Dexaméthasone phosphate (sodique) 4 mg/ml solution injectable

pill

Informations générales

  • Substance

  • Forme galénique

    Solution injectable

  • Voies d'administration

    Implantation, Voie intralésionnelle, Voie intramusculaire, Voie intraveineuse, Voie périarticulaire

Source : ANSM

side-effect

Posologie

Posologie

La posologie dépend de la nature et de la gravité de la maladie et de la réponse individuelle du patient au traitement. En général, des doses initiales relativement élevées sont administrées et elles devraient être significativement plus élevées dans les formes aiguës sévères que dans les maladies chroniques.

Sauf indication contraire, les recommandations posologiques suivantes s'appliquent :

Administration systémique

  • Œdème cérébral :

  • Adultes : selon la cause et la gravité, une dose initiale de 8 à 10 mg (jusqu'à 80 mg) en I.V., suivie de 16 à 24 mg (jusqu'à 48 mg/jour en I.V., divisée en 3 à 4 (6) doses individuelles pendant 4 à 8 jours. Une administration à plus long terme et à plus faible dose de DEXAMETHASONE KRKA peut être nécessaire pendant l'irradiation et dans le traitement conservateur des tumeurs cérébrales inopérables.

  • Œdème cérébral dû à une méningite bactérienne : 0,15 mg/kg de poids corporel toutes les 6 heures pendant 4 jours, enfants 0,4 mg/kg de poids corporel toutes les 12 heures pendant 2 jours ; commençant avant la première administration de l'antibiotique. Cas graves, états toxiques (par exemple tuberculose, typhoïde; uniquement avec un traitement anti-infectieux concomitant): 4 à 20 mg/jour en I.V., dans des cas uniques (par exemple typhoïde) initialement jusqu'à 200 mg.

  • Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernant le recours à la corticothérapie pour la prise en charge adéquate des maladies infectieuses.

  • Choc chez les polytraumatisés/prévention du syndrome respiratoire aigu post traumatique : initialement 40 à 100 mg (enfants 40 mg) en I.V., une dose répétée après 12 heures ou 16 à 40 mg toutes les 6 heures pendant 2 à 3 jours.

  • Crise d'asthme aiguë sévère :

  • Adultes : 8 à 20 mg en I.V., le plus tôt possible.

  • Enfants : 0,15 à 0,3 mg/kg de poids corporel en I.V. Les doses doivent être répétées si nécessaire, en fonction de la réponse individuelle et des besoins cliniques.

  • Maladies aiguës de la peau : selon la nature et l'étendue de la maladie, des doses quotidiennes de 8 à 40 mg I.V., dans les cas graves jusqu'à 100 mg. Suivi d'un traitement à doses décroissantes.

  • Phases actives des maladies systémiques rhumatismales : lupus érythémateux disséminé 6 à 16 mg/jour.

  • Polyarthrite rhumatoïde active avec évolution sévère et progressive : sous formes destructrices rapides 12 à 16 mg/jour, dans les manifestations extra-articulaires 6 à 12 mg/jour.

  • Traitement palliatif des tumeurs malignes : initialement 8 à 16 mg/jour, en traitement prolongé 4 à 12 mg/jour.

  • Prophylaxie et traitement des vomissements induits par traitement cytostatique dans les traitements antiémétiques : 8 à 20 mg en I.V., avant de commencer la chimiothérapie, puis 4 à 8 mg une à deux fois par jour pendant 2 à 3 jours si nécessaire (chimiothérapie modérément émétisante) ou jusqu'à 3 à 4 jours (chimiothérapie hautement émétisante).

  • Prophylaxie et traitement des vomissements postopératoires : une dose unique de 4 à 8 mg en I.V., avant le début de la chirurgie ; chez les enfants de plus de 2 ans : 0,15 mg/kg de poids corporel (max. jusqu'à 8 mg) ;

  • Traitement de la Covid-19 :

  • Patients adultes : 6 mg en I.V. par jour pendant 10 jours maximum.

  • Population pédiatrique (adolescents âgés de 12 ans et plus) : la dose recommandée est de 6 mg/dose en I.V. par jour pendant 10 jours maximum.

La durée du traitement sera déterminée au cas par cas en fonction de l'état clinique du patient.

  • Sujets âgés, insuffisance rénale, insuffisance hépatique : aucun ajustement posologique n'est nécessaire.

