Fragmine 10 000 u.i. anti-xa/0,4 ml, solution injectable en seringue pré-remplie

pill

Informations générales

  • Substance

  • Forme galénique

    Solution injectable

  • Voie d'administration

    Voie sous-cutanée

Source : ANSM

indication

Indications et autres usages documentés

side-effect

Posologie

1 mL de FRAGMINE 10 000 U.I. anti-Xa/0,4 mL correspond environ à 25 000 U.I. anti-Xa de daltéparine sodique.

Recommandation générale

La surveillance régulière de la numération plaquettaire est impérative en raison du risque de thrombopénie induite par l'héparine (TIH) (voir rubrique 4.4 Mises en garde spéciales et précautions d'emploi). Voir également ci-dessous la conduite à tenir en cas de thrombopénie induite par la chimiothérapie.

Population adulte

UNE SEULE INJECTION PAR JOUR

Traitement prolongé de la MTEV symptomatique et prévention de ses récidives pendant le 1 mois suivant l'événement

Fréquence d'administration : 1 injection par jour.

Dose administrée : la dose par injection est de 200 U.I. anti-Xa/kg. La dose maximale quotidienne ne doit pas excéder 18 000 U.I.

Le flacon sera utilisé avec des seringues d'un volume maximum de 1,00 mL et graduées de 0,01 mL en 0,01 mL.

Le tableau ci-dessous présente des exemples de volumes à administrer par jour en fonction du poids corporel du patient. Les seringues pré-remplies pourront être également utilisées lorsque le poids des patients correspond aux dosages.

Une surveillance régulière du poids des patients cancéreux est nécessaire pour ajuster le traitement en fonction d'un poids récent.

<table> <tbody><tr> <td> Poids corporel (kg) </td> <td> Volume (mL) de daltéparine recommandé par injection Flacon 25 000 U.I./mL </td> <td> Seringue pré-remplie correspondante 25 000 U.I./mL </td> </tr> <tr> <td> 40-42 </td> <td> 0,32 </td> <td> </td> </tr> <tr> <td> 43-47 </td> <td> 0,36 </td> <td> </td> </tr> <tr> <td> 48-52 </td> <td> 0,40 </td> <td> Seringue pré-remplie 10 000 </td> </tr> <tr> <td> 53-56 </td> <td> 0,44 </td> <td> </td> </tr> <tr> <td> 57-59 </td> <td> 0,47 </td> <td> </td> </tr> <tr> <td> 60-64 </td> <td> 0,50 </td> <td> Seringue pré-remplie 12 500 </td> </tr> <tr> <td> 65-68 </td> <td> 0,53 </td> <td> </td> </tr> <tr> <td> 69-72 </td> <td> 0,56 </td> <td> </td> </tr> <tr> <td> 73-77 </td> <td> 0,60 </td> <td> Seringue pré-remplie 15 000 </td> </tr> <tr> <td> 78-82 </td> <td> 0,64 </td> <td> </td> </tr> <tr> <td> 83-87 </td> <td> 0,68 </td> <td> </td> </tr> <tr> <td> ≥88 </td> <td> 0,72\* </td> <td> Seringue pré-remplie 18 000\* </td> </tr> </tbody></table>

*Cette posologie maximale de 0,72 mL (18 000 U.I.) a été utilisée chez des patients pesant jusqu'à 132 kg dans l'étude CLOT.

Prévention des récidives des événements thromboemboliques veineux du 2 au 6 mois suivant l'événement

Fréquence d'administration : 1 injection par jour.

Dose administrée : la dose par injection est de 150 U.I. anti-Xa/kg. La dose maximale quotidienne ne doit pas excéder 18 000 U.I. Les seringues pré-remplies seront utilisées à l'aide du tableau ci-dessous.

Une surveillance régulière du poids des patients cancéreux est nécessaire pour ajuster le traitement en fonction d'un poids récent.

