Dalbavancine (chlorhydrate) 500 mg poudre pour solution à diluer pour perfusion
Informations générales
Substance
Forme galénique
Poudre pour solution à diluer pour perfusion
Voie d'administration
Voie intraveineuse
Source : ANSM
Posologie
Posologie
Adultes La dose de dalbavancine recommandée est de 1 500 mg administrés soit en une seule perfusion de 1 500 mg, soit en une perfusion de 1 000 mg suivie d’une perfusion de 500 mg une semaine plus tard (voir rubriques 5.1 et 5.2).
Patients pédiatriques La dose de dalbavancine recommandée est une dose unique en fonction de l’âge et du poids du patient.
Dose de dalbavancine chez des patients pédiatriques
Tranches d’âges Dose (schéma à dose unique)
Naissance à moins de 6 ans 22,5 mg/kg (maximum 1 500 mg)
6 ans à moins de 18 ans 18 mg/kg (maximum 1 500 mg)
Populations particulières
Personnes âgées Aucune adaptation posologique n’est nécessaire (voir rubrique 5.2).
Insuffisance rénale Aucune adaptation posologique n’est nécessaire chez les patients adultes et pédiatriques présentant une insuffisance rénale légère à modérée (clairance de la créatinine 30 à 79 mL/min). Aucune adaptation posologique n’est nécessaire chez les patients adultes sous hémodialyse régulière (3 fois par semaine) et la dalbavancine peut être administrée sans tenir compte du moment où se déroule l’hémodialyse.
Chez les patients adultes présentant une insuffisance rénale chronique, dont la clairance de la créatinine est < 30 mL/min et qui ne sont pas traités par hémodialyse régulière planifiée, la dose recommandée est réduite à soit une seule perfusion de 1 000 mg, soit une perfusion de 750 mg suivie d’une perfusion de 375 mg une semaine plus tard (voir rubrique 5.2).
On ne dispose pas de suffisamment d’informations pour recommander une adaptation posologique chez les patients âgés de 3 mois à 18 ans dont la clairance de la créatinine est inférieure à 30 mL/min/1,73 m2 ni chez les patients de moins de 3 mois présentant une atteinte de la fonction rénale définie par une créatinine sérique 2 fois la limite supérieure de la normale ou par un volume urinaire < 0,5 mL/kg/h ou par le besoin d’une dialyse. Les informations disponibles actuellement, sont présentées dans la rubrique 5.2, mais aucune recommandation posologique ne peut être formulée.
Insuffisance hépatique Aucune adaptation posologique de la dalbavancine n’est recommandée chez les patients en insuffisance hépatique légère (Child-Pugh A). La dalbavancine doit être utilisée avec précaution chez les patients en insuffisance hépatique modérée ou sévère (Child-Pugh B et C), car aucune donnée disponible ne permet de déterminer une posologie appropriée (voir rubrique 5.2).
Mode d’administration
Voie intraveineuse
Xydalba doit être reconstitué, puis dilué avant d’être administré par perfusion intraveineuse pendant 30 minutes. Pour des instructions sur la reconstitution et la dilution du médicament avant administration, voir rubrique 6.6.
Source : EMA
Fertilité, grossesse et allaitement
Il n’existe pas de données sur l’utilisation de la dalbavancine chez la femme enceinte. Les études effectuées chez l’animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (voir rubrique 5.3).
Xydalba n’est pas recommandé pendant la grossesse, sauf si le bénéfice potentiel attendu est supérieur au risque potentiel pour le fœtus.
Allaitement
On ne sait pas si la dalbavancine est excrétée dans le lait maternel humain. Cependant, la dalbavancine est excrétée dans le lait des rates qui allaitent et peut l’être dans le lait maternel humain. La dalbavancine n’est pas bien absorbée après administration par voie orale ; toutefois, la possibilité d’un impact sur la flore gastro-intestinale ou buccale d’un nourrisson allaité ne peut être exclue. Une décision doit être prise soit de poursuivre/d’interrompre l’allaitement soit de poursuivre/d’interrompre le traitement avec Xydalba en prenant en compte le bénéfice de l’allaitement pour l’enfant au regard du bénéfice du traitement pour la femme.
Fertilité
Les études effectuées chez l’animal ont mis en évidence une réduction de la fertilité (voir rubrique 5.3). Le risque potentiel pour l’espèce humaine est inconnu.
Source : EMA
Propriétés pharmacologiques
Mécanisme d’action
La dalbavancine est un lipoglycopeptide bactéricide.
Son mécanisme d’action vis-à-vis des bactéries à Gram positif sensibles réside dans l’inhibition de la synthèse de la paroi bactérienne grâce à une liaison au groupement terminal D-alanyl-D-alanine du peptide précurseur du peptidoglycane de la paroi cellulaire naissante, empêchant les liaisons covalentes (transpeptidation et transglycosylation) des sous-unités disaccharides, ce qui provoque la mort cellulaire bactérienne.
