Clomipramine chlorhydrate 25 mg/2 ml (12,5 mg/ml) solution injectable

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Informations générales

Source : ANSM

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Posologie

Utiliser la forme pharmaceutique et le dosage adaptés en fonction de l'état clinique du patient et de la dose journalière prescrite.

Dans tous les cas, le traitement sera démarré à la dose efficace la plus faible, et la dose maximale ne sera pas dépassée. La posologie pourra être augmentée avec prudence, en fonction de la réponse clinique individuelle. La nécessité de poursuivre le traitement devra être réévaluée périodiquement.

Un arrêt brutal du traitement par ANAFRANIL doit être évité du fait de la survenue possible de symptômes de sevrage (voir rubriques 4.4 et 4.8). Par conséquent, la posologie doit être réduite progressivement après une utilisation régulière pendant une longue durée et le patient doit être surveillé attentivement lorsque le traitement par ANAFRANIL est arrêté.

DEPRESSION

Posologie

Le traitement d'attaque est initié en milieu hospitalier (pour la voie IV) jusqu'à amélioration.

Injection intramusculaire

Débuter le traitement par 25 à 50 mg par voie intramusculaire puis augmenter les doses de 25 mg par jour jusqu'à ce que le patient reçoive 100 à 150 mg par jour.

Perfusion intraveineuse

Débuter par 50-75 mg par voie intraveineuse une fois par jour.

Mode d'administration

Injection intramusculaire

Une fois que l'état du patient s'est amélioré, passer progressivement de la voie intramusculaire à la voie orale.

Perfusion intraveineuse

Les ampoules doivent être diluées et mélangées soigneusement avec 250 à 500 ml de solution isotonique salée ou glucosée et administrées en perfusion intraveineuse lente sur une durée de 1,5 à 3 heures.

Au cours de la perfusion, les effets indésirables doivent être étroitement surveillés. Une attention particulière doit être portée à la pression artérielle, car une hypotension orthostatique peut survenir. Assurez-vous que le patient reste allongé pendant une heure après la fin de la perfusion. Lorsqu'une nette amélioration est constatée, le traitement par perfusion doit être administré pendant 3 à 5 jours supplémentaires. Pour maintenir la réponse, le traitement doit ensuite être poursuivi par voie orale.

Durée de traitement

Le traitement par antidépresseur est symptomatique.

Les patients ayant des antécédents de dépression récidivante nécessitent un traitement d'entretien sur une longue période. Le traitement d'un épisode est de plusieurs mois (habituellement de l'ordre de 6 mois) afin de prévenir les risques de rechute de l'épisode dépressif. La durée du traitement d'entretien et la nécessité de poursuivre le traitement doivent être réévaluées périodiquement.

DOULEURS NEUROPATHIQUES DE L'ADULTE

Posologie

Le traitement doit être initié en milieu hospitalier pour la voie I.V.

Perfusion intraveineuse

Débuter le traitement avec 10 mg en perfusion intraveineuse lente 1 semaine. La dose est ensuite progressivement augmentée par palier de 10 à 25 mg toutes les semaines, en fonction de la réponse clinique et de la tolérance individuelles. La posologie est individuelle (de 10 à 75 mg de solution par jour), et doit tenir compte des traitements analgésiques éventuellement associés.

Mode d'administration

Perfusion intraveineuse

Les ampoules doivent être diluées et mélangées soigneusement avec 100 ml de solution isotonique salée ou glucosée et administrées en perfusion intraveineuse lente.

Assurez-vous que le patient reste allongé pendant une heure après la fin de la perfusion.

Une fois l'amélioration obtenue, passer de la voie intraveineuse à la voie orale.

Le traitement d'entretien doit se faire à la plus petite dose efficace, et l'intérêt du traitement doit être réévalué de façon périodique.

