Hukyndra 80 mg, solution injectable en seringue préremplie

pill

Informations générales

  • Substance

  • Forme galénique

    Solution injectable

  • Voie d'administration

    Voie sous-cutanée

Source : ANSM

side-effect

Posologie

Le traitement par Hukyndra doit être instauré et supervisé par un médecin spécialiste qualifié en matière de diagnostic et de traitement des pathologies dans lesquelles Hukyndra est indiqué. Il est recommandé aux ophtalmologistes de consulter un spécialiste approprié avant d'instaurer un traitement par Hukyndra (voir rubrique 4.4). Une carte spéciale de surveillance sera remise aux patients traités par Hukyndra.

Après une formation correcte à la technique d'injection, les patients peuvent s'auto-injecter Hukyndra, si leur médecin l'estime possible, sous le couvert d'un suivi médical approprié.

Pendant le traitement par Hukyndra, les autres traitements concomitants (tels que les corticoïdes et/ou immunomodulateurs) devront être optimisés.

Hukyndra est uniquement disponible en seringue préremplie de 40 mg, en stylo prérempli de 40 mg et en seringue préremplie de 80 mg. Par conséquent, il n'est pas possible d'administrer Hukyndra à des patients qui nécessitent moins d'une dose complète de 40 mg. Si une dose alternative est nécessaire, d'autres produits à base d'adalimumab offrant une telle option devraient être utilisés.

<u>Posologie</u>

<i>Polyarthrite rhumatoïde</i>

Chez les patients adultes atteints de polyarthrite rhumatoïde, la posologie recommandée d'Hukyndraest une dose unique de 40 mg d'adalimumab administrée toutes les deux semaines, par injection sous-cutanée. L'administration de méthotrexate doit être continuée pendant le traitement par Hukyndra.

Les glucocorticoïdes, les salicylés, les anti-inflammatoires non stéroïdiens ou les antalgiques peuvent être poursuivis pendant le traitement par Hukyndra. En ce qui concerne l'association aux autres médicaments anti-rhumatismaux de fond autres que le méthotrexate, voir rubriques 4.4 et 5.1.

En monothérapie, certains patients chez qui l'on observe une diminution de leur réponse à Hukyndra40 mg toutes les deux semaines peuvent bénéficier d'une augmentation de la posologie à 40 mg d'adalimumab toutes les semaines ou 80 mg toutes les deux semaines.

Les données disponibles laissent supposer que la réponse clinique est habituellement obtenue en

12 semaines de traitement. La poursuite du traitement devra être reconsidérée chez un patient n'ayant pas répondu dans ces délais.

<i>Psoriasis</i>

La posologie recommandée d'Hukyndra pour débuter le traitement chez l'adulte est de 80 mg par voie sous-cutanée. La posologie se poursuivra une semaine après par 40 mg en voie sous-cutanée une semaine sur deux. Hukyndra 80 mg, solution injectable en seringue préremplie est disponible pour la dose d'entretien.

La poursuite du traitement au-delà de 16 semaines doit être soigneusement reconsidérée chez un patient n'ayant pas répondu dans ces délais.

Au-delà de 16 semaines, en cas de réponse insuffisante à Hukyndra 40 mg toutes les deux semaines, les patients peuvent bénéficier d'une augmentation de la posologie à 40 mg toutes les semaines ou

80 mg toutes les deux semaines. Les bénéfices et les risques d'un traitement continu de 40 mg toutes les semaines ou 80 mg toutes les deux semaines doivent être soigneusement reconsidérés chez un patient en cas de réponse insuffisante après l'augmentation de la posologie (voir rubrique 5.1). En cas de réponse suffisante obtenue avec 40 mg toutes les semaines ou 80 mg toutes les deux semaines, la posologie peut ensuite être réduite à 40 mg toutes les 2 semaines.

