Céfotaxime (sel de na) 2 g poudre pour solution injectable/pour perfusion
Informations générales
Substance
Forme galénique
Poudre pour solution injectable
Voies d'administration
Voie intramusculaire, Voie intraveineuse
Source : ANSM
Indications et autres usages documentés
Source : ANSM
Posologie
Posologie
CEFOTAXIME NORIDEM peut être administré en bolus par voie intraveineuse, perfusion par voie intraveineuse ou préparation injectable par voie intramusculaire, après reconstitution de la solution.
La posologie et le mode d'administration doivent être déterminés en fonction de la gravité de l'infection, de la sensibilité de la bactérie responsable et de l'état du patient. Le traitement peut commencer avant que le résultat des tests microbiologiques ne soit connu.
Adultes et adolescents de plus de 12 ans
Les adultes et les adolescents reçoivent habituellement de 2 à 6 g de céfotaxime par jour. La dose quotidienne doit donc être divisée en deux doses uniques administrées toutes les 12 heures.
Infections courantes en présence (ou suspicion de présence) de bactéries sensibles : 1 g toutes les 12 heures.
Infections en présence de plusieurs bactéries sensibles ou modérément sensibles (ou en cas de suspicion) : 1 - 2 g toutes les 12 heures.
Infections graves ou infections impossibles à localiser : 2 - 3 g en une seule dose administrée toutes les 6 à 8 heures (soit au total une dose quotidienne maximale de 12 g).
Une combinaison de céfotaxime et d'autres antibiotiques est indiquée dans les cas d'infections graves.
Population pédiatrique
Nouveau-nés (0 - 28 jours), nourrissons et enfants jusqu'à 12 ans
En fonction de la gravité de l'infection : 50 - 100 - 150 mg / kg / jour, toutes les 12 à 6 heures.
Pour les situations engageant le pronostic vital, la dose quotidienne peut être portée à 200 mg / kg / jour sous réserve d'une surveillance attentive de la fonction rénale, en particulier pendant la période néonatale (0 - 7 jours), car la fonction rénale n'est pas complètement mature.
Nourrissons prématurés
La posologie recommandée est de 50 mg par kg / jour, répartis en 2 à 4 doses (toutes les 12 à 6 heures). Cette dose maximale ne doit pas être dépassée, car les reins ne sont pas encore complètement matures.
Personnes âgées
Aucun ajustement de la posologie n'est nécessaire, sous réserve que le fonctionnement des reins et du foie soit normal.
Autres recommandations spécifiques
Gonorrhée
Pour la gonorrhée, une injection unique (par voie intramusculaire ou intraveineuse) de 500 mg à 1 g de céfotaxime. Pour les infections compliquées, il faut tenir compte des directives officielles disponibles. La présence de syphilis doit être écartée avant le début du traitement.
Méningite bactérienne
Adultes : Dose quotidienne de 9 à 12 g de céfotaxime divisée en doses égales administrées toutes les 6 à 8 heures (3 g 3 à 4 fois par jour).
Enfants : 150 à 200 mg par kg / jour, répartis en doses égales administrées toutes les 6 à 8 heures.
Nouveau-nés : 0 à 7 jours : 50 mg / kg toutes les 12 heures, 7 - 28 jours : 50 mg / kg toutes les 8 heures.
Prophylaxie périopératoire
1 à 2 g en dose unique, aussi près que possible du début de l'opération chirurgicale. Si la durée de l'opération dépasse 90 minutes, une dose supplémentaire d'antibiotiques prophylactiques doit être administrée.
Infections intra-abdominales
Les infections intra-abdominales doivent être traitées avec du céfotaxime en association avec d'autres antibiotiques permettant de traiter les bactéries anaérobies.
Dosage en cas d'insuffisance rénale
Chez les patients adultes présentant une clairance de la créatinine de ≤ 5 mL / min, la posologie initiale est égale à la posologie habituelle recommandée, mais la posologie d'entretien doit être réduite de moitié (sans modification de la fréquence d'administration). Des tests sanguins peuvent être effectués pour déterminer la posologie requise.
Posologie en cas de dialyse ou de dialyse péritonéale
Chez les patients sous hémodialyse et dialyse péritonéale, une injection par voie intraveineuse de 500 mg à 2 g, administrée à la fin de chaque séance de dialyse et répétée toutes les 24 heures, suffira pour traiter efficacement la plupart des infections.