<table> <tbody><tr> <td> Poids corporel (kg) </td> <td> Dose de daltéparine recommandée (U.I./j) Seringue pré-remplie à 25 000 U.I./mL </td> </tr> <tr> <td> 40-56 </td> <td> 7 500 U.I. dans 0,3 mL </td> </tr> <tr> <td> 57-68 </td> <td> 10 000 U.I. dans 0,4 mL </td> </tr> <tr> <td> 69-82 </td> <td> 12 500 U.I. dans 0,5 mL </td> </tr> <tr> <td> 83-98 </td> <td> 15 000 U.I. dans 0,6 mL </td> </tr> <tr> <td> &gt;99 </td> <td> 18 000 U.I. dans 0,72 mL </td> </tr> </tbody></table>

Durée de traitement : la durée recommandée est de 6 mois. L'intérêt de poursuivre le traitement au-delà de cette période sera évalué en fonction du rapport bénéfice/risque individuel, en prenant notamment en compte l'évolutivité du cancer. Si le traitement anticoagulant doit être poursuivi, aucune donnée n'étant disponible avec la daltéparine au-delà de 6 mois de traitement, un relais par les antagonistes de la vitamine K sera envisagé selon les règles usuelles de prescription (voir rubrique 4.4 Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).

Recommandation en cas de thrombopénie survenant sous traitement

En cas de thrombopénie induite par la chimiothérapie, la posologie de daltéparine sera adaptée selon la stratégie suivante :

  • En cas de plaquettes < 50 000 / mm, le traitement doit être interrompu jusqu'à ce que celles-ci reviennent au-dessus de 50 000 / mm.

  • En cas de plaquettes comprises entre 50 et 100 000 / mm, la posologie initialement recommandée doit être réduite selon le tableau ci-dessous. Une fois les plaquettes revenues au-dessus de 100 000/mm, le traitement sera repris selon les posologies définies au préalable.

<table> <tbody><tr> <td> Dose de daltéparine prévue (U.I./j) </td> <td> Dose réduite de daltéparine (U.I./j) en cas de thrombopénie </td> </tr> <tr> <td> 7 500 </td> <td> 5 000 </td> </tr> <tr> <td> 10 000 </td> <td> 7 500 </td> </tr> <tr> <td> 12 500 </td> <td> 10 000 </td> </tr> <tr> <td> 15 000 </td> <td> 12 500 </td> </tr> <tr> <td> 18 000 </td> <td> 15 000 </td> </tr> </tbody></table>

Populations particulières

Insuffisance rénale

  • Clairance de la créatinine £ 30 mL/min selon l'estimation de la formule de Cockcroft : en l'absence de données, ce médicament est contre-indiqué (voir rubrique 4.3 Contre-indications), à l'exception de l'administration au cours de l'hémodialyse.

  • Clairance de la créatinine comprise entre 30 et 60 mL/min selon l'estimation de la formule de Cockcroft : dans cette situation, la dose de daltéparine doit être adaptée en tenant compte de l'activité anti-Xa (voir rubrique 4.4 Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).

Population pédiatrique

Traitement de la thromboembolie veineuse (TEV) symptomatique chez les patients pédiatriques âgés de 1 mois et plus.

Une concentration de 2 500 U.I./mL est recommandée pour garantir l'exactitude du dosage pour la cohorte d'âge la plus jeune. Lorsqu'une dilution est nécessaire, elle doit être effectuée par un professionnel de santé (voir rubrique 6.6). Pour les enfants âgés de moins de 3 ans, une présentation sans alcool benzylique doit être utilisée.

Traitement de la thromboembolie veineuse symptomatique chez les patients pédiatriques

La dose initiale recommandée en fonction de l'âge pédiatrique est indiquée dans le tableau ci-dessous.

<table> <tbody><tr> <td colspan="2"> Tableau 1 — Doses initiales pour les patients pédiatriques présentant une TEV symptomatique </td> </tr> <tr> <td> Groupe d'âge </td> <td> Dose initiale </td> </tr> <tr> <td> 1 mois à moins de 2 ans </td> <td> 150 U.I./kg deux fois par jour </td> </tr> <tr> <td> 2 ans à moins de 8 ans </td> <td> 125 U.I./kg deux fois par jour </td> </tr> <tr> <td> 8 ans à moins de 18 ans </td> <td> 100 U.I./kg deux fois par jour </td> </tr> </tbody></table>