<i>Hidrosadénite suppurée (HS)</i>

Le schéma posologique recommandé d'Hukyndra chez les patients adultes atteints d'hidrosadénite suppurée (HS) est d'une dose initiale de 160 mg au jour 1 (administrée sous forme de deux injections de 80 mg sur un jour ou d'une injection de 80 mg par jour pendant deux jours consécutifs), suivie d'une dose de 80 mg deux semaines après au jour 15. Deux semaines plus tard (jour 29), poursuivre avec une dose de 40 mg toutes les semaines ou de 80 mg toutes les deux semaines. Si nécessaire, les antibiotiques peuvent être poursuivis au cours du traitement par Hukyndra. Au cours du traitement par Hukyndra, il est recommandé au patient de nettoyer quotidiennement ses lésions avec un antiseptique topique.

La poursuite du traitement au-delà de 12 semaines doit être soigneusement reconsidérée chez les patients ne présentant pas d'amélioration pendant cette période.

Si le traitement est interrompu, Hukyndra 40 mg toutes les semaines ou 80 mg toutes les deux semaines pourrait être réintroduit (voir rubrique 5.1).

Le bénéfice et le risque d'un traitement continu à long terme doivent faire l'objet d'une évaluation régulière (voir rubrique 5.1).

<i>Maladie de Crohn</i>

Chez les patients adultes atteints de maladie de Crohn active modérée à sévère, le schéma posologique d'induction recommandé d'Hukyndra est de 80 mg à la semaine 0, suivis de 40 mg à la semaine 2. S'il est nécessaire d'obtenir une réponse plus rapide au traitement, le schéma 160 mg à la semaine 0 (administrés sous forme de deux injections de 80 mg par jour ou d'une injection de 80 mg par jour

pendant deux jours consécutifs), puis 80 mg à la semaine 2, peut être utilisé sachant que le risque d'événements indésirables est alors plus élevé pendant cette phase d'induction.

Après le traitement d'induction, la posologie recommandée est une dose de 40 mg administrée toutes les deux semaines, en injection sous-cutanée. Si un patient a arrêté le traitement par Hukyndra et si les signes et symptômes de la maladie réapparaissent, Hukyndra pourra être ré-administré.

L'expérience de la ré-administration du traitement au-delà de 8 semaines après la dose précédente est limitée.

Pendant le traitement d'entretien, les corticoïdes pourront être progressivement diminués conformément aux recommandations de pratique clinique.

Certains patients chez qui une diminution de la réponse au traitement par Hukyndra 40 mg toutes les deux semaines est observée peuvent bénéficier d'une augmentation de la posologie à 40 mg d'Hukyndra toutes les semaines ou 80 mg toutes les deux semaines.

Certains patients n'ayant pas répondu au traitement à la semaine 4 peuvent poursuivre le traitement d'entretien jusqu'à la semaine 12. La poursuite du traitement devra être soigneusement reconsidérée chez un patient n'ayant pas répondu dans ces délais.

<i>Rectocolite hémorragique</i>

Chez les patients adultes atteints de rectocolite hémorragique modérée à sévère, le schéma posologique d'induction recommandé d'Hukyndra est de 160 mg à la semaine 0 (administrés sous forme de deux injections de 80 mg par jour ou d'une injection de 80 mg par jour pendant deux jours consécutifs) et de 80 mg à la semaine 2. Après le traitement d'induction, la posologie recommandée est de 40 mg administrée toutes les deux semaines, en injection sous-cutanée.

Après le traitement d'induction, la posologie recommandée est de 40 mg administrée toutes les deux semaines, en injection sous-cutanée.

Pendant le traitement d'entretien, les corticoïdes pourront être progressivement diminués conformément aux recommandations de pratique clinique.

Certains patients chez qui une diminution de la réponse au traitement par Hukyndra 40 mg toutes les deux semaines est observée peuvent bénéficier d'une augmentation de la posologie à 40 mg d'Hukyndra toutes les semaines ou 80 mg toutes les deux semaines.

Les données disponibles laissent supposer que la réponse clinique est habituellement obtenue en 2 à

8 semaines de traitement. Le traitement par Hukyndra ne doit pas être poursuivi chez les patients n'ayant pas répondu dans ces délais.