Administration locale

L'infiltration locale et le traitement par injection sont généralement effectués avec 4 à 8 mg; 2 mg de phosphate de sodium de dexaméthasone sont suffisants s'ils sont injectés dans de petites articulations ou administrés par injection sous-conjonctivale.

Mode d'administration

DEXAMETHASONE KRKA doit être administré par injection intraveineuse lente (plus de 2 à 3 minutes) ou par perfusion, mais peut également être administré par voie intramusculaire si des problèmes d'accès veineux se produisent et si la circulation sanguine est adéquate. DEXAMETHASONE KRKA peut également être administré par infiltration et par injection intra-articulaire ou sous-conjonctivale. La durée du traitement dépend de l'indication.

Dans l'hypothyroïdie ou la cirrhose du foie, de faibles doses peuvent être suffisantes ou une réduction de dose peut être nécessaire.

L'administration par injection intra-articulaire doit être considérée comme une procédure articulaire ouverte et réalisée dans des conditions d'asepsie strictes. Une seule injection intra-articulaire est généralement suffisante pour un soulagement efficace des symptômes. Si une injection répétée est nécessaire, elle ne doit pas être administrée avant 3 à 4 semaines. Pas plus de 3 à 4 injections doivent être réalisées sur une articulation. Un contrôle médical de l'articulation est nécessaire, surtout après des injections répétées.

Infiltration : La zone la plus douloureuse ou celle des attaches tendineuses est infiltrée avec DEXAMETHASONE KRKA. Attention, ne pas injecter dans le tendon ! Les injections fréquentes doivent être évitées et des précautions aseptiques strictes doivent être observées.

Dans le cas où des doses élevées sont nécessaires en un seul traitement, l'utilisation de médicaments à base de dexaméthasone avec des dosages/volumes plus élevés doit être envisagée.

Conformité en vue de l'utilisation:

Seules des solutions limpides doivent être utilisées. Le contenu de l'ampoule est destiné à un prélèvement unique. Toute solution injectable restante doit être jetée.

Voir rubrique 6.6 pour les informations de compatibilité.

Source : BDPM

side-effect

Contre-indications

  • Allaitement

    à usage systemique
  • Allaitement

    usage locale
  • Hépatite

    usage systémique
  • Hépatite

    usage locale
  • Infection

    à l'exclusion des indications spécifiées, usage systémique
  • Infection générale