Durée du traitement
La durée du traitement par céfotaxime dépend de l'état clinique du patient et varie en fonction de l'évolution bactériologique. L'administration de céfotaxime doit être poursuivie jusqu'à ce que les symptômes aient disparu ou que des preuves d'éradication bactérienne aient été obtenues. En cas d'infection par Streptococcus pyogenes, un traitement de 10 jours minimum est nécessaire (le traitement parentéral peut être remplacé par un traitement oral adéquat avant la fin de la période de 10 jours).
Mode d'administration
Perfusion par voie intraveineuse
Afin d'éviter tout risque d'infection, la reconstitution de la solution destinée à la perfusion doit être effectuée dans un environnement aseptisé. Ne pas différer la perfusion une fois la solution reconstituée.
Pour les perfusions par voie intraveineuse de courte durée : Après la reconstitution, la solution doit être administrée dans un délai de 20 minutes.
Pour les perfusions par voie intraveineuse de longue durée : Après la reconstitution, la solution doit être administrée dans un délai de 50 à 60 minutes.
Injection par voie intraveineuse
Pour les injections i.v. intermittentes, la solution doit être injectée en 3 à 5 minutes. Au cours de la surveillance post-commercialisation, une arythmie susceptible d'engager le pronostic vital a été signalée chez un très petit nombre de patients ayant reçu une administration rapide de céfotaxime par voie intraveineuse au moyen d'un cathéter veineux central.
Injection intramusculaire
Le mode d'administration intramusculaire est réservé aux cas cliniques exceptionnels (aux cas de gonorrhée, par exemple). Ce mode n'est pas indiqué dans les infections graves ; il doit faire l'objet d'une évaluation de bénéfice/risque. Il est recommandé de ne pas injecter plus de 4 mL de manière unilatérale. Si la dose quotidienne dépasse 2 g de céfotaxime ou si le céfotaxime est injecté plus souvent que deux fois par jour, la voie intraveineuse est recommandée. En cas d'infection grave, les injections par voie intramusculaire ne sont pas recommandées.
La solution doit être administrée par injection intramusculaire profonde. Les solutions contenant de la lidocaïne ne doivent pas être administrées par voie intraveineuse. Le céfotaxime reconstitué avec de la lidocaïne ne doit pas être administré aux enfants âgés de moins d'un an. L'information produit sur le médicament choisi contenant de la lidocaïne doit être prise en compte.
Pour connaître les instructions relatives à la reconstitution et à la dilution du médicament avant son administration, voir la rubrique 6.6. Le céfotaxime et les aminoglycosides ne doivent pas être mélangés dans la même seringue ou dans le même liquide de perfusion.
Source : BDPM
Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
L'innocuité du céfotaxime n'a pas été établie en ce qui concerne la grossesse humaine.
Les études menées chez l'animal n'ont pas révélé d'effets délétères directs ou indirects sur la toxicité pour la reproduction. Mais il n'existe pas d'études adéquates et bien contrôlées sur les femmes enceintes.
Le céfotaxime franchit la barrière placentaire. Par conséquent, il ne doit pas être utilisé pendant la grossesse, sauf si les bénéfices attendus dépassent les risques potentiels.
Allaitement
Le céfotaxime passe dans le lait maternel humain.
Des effets sur la flore intestinale physiologique du nourrisson allaité au sein (entraînant des diarrhées, une colonisation par des champignons semblables à la levure et une sensibilisation du nourrisson) ne peuvent donc pas être exclus.
Par conséquent, une décision doit être prise concernant l'arrêt de l'allaitement ou du traitement, en fonction du bénéfice de l'allaitement pour l'enfant et du bénéfice du traitement pour la femme.
Source : BDPM
Propriétés pharmacologiques
Classe pharmacothérapeutique : Céphalosporines de troisième génération, code ATC : J01DD01.
Mécanisme d'action
L'activité bactéricide du céfotaxime résulte de l'inhibition de la synthèse de la paroi cellulaire des bactéries (au cours de la période de croissance) provoquée par une inhibition des protéines de liaison aux pénicillines (PBP) telles que les transpeptidases.