Tableau 2 — Tableau de dilution pédiatrique

<table> <tbody><tr> <td rowspan="2"> Age </td> <td rowspan="2"> Concentration recommandée pour l'administration </td> <td colspan="2"> Concentration telle que fournie\* </td> </tr> <tr> <td> 10 000 U.I./mL\*\* </td> <td> 25 000 U.I./mL\*\* </td> </tr> <tr> <td> 1 mois - 2 ans </td> <td> 2 500 U.I./mL </td> <td> V (actif) + 3V (diluant) </td> <td> V (actif) + 9V (diluant) </td> </tr> <tr> <td> 2 ans - 8 ans </td> <td> 10 000 U.I./mL </td> <td> Aucune dilution requise </td> <td> V (actif) + 1,5V (diluant) </td> </tr> <tr> <td> 8 ans - 17 ans </td> <td> 10 000 U.I./mL </td> <td> Aucune dilution requise </td> <td> V (actif) + 1,5V (diluant)\*\*\* </td> </tr> <tr> <td colspan="4"> Le volume final pour l'injection doit être compris entre 0,15 mL et 1,0 mL ; s'il est inférieur/supérieur à cet intervalle, une solution moins/plus concentrée (respectivement) pour l'administration doit être préparée. \* Prélever un volume (V) pratique d'au moins 1,0 mL de la solution telle que fournie, puis ajouter du diluant (le volume de diluant est exprimé comme un multiple de V) ; administrer le volume correct de la solution diluée. Pour les enfants pesant &gt; 20 kg, la concentration de 12 500 U.I./mL peut également être administrée directement, sans dilution. \*\* Les flacons multidoses de 10 000 U.I./mL (flacon de 10 mL) et de 25 000 U.I./mL (flacon de 4 mL) contiennent de l'alcool benzylique. Pour les enfants âgés de moins de 3 ans, une présentation sans alcool benzylique doit être utilisée. \*\*\* Pour les enfants pesant &gt; 50 kg, la solution de 25 000 U.I./mL peut également être administrée directement, sans dilution. </td> </tr> </tbody></table>

FRAGMINE est compatible avec les solutions pour perfusion de chlorure de sodium (9 mg/mL) ou de glucose (50 mg/mL) dans des flacons en verre et des récipients en plastique (voir rubrique 6.6).

Contrôle de l'activité anti-Xa chez l'enfant :

Après l'instauration du traitement par FRAGMINE, le taux d'anti-Xa doit être mesuré initialement après la première, la deuxième ou la troisième dose. Les échantillons pour le taux d'anti-Xa doivent être prélevés 4 heures après l'administration.

Les doses doivent être ajustées par incréments de 25 U.I./kg pour atteindre un taux d'anti-Xa cible compris entre 0,5 U.I./mL et 1 U.I./mL et le taux d'anti-Xa doit être mesuré après chaque ajustement. La dose d'entretien doit être individualisée sur la base de la dose permettant d'atteindre le taux cible d'anti-Xa prélevé 4 heures après l'administration.

La surveillance des taux d'anti-Xa doit être poursuivie jusqu'à ce qu'une dose d'entretien adéquate soit établie et doit être poursuivie périodiquement pour maintenir le taux d'anti-Xa cible. Chez les enfants les plus jeunes, il est recommandé de commencer la surveillance initiale du taux d'anti-Xa après la première dose et une surveillance plus fréquente peut être nécessaire par la suite pour guider les ajustements posologiques jusqu'à ce que les taux d'anti-Xa cibles soient atteints (voir rubriques 5.1 et 5.2).

En cas de fonction rénale diminuée et physiologiquement variable, tel qu'observée chez les nouveau-nés, une surveillance étroite de l'activité anti-Xa est nécessaire.

Comme avec tous les anti-thrombotiques, il existe un risque de saignement systémique lors de l'administration de FRAGMINE. Une attention particulière doit être portée aux patients récemment opérés, lors de l'administration de doses élevées. Après l'instauration du traitement, une surveillance accrue devra être mise en place en vue d'éviter des complications hémorragiques. Cela peut se faire par un examen clinique de ces patients, par une observation minutieuse du drainage chirurgical, ainsi que les dosages périodiques du taux d'hémoglobine et de l'activité anti-Xa.