TROUBLES OBSESSIONNELS COMPULSIFS

Posologie

Enfant et adolescent :

Des données limitées existent, issues d'essais cliniques à court terme chez l'enfant de plus de 10 ans et l'adolescent. La dose initiale de 25 mg par jour sera augmentée progressivement si besoin en fonction de la tolérance. La posologie maximale quotidienne est de 3 mg/kg/jour. La posologie ne pourra pas dépasser 100 mg/jour au cours des 2 premières semaines et 200 mg/jour au-delà.

L'intérêt du traitement devra être réévalué périodiquement.

Populations particulières

Patients âgés (65 ans ou plus)

La capacité à métaboliser et éliminer les médicaments peut être réduite, ce qui entraîne un risque d'augmentation des taux plasmatiques aux doses thérapeutiques. Le traitement sera initié avec prudence et à posologie faible, c'est-à-dire en pratique à la moitié de la posologie minimale recommandée (voir rubrique 5.2). L'augmentation des doses, si nécessaire, sera progressive, en pratiquant une surveillance clinique : les effets indésirables des imipraminiques (en particulier effets anticholinergiques, neurologiques et psychiatriques) peuvent en effet avoir des conséquences graves chez le sujet âgé (chutes, confusion).

Population pédiatrique

L'utilisation d'ANAFRANIL est déconseillée chez les enfants et les adolescents de moins de 18 ans dans le traitement des épisodes dépressifs majeurs (c'est-à-dire caractérisés), certains états dépressifs apparaissant lors des schizophrénies, la prévention des attaques de panique et les douleurs neuropathiques, car la sécurité et l'efficacité de la clomipramine n'ont pas été établies dans ce groupe d'âge (voir rubrique 4.4).

Insuffisants rénaux

ANAFRANIL doit être administré avec prudence chez les patients présentant une insuffisance rénale (voir rubrique 4.4). Il convient de diminuer la posologie (voir rubrique 5.2).

Insuffisants hépatiques

ANAFRANIL doit être administré avec prudence chez les patients présentant une insuffisance hépatique (voir rubrique 4.4). Il convient de diminuer la posologie (voir rubrique 5.2).

Source : BDPM

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Contre-indications

  • Enfant et Adolescent, Jusqu'à 18 ans

    dans le traitement de la dépression et de la douleur neuropathique
  • Espace QT allongé congénital

