Atazanavir (sulfate) 200 mg gélule

pill

Informations générales

Source : ANSM

indication

Indications et autres usages documentés

side-effect

Posologie

Le traitement doit être initié par un médecin expérimenté dans la prise en charge de l'infection par le VIH.

Posologie

Adultes

La dose recommandée d'atazanavir est de 300 mg une fois par jour associé à 100 mg de ritonavir une fois par jour et avec de la nourriture. Le ritonavir est utilisé pour booster la pharmacocinétique de l'atazanavir (voir rubriques 4.5 et 5.1). (Voir aussi la rubrique 4.4 Retrait du ritonavir uniquement dans des conditions d'utilisation restreintes).

Population pédiatrique

Patients pédiatriques (âgés de 6 ans à moins de 18 ans et pesant au moins 15 kg)

La posologie des gélules d'atazanavir pour les patients pédiatriques est basée sur le poids corporel (voir Tableau 1) et ne doit pas excéder la posologie recommandée pour l'adulte. Les gélules d'ATAZANAVIR ZENTIVA doivent être prises avec du ritonavir et de la nourriture.

Tableau 1 : Doses pédiatriques (patients âgés de 6 ans à moins de 18 ans et pesant au moins 15 kg) pour l'atazanavir associé au ritonavir

<table> <tbody><tr> <td> Poids corporel (kg) </td> <td> dose d'atazanavir en gélules une fois par jour </td> <td> dose de ritonavir une fois par jour </td> </tr> <tr> <td> de 15 à moins de 35 </td> <td> 200 mg </td> <td> 100 mg </td> </tr> <tr> <td> au moins 35 </td> <td> 300 mg </td> <td> 100 mg </td> </tr> </tbody></table>

Ritonavir en gélules, comprimés ou solution orale.

Patients pédiatriques (âgés d'au moins 3 mois et pesant au moins 5 kg) :

La disponibilité d'autres formulations pour les patients pédiatriques âgés d'au moins 3 mois et pesant au moins 5 kg doit être vérifiée. Le passage aux gélules d'atazanavir est encouragé dès que les patients sont capables d'avaler systématiquement des gélules. Un changement de dose peut s'avérer nécessaire lors de la transition entre les formulations. Consultez le tableau des posologies pour la formulation spécifique.

Populations particulières

Insuffisance rénale

Aucun ajustement posologique n'est nécessaire. L'atazanavir associé au ritonavir n'est pas recommandé chez les patients sous hémodialyse (voir rubriques 4.4 et 5.2).

Insuffisance hépatique

L'atazanavir associé au ritonavir n'a pas été étudié chez les patients présentant une insuffisance hépatique. L'atazanavir associé au ritonavir doit être utilisé avec précaution chez les patients présentant une insuffisance hépatique légère. L'atazanavir associé au ritonavir ne doit pas être utilisé chez les patients présentant une insuffisance hépatique modérée à sévère (voir rubrique 4.3, 4.4 et 5.2).

En cas de retrait du ritonavir d'un traitement initial recommandé boosté par le ritonavir (voir rubrique 4.4), l'atazanavir non boosté peut être maintenu chez les patients présentant une insuffisance hépatique légère à la dose de 400 mg et chez les patients présentant une insuffisance hépatique modérée avec une dose réduite à 300 mg administrée une fois par jour avec de la nourriture (voir rubrique 5.2). L'atazanavir non boosté ne doit pas être utilisé chez les patients atteints d'insuffisance hépatique sévère.

Grossesse et période postpartum

Pendant le second et le troisième trimestre de grossesse

L'atazanavir 300 mg associé au ritonavir 100 mg pourrait ne pas permettre d'atteindre une exposition suffisante à l'atazanavir, notamment en cas de résistance susceptible de compromettre l'efficacité de l'atazanavir voire du traitement dans sa totalité. Compte tenu des données disponibles limitées et de la variabilité interindividuelle observée pendant la grossesse, une surveillance des taux plasmatiques peut être envisagée afin d'assurer une exposition adéquate.

Le risque d'une diminution supplémentaire de l'exposition à l'atazanavir est attendu quand l'atazanavir est administré avec des médicaments connus pour réduire son exposition (par exemple ténofovir disoproxil ou antagonistes des récepteurs H2).

  • Si l'administration de ténofovir disoproxil ou d'un antagoniste des récepteurs H2 s'avère nécessaire, une augmentation de la dose à 400 mg d'atazanavir associé au ritonavir 100 mg avec une surveillance des taux plasmatiques peut être envisagée (voir rubriques 4.6 et 5.2).

  • Il n'est pas recommandé d'utiliser l'atazanavir associé au ritonavir chez les patientes enceintes recevant à la fois du ténofovir disoproxil et un antagoniste des récepteurs H2.

(Voir rubrique 4.4 Retrait du ritonavir uniquement dans des conditions d'utilisation restreintes).

Pendant la période postpartum

Après une possible diminution de l'exposition à l'atazanavir pendant le second et le troisième trimestre de grossesse, les expositions à l'atazanavir pourraient augmenter pendant les deux premiers mois suivant l'accouchement (voir rubrique 5.2). En conséquence, les patientes en postpartum seront étroitement surveillées au regard des effets indésirables.

  • Pendant cette période, les patientes en postpartum doivent être traitées selon les mêmes recommandations posologiques que les patientes non enceintes, notamment celles concernant la co-administration de médicaments connus pour modifier l'exposition à l'atazanavir (voir rubrique 4.5).

Patients pédiatriques (âgés de moins de 3 mois)

L'atazanavir ne doit pas être utilisé chez les enfants âgés de moins de 3 mois pour des raisons de sécurité, notamment en raison du risque potentiel d'ictère nucléaire.

Mode d'administration

Voie orale.

Les gélules doivent être avalées sans les ouvrir.