Mécanisme de résistance
Une résistance au céfotaxime peut découler des mécanismes suivants :
-
Inactivation par les bêta-lactamases. Le céfotaxime peut être hydrolysé par certaines bêta-lactamases, en particulier par les bêta-lactamases à spectre étendu (BLSE) que l'on trouve dans les souches d'Escherichia coli ou de Klebsiella pneumoniae (ou encore par des bêta-lactamases inductibles ou constitutives codées sur les chromosomes du type AmpC, qui peuvent être détectées dans Enterobacter cloacae). Par conséquent, les infections causées par des agents pathogènes présentant des AmpC-bêta-lactamases inductibles et codées par les chromosomes ne doivent pas être traitées avec le céfotaxime, même en cas de sensibilité in vitro avérée, du fait du risque de sélection de mutants avec expression constitutive et déréprimée des AmpC-bêta-lactamases.
-
Diminution de la sensibilité des PBP au céfotaxime. La résistance acquise des pneumocoques et autres streptocoques est due à des modifications des PBP existantes, à la suite d'un processus de mutation. Contrairement à ce qui se produit pour le staphylocoque résistant à la méthicilline (oxacilline), la création d'une PBP supplémentaire présentant une moindre sensibilité au céfotaxime est responsable de la résistance.
-
Pénétration insuffisante du céfotaxime à travers la membrane cellulaire externe des bactéries Gram-négatif, ce qui rend l'inhibition des PBP insuffisante.
-
Présence de mécanismes de transfert (pompes d'efflux) capables de transporter activement le céfotaxime hors de la cellule. On observe une résistance croisée complète du céfotaxime avec la ceftriaxone (et partiellement avec d'autres pénicillines et céphalosporines).
Points de rupture
Les concentrations inhibitrices minimales suivantes ont été définies pour les germes sensibles et les germes résistants :
EUCAST (European Committee on Antimicrobial Susceptibility Testing) - Points de rupture (01-01-2019) :
<table> <tbody><tr> <td></td> <td> Germe sensible </td> <td> Germe résistant </td> </tr> <tr> <td> Enterobacteriaceae </td> <td> ≤ 1 mg/L </td> <td> > 2 mg/L </td> </tr> <tr> <td> Staphylococcus spp. </td> <td> Remarque </td> <td> Remarque </td> </tr> <tr> <td> Streptococcus (groupe A, B, C, G) </td> <td> Remarque </td> <td> Remarque </td> </tr> <tr> <td> Streptococcus pneumoniae </td> <td> ≤ 0,5 mg/L </td> <td> > 2 mg/L </td> </tr> <tr> <td> Streptococci (du groupe viridans) </td> <td> ≤ 0,5 mg/L </td> <td> > 0,5 mg/L </td> </tr> <tr> <td> Haemophilus influenzae </td> <td> ≤ 0,125 mg/L </td> <td> > 0,125 mg/L </td> </tr> <tr> <td> Moraxella catarrhalis </td> <td> ≤ 1 mg/L </td> <td> > 2 mg/L </td> </tr> <tr> <td> Neisseria gonorrhoea </td> <td> ≤ 0,125 mg/L </td> <td> > 0,125 mg/L </td> </tr> <tr> <td> Neisseria meningitidis </td> <td> ≤ 0,125 mg/L </td> <td> > 0,125 mg/L </td> </tr> <tr> <td> Pasteurella multocida </td> <td> ≤ 0,03 mg/L </td> <td> > 0,03 mg/L </td> </tr> <tr> <td> Kingella kingae </td> <td> ≤ 0,125 mg/L </td> <td> > 0,125 mg/L </td> </tr> <tr> <td> Points de rupture PK-PD (non liés à l'espèce) </td> <td> ≤ 1 mg/L </td> <td> > 2 mg/L </td> </tr> </tbody></table>= High Exposition (exposition élevée) / dose élevée uniquement pour S. aureus (dose élevée d'au moins 3 x 2 g iv)
La sensibilité des staphylocoques aux céphalosporines découle de la sensibilité aux céfoxitines, sauf pour la céfixime, la ceftazidime, la ceftazidime-avibactam, le ceftibutène et le ceftolozane-tazobactam, qui n'ont pas de point de rupture et ne doivent pas être utilisés pour les infections staphylococciques.
La sensibilité des streptocoques des groupes A, B, C et G aux céphalosporines découle de la sensibilité à la benzylpénicilline.
