Dialyse peritoneale continue ambulatoire 3, solution pour dialyse péritonéale

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Informations générales

Source : ANSM

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Indications et autres usages documentés

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Posologie

Posologie

Cette solution est exclusivement réservée à la voie intrapéritonéale.

Le mode de traitement, la fréquence d'administration et le temps de stase nécessaire seront définis par le médecin traitant.

Dialyse péritonéale continue ambulatoire (DPCA)

Adultes :

Sauf prescription contraire, les patients recevront une infusion de 2 000 mL de solution par échange, quatre fois par jour. Après un temps de stase entre 2 et 10 heures, la solution sera drainée.

Il sera nécessaire d'adapter la posologie, le volume et le nombre d'échanges pour chaque patient.

En cas de douleurs dues à une distension en début de dialyse péritonéale, le volume de solution par échange doit être temporairement diminué à 500-1 500 mL.

Chez les patients de corpulence importante et en cas de perte de la fonction rénale résiduelle, iune augmentation du volume de solution de dialyse sera nécessaire. Pour ces patients ou pour des patients qui tolérent des volumes plus importants, un volume de 2 500 mL-3 000 mL de solution par échange peut être administré.

Population pédiatrique :

Chez l'enfant, le volume de la solution par échange doit être prescrit en fonction de l'âge et de la surface corporelle (SC).

En cas de première prescription, le volume par échange doit être de 600-800 mL/m de SC avec 4 (parfois 3 ou 5) échanges par jour. Ce volume peut être augmenté jusqu'à 1 000-1 200 mL/m de SC en fonction de la tolérance, de l'âge et de la fonction rénale résiduelle.

Dialyse péritonéale automatisée (DPA)

Une machine (cycleur) est utilisée pour une dialyse péritonéale continue cyclique ou intermittente. L'utilisation de poches plus grandes est recommandée afin d'assurer plus d'un échange de solutions. Le cycleur réalise les échanges de solutions selon la prescription médicale enregistrée dans le cycleur.

Adultes :

Généralement, les patients ont un cycle de nuit de 8 à 10 heures. Les volumes de stase varient de 1 500 à 3 000 mL et le nombre de cycles varie généralement de 3 à 10 par nuit. Le volume de solution utilisé est normalement compris entre 10 et 18 litres mais il peut varier de 6 à 30 litres. Le traitement de nuit par cycleur est généralement associé à 1 ou 2 échanges pendant la journée.

Population pédiatrique :

Le volume par échange doit être de 800 à 1 000 mL/m de SC avec 5 à 10 échanges au cours de la nuit. Il peut être augmenté jusqu'à 1 400 mL/m de SC en fonction de la tolérance, de l'âge et de la fonction rénale résiduelle.

Il n'existe pas de recommandations posologiques particulières pour les personnes âgées.

Les solutions de dialyse péritonéale à forte concentration en glucose (2,3 % ou 4,25 %) sont utilisées lorsque le poids corporel est supérieur au poids sec souhaité. La perte hydrique augmente en fonction de la concentration en glucose de la solution pour dialyse péritonéale. Ces solutions doivent être utilisées avec précautions afin de préserver la membrane péritonéale, de prévenir la déshydratation et de maintenir une charge en glucose aussi faible que possible.

La dialyse péritonéale est un traitement à long terme comportant des administrations répétées de solutions uniques.

DIALYSE PERITONEALE CONTINUE AMBULATOIRE 3 contient 42,5 grammes de glucose dans 1 000 mL.

Mode d'administration

Avant d'effectuer une dialyse péritonéale à domicile, le patient doit recevoir une formation appropriée, s'entraîner à la technique et montrer qu'il la maîtrise. La formation doit être dispensée par du personnel qualifié. Le médecin traitant doit s'assurer que le patient maîtrise suffisamment les techniques de manipulation avant de le laisser pratiquer la dialyse péritonéale à domicile. En cas de problème ou d'incertitude, le médecin traitant doit être contacté.

La dialyse aux doses prescrites doit être effectuée quotidiennement et doit être poursuivie aussi longtemps que le traitement de substitution de la fonction rénale est nécessaire.

Dialyse péritonéale continue ambulatoire (DPCA) : poche stay•safe

La poche de solution est d'abord réchauffée à la température du corps. Pour plus détails, voir rubrique 6.6.

La dose appropriée est infusée dans la cavité péritonéale à l'aide d'un cathéter péritonéal pendant 5 à 20 minutes. Selon les instructions du médecin, la stase doit durer 2 à 10 heures (temps d'équilibre) puis la solution doit être drainée.