La sécurité et l'efficacité de la daltéparine sodique pour la prophylaxie de la TEV chez les enfants n'ont pas été établies. Les données actuellement disponibles sur la prophylaxie de la TEV sont décrites à la rubrique 5.1 mais aucune recommandation sur la posologie ne peut être donnée.

Mode d'administration

VOIE SOUS-CUTANEE

Ne pas injecter par voie I.M.

Utilisation du système de sécurité Needle-Trap : voir rubrique 6.6 Précautions particulières d'élimination et de manipulation.

Technique de l'injection sous-cutanée

Population adulte

  • Ne pas purger la bulle d'air dans les seringues pré-remplies.

  • L'injection sous-cutanée de la daltéparine doit être réalisée de préférence chez le patient en décubitus, dans le tissu cellulaire sous-cutané de la ceinture abdominale antérolatérale et postérolatérale, alternativement du côté droit et du côté gauche ou sur la face antérieure des cuisses en cas d'intolérance locale.

  • L'aiguille doit être introduite perpendiculairement et non tangentiellement, sur toute sa longueur, dans l'épaisseur d'un pli cutané réalisé entre le pouce et l'index de l'opérateur. Ce pli cutané doit être maintenu pendant toute la durée de l'injection.

Population pédiatrique

FRAGMINE est administré par voie sous-cutanée, de préférence dans le tissu sous-cutané abdominal de manière antérolatérale ou postérolatérale, ou dans la partie latérale de la cuisse selon un angle compris entre 45° et 90°.

Des instructions complètes pour l'administration de FRAGMINE sont fournies dans la rubrique réservée aux professionnels de santé de la notice.

Source : BDPM

side-effect

Contre-indications

  • < 40 kg

  • Accident vasculaire cérébral ischémique

  • Anesthésie péridurale

  • Endocardite infectieuse

  • Grossesse

  • Hémorragie cérébrale

  • Insuffisance rénale

  • Insuffisance rénale

    SAUF pour l'indication au cours de l'hémodialyse
  • Intervention chirurgicale des oreilles

  • Intervention chirurgicale du système nerveux central

  • Intervention chirurgicale ophtalmique

  • Lésion auditive

  • Lésion du système nerveux central

  • Lésion oculaire

  • Patient à risque hémorragique

    Lésion organique susceptible de saigner
  • Ponction lombaire

  • Rachianesthésie

  • Thrombopénie induite par l'héparine de type II, antécédent

  • Trouble de l'hémostase

    exception: coagulations intravasculaires disséminées (non liées à un traitement par l'héparine)
  • Trouble de la coagulation