<i>Uvéite</i>

Chez les patients adultes atteints d'uvéite, la posologie recommandée d'Hukyndra est d'une dose initiale de 80 mg suivie d'une dose de 40 mg toutes les deux semaines en commençant une semaine après l'administration de la première dose. Hukyndra 40 mg, solution injectable en seringue et/ou en stylo prérempli(e) est disponible pour la dose d'entretien. L'expérience sur l'instauration du traitement par adalimumab en monothérapie est limitée. Le traitement par Hukyndra peut être débuté en association avec une corticothérapie et/ou avec d'autres traitements immunomodulateurs non biologiques. La dose de corticoïdes associée peut être progressivement diminuée conformément à la pratique clinique, en débutant deux semaines après l'instauration du traitement par Hukyndra.

Une réévaluation annuelle des bénéfices et des risques associés au traitement continu à long terme est recommandée (voir rubrique 5.1).

<u>Populations particulières</u>

<i>Personnes âgées</i>

Aucun ajustement de la posologie n'est nécessaire.

<i>Insuffisants rénaux et/ou hépatiques</i>

L'adalimumab n'a pas été étudié dans ces populations de patients. Il n'est pas possible de recommander des posologies.

<i>Population pédiatrique</i>

Hukyndra est uniquement disponible en seringue préremplie de 40 mg, en stylo prérempli de 40 mg et en seringue préremplie de 80 mg. Par conséquent, il n'est pas possible d'administrer Hukyndra à des patients qui nécessitent moins d'une dose complète de 40 mg. Si une dose alternative est nécessaire, d'autres produits à base d'adalimumab offrant une telle option devraient être utilisés.

<u>Hidrosadénite suppurée de l'adolescent (à partir de 12 ans, pesant au moins 30 kg)</u>

Il n'existe pas d'essai clinique conduit avec l'adalimumab chez des adolescents atteints d'HS. La posologie de l'adalimumab chez ces patients a été déterminée à partir d'une modélisation pharmacocinétique et d'une simulation (voir rubrique 5.2).

La posologie recommandée d'Hukyndra est de 80 mg à la semaine 0 suivie de 40 mg toutes les deux semaines à partir de la semaine 1 en injection sous-cutanée.

Chez les adolescents avec une réponse insuffisante à Hukyndra 40 mg toutes les deux semaines, une augmentation de la posologie à 40 mg toutes les semaines ou 80 mg toutes les deux semaines peut être envisagée.

Si nécessaire, les antibiotiques peuvent être poursuivis au cours du traitement par Hukyndra. Au cours du traitement par Hukyndra, il est recommandé au patient de nettoyer quotidiennement ses lésions avec un antiseptique topique.

La poursuite du traitement au-delà de 12 semaines doit être soigneusement reconsidérée chez les patients ne présentant pas d'amélioration pendant cette période.

Si le traitement est interrompu, Hukyndra pourrait être réintroduit si nécessaire.

Le bénéfice et le risque d'un traitement continu à long terme doivent faire l'objet d'une évaluation régulière (voir les données chez les adultes à la rubrique 5.1).

Il n'y a pas d'utilisation justifiée de l'adalimumab chez les enfants âgés de moins de 12 ans dans cette indication.

<u>Maladie de Crohn pédiatrique</u>

La posologie recommandée d'Hukyndra pour les patients atteints de la maladie de Crohn âgés de 6 à 17 ans dépend du poids corporel (tableau 1). Hukyndra est administré en injection sous-cutanée.

<b>Tableau 1. Posologie de l'adalimumab chez les enfants et les adolescents atteints de la maladie de </b><b>Crohn</b>