Source : BDPM

side-effect

Contre-indications

  • Allaitement

  • Grossesse

    à associer à la ritonavir ; risque d'hyperbilirubinémie de grade 3 à 4 pour le nourrisson
  • Insuffisance hépatique sévère

interactions

Interactions

atazanavir <> glécaprévir + pibrentasvir
Contre-indication
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation de l’hépatotoxicité avec la bithérapie.
Conduite à tenir
-
inhibiteurs de protéases boostés par ritonavir <> millepertuis
Contre-indication
Nature du risque et mécanisme d'action
Diminution des concentrations plasmatiques de l'inhibiteur de protéases, en raison de l'effet inducteur enzymatique du millepertuis, avec risque de baisse d'efficacité voire d'annulation de l'effet dont les conséquences peuvent être éventuellement graves (baisse de l'efficacité antirétrovirale).
Conduite à tenir
En cas d'association fortuite, ne pas interrompre brutalement la prise de millepertuis mais contrôler les concentrations plasmatiques (ou l'efficacité) de l'inhibiteur de protéases avant puis après l'arrêt du millepertuis.
inhibiteurs de protéases boostés par ritonavir <> quinidine
Contre-indication
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Conduite à tenir
-
inhibiteurs de protéases boostés par ritonavir <> rifampicine
Contre-indication
Nature du risque et mécanisme d'action
Diminution très importante des concentrations plasmatiques de l'inhibiteur de protéases, par augmentation de son métabolisme hépatique par la rifampicine. Pour l'association (saquinavir + ritonavir) :risque de toxicité hépatocellulaire sévère.
Conduite à tenir
Dans l'attente de données complémentaires avec les inhibiteurs de protéases "boostés".
atazanavir <> antisécrétoires inhibiteurs de la pompe à protons
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Diminution très importante des concentrations plasmatiques de l'atazanavir, avec risque d'échec thérapeutique.
Conduite à tenir
-
atazanavir <> bictégravir
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Quadruplement des concentrations de bictégravir.
Conduite à tenir
-
atazanavir <> névirapine
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de baisse de l’efficacité de l’atazanavir par augmentation de son métabolisme hépatique.
Conduite à tenir
Si l’association s’avère nécessaire, adaptation posologique de l’atazanavir avec surveillance clinique et biologique régulière, notamment en début d’association.
atazanavir <> éfavirenz
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de baisse de l’efficacité de l’atazanavir par augmentation de son métabolisme hépatique.
Conduite à tenir
Si l’association s’avère nécessaire, adaptation posologique de l’atazanavir avec surveillance clinique et biologique régulière, notamment en début d’association.
atazanavir <> étravirine
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de diminution des concentrations plasmatiques d’atazanavir par l’étravirine.
Conduite à tenir
-
inhibiteurs de protéases boostés par ritonavir <> atorvastatine
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque majoré d'effets indésirables (concentration-dépendants) à type de rhabdomyolyse (diminution du métabolisme hépatique de l'atorvastatine).
Conduite à tenir
Utiliser des doses plus faibles d'atorvastatine. Si l'objectif thérapeutique n'est pas atteint, utiliser une autre statine non concernée par ce type d'interaction.
inhibiteurs de protéases boostés par ritonavir <> atovaquone
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Diminution, éventuellement très importante, des concentrations plasmatiques de l’atovaquone par augmentation de son métabolisme.
Conduite à tenir
-
inhibiteurs de protéases boostés par ritonavir <> cyprotérone
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de diminution de l'efficacité de la cyprotérone.
Conduite à tenir
Association déconseillée - dans son utilisation comme contraceptif hormonal: utiliser de préférence une autre méthode de contraception en particulier de type mécanique, pendant la durée de l'association et un cycle suivant.
inhibiteurs de protéases boostés par ritonavir <> estroprogestatifs contraceptifs
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de diminution de l'efficacité contraceptive par diminution des concentrations en contraceptif hormonal, dûe à l'augmentation de son métabolisme hépatique par le ritonavir.
Conduite à tenir
Utiliser une méthode additionnelle de type mécanique (préservatif) pendant la durée de l’association, et un cycle suivant l’arrêt du ritonavir.
inhibiteurs de protéases boostés par ritonavir <> immunosuppresseurs
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation très importante des concentrations sanguines de l'immunosuppresseur par inhibition de son métabolisme hépatique.
Conduite à tenir
En cas d’association, contrôle strict de la fonction rénale, dosage des concentrations sanguines de l'immunosuppresseur et adaptation de sa posologie.
inhibiteurs de protéases boostés par ritonavir <> lamotrigine
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de diminution des concentrations et de l’efficacité de la lamotrigine par augmentation de son métabolisme hépatique par le ritonavir.
Conduite à tenir
Association déconseillée - Eviter de mettre en route le traitement par ritonavir pendant la période d'ajustement posologique de la lamotrigine.
inhibiteurs de protéases boostés par ritonavir <> progestatifs contraceptifs
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de diminution de l'efficacité contraceptive par diminution des concentrations en contraceptif hormonal, dûe à l'augmentation de son métabolisme hépatique par le ritonavir.
Conduite à tenir
Utiliser de préférence une autre méthode contraceptive, en particulier de type mécanique (préservatif ou stérilet), pendant la durée de l'association et un cycle suivant.
inhibiteurs de protéases boostés par ritonavir <> ulipristal
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de diminution de l’effet de l’ulipristal, par augmentation de son métabolisme hépatique par le ritonavir.
Conduite à tenir
Préférer une alternative thérapeutique peu ou pas métabolisée.
inhibiteurs de protéases boostés par ritonavir <> voriconazole
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Baisse très importante des concentrations de l’antifongique par augmentation de son métabolisme par le ritonavir, avec risque d’échec du traitement.
Conduite à tenir
-
atazanavir <> clarithromycine
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation des concentrations plasmatiques de clarithromycine et inhibition de la formation de son métabolite actif.
Conduite à tenir
Surveillance clinique et biologique régulière, notamment en début d'association.
inhibiteurs de protéases boostés par ritonavir <> afatinib
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation des concentrations plasmatiques d’afatinib par augmentation de son absorption par l'inhibiteur de protéases.
Conduite à tenir
Il est recommandé d’administrer l'inhibiteur de protéases le plus à distance possible de l’afatinib, en respectant de préférence un intervalle de 6 heures ou de 12 heures par rapport à la prise d’afatinib.
inhibiteurs de protéases boostés par ritonavir <> albendazole
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Diminution importante des concentrations plasmatiques de l’albendazole et de son métabolite actif par le ritonavir, avec risque de baisse de son efficacité.
Conduite à tenir
Surveillance clinique de la réponse thérapeutique et adaptation éventuelle de la posologie de l’albendazole pendant le traitement avec l’inducteur enzymatique et après son arrêt.
inhibiteurs de protéases boostés par ritonavir <> anticonvulsivants inducteurs enzymatiques
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de baisse de l'efficacité de l'inhibiteur de protéases par augmentation de son métabolisme hépatique par l'inducteur.