  • Ulcère duodénal

  • Ulcère gastrique

  • hémorragie

interactions

Interactions

héparines <> anticoagulants oraux directs
Contre-indication
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation du risque hémorragique.
Conduite à tenir
Les anticoagulants oraux d'action directe ne doivent pas être administrés conjointement à l'héparine. Lors du relais de l'un par l'autre, respecter l'intervalle entre les prises.
héparines (doses curatives et/ou sujet âgé) <> acide acétylsalicylique
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation du risque hémorragique (inhibition de la fonction plaquettaire et agression de la muqueuse gastroduodénale par l’acide acétylsalicylique.
Conduite à tenir
Association déconseillée avec : - des doses anti-inflammatoires d'acide acétylsalicylique (>=1g par prise et/ou >=3g par jour) - des doses antalgiques ou antipyrétiques (>=500 mg par prise et/ou <3g par jour)Utiliser un autre anti-inflammatoire ou un autre antalgique ou antipyrétique.
héparines (doses curatives et/ou sujet âgé) <> anti-inflammatoires non stéroïdiens
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation du risque hémorragique (agression de la muqueuse gastroduodénale par les anti-inflammatoires non stéroïdiens).
Conduite à tenir
Si l'association ne peut être évitée, surveillance clinique étroite.
héparines (doses curatives et/ou sujet âgé) <> dextran
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation du risque hémorragique (inhibition de la fonction plaquettaire par le dextran 40).
Conduite à tenir
-
héparines <> défibrotide
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque hémorragique accru.
Conduite à tenir
-
héparines <> antivitamines K
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation du risque hémorragique.
Conduite à tenir
Lors du relais héparine/antivitamine K (nécessitant plusieurs jours), renforcer la surveillance clinique et biologique.
héparines <> cobimétinib
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation du risque hémorragique.
Conduite à tenir
Surveillance clinique.
hyperkaliémiants <> autres hyperkaliémiants
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de majoration de l’hyperkaliémie, potentiellement létale.
Conduite à tenir
-
héparines (doses curatives et/ou sujet âgé) <> thrombolytiques
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation du risque hémorragique.
Conduite à tenir
-
héparines (doses préventives) <> acide acétylsalicylique
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
L’utilisation conjointe de médicaments agissant à divers niveaux de l’hémostase majore le risque de saignement. Ainsi, chez le sujet de moins de 65 ans, l’association de l'héparine à doses préventives, ou de substances apparentées, à l’acide acétylsalicylique, quelle que soit la dose, doit être prise en compte en maintenant une surveillance clinique et éventuellement biologique.
Conduite à tenir
-
héparines (doses préventives) <> anti-inflammatoires non stéroïdiens
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation du risque hémorragique.
Conduite à tenir
-
héparines <> antiagrégants plaquettaires
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation du risque hémorragique.
Conduite à tenir
-
héparines <> glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone)
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation du risque hémorragique.
Conduite à tenir
-
side-effect

Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

La daltéparine ne traverse pas la barrière placentaire.

Un grand nombre de données sur les femmes enceintes (plus de 1 000 expositions) n'indiquent aucune toxicité malformative ni aucune toxicité fœtale ni néonatale. FRAGMINE peut être utilisé pendant la grossesse en cas de nécessité clinique.

Plus de 2 000 cas (études, séries de cas et rapports de cas) sur l'administration de daltéparine pendant la grossesse ont été publiés. Les résultats indiquent un risque moindre d'hémorragie et de fracture ostéoporotique en comparaison avec l'héparine non fractionnée (HNF). La plus grande étude prospective « Efficacité de la thromboprophylaxie comme intervention chez la femme enceinte » ("Efficacy of Thromboprophylaxis as an Intervention during Gravidity" (EThIG)), portait sur 810 femmes enceintes et étudiait une classification du risque spécifique à la grossesse (risque faible, élevé, très élevé de thromboembolie veineuse) avec des doses quotidiennes de daltéparine comprises entre 50 et 150 U.I./kg (dans certains cas jusqu'à max. 200 U.I./kg). Cependant, seules quelques études contrôlées randomisées sont disponibles sur l'utilisation d'héparines de bas poids moléculaire au cours de la grossesse.

Les études effectuées chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effet tératogène ni fœtotoxique de la daltéparine sodique (voir rubrique 5.3 Données de sécurité préclinique).

L'anesthésie péridurale est une contre-indication absolue chez la femme enceinte traitée par de fortes doses d'anticoagulants (voir rubrique 4.3 Contre-indications). La prudence est de mise lors du traitement de patientes présentant un risque accru d'hémorragie, telles que les femmes en état périnatal (voir rubrique 4.4 Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).

Au cours du dernier trimestre de la grossesse, la demi-vie de l'activité anti Xa de la daltéparine est de 4 à 5 heures.

Des échecs thérapeutiques ont été rapportés chez des femmes enceintes portant des prothèses de valves cardiaques artificielles et traitées par des doses anticoagulantes d'héparine de bas poids moléculaire uniquement. L'utilisation de FRAGMINE n'a pas été correctement étudiée chez les femmes enceintes munies de prothèses de valves cardiaques.

Allaitement

De faibles quantités de daltéparine sodique sont excrétées dans le lait maternel. A ce jour, les études ont révélé des taux d'anti-facteur Xa au niveau du lait maternel de 2 à 8% par rapport aux taux plasmatiques (15 femmes, 3 au 5 jour d'allaitement, 2 à 3 heures après l'administration sous-cutanée de la daltéparine sodique). Aucun effet anticoagulant chez le nourrisson allaité n'est attendu.