  • Infarctus du myocarde récent

  • Patient à risque de glaucome par fermeture de l'angle

  • Patient à risque de rétention urinaire

interactions

Interactions

médicaments mixtes adrénergiques-sérotoninergiques <> IMAO irréversibles
Contre-indication
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque d'apparition d'un syndrome sérotoninergique : diarrhée, tachycardie, sueurs, tremblements, confusion voire coma.
Conduite à tenir
Respecter un délai de deux semaines entre l'arrêt de l'IMAO et le début de l'autre traitement, et d'au moins une semaine entre l'arrêt de l'autre traitement et le début de l'IMAO.
antidépresseurs imipraminiques <> antihypertenseurs centraux
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque d'inhibition de l'effet antihypertenseur par l'antidépresseur (antagonisme au niveau des récepteurs adrénergiques).
Conduite à tenir
-
antidépresseurs imipraminiques <> sympathomimétiques alpha et bêta (voie IM et IV)
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Hypertension paroxystique avec possibilité de troubles du rythme (inhibition de l'entrée du sympathomimétique dans la fibre sympathique).
Conduite à tenir
-
médicaments mixtes adrénergiques-sérotoninergiques <> IMAO-A réversibles, y compris oxazolidinones et bleu de méthylène
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque d'apparition d'un syndrome sérotoninergique : diarrhée, tachycardie, sueur, confusion voire coma.
Conduite à tenir
Si l'association ne peut être évitée, surveillance clinique très étroite. Débuter l'association aux posologies minimales recommandées.
médicaments mixtes adrénergiques-sérotoninergiques <> sympathomimétiques alpha et bêta (voie IM et IV)
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Hypertension paroxystique avec possibilité de troubles du rythme (inhibition de l'entrée du sympathomimétique dans la fibre sympathique).
Conduite à tenir
-
antidépresseurs imipraminiques <> adrénaline (voie bucco-dentaire ou sous-cutanée)
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Troubles du rythme ventriculaire graves par augmentation de l'excitabilité cardiaque.
Conduite à tenir
Limiter l'apport, par exemple : moins de 0,1 mg d'adrénaline en 10 minutes ou 0,3 mg en 1 heure chez l'adulte.
antidépresseurs imipraminiques <> inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation des concentrations plasmatiques de l'antidépresseur imipraminique avec risque de convulsions et augmentation des effets indésirables.
Conduite à tenir
Surveillance clinique accrue et, si nécessaire, adaptation posologique.
clomipramine <> bupropion
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque d'augmentation des effets indésirables de la clomipramine par diminution de son métabolisme hépatique par le bupropion.
Conduite à tenir
Surveillance clinique. Si besoin, adaptation de la posologie de la clomipramine pendant le traitement par le bupropion.
médicaments mixtes adrénergiques-sérotoninergiques <> adrénaline (voie bucco-dentaire ou sous-cutanée)
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Troubles du rythme ventriculaire graves par augmentation de l'excitabilité cardiaque.
Conduite à tenir
Limiter l'apport, par exemple : moins de 0,1 mg d'adrénaline en 10 minutes ou 0,3 mg en 1 heure chez l'adulte.
médicaments mixtes adrénergiques-sérotoninergiques <> cobimétinib
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation du risque hémorragique.
Conduite à tenir
Surveillance clinique.
antidépresseurs imipraminiques <> bêta-bloquants dans l'insuffisance cardiaque
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Effet vasodilatateur et risque d'hypotension, notamment orthostatique (effet additif).
Conduite à tenir
-
antidépresseurs imipraminiques <> orlistat
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque d'échec thérapeutique en cas de traitement concomitant par orlistat.
Conduite à tenir
-
médicaments abaissant le seuil épileptogène <> autres médicaments abaissant le seuil épileptogène
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque accru de convulsions.
Conduite à tenir
-
médicaments atropiniques <> anticholinestérasiques
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de moindre efficacité de l’anticholinestérasique par antagonisme des récepteurs de l’acétylcholine par l’atropinique.
Conduite à tenir
-
médicaments atropiniques <> autres médicaments atropiniques
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Addition des effets indésirables atropiniques à type de rétention urinaire, constipation, sécheresse de la bouche….
Conduite à tenir
-
médicaments atropiniques <> morphiniques
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque important d'akinésie colique, avec constipation sévère.
Conduite à tenir
-
médicaments mixtes adrénergiques-sérotoninergiques <> anti-inflammatoires non stéroïdiens
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation du risque hémorragique.
Conduite à tenir
-
médicaments mixtes adrénergiques-sérotoninergiques <> antiagrégants plaquettaires
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation du risque hémorragique.
Conduite à tenir
-
médicaments mixtes adrénergiques-sérotoninergiques <> anticoagulants oraux
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation du risque hémorragique.
Conduite à tenir
-
médicaments mixtes adrénergiques-sérotoninergiques <> orlistat
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque d'échec thérapeutique en cas de traitement concomitant par orlistat.
Conduite à tenir
-
médicaments à l'origine d'un syndrome sérotoninergique <> autres médicaments à l'origine d'un syndrome sérotoninergique
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque d'apparition ou de majoration d'un syndrome sérotoninergique en cas d'association de ces médicaments.
Conduite à tenir
-
médicaments à l'origine d'une hypotension orthostatique (sauf inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5) <> dapoxétine
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de majoration des effets indésirables, notamment à type de vertiges ou de syncopes.
Conduite à tenir
-
médicaments à l'origine d'une hypotension orthostatique <> médicaments abaissant la pression artérielle
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de majoration d’une hypotension, notamment orthostatique.
Conduite à tenir
-
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Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

Le maintien d'un bon équilibre psychique maternel est souhaitable tout au long de la grossesse. Si une prise en charge médicamenteuse est nécessaire pour assurer cet équilibre, elle doit être instituée ou poursuivie à dose efficace tout au long de la grossesse et si possible en monothérapie.

