Buprénorphine (chlorhydrate) 8 mg lyophilisat oral

pill

Informations générales

Source : ANSM

indication

Indications et autres usages documentés

side-effect

Posologie

Le traitement doit se faire sous le contrôle d'un médecin spécialisé dans la prise en charge de la dépendance/addiction aux opioïdes.

OROBUPRE n'est pas interchangeable avec d'autres médicaments contenant de la buprénorphine. Ces différents médicaments ont une biodisponibilité différente. Par conséquent, la dose en mg peut varier entre les produits. Une fois que la dose appropriée a été identifiée pour un patient donné avec un médicament donnée, celui-ci ne peut pas être échangé avec une autre forme de buprénorphine.

L'OROBUPRE s'administre sur la langue et non par voie sublinguale (sous la langue)

L'administration se fait par la muqueuse buccale. Le lyophilisat oral doit être extrait de l'alvéole de la plaquette avec des doigts secs et déposé en entier sur la langue jusqu'à dissolution. La dissolution du lyophilisat se produit habituellement en 15 secondes, puis la buprénorphine est absorbée par la muqueuse buccale. La déglutition doit être évitée pendant 2 minutes. Le lyophilisat oral doit être pris immédiatement après avoir ouvert la plaquette. Les patients ne doivent pas consommer d'aliments ou boire durant les 5 minutes qui suivent l'administration.

Les médecins doivent expliquer aux patients que la voie d'administration par la muqueuse buccale est la seule voie d'administration efficace pour la prise de ce médicament. Si le lyophilisat oral ou la salive contenant de la buprénorphine sont avalés, la buprénorphine sera métabolisée et excrétée et aura un effet minimal.

Posologie

Adultes et adolescents âgés de 15 ans ou plus

Précautions à prendre avant l'induction du traitement

Avant l'instauration du traitement, le médecin doit tenir compte du type de dépendance aux opioïdes (c'est-à-dire : opioïdes à durée d'action longue ou courte), l'intervalle de temps écoulé depuis la dernière prise d'opioïdes et le niveau de dépendance aux opioïdes. Afin d'éviter de précipiter l'apparition d'un syndrome de sevrage, l'instauration du traitement doit être effectuée dès l'apparition des signes objectifs et évidents de sevrage (démontré par exemple par un score indiquant un sevrage léger à modéré sur l'échelle clinique validée des symptômes de sevrage des opioïdes (COWS)).

Chez les patients dépendants aux opioïdes qui n'ont pas subi de sevrage, la première dose d'OROBUPRE doit être prise lors de l'apparition des signes de sevrage, mais pas moins de 6 heures après la dernière prise d'opioïdes (par exemple, l'héroïne, opioïdes à durée d'action courte).

Chez les patients recevant de la méthadone, la dose de méthadone doit être diminuée à une posologie maximum de 30 mg/jour avant de commencer le traitement par OROBUPRE. La longue demi-vie de la méthadone doit être prise en compte lors de l'instauration du traitement par buprénorphine. La première dose d'OROBUPRE ne doit être prise que lorsque des signes de sevrage apparaissent, mais pas moins de 24 heures après la dernière prise de méthadone. La buprénorphine peut précipiter les symptômes de sevrage chez les patients dépendants à la méthadone.

En raison du profil agoniste partiel de la buprénorphine, le patient doit être averti que pendant les 24 premières heures de traitement de substitution par la buprénorphine, il peut se sentir mal à l'aise avec des symptômes de sevrage légers aux opiacés.

Mise en place du traitement (induction)

La dose initiale recommandée est 2 mg d'OROBUPRE (1 lyophilisat oral OROBUPRE 2 mg). 1 à 2 lyophilisats oraux de OROBUPRE 2 mg, supplémentaires peuvent être administrés le premier jour en fonction du besoin individuel du patient.