<table> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Poids du <br/>patient</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Dose d'induction</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Dose d'entretien à <br/>partir de la <br/>semaine 4</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">&lt; 40 kg</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">• 40 mg à la semaine 0 et 20 mg à la semaine 2*<br/>S'il est nécessaire d'obtenir une réponse plus rapide au <br/>traitement, et sachant que le risque d'événements indésirables <br/>peut être plus important à une dose d'induction plus élevée, la <br/>posologie suivante peut être utilisée :<br/>• 80 mg à la semaine 0 et 40 mg à la semaine 2</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">-</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">≥ 40 kg</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">• 80 mg à la semaine 0 et 40 mg à la semaine 2<br/>S'il est nécessaire d'obtenir une réponse plus rapide au <br/>traitement, et sachant que le risque d'événements indésirables <br/>peut être plus important à une dose d'induction plus élevée, la <br/>posologie suivante peut être utilisée :<br/>• 160 mg à la semaine 0 et 80 mg à la semaine 2</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">40 mg toutes les <br/>2 semaines</td> </tr> </table>
  • Hukyndra est uniquement disponible en seringue préremplie de 40 mg, stylo prérempli de 40 mg et seringue préremplie de 80 mg. Par conséquent, il n'est pas possible d'administrer Hukyndra à des patients qui nécessitent moins d'une dose complète de 40 mg.

Les patients chez qui une réponse insuffisante au traitement est observée peuvent bénéficier d'une augmentation de la posologie :

 ≥ 40 kg : 40 mg toutes les semaines ou 80 mg toutes les deux semaines

La poursuite du traitement devra être soigneusement reconsidérée chez un patient n'ayant pas répondu à la semaine 12.

Il n'y a pas d'utilisation justifiée de l'adalimumab chez les enfants âgés de moins de 6 ans dans cette indication.

<u>Rectocolite hémorragique pédiatrique</u>

La posologie recommandée d'Hukyndra pour les patients âgés de 6 à 17 ans et atteints de rectocolite hémorragique dépend du poids corporel (tableau 2). Hukyndra est administré par injection sous-cutanée.

<b>Tableau 2. Posologie de l'adalimumab chez les enfants et les adolescents atteints de rectocolite </b><b>hémorragique</b>

<table> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Poids du <br/>patient</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Dose d'induction</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Dose d'entretien à partir <br/>de la semaine 4*</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">&lt; 40 kg</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">• 80 mg à la semaine 0 (administrés sous forme <br/>d'une seule injection de 80 mg) et<br/>• 40 mg à la semaine 2 (administrés sous forme de <br/>d'une seule injection de 40 mg)</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">40 mg toutes les <br/>2 semaines</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">≥ 40 kg</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">• 160 mg à la semaine 0 (administrés sous forme <br/>de deux injections de 80 mg le même jour ou <br/>d'une seule injection de 80 mg par jour pendant <br/>deux jours) et <br/>• 80 mg à la semaine 2 (administrés sous forme <br/>d'une injection de 80 mg)</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">80 mg toutes les <br/>2 semaines</td> </tr> </table>
  • Pour les patients atteignant l'âge de 18 ans pendant le traitement par Hukyndra, la dose d'entretien prescrite doit être maintenue.

La poursuite du traitement au-delà de 8 semaines doit être soigneusement reconsidérée chez les patients n'ayant pas répondu pendant cette période.

Il n'y a pas d'utilisation justifiée d'Hukyndra chez les enfants âgés de moins de 6 ans dans cette indication.

<u>Uvéite pédiatrique</u>

La posologie recommandée d'Hukyndra pour les enfants et les adolescents atteints d'uvéite à partir de l'âge de 2 ans dépend du poids corporel (tableau 3). Hukyndra est administré en injection sous-cutanée.

Dans l'uvéite chez l'enfant et l'adolescent, aucun essai clinique n'a été conduit avec l'adalimumab sans traitement concomitant par le méthotrexate.

<b>Tableau 3. Posologie de l'adalimumab chez les enfants et les adolescents atteints d'uvéite</b>

<u>Poids du patient Schéma posologique</u>

<u>< 30 kg -</u>

≥ 30 kg 40 mg toutes les deux semaines en

<u>association avec du méthotrexate</u>

Lors de l'instauration du traitement par Hukyndra, une dose de charge de 40 mg pour les patients ayant un poids < 30 kg ou de 80 mg pour ceux ayant un poids ≥ 30 kg peut être administrée une semaine avant le début du traitement d'entretien. Aucune donnée clinique n'est disponible sur l'utilisation d'une dose de charge d'adalimumab chez les enfants âgés de moins de 6 ans (voir rubrique 5.2).