Les études de toxicité chez l'animal ont mis en évidence un effet embryo-létal et une diminution du poids des fœtus chez la souris et le rat (voir rubrique 5.3).

Les données disponibles sur l'utilisation d'ANAFRANIL chez les femmes enceintes sont insuffisantes pour évaluer le risque de malformation.

Chez les nouveau-nés, de mères traitées en fin de grossesse par un antidépresseur imipraminique, des signes d'imprégnation (notamment atropiniques) et/ou de sevrage ont parfois été décrits :

  • troubles neurologiques (léthargie, hypotonie, irritabilité, hyperexcitabilité, trémulations, myoclonies voire exceptionnellement convulsions) ;

  • troubles respiratoires (polypnées, cyanose, dyspnée, voire exceptionnellement détresse respiratoire) ;

  • troubles vasculaires (hypotension ou hypertension) ;

  • troubles digestifs (difficulté de mise en route de l'alimentation, coliques, retard à l'émission du méconium et distension abdominale).

Tous ces signes apparaissent dans les premiers jours de vie et sont le plus souvent de courte durée et peu sévères.

Compte tenu de ces données, l'utilisation de clomipramine est possible quel que soit le terme de la grossesse. Néanmoins, une surveillance du nouveau-né est recommandée et tiendra compte des effets précédemment décrits.

Allaitement

Le passage dans le lait maternel est mal connu mais probablement faible (correspondant à une valeur inférieure à 5 % de la dose maternelle) ; néanmoins, par mesure de précaution, l'allaitement est à éviter pendant la durée du traitement.

Fertilité

La clomipramine ne semble pas avoir d'effet significatif sur la fertilité (voir rubrique 5.3).

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Propriétés pharmacologiques

Classe pharmacothérapeutique : Inhibiteurs non sélectifs de la recapture de la monoamine, code ATC : N06AA04

Mécanisme d'action

La clomipramine est un antidépresseur. Elle a des propriétés anticholinergiques et sédatives importantes. Elle empêche la recapture, et entraîne donc l'inactivation de la noradrénaline et de la sérotonine dans les terminaisons nerveuses. La prévention de la recapture de ces neurotransmetteurs monoaminergiques potentialise leur action dans le cerveau. Cela semble être associé à une activité antidépressive.

La clomipramine semble inhiber préférentiellement la recapture de la sérotonine par rapport à celle de la noradrénaline.

Les antidépresseurs tricycliques possèdent une affinité avec les récepteurs adrénergiques, muscariniques et histaminiques H1 à différents degrés.

Effets pharmacodynamiques

L'efficacité et la sécurité de la clomipramine ont été démontrées dans le traitement des indications suivantes chez l'adulte :

  • Episodes dépressifs majeurs.

  • Troubles obsessionnels compulsifs.

  • Prévention des attaques de panique.

  • Certains états dépressifs apparaissant lors des schizophrénies, en association avec un traitement neuroleptique.

  • Douleurs neuropathiques.

L'efficacité et la sécurité de la clomipramine ont été démontrées dans le traitement des troubles obsessionnels compulsifs chez l'enfant de 10 ans et plus (voir rubrique 4.1).

Les doses recommandées sont indiquées à la rubrique 4.2.

ANAFRANIL exerce également un effet spécifique sur le trouble obsessionnel compulsif qui pourrait être au moins partiellement distinct de ses effets antidépresseurs.

Source : BDPM

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Effets indésirables

  • akathisie

  • augmentation de l'appétit

  • bouche sèche

  • constipation

  • crise myoclonique

  • dysfonction érectile

  • fatigue

  • hyperhidrose

  • hypotension orthostatique

  • nausée

  • prise de poids

  • somnolence

  • syndrome malin des neuroleptiques

  • tremblement

  • trouble de l'accommodation

  • trouble de la libido

  • trouble mictionnel

  • vertige

  • vision trouble

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Liste des spécialités disponibles

Source : BDPM

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