Un risque pour l'enfant allaité ne peut être exclu. La décision de poursuivre ou d'interrompre l'allaitement ou le traitement avec FRAGMINE doit être prise en analysant le bénéfice de l'allaitement pour l'enfant et du traitement par FRAGMINE pour la mère.

Fertilité

Sur la base des données cliniques actuelles, rien ne prouve que la daltéparine sodique affecte la fertilité. Aucun effet sur la fertilité, l'acte sexuel, ou le développement péri- et postnatal n'a été remarqué lorsque la daltéparine sodique a été testée chez les animaux.

side-effect

Propriétés pharmacologiques

Classe pharmacothérapeutique : Anti-thrombotiques, code ATC : B01AB04.

La daltéparine est une héparine de bas poids moléculaire dans laquelle les activités antithrombotique et anticoagulante de l'héparine standard ont été dissociées.

Elle est caractérisée par une activité anti-Xa plus élevée que l'activité anti-IIa ou antithrombinique.

Pour la daltéparine le rapport entre ces deux activités est de 2,5.

Aux doses prophylactiques, la daltéparine n'entraîne pas de modification notable du TCA.

Aux doses curatives, au pic maximum d'activité, le TCA peut être allongé de 1,4 fois le temps du témoin. Cet allongement est le reflet de l'activité antithrombinique résiduelle de la daltéparine.

Etude CLOT dans la prise en charge au long cours de la maladie thromboembolique veineuse chez les patients cancéreux

CLOT est une étude randomisée, muticentrique, ouverte qui a comparé un traitement par daltéparine à un traitement anticoagulant standard chez 676 patients ayant un cancer actif et présentant un événement thromboembolique aigu symptomatique (thrombose veineuse profonde [TVP] et/ou embolie pulmonaire [EP]).

Les patients étaient randomisés dans un de ces deux groupes :

  • le groupe daltéparine, prescrite à la posologie de 200 U.I./kg/j en une injection sous-cutanée (SC) (maximum 18 000 I.U./j) pendant 1 mois, puis 150 U.I/kg/j du 2 au 6 mois, ou

  • le groupe antivitamine K (AVK), prescrit pendant 6 mois (avec INR cible 2-3), précédé d'un traitement par daltéparine à la dose de 200 U.I./kg/j en une injection SC (maximum 18 000 I.U./j) pendant 5 à 7 jours.

Les cancers les plus fréquemment diagnostiqués étaient gastro-intestinaux et pancréatiques (23,7 %), génito-urinaires - prostate, testicules, ovaires, col utérin, endomètre et vessie - (21,5 %), sein (16,0%), poumon (13,3 %). 10,4 % des patients avaient un cancer hématologique ; 75,1 % des patients présentaient des métastases. L'événement thromboembolique initial était une TVP isolée dans près de 70 % des cas et une EP avec ou sans TVP dans 30 % des cas.

Le critère principal était le délai de survenue de la première récidive thromboembolique symptomatique (TVP et/ou EP) dans les 6 mois.

Un total de 27 patients sur 338 (8,0 %) dans le groupe daltéparine et 53 patients sur 338 (15,7 %) dans le groupe AVK ont présenté au moins un des événements du critère principal. Une réduction significative de 52 % à 6 mois du risque de récidive d'événement thromboembolique a été observée dans le groupe daltéparine (RR=0,48, IC 95 % [0,30-0,77], p=0,0016).

Dans le groupe daltéparine, 19 patients (5,6 %) ont présenté au moins un épisode d'hémorragie majeure comparé à 12 patients dans le groupe AVK (3,6 %). La probabilité cumulative de survenue d'un épisode d'hémorragie majeure à 6 mois était respectivement de 6,5 % et 4,9 %.

Il n'y a pas eu de différence significative entre les deux groupes sur les taux de mortalité à 6 et 12 mois (38,8 % vs. 40,9 % et 56,2 % vs. 57,9 % dans les bras daltéparine et AVK respectivement).

