique et/ou les alcools biliaires urinaires.

<i>Nouveau-nés âgés de moins d</i>'<i>un mois </i>

La sécurité et l'efficacité de l'acide chénodésoxycholique chez les nouveau-nés âgés de moins d'un mois n'ont pas été établies. Des données de sécurité limitées sont disponibles (voir rubrique 4.8).

<i>Dose oubliée </i>

En cas d'oubli d'une dose, le patient doit prendre la dose suivante à l'heure prévue. Le patient ne doit pas prendre une dose double pour compenser la dose oubliée.

<i>Populations spéciales </i>

<i>Sujets âgés (65 ans et plus) </i>

Aucun ajustement de la posologie n'est nécessaire.

<i>Insuffisance rénale </i>

Aucune donnée n'est disponible pour les patients insuffisants rénaux. Aussi, ces patients doivent être étroitement surveillés et la dose d'acide chénodésoxycholique doit être ajustée individuellement.

<i>Insuffisance hépatique </i>

Aucune donnée n'est disponible pour les patients insuffisants hépatiques. Aussi, ces patients doivent être étroitement surveillés et la dose d'acide chénodésoxycholique doit être ajustée individuellement.

Mode d<u>'</u>administration

Voie orale. Les gélules d'acide chénodésoxycholique peuvent être prises pendant ou entre les repas. Les gélules doivent être avalées entières avec suffisamment d'eau, à peu près à la même heure chaque jour. Chez les nourrissons et les enfants qui ne peuvent pas avaler de gélules, ces dernières peuvent être ouvertes et le contenu ajouté à une solution de bicarbonate de sodium à 8,4 % (voir rubrique 6.6).

Source : EMA

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Contre-indications

  • Allaitement

  • Femme en âge de procréer

  • Grossesse

    décès intra-utérins et naissance prématurée avec des signes de retard de croissance intra-utérine ; surveillance de la cholestanol, des alcools biliaires urinaires, de la fonction hépatique et d'autres analyses complémentaires
  • Maladie intercurrente

    surveillance de la cholestanol, des alcools biliaires urinaires, de la fonction hépatique et d'autres analyses complémentaires
interactions

Interactions

résines chélatrices <> médicaments administrés par voie orale
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
La prise de résine chélatrice peut diminuer l’absorption intestinale et, potentiellement, l’efficacité d’autres médicaments pris simultanément.
Conduite à tenir
D’une façon générale, la prise de la résine doit se faire à distance de celle des autres médicaments, en respectant un intervalle de plus de 2 heures, si possible.
topiques gastro-intestinaux, antiacides et adsorbants <> médicaments administrés par voie orale
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Diminution de l'absorption de certains autres médicaments ingérés simultanément.
Conduite à tenir
Prendre les topiques ou antiacides, adsorbants à distance de ces substances (plus de 2 heures, si possible).
laxatifs (type macrogol) <> médicaments administrés par voie orale
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Avec les laxatifs, notamment en vue d’explorations endoscopiques: risque de diminution de l’efficacité du médicament administré avec le laxatif.
Conduite à tenir
Eviter la prise d’autres médicaments pendant et après l’ingestion dans un délai d’au moins 2 h après la prise du laxatif, voire jusqu’à la réalisation de l’examen.
side-effect

Fertilité, grossesse et allaitement

Femmes en âge de procréer
Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une méthode de contraception efficace. L'utilisation de contraceptifs oraux n'est pas recommandée chez les patientes prenant de l'acide chénodésoxycholique, voir la rubrique 4.5 pour plus d'informations.
Grossesse
La XCT et des taux élevés de cholestanol chez les patientes ont été associés à la survenue d'effets néfastes pendant la grossesse. Deux décès intra-utérins chez une mère atteinte de XCT ont été rapportés dans la littérature. Deux grossesses chez des mères atteintes de XCT ont donné lieu à une naissance prématurée avec des signes de retard de croissance intra-utérine également rapportés dans la littérature. Il n'existe pas de données ou il existe des données limitées sur l'utilisation de l'acide chénodésoxycholique chez la femme enceinte. Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (voir rubrique 5.3).
L'acide chénodésoxycholique n'est pas recommandé pendant la grossesse et chez les femmes en âge de procréer n'utilisant pas de contraception.
Allaitement
On ne sait pas si l'acide chénodésoxycholique/ses métabolites sont excrétés dans le lait maternel.
Un risque pour les nouveau-nés/nourrissons ne peut être exclu.
Une décision doit être prise soit d'interrompre l'allaitement soit d'interrompre/de s'abstenir du traitement par l'acide chénodésoxycholique, en prenant en compte le bénéfice de l'allaitement pour l'enfant au regard du bénéfice du traitement pour la femme.
Fertilité
L'acide chénodésoxycholique est un acide biliaire endogène utilisé dans le traitement substitutif de la XCT, pour lequel il n'est attendu aucun effet sur la fertilité aux doses thérapeutiques.