Dialyse péritonéale automatisée (DPA) : poche sleep•safe

Les connecteurs des poches de solution sleep•safe prescrites sont insérés dans les ports disponibles de la machine et sont automatiquement connectés au set de tubulures par le cycleur. Le cycleur vérifie les code-barres des poches de solution et émet une alarme si les poches ne sont pas conformes à la prescription enregistrée dans le cycleur. Après ce contrôle, le set de tubulures peut être connecté à l'extension de cathéter du patient et le traitement peut commencer. La solution sleep•safe est réchauffée automatiquement par le cycleur à la température du corps, pendant l'infusion dans la cavité abdominale. Le temps de stase et la sélection des concentrations de glucose sont réalisés selon la prescription médicale enregistrée dans le cycleur (pour plus de détails, consulter la notice d'utilisation du cycleur).

Dialyse péritonéale automatisée (DPA) : poche Safe•Lock

Les connecteurs des poches de solution Safe•Lock prescrites sont connectés manuellement au set de tubulures du cycleur. La solution Safe•Lock est placée sur le plateau chauffant du cycleur pour réchauffement de la solution qui sera transférée dans la cavité abdominale du patient au cours du traitement. Les temps de stase et la sélection des concentrations de glucose sont réalisés selon la prescription médicale enregistrée dans le cycleur (pour plus de détails, consulter la notice d'utilisation du cycleur).

En fonction de la pression osmotique requise, DIALYSE PERITONEALE CONTINUE AMBULATOIRE 3 peut être utilisé séquentiellement avec d'autres solutions de dialyse péritonéale avec une concentration en glucose moins élevée (c.-à-d. osmolarité inférieure).

Source : BDPM

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Contre-indications

  • Acidose lactique

    lié à la technique
  • Affection de la paroi abdominale

    lié à la technique
  • Atteinte abdominale

    lié à la technique
  • Brûlure abdominale

    lié à la technique
  • Cachexie

    si l'apport protéique adéquat n'est pas garanti, lié à la technique
  • Colite ulcéreuse

    lié à la technique
  • Dermatose

    lié à la technique
  • Dermatose

    de la parois abdominale, lié à la technique
  • Diverticulite

    lié à la technique
  • Etat septique

    lié à la technique
  • Fistule abdominale

    interne ou externe, lié à la technique
  • Hernie abdominale

    lié à la technique
  • Hernie intestinale

    lié à la technique
  • Hypercalcémie

    lié à la technique
  • Hyperlipidémie

    lié à la technique
  • Hypocalcémie

  • Hypokaliémie

    lié à la technique
  • Hypotension artérielle

    lié à la technique
  • Hypovolémie

    lié à la technique
  • Iléus

    lié à la technique
  • Incapacité physique ou mentale de suivre le traitement

    lié à la technique
  • Intervention chirurgicale abdominale

    lié à la technique
  • Intervention chirurgicale abdominale, antécédent

    lié à la technique
  • Maladie de Crohn

    lié à la technique
  • Maladie inflammatoire intestinale

    lié à la technique
  • Maladie pulmonaire

    lié à la technique
  • Perforation digestive

    lié à la technique
  • Perte de poids

    surtout si l'apport protéique adéquat n'est pas garanti, lié à la technique
  • Pneumopathie