    usage locale
  • Infection locale

    usage locale
  • Infection par le virus de l'herpès

    usage systémique
  • Infection par le virus de l'herpès

    usage locale
  • Infection par le virus varicelle-zona

    usage locale
  • Infection par le virus varicelle-zona

    usage systémique
  • Infection suspecte

    usage locale
  • Phéochromocytome

    phéochromocytome suspecté ou identifié
  • Trouble de la coagulation

    liée à la voie d'administration IM
  • Trouble de la coagulation

    usage locale
  • Trouble psychotique non contrôlé

    usage systémique
  • Trouble psychotique non contrôlé

    usage locale
  • Vaccination par vaccins vivants

    usage systémique
  • Vaccination par vaccins vivants

  • Voie intradiscale

  • Voie intratendineuse

interactions

Interactions

dexaméthasone <> rilpivirine
Contre-indication
Nature du risque et mécanisme d'action
Avec la dexaméthasone par voie systémique (sauf en cas de prise unique), risque de diminution des concentrations plasmatiques de rilpivirine par augmentation de son métabolisme hépatique par la dexamethasone.
Conduite à tenir
-
glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone) <> vaccins vivants atténués
Contre-indication
Nature du risque et mécanisme d'action
A l'exception des voies inhalées et locales, et pour des posologies supérieures à 10 mg/j d’équivalent-prednisone (ou > 2 mg/kg/j chez l’enfant ou > 20 mg/j chez l’enfant de plus de 10 kg) pendant plus de deux semaines et pour les « bolus » de corticoïdes: risque de maladie vaccinale généralisée éventuellement mortelle.
Conduite à tenir
Et pendant les 3 mois suivant l'arrêt de la corticothérapie.
corticoïdes <> mifamurtide
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de moindre efficacité du mifamurtide.
Conduite à tenir
-
glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone) <> acide acétylsalicylique
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Majoration du risque hémorragique.
Conduite à tenir
Association déconseillée avec : - des doses anti-inflammatoires d'acide acétylsalicylique (>=1g par prise et/ou >=3g par jour)
dexaméthasone <> praziquantel
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Diminution des concentrations plasmatiques du praziquantel, avec risque d'échec du traitement, par augmentation du métabolisme hépatique du praziquantel par la dexaméthasone.
Conduite à tenir
Décaler l'administration des deux médicaments d'au moins une semaine.
glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone) <> anticoagulants oraux
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Glucocorticoïdes (voies générale et rectale) : impact éventuel de la corticothérapie sur le métabolisme de l'antivitamine K et sur celui des facteurs de la coagulation. Risque hémorragique propre à la corticothérapie (muqueuse digestive, fragilité vasculaire) à fortes doses ou en traitement prolongé supérieur à 10 jours.
Conduite à tenir
Lorsque l'association est justifiée, renforcer la surveillance : le cas échéant, avec les antivitamines K, contrôle biologique au 8e jour, puis tous les 15 jours pendant la corticothérapie et après son arrêt.
glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone) <> anticonvulsivants inducteurs enzymatiques
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité des corticoïdes par augmentation de leur métabolisme hépatique par l'inducteur : les conséquences sont particulièrement importantes chez les addisoniens traités par l'hydrocortisone et en cas de transplantation.
Conduite à tenir
Surveillance clinique et biologique ; adaptation de la posologie des corticoïdes pendant le traitement par l'inducteur et après son arrêt.
glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone) <> cobimétinib
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation du risque hémorragique.
Conduite à tenir
Surveillance clinique.
glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone) <> inducteurs enzymatiques
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité des corticoïdes par augmentation de leur métabolisme hépatique par l'inducteur ; les conséquences sont particulièrement importantes chez les addisoniens traités par l'hydrocortisone et en cas de transplantation.
Conduite à tenir
Surveillance clinique et biologique ; adaptation de la posologie descorticoïdes pendant le traitement par l'inducteur et après son arrêt.
glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone) <> isoniazide
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Décrit pour la prednisolone. Diminution des concentrations plasmatiques de l'isoniazide. Mécanisme invoqué : augmentation du métabolisme hépatique de l'isoniazide et diminution de celui des glucocorticoïdes.
Conduite à tenir
Surveillance clinique et biologique.
hypokaliémiants <> autres hypokaliémiants
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque majoré d'hypokaliémie.
Conduite à tenir
Surveillance de la kaliémie avec si besoin correction.
hypokaliémiants <> digoxine
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Hypokaliémie favorisant les effets toxiques des digitaliques.
Conduite à tenir
Corriger auparavant toute hypokaliémie et réaliser une surveillance clinique, électrolytique et électrocardiographique.
hypokaliémiants <> substances susceptibles de donner des torsades de pointes
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Conduite à tenir
Corriger toute hypokaliémie avant d’administrer le produit et réaliser une surveillance clinique, électrolytique et électrocardiographique.
glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone) <> anti-inflammatoires non stéroïdiens
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation du risque d’ulcération et d’hémorragie gastro-intestinale.
Conduite à tenir
-
glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone) <> curares non dépolarisants
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de myopathie sévère, réversible après un délai éventuellement long (plusieurs mois).
Conduite à tenir
-
glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone) <> fluoroquinolones
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Possible majoration du risque de tendinopathie, voire de rupture tendineuse (exceptionnelle), particulièrement chez les patients recevant une corticothérapie prolongée.
Conduite à tenir
-
glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone) <> héparines
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation du risque hémorragique.
Conduite à tenir
-
side-effect

Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

La dexaméthasone traverse le placenta. Pendant la grossesse, en particulier au cours du premier trimestre, ce médicament ne doit être administré qu'après une évaluation approfondie du rapport bénéfice/risque.

Lors d'un traitement à long terme avec des glucocorticoïdes pendant la grossesse, les troubles de la croissance fœtale ne peuvent être exclus.

L'administration de corticostéroïdes à des animaux gravides peut provoquer des anomalies du développement fœtal, notamment une fente palatine, un retard de croissance intra-utérin et des effets sur la croissance et le développement du cerveau. Il n'y a aucune preuve que les corticostéroïdes entraînent une incidence accrue d'anomalies congénitales, telles que fente palatine/lèvre chez l'Homme (voir rubrique 5.3).