Conduite à tenir
Surveillance clinique et biologique régulière, notamment en début d'association.
inhibiteurs de protéases boostés par ritonavir <> antivitamines K
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Variation de l'effet de l'antivitamine K, le plus souvent dans le sens d'une diminution.
Conduite à tenir
Contrôle plus fréquent de l'INR. Adaptation éventuelle de la posologie de l'antivitamine K pendant la durée du traitement.
inhibiteurs de protéases boostés par ritonavir <> clarithromycine
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation des concentrations de la clarithromycine et de son métabolite actif par diminution de son métabolisme hépatique par l'inhibiteur de protéases.
Conduite à tenir
Surveillance clinique et biologique régulière, notamment en début d'association.
inhibiteurs de protéases boostés par ritonavir <> digoxine
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation de la digoxinémie, plus marquée pour la voie intraveineuse, par augmentation de l’absorption de la digoxine ou diminution de sa clairance rénale.
Conduite à tenir
Surveillance clinique et, s’il y a lieu, de l’ECG et de la digoxinémie, avec adaptation éventuelle de la posologie de digoxine.
inhibiteurs de protéases boostés par ritonavir <> hormones thyroïdiennes
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de baisse de l’efficacité des hormones thyroïdiennes par augmentation de leur métabolisme hépatique par le ritonavir.
Conduite à tenir
Surveillance clinique et biologique et adaptation éventuelle de la posologie des hormones thyroïdiennes.
inhibiteurs de protéases boostés par ritonavir <> itraconazole
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque d’augmentation des concentrations d’itraconazole par l’inhibiteur de protéases.
Conduite à tenir
Surveillance clinique lors de l’association. L’administration de doses élevées d’itraconazole (>200 mg par jour) n’est pas recommandée.
inhibiteurs de protéases boostés par ritonavir <> méthadone
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Diminution des concentrations plasmatiques de méthadone avec risque d'apparition d'un syndrome de sevrage par augmentation de son métabolisme hépatique par le ritonavir.
Conduite à tenir
Surveillance clinique régulière et adaptation éventuelle de la posologie de méthadone.
inhibiteurs de protéases boostés par ritonavir <> nintédanib
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation des concentrations plasmatiques du nintédanib par augmentation de son absorption par l'inhibiteur de protéases boosté par ritonavir.
Conduite à tenir
Surveillance clinique pendant l’association.
inhibiteurs de protéases boostés par ritonavir <> rifabutine
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de baisse de l'efficacité de l'inhibiteur de protéases (ce d'autant que la posologie de la rifabutine est élevée) d'une part, et risque d'augmentation des effets indésirables (uvéites) de la rifabutine, d'autre part.
Conduite à tenir
Réduction de la dose de rifabutine (150 mg 1 jour sur deux). Surveillance clinique et biologique régulière, notamment en début d'association.
inhibiteurs de protéases boostés par ritonavir <> rosuvastatine
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation des concentrations plasmatiques de la rosuvastatine par augmentation de son absorption.
Conduite à tenir
Surveillance clinique et biologique.
inhibiteurs de protéases boostés par ritonavir <> talazoparib
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation des concentrations de talazoparib avec risque de majoration de la toxicité.
Conduite à tenir
Réduire la dose de talazoparib.
inhibiteurs de protéases boostés par ritonavir <> théophylline (et, par extrapolation, aminophylline)
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Diminution des concentrations plasmatiques de la théophylline, par augmentation de son métabolisme hépatique.
Conduite à tenir
Surveillance clinique et éventuellement de la théophyllinémie ; s'il y a lieu, adaptation de la posologie de la théophylline pendant le traitement par l'inhibiteur de protéases et après son arrêt.
inhibiteurs de protéases boostés par ritonavir <> ténofovir alafénamide
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Avec l'atazanavir, le darunavir ou le lopinavir, augmentation des concentrations plasmatiques du ténofovir alafénamide par augmentation de son absorption.
Conduite à tenir
En cas de co-administration, la dose de ténofovir alafénamide doit être limitée à 10 mg par jour. L’association avec les autres inhibiteurs de protéases du VIH n’a pas été étudiée.
résines chélatrices <> médicaments administrés par voie orale
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
La prise de résine chélatrice peut diminuer l’absorption intestinale et, potentiellement, l’efficacité d’autres médicaments pris simultanément.
Conduite à tenir
D’une façon générale, la prise de la résine doit se faire à distance de celle des autres médicaments, en respectant un intervalle de plus de 2 heures, si possible.
topiques gastro-intestinaux, antiacides et adsorbants <> médicaments administrés par voie orale
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Diminution de l'absorption de certains autres médicaments ingérés simultanément.
Conduite à tenir
Prendre les topiques ou antiacides, adsorbants à distance de ces substances (plus de 2 heures, si possible).
atazanavir <> antisécrétoires antihistaminiques H2
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de diminution des concentrations plasmatiques de l'atazanavir.
Conduite à tenir
-
atazanavir <> buprénorphine
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de majoration ou de diminution des effets de la buprénorphine, à la fois par inhibition et accélération de son métabolisme par l’inhibiteur de protéases.
Conduite à tenir
-
atazanavir <> posaconazole
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation des concentrations plasmatiques de l'atazanavir et du risque d'hyperbilirubinémie.
Conduite à tenir
-
atazanavir <> ténofovir disoproxil
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Diminution d’environ un tiers de l’exposition à l’atazanavir chez le patient en cas d’association au ténofovir, comparativement au sujet sain recevant la même association.
Conduite à tenir
Ne pas administrer l’atazanavir avec le ténofovir sans ritonavir.
inhibiteurs de protéases boostés par ritonavir <> buprénorphine
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de majoration ou de diminution des effets de la buprénorphine, à la fois par inhibition et accélération de son métabolisme par l’inhibiteur de protéases.
Conduite à tenir
-
inhibiteurs de protéases boostés par ritonavir <> inhibiteurs puissants du CYP3A4
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque d’augmentation des concentrations plasmatiques de l’inhibiteur de protéase boosté par le ritonavir ou de l’inhibiteur du CYP3A4.
Conduite à tenir
Pour connaître les risques et les niveaux de contrainte de chaque inhibiteur de protéase boosté par le ritonavir avec les inhibiteurs puissants du CYP3A4, il convient de se reporter aux AMM spécifiques à chacun d'eux.
inhibiteurs de protéases boostés par ritonavir <> venlafaxine
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation des concentrations de venlafaxine avec risque de surdosage.
Conduite à tenir
-
laxatifs (type macrogol) <> médicaments administrés par voie orale
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Avec les laxatifs, notamment en vue d’explorations endoscopiques: risque de diminution de l’efficacité du médicament administré avec le laxatif.
Conduite à tenir
Eviter la prise d’autres médicaments pendant et après l’ingestion dans un délai d’au moins 2 h après la prise du laxatif, voire jusqu’à la réalisation de l’examen.
side-effect

Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

Les données limitées chez les femmes enceintes (entre 300 et 1 000 grossesses menées à terme) n'indiquent pas de toxicité malformative de l'atazanavir. Les études effectuées chez l'animal n'ont pas mis en évidence de toxicité sur la reproduction (voir rubrique 5.3). L'utilisation d'atazanavir associé au ritonavir durant la grossesse ne peut être envisagée que si le bénéfice attendu l'emporte sur le risque potentiel.

Dans l'essai clinique AI424-182, atazanavir/ritonavir (300/100 mg ou 400/100 mg) en association avec la zidovudine/lamivudine ont été administrés à 41 femmes enceintes au cours du deuxième ou du troisième trimestre. Six femmes sur 20 (30 %) sous atazanavir/ritonavir 300/100 mg et 13 femmes sur 21 (62 %) sous atazanavir/ritonavir 400/100 mg ont présenté une hyperbilirubinémie de grade 3 à 4. Aucun cas d'acidose lactique n'a été observé lors de l'essai clinique AI424-182.

L'étude a évalué 40 nourrissons qui ont reçu un traitement antirétroviral prophylactique (ne contenant pas d'atazanavir) et présentant des résultats d'analyse pour l'ADN du VIH-1 négatifs au moment de l'accouchement et/ou durant les 6 premiers mois du postpartum. Trois nourrissons sur 20 (15 %) nés de femmes traitées par atazanavir/ritonavir 300/100 mg et quatre nourrissons sur 20 (20 %) nés de femmes traitées par atazanavir/ritonavir 400/100 mg ont présenté une hyperbilirubinémie de grade 3 à 4. Il n'y avait aucun signe de jaunisse pathologique et six nourrissons sur 40 dans cette étude ont été traités par photothérapie pendant un maximum de 4 jours. Aucun cas d'ictère nucléaire n'a été rapporté chez les nouveau-nés.

Pour les recommandations posologiques, voir rubrique 4.2 et, pour les données pharmacocinétiques, voir rubrique 5.2.

Les conséquences de l'administration d'atazanavir associé au ritonavir à la mère pendant la grossesse en termes d'aggravation de l'hyperbilirubinémie physiologique et d'induction d'un ictère nucléaire chez les nouveau-nés et nourrissons ne sont pas connues. Pendant la période précédant l'accouchement, une surveillance accrue devrait être envisagée.

Allaitement

L'atazanavir a été détecté dans le lait maternel. En règle générale, il est recommandé que les femmes infectées par le VIH n'allaitent pas leurs nourrissons afin d'éviter toute transmission du VIH.

Fertilité

Dans une étude pré-clinique de fertilité et de développement embryonnaire précoce chez le rat, l'atazanavir a modifié le cycle œstral sans effet sur l'accouplement ou la fertilité (voir rubrique 5.3).

Source : BDPM

side-effect

Propriétés pharmacologiques

Classe pharmacothérapeutique : antiviraux à usage systémique, inhibiteurs de protéases, code ATC : J05AE08.

Mécanisme d'action

L'atazanavir est un inhibiteur de protéases (IP) du VIH-1 de la classe des azapeptides. Le composé inhibe sélectivement la synthèse du précurseur polyprotéique viral gag-pol spécifique au virus dans les cellules infectées par le VIH-1, empêchant ainsi la formation de virions matures et l'infection d'autres cellules.

Activité antivirale in vitro

L'atazanavir possède une activité anti-VIH-1 (incluant tous les sous-types testés) et anti-VIH-2 en culture cellulaire.