Mécanisme de résistance
Toutes les bactéries à Gram négatif sont naturellement résistantes à la dalbavancine.
La résistance à la dalbavancine de Staphylococcus spp.et d’Enterococcus spp. est médiée par VanA, un génotype qui entraîne la modification du peptide cible dans la paroi cellulaire naissante. D’après des études in vitro, l’activité de la dalbavancine n’est pas affectée par d’autres gènes de résistance à la vancomycine.
Les concentrations minimales inhibitrices (CMI) de la dalbavancine sont plus élevées pour les staphylocoques de résistance intermédiaire à la vancomycine (SARIV) que pour les souches pleinement sensibles à la vancomycine. Si les isolats présentant des CMI de la dalbavancine plus élevées représentent des phénotypes stables et sont corrélés à la résistance à d’autres glycopeptides, il est probable que le mécanisme repose sur une augmentation du nombre de cibles glycopeptidiques dans le peptidoglycane naissant.
Aucune résistance croisée entre la dalbavancine et d’autres classes d’antibiotiques n’a été observée dans des études in vitro. La résistance à la méticilline est sans effet sur l’activité de la dalbavancine.
Interactions avec d’autres antibactériens
Les études in vitro réalisées n’ont mis en évidence aucun antagonisme entre la dalbavancine et d’autres antibiotiques fréquemment utilisés (tels que céfépime, ceftazidime, ceftriaxone, imipénème, méropénème, amikacine, aztréonam, ciprofloxacine, pipéracilline/tazobactam et triméthoprime/sulfaméthoxazole), pour 12 espèces pathogènes à Gram négatif testées (voir rubrique 4.5).
Concentrations critiques
Les concentrations critiques ou seuils de concentrations minimales inhibitrices (CMI) à partir desquels est interprétée la sensibilité de la souche bactérienne, sont établies par le European Committee on Antimicrobial Susceptibility Testing (EUCAST) pour la dalbavancine et sont les suivantes : https://www.ema.europa.eu/documents/other/minimum-inhibitory-concentration-mic- breakpoints_en.xlsx
Rapport pharmacocinétique/pharmacodynamie (PK/PD)
L’activité bactéricide contre les staphylocoques in vitro est temps-dépendante à des concentrations sériques de dalbavancine comparables à celles obtenues avec la dose recommandée chez l’humain. Le rapport PK/PD in vivo de la dalbavancine vis-à-vis de S. aureus a été étudié avec un modèle d’infection chez des animaux neutropéniques. Cette étude a montré que l’activité antibactérienne de la dalbavancine semble particulièrement corrélée avec le rapport de l’aire sous la courbe des concentrations plasmatiques du médicament sous forme libre en fonction du temps à la concentration minimale inhibitrice (ASCl/CMI).
Efficacité clinique contre des bactéries pathogènes spécifiques
L’efficacité du médicament a été démontrée dans des études cliniques portant sur les bactéries pathogènes suivantes en cas d’infections bactériennes aiguës de la peau et des tissus mous sensibles in vitro à la dalbavancine : • Staphylococcus aureus, • Streptococcus pyogenes, • Streptococcus agalactiae, • Streptococcus dysgalactiae, • Groupe Streptococcus anginosus (y compris S. anginosus, S. intermedius et S. constellatus).
Activité antibactérienne sur d’autres bactéries pathogènes d’intérêt
L’efficacité clinique contre les bactéries pathogènes suivantes n’a pas été établie, même si des études in vitro semblent indiquer qu’elles sont sensibles à la dalbavancine en l’absence de mécanismes de résistance acquis : • Streptocoques du groupe G ; • Clostridium perfringens ; • Peptostreptococcus spp.
Population pédiatrique
Xydalba a été évalué dans une étude clinique de phase III, menée en ouvert, randomisée, contrôlée par un comparateur, conduite chez des patients pédiatriques depuis la naissance jusqu’à moins de 18 ans, présentant des infections bactériennes aiguës de la peau et des tissus mous ou un sepsis suspecté ou confirmé s’ils étaient âgés de moins de 3 mois. L’étude incluait 169 patients traités par la dalbavancine (91 patients traités par une dose unique de dalbavancine et 78 autres, tous âgés de 3 mois et plus, traités par un schéma à deux doses de dalbavancine) et 30 patients traités par un comparateur. Sept patients sur 10 âgés de moins de 3 mois ont été recrutés avec un sepsis suspecté ou confirmé. L’objectif principal était d’évaluer la sécurité et la tolérance de la dalbavancine et les objectifs secondaires incluaient l’évaluation de l’efficacité et de la pharmacocinétique. L’efficacité était un critère d’évaluation descriptif. Le taux de guérisons cliniques lors du test de guérison (population ITTm) était de 95,2 % (79/83) dans le groupe recevant une dose unique de dalbavancine, de 97,3 % (72/74) dans le groupe recevant deux doses de dalbavancine et de 100 % (30/30) dans le groupe recevant le comparateur.
Source : EMA
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Source : BDPM
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