    lié à la technique
  • Péritonite

    lié à la technique
  • Tumeur abdominale

    lié à la technique
  • Urémie élevée

    lié à la technique
interactions

Interactions

calcium <> ciprofloxacine
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Diminution de l'absorption digestive de la ciprofloxacine.
Conduite à tenir
Prendre les sels de calcium à distance de la ciprofloxacine (plus de 2 heures, si possible).
calcium <> cyclines
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Diminution de l'absorption digestive des cyclines.
Conduite à tenir
Prendre les sels de calcium à distance des cyclines (plus de deux heures, si possible).
calcium <> estramustine
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Diminution de l'absorption digestive de l'estramustine.
Conduite à tenir
Prendre les sels de calcium à distance de l'estramustine (plus de 2 heures, si possible).
calcium <> fer
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Avec les sels de fer par voie orale : diminution de l'absorption digestive des sels de fer.
Conduite à tenir
Prendre les sels de fer à distance des repas et en l'absence de calcium.
calcium <> hormones thyroïdiennes
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Diminution de l’absorption digestive des hormones thyroïdiennes.
Conduite à tenir
Prendre les sels de calcium à distance des hormones thyroïdiennes (plus de 2 heures, si possible).
calcium <> inhibiteurs d'intégrase
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Diminution de l'absorption digestive des inhibiteurs d’intégrase.
Conduite à tenir
Prendre les sels de calcium à distance de l’antirétroviral (plus de 2 heures, si possible).
calcium <> norfloxacine
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Diminution de l'absorption digestive de la norflloxacine.
Conduite à tenir
Prendre les sels de calcium à distance de la norfloxacine (plus de 2 heures, si possible).
calcium <> zinc
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Diminution de l’absorption digestive du zinc par le calcium.
Conduite à tenir
Prendre les sels de calcium à distance du zinc (plus de 2 heures si possible).
sodium (chlorure de) <> lithium
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de baisse de l’efficacité du lithium par augmentation de son élimination rénale par les sels de sodium.
Conduite à tenir
Eviter les surcharges sodées et tenir compte de la présence de sodium dans certains médicaments comme les antiacides.
calcium <> diurétiques thiazidiques et apparentés
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque d'hypercalcémie par diminution de l'élimination urinaire du calcium.
Conduite à tenir
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Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

Il n'existe pas de données ou il existe des données limitées sur l'utilisation de DIALYSE PERITONEALE CONTINUE AMBULATOIRE 3 chez la femme enceinte. Il n'y a pas de données issues d'études chez l'animal (voir rubrique 5.3). Si la dialyse péritonéale est envisagée comme un traitement possible au cours de la grossesse, le bénéfice du traitement devra être mis en balance avec les risques et les complications potentiels pour la mère et l'enfant.

Allaitement

Les composants de DIALYSE PERITONEALE CONTINUE AMBULATOIRE 3 sont excrétés dans le lait maternel. Cependant, il n'est pas attendu d'effets indésirables chez l'enfant lorsque le traitement est adéquate. Une interruption temporaire de l'allaitement doit être envisagée, en prenant compte du bénéfice de l'allaitement pour l'enfant et du bénéfice du traitement pour la mère.

Fertilité

Il n'y a pas de données cliniques disponibles sur les effets potentiels sur la fertilité. Cependant, aucun effet sur la fertilité n'est attendu au cours du traitement.

Source : BDPM

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Propriétés pharmacologiques

Classe pharmacothérapeutique : Solutions pour dialyse péritonéale (solutions hypertoniques), code ATC : B05DB.

DIALYSE PERITONEALE CONTINUE AMBULATOIRE 3 est une solution contenant un tampon de lactate et composée de glucose et d'électrolytes, indiquée dans le traitement, par voie intrapéritonéale, de l'insuffisance rénale au stade terminal, quelle qu'en soit l'origine, par dialyse péritonéale continue ambulatoire (DPCA).

La caractéristique de la dialyse péritonéale continue ambulatoire est la présence plus ou moins continue de 2 litres de solution de dialyse dans la cavité péritonéale. Cette solution de dialyse est remplacée par une nouvelle solution trois à cinq fois par jour.

Le principe de base de toute technique de dialyse péritonéale est l'utilisation du péritoine comme membrane semi-perméable permettant l'échange de solutés et d'eau entre le sang et la solution de dialyse par diffusion et convection, en fonction de leurs propriétés physico-chimiques.

La composition électrolytique de la solution est fondamentalement la même que celle du sérum physiologique, bien qu'elle ait été adaptée (par exemple, teneur en potassium) pour l'utilisation chez des patients urémiques, afin de permettre une thérapie de substitution de la fonction rénale, grâce aux échanges entre le contenu intrapéritonéal et la solution.

Les substances qui sont normalement éliminées dans l'urine, à savoir les déchets urémiques tels que l'urée et la créatinine, le phosphate inorganique, l'acide urique, certains solutés et l'eau, sont éliminées de l'organisme grâce à leur passage dans la solution de dialyse. L'équilibre hydrique peut être maintenu par l'administration de solutions ayant une concentration différente en glucose, ce qui permet l'élimination des liquides (ultrafiltration).

L'acidose métabolique secondaire à l'insuffisance rénale au stade terminal, est corrigée par la présence de lactate dans la solution. Le métabolisme complet du lactate entraîne la formation de bicarbonate.

Source : BDPM

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Effets indésirables

  • croûte

  • douleur au site d'émergence du cathéter

  • déséquilibre électrolytique

  • hernie

  • hypokaliémie

  • infection au site du cathéter

  • pus

  • péritonite

  • érythème au site du cathéter

  • œdème

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Liste des spécialités disponibles

Source : BDPM

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