Résistance

Patients adultes naïfs de traitement antirétroviral

Dans les essais cliniques avec des patients naïfs de traitement antirétroviral traités par de l'atazanavir non boosté, la substitution I50L, parfois associée à la mutation A71V, signe la résistance à l'atazanavir. Les niveaux résistance à l'atazanavir ont varié de 3,5 à 29 fois sans mise en évidence d'une résistance phénotypique croisée aux autres IP. Dans les essais cliniques menés chez des patients naïfs de traitement antirétroviral traités par de l'atazanavir boosté, la substitution I50L n'est apparue chez aucun des patients qui ne présentaient initialement pas de substitutions aux IP. La substitution N88S a rarement été observée chez les patients en échec virologique lors d'un traitement par atazanavir (avec ou sans ritonavir). Alors qu'elle peut contribuer à une diminution de la sensibilité à l'atazanavir quand elle apparaît avec d'autres substitutions de la protéase, dans des études cliniques, la N88S seule n'entraîne pas toujours de résistance phénotypique à l'atazanavir et n'a pas d'impact systématique sur l'efficacité clinique.

Tableau 3. Nouvelles substitutions chez des patients naïfs de traitement antirétroviral en échec de traitement comportant atazanavir + ritonavir (étude 138, 96 semaines)

Fréquence Nouvelle substitution aux IP (n = 26)

20 % aucune

10 à 20 % aucune

Nombre de patients ayant des génotypes appariés classés comme échecs virologiques (ARN du VIH ≥ 400 copies/ml).

La substitution M184I/V a émergé respectivement chez 5 patients sur 26 en échec virologique sous atazanavir/ritonavir et chez 7 patients sur 26 en échec virologique sous lopinavir/ritonavir.

Patients adultes prétraités par un traitement antirétroviral

Chez les patients non naïfs de traitement antirétroviral provenant des études 009, 043 et 045, une résistance à l'atazanavir a été décrite dans 100 isolats de patients considérés en échec virologique sous un traitement comprenant soit atazanavir, soit atazanavir + ritonavir, soit atazanavir + saquinavir. Sur les 60 isolats provenant de patients traités par atazanavir ou atazanavir + ritonavir, 18 (30 %) ont présenté la mutation I50L précédemment décrite chez les patients naïfs.

<table> <tbody><tr> <td colspan="2"> Tableau 4. Nouvelles substitutions chez les patients prétraités en échec au traitement par atazanavir + ritonavir (Étude 045, 48 semaines) </td> </tr> <tr> <td> Fréquence </td> <td> Nouvelles substitutions aux IP (n = 35) </td> </tr> <tr> <td> &gt; 20 % </td> <td> M36, M46, I54, A71, V82 </td> </tr> <tr> <td> 10 à 20 % </td> <td> L10, I15, K20, V32, E35, S37, F53, I62, G73, I84, L90 </td> </tr> <tr> <td colspan="2"> Nombre de patients ayant des génotypes appariés classés comme échecs virologiques (ARN du VIH ≥ 400 copies/ml). Dix patients avaient une résistance phénotypique à J0 à l'atazanavir + ritonavir (facteur de variation [FC] &gt; 5,2). L'amplitude de modification (FC) dans la culture cellulaire par rapport aux valeurs initiales du type sauvage a été mesurée en utilisant PhenoSense (Monogram Biosciences, South San Francisco, Californie, États-Unis) </td> </tr> </tbody></table>

Aucune des nouvelles substitutions (voir Tableau 4) n'est spécifique à l'atazanavir et peut refléter la réémergence d'une résistance archivée à l'atazanavir + ritonavir dans la population prétraitée de l'étude 045.

Chez les patients prétraités par traitement antirétroviral, la résistance survient principalement par accumulation de mutations de résistance majeures et mineures précédemment décrites comme étant impliquées dans la résistance aux inhibiteurs de protéases.

Résultats cliniques

Chez les patients adultes naïfs de traitement antirétroviral

L'étude 138 est une étude internationale, randomisée, en ouvert, multicentrique, prospective comparant atazanavir /ritonavir (300 mg/100 mg une fois par jour) au lopinavir/ritonavir (400 mg/100 mg deux fois par jour), chaque bras en association avec une dose fixe de fumarate de ténofovir disoproxil/emtricitabine (300 mg/200 mg comprimés une fois par jour), chez les patients naïfs de traitement antirétroviral. L'efficacité d'atazanavir + ritonavir s'est montrée similaire (non-inférieure) à celle de lopinavir + ritonavir, sur la base du pourcentage de patients avec une charge virale VIH inférieure à 50 copies/ml à 48 semaines (tableau 5).

L'analyse des données sur une période de 96 semaines de traitement démontre une durabilité de l'activité antivirale (tableau 5).

Tableau 5 : Données d'efficacité de l'étude 138

<table> <tbody><tr> <td> Paramètre </td> <td colspan="2"> Atazanavir/ritonavir (300 mg/100 mg une fois par jour) n = 440 </td> <td colspan="2"> Lopinavir/ritonavir (400 mg/100 mg deux fois par jour) n = 443 </td> </tr> <tr> <td> </td> <td> Semaine 48 </td> <td> Semaine 96 </td> <td> Semaine 48 </td> <td> Semaine 96 </td> </tr> <tr> <td colspan="5"> ARN DU VIH &lt; 50 copies/ml, % </td> </tr> <tr> <td> Tous les patients </td> <td> 78 </td> <td> 74 </td> <td> 76 </td> <td> 68 </td> </tr> <tr> <td> Différence estimée [IC à 95 %] </td> <td colspan="4"> Semaine 48 : 1,7 % [-3,8 %, 7,1 %] Semaine 96 : 6,1 % [0,3 %, 12,0 %] </td> </tr> <tr> <td> Analyse en per protocole </td> <td> 86 (n = 392) </td> <td> 91 (n = 352) </td> <td> 89 (n = 372) </td> <td> 89 (n = 331) </td> </tr> <tr> <td> Différence estimée [IC à 95 %] </td> <td colspan="4"> Semaine 48 : -3 % [-7,6 %, 1,5 %] Semaine 96 : 2,2 % [-2,3 %, 6,7 %] </td> </tr> <tr> <td colspan="5"> ARN DU VIH &lt; 50 copies/ml, % par caractéristique initiale </td> </tr> <tr> <td> ARN DU VIH &lt; 100 000 copies/ml </td> <td>