Population pédiatrique

Traitement de la thromboembolie veineuse (TEV) symptomatique chez les patients pédiatriques

Un essai clinique de phase II, en ouvert et multicentrique, a étudié 38 patients pédiatriques présentant une thrombose veineuse profonde (TVP) et/ou une embolie pulmonaire (EP) aiguës diagnostiquées de manière objective. (24 hommes ; 14 femmes) représentant 5 groupes d'âge, avec cancer (N = 26) et sans cancer (N = 12). Au total, 26 patients ont terminé l'étude et 12 l'ont interrompue prématurément (4 en raison d'événements indésirables, 3 patients ont retiré leur consentement et 5 pour d'autres raisons). Les patients ont été traités avec de la daltéparine deux fois par jour pendant 3 mois maximum, avec des doses initiales en fonction de l'âge et du poids et en utilisant un incrément d'adaptation posologique de 25 U.I./kg.

L'efficacité du traitement en termes de régression, de progression, de résolution ou d'absence de changement de la TEV qualifiante a été évaluée par des modalités d'imagerie lors de la sélection et à la fin de l'étude (FE).

A la fin de l'étude (N = 34), 21 (61,8 %) patients avaient obtenu la résolution de la TEV qualifiante ; 7 (20,6 %) patients ont montré une régression, 2 (5,9 %) patients n'ont montré aucun changement, aucun patient n'a présenté de progression et 4 (11,8 %) patients n'ont pas fourni de données pour cette analyse. En outre, 1 (2,9 %) patient a présenté une nouvelle TEV au cours de l'étude.

Les doses médianes de daltéparine (U.I./kg) nécessaires pour atteindre un taux thérapeutique d'anti-Xa (0,5 à 1,0 U.I./mL) pendant la période d'adaptation de la dose de 7 jours sont présentées dans le tableau 3. Les taux thérapeutiques d'anti-Xa (0,5 à 1,0 U.I./mL) ont été atteints en 2,6 jours (moyenne). Les événements hémorragiques chez les patients ayant reçu au moins une dose du médicament à l'étude (N = 38) comprenaient 1 (2,6 %) événement hémorragique majeur ; 0 (0 %) événement hémorragique non majeur cliniquement pertinent ; 16 (42,1 %) événements hémorragiques mineurs ; et 14 (36,8 %) patients n'ont présenté aucun événement hémorragique.

Tableau 3 — Doses d'entretien médianes de daltéparine (U.I./kg) après adaptation de la dose (par incréments de 25 U.I./kg) associées à un taux d'anti-Xa thérapeutique (0,5 à 1,0 U.I./mL) par cohorte d'âge (N = 34)

<table> <tbody><tr> <td> Cohorte d'âge </td> <td> N </td> <td> Dose médiane (U.I./kg) </td> </tr> <tr> <td> 0 à moins de 8 semaines </td> <td> 0 </td> <td> N/A </td> </tr> <tr> <td> Supérieure ou égale à 8 semaines et inférieure à 2 ans </td> <td> 2 </td> <td> 208 </td> </tr> <tr> <td> Supérieure ou égale à 2 ans et inférieure à 8 ans </td> <td> 8 </td> <td> 128 </td> </tr> <tr> <td> Supérieure ou égale à 8 ans et inférieure à 12 ans </td> <td> 7 </td> <td> 125 </td> </tr> <tr> <td> Supérieure ou égale à 12 ans et inférieure à 19 ans </td> <td> 17 </td> <td> 117 </td> </tr> </tbody></table>

Un essai clinique prospectif, multicentrique, randomisé et contrôlé a évalué la durée du traitement de la thrombose chez 18 enfants (0 à 21 ans) recevant un traitement anticoagulant par daltéparine deux fois par jour et a déterminé la dose de daltéparine par kilogramme nécessaire pour obtenir un taux d'anti-Xa de 0,5 à 1,0 U.I./mL 4 à 6 heures après l'administration de la dose, par groupe d'âge (pré-spécifié comme nourrissons < 12 mois, enfants 1 - < 13 ans, et adolescents 13 - < 21 ans).