Pendant la phase d'instauration du traitement, il est recommandé de contrôler quotidiennement son administration afin de s'assurer que le lyophilisat est placé correctement sur la langue et d'observer la réponse du patient au traitement, ce qui permettra d'adapter efficacement la dose administrée en fonction de l'effet clinique obtenu.

Adaptation posologique et traitement d'entretien :

La posologie d'OROBUPRE doit alors être ajustée en fonction de l'effet clinique dans le but de stabiliser rapidement le patient. La posologie peut être ajustée vers le haut ou vers le bas en fonction de l'évaluation de l'état clinique et psychologique du patient par palier de 2 à 6 mg, jusqu'à ce que la dose d'entretien efficace minimale soit atteinte, mais sans dépasser la posologie maximale de 18 mg par jour.

Une délivrance quotidienne de buprénorphine est recommandée, notamment pendant la période d'instauration du traitement. Après stabilisation, des quantités de médicament d'OROBUPRE pour plusieurs jours de traitement pourront être remises au patient. Il est recommandé de limiter la quantité de médicament délivrée en une fois à 7 jours au maximum.

Administration non quotidienne :

Après obtention d'une stabilisation satisfaisante, la fréquence d'administration d'OROBUPRE peut être réduite à une administration tous les deux jours en doublant la dose quotidienne ajustée individuellement. Par exemple, un patient stabilisé recevant une dose quotidienne de 8 mg peut recevoir 16 mg un jour sur deux, sans traitement les jours intermédiaires. Chez certains patients, après une stabilisation satisfaisante, la posologie d'OROBUPRE peut être réduite à 3 fois par semaine (par exemple le lundi, le mercredi et le vendredi).

La dose du lundi et du mercredi doit être égale à deux fois la dose quotidienne du patient, et la dose du vendredi doit être égale à trois fois la dose quotidienne du patient, sans traitement les jours intermédiaires. Cependant, la dose ne doit pas dépasser 18 mg par jour. Cette posologie peut ne pas convenir aux patients nécessitant une dose quotidienne > 8 mg/jour.

Réduction de doses et arrêt progressif du traitement

Après l'obtention d'une stabilisation satisfaisante évaluée cliniquement et si le patient l'accepte, la posologie peut être réduite progressivement jusqu'à parvenir à une dose d'entretien plus faible. Dans certains cas favorables, le traitement peut être arrêté. La décision d'arrêter le traitement par OROBUPRE après une période d'entretien ou de stabilisation doit se faire dans le cadre d'une prise en charge globale. La mise à disposition d'OROBUPRE à des doses de 2 mg et 8 mg permet un ajustement de posologie vers le bas. Pour les patients qui ont besoin d'une dose plus faible de buprénorphine, Buprénorphine 1 mg ou 0,4 mg en comprimé sublingual peuvent être administrés. Durant la période d'arrêt du traitement, une attention particulière sera portée au patient en raison du risque de rechute.

Sujets âgés

La sécurité et l'efficacité de la buprénorphine chez les patients âgés de plus de 65 ans n'ont pas été établies. Aucune recommandation posologique ne peut être donnée.

Population pédiatrique

La sécurité et l'efficacité de la buprénorphine chez les enfants âgés de moins de 15 ans n'ont pas été établies. Aucune recommandation sur la posologie ne peut être donnée.

Insuffisance hépatique

Un bilan hépatique et la recherche d'une hépatite virale sont recommandés avant d'instaurer le traitement. Les patients présentant une hépatite virale, sous traitement médical concomitant (voir rubrique 4.5) et/ou souffrant d'un dysfonctionnement hépatique ont un risque d'atteinte majorée du foie. Une surveillance régulière de la fonction hépatique est recommandée (voir rubrique 4.4).

L'effet de l'insuffisance hépatique sur la pharmacocinétique de la buprénorphine est inconnu. Comme la buprénorphine est fortement métabolisée par le foie, on s'attend à ce que les taux plasmatiques soient plus élevés chez les patients présentant une insuffisance hépatique modérée ou sévère.