82 (n = 217)

</td> <td>

75 (n = 217)

</td> <td>

81 (n = 218)

</td> <td>

70 (n = 218)

</td> </tr> <tr> <td> ≥ 100 000 copies/ml </td> <td> 74 (n = 223) </td> <td> 74 (n = 223) </td> <td> 72 (n = 225) </td> <td> 66 (n = 225) </td> </tr> <tr> <td> Numération CD4 &lt; 50 cellules/mm </td> <td> 78 (n = 58) </td> <td> 78 (n = 58) </td> <td> 63 (n = 48) </td> <td> 58 (n = 48) </td> </tr> <tr> <td> 50 à &lt; 100 cellules/mm </td> <td> 76 (n = 45) </td> <td> 71 (n = 45) </td> <td> 69 (n = 29) </td> <td> 69 (n = 29) </td> </tr> <tr> <td> 100 à &lt; 200 cellules/mm </td> <td> 75 (n = 106) </td> <td> 71 (n = 106) </td> <td> 78 (n = 134) </td> <td> 70 (n = 134) </td> </tr> <tr> <td> ≥ 200 cellules/mm </td> <td> 80 (n = 222) </td> <td> 76 (n = 222) </td> <td> 80 (n = 228) </td> <td> 69 (n = 228) </td> </tr> <tr> <td colspan="5"> Variation moyenne des taux d'ARN du VIH par rapport aux valeurs initiales, log10 copies/ml </td> </tr> <tr> <td> Tous les patients </td> <td> -3,09 (n = 397) </td> <td> -3,21 (n = 360) </td> <td> -3,13 (n = 379) </td> <td> -3,19 (n = 340) </td> </tr> <tr> <td colspan="5"> Variation moyenne des taux de CD4 par rapport aux valeurs initiales, cellules/mm </td> </tr> <tr> <td> Tous les patients </td> <td> 203 (n = 370) </td> <td> 268 (n = 336) </td> <td> 219 (n = 363) </td> <td> 290 (n = 317) </td> </tr> <tr> <td colspan="5"> Variation moyenne du taux de CD4 par rapport aux valeurs initiales, cellules/mm par caractéristique initiale </td> </tr> <tr> <td> ARN DU VIH &lt; 100 000 copies/ml </td> <td> 179 (n = 183) </td> <td> 243 (n = 163) </td> <td> 194 (n = 183) </td> <td> 267 (n = 152) </td> </tr> <tr> <td> ≥ 100 000 copies/ml </td> <td> 227 (n = 187) </td> <td> 291 (n = 173) </td> <td> 245 (n = 180) </td> <td> 310 (n = 165) </td> </tr> </tbody></table>

La valeur initiale moyenne des taux de CD4 était de 214 cellules/mm (plage de 2 à 810 cellules/mm) et la valeur initiale moyenne des taux plasmatiques d'ARN du VIH-1 était de 4,94 log10 copies/ml (plage de 2,6 à 5,88 log10 copies/ml)

Atazanavir/RTV associé à fumarate de ténofovir disoproxil/emtricitabine (dose fixe de 300 mg/200 mg en comprimés une fois par jour).

Lopinavir/RTV associé à fumarate de ténofovir disoproxil/emtricitabine (dose fixe de 300 mg/200 mg en comprimés une fois par jour).

Analyse en intention de traiter, avec données manquantes considérées comme des échecs.

Analyse en per protocole : excluant les patients n'ayant pas terminé l'étude et les patients ayant des déviations majeures au protocole.

Nombre de patients évaluables.

Données sur le retrait du ritonavir d'un traitement comprenant de l'atazanavir boosté (voir aussi la section 4.4)

Étude 136 (INDUMA)

Dans une étude de comparaison randomisée en ouvert, faisant suite à une phase d'induction de 26 à 30 semaines par atazanavir 300 mg + ritonavir 100 mg une fois par jour et deux INTIs, le traitement par l'atazanavir non boosté à 400 mg une fois par jour et deux INTIs, administrés pendant une phase de maintenance de 48 semaines (n = 87), a démontré une efficacité antivirale comparable à celle d'atazanavir + ritonavir et deux INTIs (n = 85) chez des patients infectés par le VIH avec suppression virologique complète, évaluée par le pourcentage sujets ayant un ARN du VIH < 50 copies/ml : 78 % de sujets sous atazanavir non boosté et deux INTIs par rapport à 75 % sous atazanavir + ritonavir et deux INTIs.

Onze sujets (13 %) du bras atazanavir non boosté et 6 (7 %) du bras atazanavir + ritonavir, ont présenté un rebond virologique. Quatre sujets du bras atazanavir non boosté et 2 du bras atazanavir + ritonavir avaient un taux d'ARN du VIH > 500 copies/ml pendant la phase de maintenance. Aucun sujet dans chacun des bras n'a présenté l'émergence d'une résistance aux inhibiteurs de protéases. La mutation M184V de la transcriptase inverse, qui confère une résistance à la lamivudine et à l'emtricitabine, a été identifiée chez 2 sujets du bras atazanavir non boosté et 1 sujet dans le bras atazanavir + ritonavir.