Les résultats de cette étude ont révélé que les doses thérapeutiques médianes (intervalle) par groupe d'âge étaient les suivantes : nourrissons (n = 3), 180 U.I./kg (146 - 181 U.I./kg) ; enfants (n = 7), 125 U.I./kg (101 - 175 U.I./kg) ; et adolescents (n = 8), 100 U.I./kg (91 - 163 U.I./kg).

Une analyse rétrospective a examiné les résultats cliniques et de laboratoire de l'utilisation prophylactique et thérapeutique de la daltéparine chez les enfants (0 - 18 ans) dans une seule institution (Mayo Clinic) pour le traitement de la TEV du 1 décembre 2000 au 31 décembre 2011.

Les données de traitement de 166 patients au total ont été examinées, dont 116 patients ayant reçu des doses prophylactiques de daltéparine et 50 patients ayant reçu des doses thérapeutiques. Les 50 patients ayant reçu des doses thérapeutiques, soit une ou deux fois par jour, comprenaient 13 patients âgés de moins de 1 an et 21 patients atteints de tumeurs malignes. Les résultats ont révélé que les patients âgés de moins de 1 an nécessitaient une dose basée sur le poids significativement plus élevée pour atteindre des taux d'anti-Xa thérapeutiques par rapport aux enfants (1 - 10 ans) ou aux adolescents (> 10 - 18 ans) (dose moyenne en unités/kg/jour ; 396,6 contre 236,7 et 178,8 respectivement, p < 0,0001).

Sur les 50 enfants traités dans le cadre de cette étude rétrospective, 17 étaient des nourrissons âgés de moins de 2 ans (âge moyen de 6 mois ; 10/17 garçons). La plupart des nourrissons (12/17) ont été traités deux fois par jour avec une dose initiale médiane de daltéparine de 151 U.I./kg (intervalle : 85-174 U.I./kg) ; 5 nourrissons ont été traités une seule fois par jour, avec des doses similaires. Les 17 nourrissons ont été traités pendant 1 à 3 mois (médiane : 2 mois) et la résolution de la TEV est survenue chez 82 % d'entre eux ; aucun n'a présenté de complications hémorragiques ou d'effets indésirables liés à la daltéparine.

Prophylaxie de la thromboembolie veineuse chez les patients pédiatriques

Une grande étude prospective (Nohe et al, 1999) a étudié l'efficacité, la sécurité et la relation entre la dose et l'activité anti-Xa plasmatique avec la daltéparine dans le traitement prophylactique et curatif des thromboses veineuses et artérielles chez 48 patients pédiatriques (32 hommes, 16 femmes ; 31 semaines avant terme jusqu'à 18 ans).

Huit enfants présentant des facteurs de risque de thrombose (obésité, déficit en protéine C, carcinome) ont reçu de la daltéparine pour la prophylaxie d'immobilisation et 2 pour la prophylaxie « à haut risque » après une chirurgie cardiaque (groupe I). Trente-six enfants ont reçu de la daltéparine à visée thérapeutique après des événements thromboemboliques artériels ou veineux (groupes II - IV). Dans le groupe thérapeutique, 8/36 enfants (22 %) ont été traités par la daltéparine pour la prophylaxie de réocclusion après un traitement thrombolytique réussi (groupe II), 5/36 (14 %) après l'échec d'un traitement thrombolytique inférieur par rtPA ou urokinase (groupe III) et 23/36 (64 %) pour un traitement antithrombotique primaire en raison de contre-indications à la thrombolyse (groupe IV).

Dans cette étude, 10 patients ayant reçu de la daltéparine pour la thromboprophylaxie ont eu besoin d'une dose d'entretien de 95 ± 52 U.I./kg par voie sous-cutanée (SC) une fois par jour afin d'atteindre un taux d'anti-Xa de 0,2 à 0,4 U.I./mL sur une durée de 3 à 6 mois. Aucun événement thromboembolique n'est survenu chez les 10 patients recevant de la daltéparine pour la thromboprophylaxie.

Source : BDPM

side-effect

Effets indésirables

  • augmentation des transaminases

  • douleur au site d'injection

  • hématome au site d'injection

  • hémorragie

  • thrombopénie de type I

pill

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Source : BDPM

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