Il n'y a pas d'utilisation justifiée de l'adalimumab chez les enfants âgés de moins de 2 ans dans cette indication.

Une réévaluation annuelle des bénéfices et des risques associés au traitement continu à long terme est recommandée (voir rubrique 5.1).

<u>Mode d'administration</u>

Hukyndra est administré en injection sous-cutanée. Les instructions complètes d'utilisation sontfournies dans la notice.

Hukyndra est disponible en seringue préremplie de 40 mg, en stylo prérempli de 40 mg et en seringue préremplie de 80 mg. Par conséquent, il n'est pas possible d'administrer Hukyndra à des patients qui nécessitent moins d'une dose complète de 40 mg. Si une dose alternative est nécessaire, d'autres produits à base d'adalimumab offrant une telle option devraient être utilisés.

Source : EMA

side-effect

Contre-indications

  • Grossesse

  • Infection

    telles que sepsis et infections opportunistes
  • Infection opportuniste

  • Insuffisance cardiaque

    NYHA classes III/IV
  • Sepsis

  • Tuberculose

interactions

Interactions

anti-TNF alpha <> vaccins vivants atténués
Contre-indication
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de maladie vaccinale généralisée éventuellement mortelle.
Conduite à tenir
Et pendant les 3 mois suivant l'arrêt du traitement.
anti-TNF alpha <> abatacept
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Majoration de l’immunodépression.
Conduite à tenir
-
anti-TNF alpha <> anakinra
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque accru d'infections graves et de neutropénies.
Conduite à tenir
-
anti-TNF alpha <> canakinumab
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de majoration des infections graves.
Conduite à tenir
-
side-effect

Fertilité, grossesse et allaitement

Femmes en âge de procréer
Les femmes en âge de procréer doivent envisager l'utilisation d'une méthode de contraception efficace et la poursuivre pendant cinq mois au moins après la dernière administration d'Hukyndra.
Grossesse
Un grand nombre (environ 2 100) de grossesses exposées à l'adalimumab dont les données ont été recueillies prospectivement, aboutissant à une naissance vivante avec une évolution à terme connue, avec notamment plus de 1 500 grossesses exposées à l'adalimumab au cours du premier trimestre, ne révèle aucune augmentation du taux de malformations chez le nouveau-né.
Une étude de cohorte prospective a inclus 257 femmes présentant une polyarthrite rhumatoïde (PR) ou une maladie de Crohn (MC) et traitées par adalimumab au moins pendant le premier trimestre et
120 femmes présentant une PR ou une MC non traitées par adalimumab. La prévalence à la naissance d'anomalies congénitales majeures constituait le critère d'évaluation principal. Le taux de grossesses aboutissant à au moins un nouveau-né en vie présentant une anomalie congénitale majeure était de 6/69 (8,7 %) chez les femmes traitées par adalimumab présentant une PR et de 5/74 (6,8 %) chez les femmes non traitées présentant une PR (OR non ajusté 1,31, IC à 95 % 0,38-4,52), et de 16/152
(10,5 %) chez les femmes traitées par adalimumab présentant une MC et de 3/32 (9,4 %) chez les femmes non traitées présentant une MC (OR non ajusté 1,14, IC à 95 % 0,31-4,16). L'OR ajusté (compte tenu des différences initiales) était de 1,10 (IC à 95 % 0,45-2,73) pour la PR et MC combinées. Aucune différence notable n'a été rapportée entre les femmes traitées par adalimumab et les femmes non traitées par adalimumab pour les critères d'évaluation secondaires d'avortements spontanés, d'anomalies congénitales mineures, d'accouchement prématuré, de taille à la naissance et d'infections graves ou opportunistes, et aucun cas de mortinatalité ou de malignité n'a été rapporté. L'interprétation des données peut être affectée en raison des limites méthodologiques de l'étude, notamment la petite taille d'échantillon et le plan d'étude non randomisé.
Dans une étude de toxicité sur le développement réalisée chez des singes, il n'y a eu aucun signe évocateur d'une toxicité maternelle, d'embryo-toxicité ou de potentiel tératogène. On ne dispose pas de données précliniques sur la toxicité post-natale de l'adalimumab (voir rubrique 5.3).
En raison de son effet inhibiteur sur le TNFα, l'adalimumab administré pendant la grossesse pourrait affecter les réponses immunitaires normales du nouveau-né. L'adalimumab ne doit être utilisé pendant la grossesse qu'en cas de réelle nécessité.
L'adalimumab peut traverser le placenta et passer dans le sérum de nourrissons dont la mère avait été traitée par adalimumab pendant la grossesse. En conséquence, ces nourrissons peuvent être exposés à
un risque accru d'infections. L'administration de vaccins vivants (par exemple, vaccin BCG) à des nourrissons qui ont été exposés à l'adalimumab in utero n'est pas recommandée pendant les 5 mois suivant la dernière injection d'adalimumab chez la mère pendant la grossesse.
Allaitement
Des données limitées issues de la littérature publiée indiquent que l'adalimumab est excrété dans le lait maternel à de très faibles concentrations, l'adalimumab étant présent dans le lait maternel à des concentrations équivalentes à 0,1 %–1 % des taux sériques maternels. Administrées par voie orale, les protéines immunoglobulines G subissent une protéolyse intestinale et présentent une faible biodisponibilité. Aucun effet sur les nouveau-nés/nourrissons allaités n'est attendu. Par conséquent, Hukyndra peut être utilisé pendant l'allaitement.
Fertilité
On ne dispose pas de données précliniques sur les effets de l'adalimumab sur la fertilité.
side-effect