Si des glucocorticoïdes sont administrés vers la fin de la grossesse, il existe un risque d'atrophie du cortex surrénal fœtal, qui peut nécessiter un traitement de remplacement chez le nouveau-né, qui doit être lentement réduit.

Les études ont montré un risque accru d'hypoglycémie néonatale à la suite de l'administration de corticostéroïdes, y compris de dexaméthasone, pendant une courte période chez des femmes à risque d'accouchement prématuré tardif.

Allaitement

La dexaméthasone est excrétée dans le lait maternel. Il n'y a eu aucun cas connu de préjudice à l'enfant. Néanmoins, le médicament doit être utilisé qu'en cas d'indications strictes pendant la lactation. Si la maladie nécessite des doses plus élevées, l'allaitement doit être interrompu.

side-effect

Propriétés pharmacologiques

Classe pharmacothérapeutique : Corticostéroïdes à usage systémique, glucocorticoïdes, code ATC : H02AB02.

La dexaméthasone est un glucocorticoïde monofluoré aux propriétés et effets anti-allergiques, anti-inflammatoires et stabilisateurs de membrane prononcés sur le métabolisme des glucides, des protéines et des graisses.

La dexaméthasone a un effet glucocorticoïde environ 7,5 fois plus important que la prednisolone et la prednisone, et par rapport à l'hydrocortisone, elle est 30 fois plus efficace, sans effets minéralocorticoïdes.

Les glucocorticoïdes, tels que la dexaméthasone, exercent leurs effets biologiques en activant la transcription des gènes sensibles aux corticostéroïdes. Les effets anti-inflammatoires, immunosuppresseurs et antiprolifératifs sont causés par une diminution de la formation, de la libération et de l'activité des médiateurs inflammatoires, par l'inhibition de fonctions spécifiques et la migration des cellules inflammatoires. De plus, les corticostéroïdes peuvent empêcher l'effet des lymphocytes T et des macrophages sensibilisés sur les cellules cibles.

Lorsqu'un traitement corticoïde à long terme est nécessaire, la possibilité d'induction d'une insuffisance surrénalienne transitoire doit être envisagée. La suppression de l'axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien dépend également de facteurs individuels.

Utilisation dans le traitement de la maladie à coronavirus SARS-Cov-2 2019 (COVID-19) chez les adultes et adolescents qui nécessitent une oxygénothérapie

L'essai RECOVERY (Randomised Evaluation of COVid-19 thERapY,) est un essai institutionnel, randomisé, contrôlé, conduit en ouvert à partir d'une plateforme adaptative destinée à évaluer les traitements potentiels de la COVID-19 chez les patients hospitalisés.

www.recoverytrial.net

L'essai a été mené dans 176 centres hospitaliers au Royaume-Uni.

Au total, 6 425 patients ont été randomisés pour être traités par la dexaméthasone (2 104 patients), ou par les soins de support usuels seuls (4 321 patients). Pour 89 % des patients l'infection par le virus SARS-CoV-2 était confirmée par un test en laboratoire.

Au moment de la randomisation, 16 % des patients recevaient une ventilation mécanique invasive ou étaient placés sous oxygénation par membrane extracorporelle, 60 % recevaient un apport en oxygène associé ou non à une ventilation non invasive, et 24 % ne recevaient pas d'oxygénothérapie.

L'âge moyen des patients était de 66,1 ± 15,7 ans. 36 % des patients étaient de sexe féminin. 24 % des patients présentaient des antécédents de diabète, 27 % présentaient des antécédents de pathologies cardiaques et 21 %, des antécédents de maladie pulmonaire chronique.

Critère de jugement principal

La mortalité à 28 jours était significativement plus faible dans le groupe recevant la dexaméthasone que dans le groupe recevant les soins usuels seuls ; 482 décès (22,9 %) ayant été rapportés sur 2 104 patients et 1 110 (25,7 %) sur 4 321 patients (risque relatif 0,83 ; [intervalle de confiance : IC 95 % : 0,75 à 0,93 ; P < 0,001].

Le taux de décès était plus faible dans le groupe recevant la dexaméthasone que dans le groupe recevant les soins usuels chez les patients recevant une ventilation mécanique invasive (29,3 % contre 41,4 % ; risque relatif 0,64 [IC 95 % : 0,51 à 0,81] et chez les patients recevant une oxygénothérapie sans ventilation mécanique invasive (23,3 % contre 26,2 % ; risque relatif 0,82 [IC 95 % : 0,72 à 0,94].