Source : EMA

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Propriétés pharmacologiques

Classe pharmacothérapeutique : Thérapeutique biliaire et hépatique - acides biliaires et dérivés ; code ATC : A05AA01
Mécanisme d'action
L'acide chénodésoxycholique exogène est utilisé dans le cadre d'une thérapie de remplacement pour restaurer la rétro-inhibition perdue suite au déficit ou à l'absence d'acide chénodésoxycholique endogène. Dans la XTC, un défaut du gène CYP27A1 entraîne un déficit de production de l'enzyme 27-stérol-hydrolase mitochondriale. Ce déficit bloque la synthèse d'acides biliaires primaires par les voies de synthèse classique (la voie neutre) et alternative (acide). Cependant, l'acide cholique est toujours synthétisé par une voie de synthèse microsomale alternative. Le résultat est un pool d'acides biliaires total très déficient en acide chénodésoxycholique et relativement enrichi en acide cholique.
Dans la XTC, le déficit en acide chénodésoxycholique inhibe la rétro-action de la cholestérol 7α-hydroxylase (CYP7A1) et de l'HMG-CoA réductase, ce qui entraîne une production accrûe d'acides biliaires atypiques, d'alcools biliaires et de cholestanol responsable des pathologies liées à cette maladie. Un remplacement par de l'acide chénodésoxycholique exogène inhibe la CYP7A1 (par l'intermédiaire de son récepteur nucléaire FXR) et l'HMG CoA réductase, ce qui restaure la rétro-inhibition.
Les principaux effets pharmacodynamiques de l'acide chénodésoxycholique sont :
1. La réduction de la production de cholestérol : réduction du cholestanol sérique (action sur l'HMG CoA réductase).
2. La réduction de la production de cholestanol : réduction du cholestanol sérique (action sur l'HMG CoA réductase et la CYP7A1).
3. La réduction de la production d'alcools biliaires et d'acide biliaires atypiques : par la restauration de la rétro-inhibition de la synthèse des acides biliaires primaires (action sur la CYP7A1).
Efficacité et sécurité cliniques
L'efficacité et la sécurité ont été étudiées dans deux essais rétrospectifs menés dans deux centres en Europe. L'âge moyen de la population de patients de l'étude pivot était de 25,8 ans, soit un âge inférieur à celui de la population de l'étude justificative qui était de 35 ans de même, le degré d'invalidité des deux cohortes était différent avant l'instauration du traitement, avec un score d'invalidité plus élevé à l'inclusion pour l'étude justificative.
Dans l'étude pivot CDCA-STUK-15-001, le traitement des patients atteints de XCT par l'acide chénodésoxycholique 750 à 1 000 mg/jour chez l'adulte ou 5 à 15 mg/kg/jour chez le nourrisson et l'enfant a été associé à une diminution statistiquement significative des taux sériques moyens de cholestanol entre l'inclusion et la période post-inclusion dans la population générale et dans les deux sous-groupes de patients âgés de < 21 ans ou ≥ 21 ans lors du premier traitement. Les taux urinaires d'alcools biliaires ont diminué. Les scores sur l'échelle d'atteinte neurologique (Rankin et EDSS) se sont stabilisés ou améliorés à la dernière visite de l'étude chez 84,6 % et 76,9 % des patients, respectivement. Les scores moyens de Rankin et EDSS ont montré une très légère augmentation (aggravation) entre l'inclusion et la dernière visite de l'étude, de 0,08 ± 0,74 et 0,27 ± 1,24 dans la population générale. Cette augmentation n'était pas statistiquement significative. Une amélioration (diminution) statistiquement significative (p = 0,04) de -0,31 ± 0,48 du score moyen de Rankin a été observée dans le sous-groupe de patients âgés de < 21 ans.
Au cours de l'étude, les signes et symptômes de la maladie se sont résolus, améliorés ou stabilisés chez une majorité de patients. Les diarrhées ont disparu chez la totalité (23/23 patients) des patients qui présentaient ce symptôme à l'inclusion. On a noté une résolution, amélioration ou stabilisation chez 88,9 % (16/18) des patients atteints de troubles cognitifs. L'épilepsie a été résolue chez la totalité des patients (3/3) et on a observé une stabilisation ou une amélioration de la polyneuropathie chez tous les patients concernés par ce symptôme (11/11). Les troubles pyramidaux ont été améliorés ou stabilisée chez 60 % des patients (10/15) et les troubles cérébelleux chez 88,7 % (12/14). Il y a eu une résolution, amélioration ou stabilisation des troubles psychiatriques chez 85,7 % des patients (6/7). En
revanche, les signes parkinsoniens, manifestation/association pathologique rare observée chez deux patients seulement au cours de l'étude, n'ont pas répondu au traitement.
Dans l'étude justificative CDCA-STRCH-CR-14-001, le traitement de patients atteints de XCT avec l'acide chénodésoxycholique 750 mg/jour administré sur une durée médiane de 5,75 ans a été associé à une diminution statistiquement significative des taux sériques moyens de cholestanol entre l'inclusion et les visites post-inclusion. Les taux moyens de 7α-hydroxy-4-cholesten-3-one ont nettement diminué entre l'inclusion et les visites post-inclusion 1 et 2. Les taux de vitamine D et d'hormone parathyroïdienne (PTH) ont diminué entre l'inclusion et les visites post-traitement et les taux moyens de pyruvate ont diminué entre l'inclusion et la première visite post-traitement. Les scores de Rankin et EDSS sont restés stables chez 61,5 % et 50 % des patients, respectivement. En revanche, une aggravation générale du score moyen a été observée par rapport à l'inclusion. Des augmentations de la densité minérale osseuse (score Z) ont été observées au niveau du rachis lombaire aux deux visites post-traitement et au niveau de la hanche à la visite post-traitement 2. Les signes et symptômes de la maladie sont restés stables chez la majorité des patients. Les diarrhées se sont améliorées ou ont disparu chez 64,3 % des patients qui présentaient ce symptôme à l'inclusion.
Aucun des patients n'a développé d'effets indésirables liés au traitement et le profil de sécurité de l'acide chénodésoxycholique est satisfaisant sur la base des paramètres biologiques de routine utilisés pour évaluer la sécurité (hématologie et chimie clinique).

Source : EMA

side-effect

Effets indésirables

  • anomalie de test de la fonction hépatique

  • constipation

pill

Liste des spécialités disponibles

Source : BDPM

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