Il y a eu moins d'interruptions du traitement dans le bras atazanavir non boosté (1 contre 4 sujets dans le bras atazanavir + ritonavir). Il y a eu moins d'hyperbilirubinémie et de jaunisse dans le bras atazanavir non boosté que dans le bras atazanavir + ritonavir (respectivement 18 et 28 sujets).

Chez les patients adultes prétraités par un traitement antirétroviral

L'étude 045 est une étude multicentrique randomisé comparant l'atazanavir/ritonavir (300/100 mg une fois par jour) et l'atazanavir/saquinavir (400/1 200 mg une fois par jour) à l'association lopinavir + ritonavir (400/100 mg association à dose fixe deux fois par jour), chacun en association avec du fumarate de ténofovir disoproxil (voir rubriques 4.5 et 4.8) et un INTI, chez des patients en échec virologique après au moins deux lignes de traitement contenant au moins un IP, INTI et INNTI. Pour les patients randomisés, la durée d'un traitement antirétroviral antérieur était de 138 semaines pour les IP, de 281 semaines pour les INTIs et de 85 semaines pour les INNTIs. À l'entrée dans l'étude, 34 % des patients recevaient un IP et 60 % recevaient un INNTI. Quinze patients sur 120 (13 %) du bras de traitement atazanavir + ritonavir et 17 des 123 patients (14 %) du bras lopinavir + ritonavir avaient au moins quatre des substitutions aux IP suivantes : L10, M46, I54, V82, I84 et L90. Trente-deux pour cent des patients de l'étude présentaient une souche virale avec moins de deux substitutions aux INTIs.

Le critère principal d'efficacité de l'étude était la mesure de la différence moyenne sur la période des variations des taux d'ARN du VIH par rapport aux valeurs à J0 pendant 48 semaines (Tableau 6).

Tableau 6 : Données d'efficacité à la semaine 48 et à la semaine 96 (Étude 045)

<table> <tbody><tr> <td>

Paramètre

</td> <td colspan="2"> ATV/RTVb (300 mg/100 mg une fois par jour) n = 120 </td> <td colspan="2"> LPV/RTVc (400 mg/100 mg deux fois par jour) n = 123 </td> <td colspan="2"> Différence moyenne sur la période ATV/RTV-LPV/RTV [IC à 97,5 %d] </td> </tr> <tr> <td> </td> <td> Semaine 48 </td> <td> Semaine 96 </td> <td> Semaine 48 </td> <td> Semaine 96 </td> <td> Semaine 48 </td> <td> Semaine 96 </td> </tr> <tr> <td colspan="7"> Variation moyenne des taux d'ARN du VIH par rapport aux valeurs initiales, log10 copies/ml </td> </tr> <tr> <td> Tous les patients </td> <td> -1,93 (n = 90e) </td> <td> -2,29 (n = 64) </td> <td> -1,87 (n = 99) </td> <td> -2,08 (n = 65) </td> <td> 0,13 [-0,12, 0.39] </td> <td> 0,14 [-0,13, 0,41] </td> </tr> <tr> <td colspan="7"> ARN du VIH &lt; 50 copies/ml, % (répondeurs/évaluables) </td> </tr> <tr> <td> Tous les patients </td> <td> 36 (43/120) </td> <td> 32 (38/120) </td> <td> 42 (52/123) </td> <td> 35 (41/118) </td> <td> NA </td> <td> NA </td> </tr> <tr> <td colspan="7"> ARN du VIH &lt; 50 copies/ml en fonction des substitutions sélectionnées aux IP à J0, % (répondeurs/évaluables) </td> </tr> <tr> <td> 0-2 </td> <td> 44 (28/63) </td> <td> 41 (26/63) </td> <td> 56 (32/57) </td> <td> 48 (26/54) </td> <td> NA </td> <td> NA </td> </tr> <tr> <td> 3 </td> <td> 18 (2/11) </td> <td> 9 (1/11) </td> <td> 38 (6/16) </td> <td> 33 (5/15) </td> <td> NA </td> <td> NA </td> </tr> <tr> <td> ≥ 4 </td> <td> 27 (12/45) </td> <td> 24 (11/45) </td> <td> 28 (14/50) </td> <td> 20 (10/49) </td> <td> NA </td> <td> NA </td> </tr> <tr> <td colspan="7"> Variation moyenne des taux de CD4 par rapport aux valeurs initiales, cellules/mm </td> </tr> <tr> <td> Tous les patients </td> <td> 110 (n = 83) </td> <td> 122 (n = 60) </td> <td> 121 (n = 94) </td> <td> 154 (n = 60) </td> <td> NA </td> <td> NA </td> </tr> </tbody></table>

Les valeurs initiales moyennes des taux de CD4 étaient de 337 cellules/mm (plage : 14 à 1 543 cellules/mm) et le taux plasmatique moyen initial d'ARN du VIH-1 était de 4,4 log10 copies/ml (plage : 2,6 à 5,88 log10 copies/ml).

ATV/RTV associé au fumarate de ténofovir disoproxil/emtricitabine (dose fixe de 300 mg/200 mg en comprimés une fois par jour).

LPV/RTV associé au fumarate de ténofovir disoproxil/emtricitabine (dose fixe de 300 mg/200 mg en comprimés une fois par jour).

Intervalle de confiance.

Nombre de patients évaluables.

Analyse en intention de traiter, avec données manquantes considérées comme des échecs. Les répondeurs à LPV/RTV ayant terminé le traitement avant la semaine 96 sont exclus de l'analyse à 96 semaines. La proportion de patients ayant un taux d'ARN du VIH < 400 copies/ml était de 53 % et 43 % pour ATV/RTV, et de 54 % et 46 % pour LPV/RTV aux semaines 48 et 96 respectivement.

Les substitutions sélectionnées incluent tout changement au niveau des positions L10, K20, L24, V32, L33, M36, M46, G48, I50, I54, L63, A71, G73, V82, I84 et L90 (0-2, 3, 4 ou plus) à la référence.