Il n'a pas été observé d'effet significatif de la dexaméthasone dans le groupe de patients ne recevant pas de support respiratoire au moment de la randomisation (17,8 % contre 14,0 % ; risque relatif 1,19 [IC 95 % : 0,91 à 1,55].

Critères de jugement secondaires

Les patients du groupe dexaméthasone ont eu une durée d'hospitalisation plus courte que celle du groupe recevant les soins usuels seuls (médiane, 12 jours contre 13 jours) et une probabilité de sortie d'hôpital en vie dans les 28 jours plus élevée (risque relatif 1,10 ; [IC 95 % : 1,03 à 1,17].

Comme pour le critère de jugement principal, l'effet le plus significatif en termes de sortie en vie de l'hôpital sous 28 jours a été observé chez les patients qui recevaient une ventilation mécanique invasive au moment de la randomisation (risque relatif 1,48 [IC 95 % : 1,16 à 1,90], puis chez les patients recevant de l'oxygène sans ventilation mécanique invasive (risque relatif, 1,15 [IC 95 % : 1,06 à 1,24]. Aucun effet bénéfique n'a été observé chez les patients qui ne recevaient pas d'oxygène (risque relatif, 0,96 [IC 95 % : 0,85 à 1,08].

<table> <tbody><tr> <td> Résultats </td> <td> Dexaméthasone (N = 2104) </td> <td> Soins usuels (N = 4321) </td> <td> Risque relatif ou ratio (IC 95 %)\* </td> </tr> <tr> <td> </td> <td> </td> <td> Nombre/Nombre total de patients (%) </td> <td> </td> </tr> <tr> <td> Critère principal </td> <td> </td> <td> </td> <td> </td> </tr> <tr> <td> Mortalité à 28 jours </td> <td> 482/2 104 (22,9) </td> <td> 1 110/4 321 (25,7) </td> <td> 0,83 (0,75 à 0,93) </td> </tr> <tr> <td> Critères secondaires </td> <td> </td> <td> </td> <td> </td> </tr> <tr> <td> Sortie de l'hôpital sous 28 jours </td> <td> 1 413/2 104 (67,2) </td> <td> 2 745/4 321 (63,5) </td> <td> 1,10 (1,03 à 1,17) </td> </tr> <tr> <td> Ventilation mécanique invasive ou décès† </td> <td> 456/1 780 (25,6) </td> <td> 994/3 638 (27,3) </td> <td> 0,92 (0,84 à 1,01) </td> </tr> <tr> <td> Ventilation mécanique invasive </td> <td> 102/1 780 (5,7) </td> <td> 285/3 638 (7,8) </td> <td> 0,77 (0,62 à 0,95) </td> </tr> <tr> <td> Décès </td> <td> 387/1 780 (21,7) </td> <td> 827/3 638 (22,7) </td> <td> 0,93 (0,84 à 1,03) </td> </tr> </tbody></table>

* Les risques relatifs ont été ajustés sur l'âge en fonction du taux de mortalité à 28 jours et du délai de sortie en vie de l'hôpital. Les risques relatifs ont été ajustés sur l'âge en fonction du taux de progression vers ventilation mécanique invasive ou de décès et des sous-composants.

† Les patients qui recevaient une ventilation mécanique invasive au moment de la randomisation ont été exclus de cette catégorie.

Données de sécurité

Quatre effets indésirables (EI) graves ont été observés en lien avec le traitement à l'étude : deux cas graves d'hyperglycémie, un cas grave de psychose induite par la corticothérapie et un cas d'hémorragie digestive haute. Les évènements ont tous été résolus.

Analyses en sous-groupes

Effets de l'administration de la DEXAMÉTHASONE sur la mortalité à 28 jours, en fonction de l'âge et de l'assistance respiratoire reçue au moment de la randomisation