Les isolats non sensibles sont rares ou non encore rapportés. L'identification et les résultats des tests de sensibilité aux antimicrobiens sur ce type d'isolat doivent être confirmés ; par ailleurs, l'isolat doit être envoyé à un laboratoire de référence.
Sensibilité
La prévalence de la résistance acquise peut varier sur le plan géographique et dans le temps pour certaines espèces ; il est donc souhaitable de disposer d'informations locales sur la résistance, tout particulièrement pour le traitement des infections graves. Si l'efficacité du céfotaxime est mise en doute du fait de la prévalence locale de la résistance, il convient de demander l'avis d'un expert quant au choix du traitement. Dans le cas d'infections graves ou d'échec de la thérapie, un diagnostic microbiologique incluant une vérification du germe et de sa sensibilité doit être envisagé.
<table> <tbody><tr> <td> ESPÈCES COMMUNÉMENT SENSIBLES </td> </tr> <tr> <td> Aérobies Gram positif </td> </tr> <tr> <td> Staphylococcus aureus (sensible à la méthicilline) </td> </tr> <tr> <td> Streptococcus agalactiae </td> </tr> <tr> <td> Streptococcus pneumoniae (y compris les souches résistantes à la pénicilline) </td> </tr> <tr> <td> Streptococcus pyogenes </td> </tr> <tr> <td> Aérobies Gram négatif </td> </tr> <tr> <td> Borrelia burgdorferi </td> </tr> <tr> <td> Haemophilus influenzae </td> </tr> <tr> <td> Moraxella catarrhalis </td> </tr> <tr> <td> Neisseria gonorrhoea </td> </tr> <tr> <td> Neisseria meningitides </td> </tr> <tr> <td> Proteus mirabilis </td> </tr> <tr> <td> ESPÈCES POUR LESQUELLES LA RÉSISTANCE ACQUISE PEUT CONSTITUER UN PROBLÈME </td> </tr> <tr> <td> Aérobies Gram positif </td> </tr> <tr> <td> Staphylococcus aureus </td> </tr> <tr> <td> Staphylococcus epidermidis </td> </tr> <tr> <td> Staphylococcus haemolyticus </td> </tr> <tr> <td> Staphylococcus hominis </td> </tr> <tr> <td> Aérobies Gram négatif </td> </tr> <tr> <td> Citrobacter freundii </td> </tr> <tr> <td> Enterobacter aerogenes </td> </tr> <tr> <td> Enterobacter cloacae </td> </tr> <tr> <td> Escherichia coli </td> </tr> <tr> <td> Klebsiella oxytoca </td> </tr> <tr> <td> Klebsiella pneumoniae </td> </tr> <tr> <td> Morganella morganii </td> </tr> <tr> <td> Proteus vulgaris </td> </tr> <tr> <td> Serratia marcescens </td> </tr> <tr> <td> Anaérobies </td> </tr> <tr> <td> Bacteroides fragilis </td> </tr> <tr> <td> ESPÈCES INTRINSÈQUEMENT RÉSISTANTES </td> </tr> <tr> <td> Aérobies Gram positif </td> </tr> <tr> <td> Enterococcus spp. </td> </tr> <tr> <td> Listeria monocytogenes </td> </tr> <tr> <td> Staphylococcus aureus (résistant à la méthicilline) </td> </tr> <tr> <td> Aérobies Gram négatif </td> </tr> <tr> <td> Acinetobacter spp. </td> </tr> <tr> <td> Pseudomonas aeruginosa </td> </tr> <tr> <td> Stenotrophomonas maltophilia </td> </tr> <tr> <td> Anaérobies </td> </tr> <tr> <td> Clostridium difficile </td> </tr> <tr> <td> Autres </td> </tr> <tr> <td> Chlamydia spp. </td> </tr> <tr> <td> Chlamydophila spp. </td> </tr> <tr> <td> Legionella pneumophila </td> </tr> <tr> <td> Mycoplasma spp. </td> </tr> <tr> <td> Treponema pallidum </td> </tr> </tbody></table>Dans au moins une région, le taux de résistance est > 50 %.
Dans les unités de soins intensifs, le taux de résistance est < 10 %.
Les souches productrices de bêta-lactamase à spectre étendu (BLSE) sont toujours résistantes.
Source : BDPM
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CEFOXITINE SUBSTIPHARM 2 g, poudre pour solution injectable
Source : BDPM
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