Comme la pharmacocinétique d'OROBUPRE peut être modifiée chez les patients atteints d'insuffisance hépatique, il est recommandé d'instaurer le traitement avec une dose plus faible et d'adapter la posologie avec précaution chez les patients atteints d'une insuffisance hépatique légère à modérée (voir rubrique 5.2). La buprénorphine est contre-indiquée chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère (voir rubrique 4.3).

Insuffisance rénale

Une modification de la posologie d'OROBUPRE n'est généralement pas nécessaire chez les patients atteints d'insuffisance rénale. La prudence est recommandée chez les patients atteints d'insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine <30 mL/min) (voir rubriques 4.4 et 5.2).

Mode d'administration

Les médecins doivent avertir les patients que la voie d'administration sur la langue est la seule voie efficace et sûre pour ce médicament (voir rubrique 4.4). Le lyophilisat oral doit être placé sur la langue jusqu'à dissolution complète. Les patients ne doivent pas avaler ni consommer de nourriture ou de boisson jusqu'à ce que le lyophilisat soit complètement dissous. Pour plus d'informations, voir les directives nationales pour le traitement par la buprénorphine.

Source : BDPM

side-effect

Contre-indications

  • Delirium tremens

  • Insuffisance hépatique sévère

  • Insuffisance respiratoire sévère

  • Intoxication alcoolique

interactions

Interactions

morphiniques <> oxybate de sodium
Contre-indication
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage.
Conduite à tenir
-
morphiniques agonistes-antagonistes <> analgésiques morphiniques de palier III
Contre-indication
Nature du risque et mécanisme d'action
Diminution de l'effet antalgique par blocage compétitif des récepteurs, avec risque d'apparition d'un syndrome de sevrage.
Conduite à tenir
-
morphiniques agonistes-antagonistes <> morphiniques antagonistes partiels
Contre-indication
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de diminution de l’effet antalgique et/ou d’apparition d’un syndrome de sevrage.
Conduite à tenir
-
morphiniques agonistes-antagonistes <> méthadone
Contre-indication
Nature du risque et mécanisme d'action
Diminution de l'effet de la méthadone par blocage compétitif des récepteurs.
Conduite à tenir
-
morphiniques en traitement de substitution <> morphiniques antagonistes partiels
Contre-indication
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque d’apparition d’un syndrome de sevrage.
Conduite à tenir
-
morphiniques agonistes-antagonistes <> analgésiques morphiniques de palier II
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Diminution de l'effet antalgique par blocage compétitif des récepteurs, avec risque d'apparition d'un syndrome de sevrage.
Conduite à tenir
-
morphiniques agonistes-antagonistes <> antitussifs morphiniques vrais
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Diminution de l'effet antalgique ou antitussif du morphinique, par blocage compétitif des récepteurs, avec risque d'apparition d'un syndrome de sevrage.
Conduite à tenir
-
médicaments sédatifs <> alcool (boisson ou excipient)
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Majoration par l'alcool de l'effet sédatif de ces substances. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.
Conduite à tenir
Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.
buprénorphine <> itraconazole
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation des concentrations de buprénorphine par diminution de son métabolisme hépatique, avec risque de majoration de ses effets indésirables.
Conduite à tenir
Surveillance clinique et adaptation de la posologie de la buprénorphine pendant le traitement par l'inhibiteur et, le cas échéant, après son arrêt.
buprénorphine <> kétoconazole
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation des concentrations de buprénorphine par diminution de son métabolisme hépatique, avec risque de majoration de ses effets indésirables.
Conduite à tenir
Surveillance clinique et adaptation de la posologie de la buprénorphine pendant le traitement par l'inhibiteur et, le cas échéant, après son arrêt.
buprénorphine <> atazanavir
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de majoration ou de diminution des effets de la buprénorphine, à la fois par inhibition et accélération de son métabolisme par l’inhibiteur de protéases.
Conduite à tenir
-
buprénorphine <> benzodiazépines et apparentés
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Avec la buprénorphine utilisée en traitement de substitution : risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale.
Conduite à tenir
Evaluer attentivement le rapport bénéfice/risque de cette association. Informer le patient de la nécessité de respecter les doses prescrites.
buprénorphine <> inhibiteurs de protéases boostés par ritonavir
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de majoration ou de diminution des effets de la buprénorphine, à la fois par inhibition et accélération de son métabolisme par l’inhibiteur de protéases.
Conduite à tenir
-
morphiniques <> barbituriques
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque majoré de sédation et de dépression respiratoire pouvant entraîner coma et décès, notamment chez le sujet âgé. Il convient de limiter autant que possible les doses et la durée de l’association.
Conduite à tenir
-
morphiniques <> benzodiazépines et apparentés
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque majoré de sédation et de dépression respiratoire pouvant entraîner coma et décès, notamment chez le sujet âgé. Il convient de limiter autant que possible les doses et la durée de l’association.
Conduite à tenir
-
morphiniques <> médicaments atropiniques
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque important d'akinésie colique, avec constipation sévère.
Conduite à tenir
-
médicaments sédatifs (sauf oxybate de sodium) <> autres médicaments sédatifs (sauf oxybate de sodium)
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Majoration de la dépression centrale. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.
Conduite à tenir
-
side-effect

Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

Il n'existe aucune donnée adéquate sur l'utilisation de la buprénorphine chez la femme enceinte. Des études chez l'animal ont montré une toxicité sur la reproduction (voir rubrique 5.3). Le risque potentiel pour l'homme est inconnu.

En fin de la grossesse, des doses élevées, même pendant une courte durée, peuvent induire une dépression respiratoire chez le nouveau-né. Au cours des trois derniers mois de grossesse, la prise chronique de buprénorphine peut provoquer un syndrome de sevrage chez le nouveau-né (hypertonie, tremblement du nouveau-né, agitation du nouveau-né, myoclonies ou convulsions). Le syndrome est généralement retardé de plusieurs heures à plusieurs jours après la naissance.

En raison de la longue demi-vie de la buprénorphine, la surveillance néonatale pendant plusieurs jours doit être envisagée à la fin de la grossesse, afin d'éviter le risque de dépression respiratoire ou de syndrome de sevrage chez le nouveau-né. En outre, l'utilisation de buprénorphine pendant la grossesse doit être évaluée par le médecin. La buprénorphine ne doit être utilisée pendant la grossesse que si le bénéfice potentiel est supérieur au risque potentiel pour le fœtus.

Allaitement

La buprénorphine et ses métabolites sont excrétés dans le lait maternel. Par conséquent, l'allaitement doit être interrompu pendant le traitement par OROBUPRE.

side-effect

Propriétés pharmacologiques

Classe pharmacothérapeutique : MEDICAMENTS UTILISES DANS LA DEPENDANCE AUX OPIOÏDES, code ATC : N07BC01

La forme pharmaceutique d'OROBUPRE, lyophilisat oral, est conçue pour se disperser rapidement sur la langue habituellement en moins de 15 secondes.

La buprénorphine est un agoniste-antagoniste d'opioïde partiel qui se fixe aux récepteurs opioïdes cérébraux μ (mu) et κ (kappa). Son activité dans le traitement de substitution aux opioïdes est attribuée à sa liaison lentement réversible avec les récepteurs μ qui, sur une période prolongée, minimiserait le besoin en drogues chez les patients usagers de drogues. Au cours des études pharmacologiques cliniques chez des sujets dépendants aux opioïdes, la buprénorphine a démontré un effet plafond sur un certain nombre de paramètres, notamment l'humeur positive, le « bon effet » et la dépression respiratoire.

Source : BDPM

side-effect

Effets indésirables

  • constipation

  • céphalée

  • hyperhidrose

  • insomnie

  • nausée

  • syndrome de sevrage

pill

Liste des spécialités disponibles

Source : BDPM

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