<table> <tbody><tr> <td> </td> <td colspan="2"> Dexaméthasone </td> <td colspan="2"> Soins usuels </td> <td colspan="7"> RR (IC 95 %) </td> </tr> <tr> <td colspan="3"> Pas d'oxygène ( = 0,70 ; p = 0,40) </td> <td colspan="2"> </td> <td colspan="7"> </td> </tr> <tr> <td> &lt; 70 </td> <td colspan="2"> 10/197 (5,1 %) </td> <td colspan="2"> 18/462 (3,9 %) </td> <td colspan="7"> 1,31 (0,60 à 2,83) </td> </tr> <tr> <td> &gt; 70 &lt; 80 </td> <td colspan="2"> 25/114 (21,9 %) </td> <td colspan="2"> 35/224 (15,6 %) </td> <td colspan="7"> 1,46 (0,88 à 2,45) </td> </tr> <tr> <td> ≥ 80 </td> <td colspan="2"> 54/190 (28,4 %) </td> <td colspan="2"> 92/348 (26,4 %) </td> <td colspan="7"> 1,06 (0,76 à 1,49) </td> </tr> <tr> <td> Sous-total </td> <td colspan="2"> 89/501 (17,8 %) </td> <td colspan="2"> 145/1034 (14,0 %) </td> <td colspan="7"> 1,19 (0,91 à 1,55) </td> </tr> <tr> <td colspan="3"> Oxygène uniquement ( = 2,54 ; p = 0,11) </td> <td colspan="2"> </td> <td colspan="7"> </td> </tr> <tr> <td> &lt; 70 </td> <td colspan="2"> 53/675 (7,9 %) </td> <td colspan="2"> 193/1 473 (13,1 %) </td> <td colspan="7"> 0,58 (0,43 à 0,78) </td> </tr> <tr> <td> ≥ 70 &lt; 80 </td> <td colspan="2"> 104/306 (34,0 %) </td> <td colspan="2"> 178/531 (33,5 %) </td> <td colspan="7"> 0,98 (0,77 à 1,25) </td> </tr> <tr> <td> ≥ 80 </td> <td colspan="2"> 141/298 (47,3 %) </td> <td colspan="2"> 311/600 (51,8 %) </td> <td colspan="7"> 0,85 (0,70 à 1,04) </td> </tr> <tr> <td> Sous-total </td> <td colspan="2"> 298/1 279 (23,3 %) </td> <td colspan="2"> 682/2 604 (26,2 %) </td> <td colspan="7"> 0,82 (0,72 à 0,94) </td> </tr> <tr> <td colspan="3"> Ventilation mécanique ( = 0,28 ; p = 0,60) </td> <td colspan="2"> </td> <td colspan="7"> </td> </tr> <tr> <td colspan="2"> &lt; 70 </td> <td> 66/269 (24,5 %) </td> <td colspan="2"> 217/569 (38,1 %) </td> <td colspan="7"> 0,61 (0,46 à 0,81) </td> </tr> <tr> <td colspan="2"> ≥ 70 &lt; 80 </td> <td> 26/49 (53,1 %) </td> <td colspan="2"> 58/104 (55,8 %) </td> <td colspan="7"> 0,85 (0,53 à 1,34) </td> </tr> <tr> <td colspan="2"> ≥ 80 </td> <td> 3/6 (50,0 %) </td> <td colspan="2"> 8/10 (80,0 %) </td> <td colspan="7"> 0,39 (0,10 à 1,47) </td> </tr> <tr> <td colspan="2"> Sous-total </td> <td> 95/324 (29,3 %) </td> <td colspan="2"> 283/683 (41,4 %) </td> <td colspan="7"> 0,64 (0,51 à 0,81) </td> </tr> <tr> <td colspan="2"> Total des participants </td> <td> 482/2 104 (22,9 %) </td> <td colspan="2"> 1110/4321 (25,7 %) </td> <td colspan="7"> 0,83 (0,75 à 0,93) </td> </tr> <tr> <td colspan="2"> </td> <td> </td> <td colspan="2"> </td> <td colspan="7"> p &lt; 0,001 </td> </tr> <tr> <td colspan="2"> </td> <td> </td> <td colspan="3">

0,5

</td> <td>

0,75

</td> <td>

1

</td> <td>

1,5

</td> <td>

2

</td> <td colspan="2"> </td> </tr> <tr> <td colspan="2"> </td> <td> </td> <td> </td> <td colspan="4"> Supériorité de la dexaméthasone </td> <td colspan="3"> Supériorité des soins usuels seuls </td> <td> </td> </tr> <tr> <td></td> <td></td> <td></td> <td></td> <td></td> <td></td> <td></td> <td></td> <td></td> <td></td> <td></td> <td></td> </tr> </tbody></table>