NA = Non applicable

À 48 semaines de traitement, les variations moyennes des taux d'ARN-VIH par rapport aux valeurs à J0 pour atazanavir + ritonavir et lopinavir + ritonavir étaient similaires (non inférieures). Des résultats cohérents ont été obtenus en analyse LOCF (last observation carried forward) (avec une différence entre les groupes de 0,11, intervalle de confiance à 97,5 % [-0,15, 0,36]). Selon l'analyse en per protocole ne prenant pas en compte les valeurs manquantes, les pourcentages de patients ayant un ARN du VIH < 400 copies/ml (< 50 copies/ml) dans le bras atazanavir + ritonavir et le bras lopinavir + ritonavir bras étaient de 55 % (40 %) et de 56 % (46 %), respectivement.

À 96 semaines de traitement, les variations moyennes des taux d'ARN-VIH par rapport aux valeurs à J0 pour l'atazanavir + ritonavir et pour le lopinavir + ritonavir répondent aux critères de non infériorité selon les cas observés. Des résultats consistants ont été obtenus avec la méthode d'analyse LOCF (last observation carried forward). Selon l'analyse en per protocole ne prenant pas en compte les valeurs manquantes, les pourcentages de patients avec une charge virale VIH inférieure à 400 copies/ml (< 50 copies/ml) pour l'atazanavir + ritonavir étaient de 84 % (72 %) et pour le lopinavir + ritonavir étaient de 82 % (72 %). Il est important de noter qu'au moment de l'analyse à 96 semaines, 48 % de l'ensemble des patients restaient dans l'étude.

L'efficacité d'atazanavir+ saquinavir a été démontrée comme étant inférieure à celle de l'association lopinavir + ritonavir.

Population pédiatrique

L'évaluation de la pharmacocinétique, de la sécurité d'emploi, de la tolérance et de l'efficacité de l'atazanavir est basée sur les données de l'étude clinique multicentrique AI424-020 menée en ouvert chez des patients âgés de 3 mois à 21 ans. Globalement dans cette étude, 182 patients pédiatriques (81 naïfs de traitement antirétroviral et 101 patients prétraités par antirétroviraux) ont reçu de l'atazanavir une fois par jour (en forme gélule ou poudre), avec ou sans ritonavir, en association avec deux INTIs.

Les données cliniques issues de cette étude étaient inappropriées pour étayer l'utilisation d'atazanavir (avec ou sans ritonavir) chez les enfants âgés de moins de 6 ans.

Les données d'efficacité observées chez les 41 patients pédiatriques âgés de 6 ans à moins de 18 ans qui ont reçu des gélules d'atazanavir avec du ritonavir sont présentées dans le Tableau 7. Pour les patients pédiatriques naïfs de traitement, le taux moyen de CD4 à J0 était de 344 cellules/mm (plage de 2 à 800 cellules/mm) et le taux plasmatique initial moyen d'ARN du VIH 1 était de 4,67 log10 copies/ml (plage de 3,70 à 5,00 log10 copies/ml). Pour les patients pédiatriques déjà traités, le taux initial moyen de CD4 était de 522 cellules/mm (plage de 100 à 1 157 cellules/mm) et le taux plasmatique initial moyen d'ARN du VIH 1 était de 4,09 log10 copies/ml (plage de 3,28 à 5,00 log10 copies/ml).

Tableau 7 : Données d'efficacité (patients pédiatriques âgés de 6 ans à moins de 18 ans) à la semaine 48 (Étude AI424-020)

<table> <tbody><tr> <td> Paramètre </td> <td> Naïfs de traitement atazanavir en gélules/ritonavir (300 mg/100 mg une fois par jour) n = 16 </td> <td> Prétraités atazanavir en gélules/ritonavir (300 mg/100 mg une fois par jour) n = 25 </td> </tr> <tr> <td colspan="3"> ARN du VIH &lt; 50 copies/ml, % </td> </tr> <tr> <td> Tous les patients </td> <td> 81 (13/16) </td> <td> 24 (6/25) </td> </tr> <tr> <td colspan="3"> ARN du VIH &lt; 400 copies/ml, % </td> </tr> <tr> <td> Tous les patients </td> <td> 88 (14/16) </td> <td> 32 (8/25) </td> </tr> <tr> <td colspan="3"> Variation moyenne des taux de CD4 par rapport aux valeurs initiales, cellules/mm </td> </tr> <tr> <td> Tous les patients </td> <td> 293 (n = 14) </td> <td> 229 (n = 14) </td> </tr> <tr> <td colspan="3"> ARN du VIH &lt; 50 copies/ml en fonction des substitutions sélectionnées aux IP, % (répondeurs/évaluables) </td> </tr> <tr> <td> 0-2 </td> <td> NA </td> <td> 27 (4/15) </td> </tr> <tr> <td> 3 </td> <td> NA </td> <td> - </td> </tr> <tr> <td> ≥ 4 </td> <td> NA </td> <td> 0 (0/3) </td> </tr> </tbody></table>

Analyse en intention de traiter, avec données manquantes considérées comme des échecs.

Nombre de patients évaluables.

IP majeurs : L24I, D30N, V32I, L33F, M46IL, I47AV, G48V, I50LV, F53LY, I54ALMSTV, L76V, V82AFLST, I84V, N88DS, L90M ; IP mineurs : L10CFIRV, V11I, E35G, K43T, Q58E, A71ILTV, G73ACST, T74P, N83D, L89V.

Inclut les patients présentant des données de résistance à la référence.

NA = Non applicable

Source : BDPM

side-effect

Effets indésirables

  • augmentation de la bilirubine non conjuguée

  • augmentation de la bilirubine totale

  • bloc auriculoventriculaire de 1er degré

  • hyperamylasémie

pill

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Source : BDPM

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