Effets de l'administration de la DEXAMÉTHASONE sur la mortalité à 28 jours, en fonction de l'assistance respiratoire reçue au moment de la randomisation et d'antécédents de maladie chronique

<table> <tbody><tr> <td> </td> <td colspan="2"> Dexaméthasone </td> <td colspan="2"> Soins usuels </td> <td colspan="7"> RR (IC 95 %) </td> </tr> <tr> <td colspan="3"> Pas d'oxygène ( = 0,08 ; p = 0,78) </td> <td colspan="2"> </td> <td colspan="7"> </td> </tr> <tr> <td colspan="2"> Pathologie antérieure </td> <td> 65/313 (20,8 %) </td> <td colspan="2"> 100/598 (16,7 %) </td> <td colspan="7"> 1,22 (0,89 à 1,66) </td> </tr> <tr> <td colspan="2"> Aucune pathologie antérieure </td> <td> 24/188 (12,8 %) </td> <td colspan="2"> 45/436 (10,3 %) </td> <td colspan="7"> 1,12 (0,68 à 1,83) </td> </tr> <tr> <td colspan="2"> Sous-total </td> <td> 89/501 (17,8 %) </td> <td colspan="2"> 145/1034 (14,0 %) </td> <td colspan="7"> 1,19 (0,91 à 1,55) </td> </tr> <tr> <td colspan="3"> Oxygène uniquement ( = 2,05 ; p = 0,15) </td> <td colspan="2"> </td> <td colspan="7"> </td> </tr> <tr> <td colspan="2"> Pathologie antérieure </td> <td> 221/702 (31,5 %) </td> <td colspan="2"> 481/1 473 (32,7 %) </td> <td colspan="7"> 0,88 (0,75 à 1,03) </td> </tr> <tr> <td colspan="2"> Aucune pathologie antérieure </td> <td> 77/577 (13,3 %) </td> <td colspan="2"> 201/1 131 (17,8 %) </td> <td colspan="7"> 0,70 (0,54 à 0,91) </td> </tr> <tr> <td colspan="2"> Sous-total </td> <td> 298/1279 (23,3 %) </td> <td colspan="2"> 682/2 604 (26,2 %) </td> <td colspan="7"> 0,82 (0,72 à 0,94) </td> </tr> <tr> <td colspan="3"> Ventilation artificielle ( = 1,52 ; p = 0,22) </td> <td colspan="2"> </td> <td colspan="7"> </td> </tr> <tr> <td colspan="2"> Pathologie antérieure </td> <td> 51/159 (32,1 %) </td> <td colspan="2"> 150/346 (43,4 %) </td> <td colspan="7"> 0,75 (0,54 à 1,02) </td> </tr> <tr> <td colspan="2"> Aucune pathologie antérieure </td> <td> 44/165 (26,7 %) </td> <td colspan="2"> 133/337 (39,5 %) </td> <td colspan="7"> 0,56 (0,40 à 0,78) </td> </tr> <tr> <td colspan="2"> Sous-total </td> <td> 95/324 (29,3 %) </td> <td colspan="2"> 283/683 (41,4 %) </td> <td colspan="7"> 0,64 (0,51 à 0,81) </td> </tr> <tr> <td colspan="2"> Tous les participants </td> <td> 482/2104 (22,9 %) </td> <td colspan="2"> 1110/4 321 (25,7 %) </td> <td colspan="7"> 0,83 (0,75 à 0,93) </td> </tr> <tr> <td colspan="2"> </td> <td> </td> <td colspan="2"> </td> <td colspan="7"> p &lt; 0,001 </td> </tr> <tr> <td colspan="2"> </td> <td> </td> <td colspan="3"> 0,5 </td> <td> 0,75 </td> <td> 1 </td> <td> 1,5 </td> <td> 2 </td> <td colspan="2"> </td> </tr> <tr> <td colspan="2"> </td> <td> </td> <td> </td> <td colspan="4"> Supériorité de la dexaméthasone </td> <td colspan="3"> Supériorité des soins de routine </td> <td> </td> </tr> <tr> <td></td> <td></td> <td></td> <td></td> <td></td> <td></td> <td></td> <td></td> <td></td> <td></td> <td></td> <td></td> </tr> </tbody></table>

(source: Horby P. et al., 2020; https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2020.06.22.20137273v1 ; doi: https://doi.org/10.1101/2020.06.22.20137273)

Source : BDPM

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