Propriétés pharmacologiques

Classe pharmacothérapeutique : immunosuppresseurs, inhibiteurs du facteur-alpha nécrosant des tumeurs (TNF-alpha), code ATC : L04AB04.
Hukyndra est un médicament biosimilaire. Des informations détaillées sont disponibles sur le site internet l'Agence européenne des médicaments http://www.ema.europa.eu.
Mécanisme d'action
L'adalimumab se lie spécifiquement au TNF dont il neutralise la fonction biologique en bloquant son interaction avec les récepteurs du TNF p55 et p75 situés à la surface cellulaire.
L'adalimumab module aussi les réponses biologiques induites ou régulées par le TNF, y compris les variations des taux des molécules d'adhésion responsables de la migration des leucocytes (ELAM-1, VCAM-1, et ICAM-1 avec une CI50 de 0,1-0,2 nM).
Effets pharmacodynamiques
Après traitement par adalimumab chez des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde, on a observé une diminution rapide du taux des marqueurs de la phase aiguë de l'inflammation (protéine réactive C [CRP], vitesse de sédimentation [VS]) et des cytokines sériques [IL-6] par rapport aux valeurs initialement observées. L'administration d'adalimumab est également associée à une diminution des
taux sériques des métalloprotéinases matricielles (MMP-1 et MMP-3) qui permettent le remodelage tissulaire responsable de la destruction cartilagineuse. Les patients traités par adalimumab présentent généralement une amélioration des signes hématologiques de l'inflammation chronique.
Une diminution rapide du taux de CRP a également été observée chez les patients atteints d'arthrite juvénile idiopathique polyarticulaire, de la maladie de Crohn, de rectocolite hémorragique et de HS après traitement par adalimumab. Chez les patients atteints de la maladie de Crohn, une réduction du nombre de cellules exprimant les marqueurs de l'inflammation dans le colon, y compris une réduction significative de l'expression du TNFα, a été observée. Des études endoscopiques sur la muqueuse intestinale ont mis en évidence une cicatrisation de la muqueuse chez les patients traités par adalimumab.
Efficacité et sécurité Clinique
Polyarthrite rhumatoïde
L'adalimumab a fait l'objet d'études chez plus de 3 000 patients dans l'ensemble des essais cliniques dans la polyarthrite rhumatoïde. L'efficacité et le profil de sécurité de l'adalimumab ont été évalués dans cinq études contrôlées randomisées, en double aveugle. Certains patients ont été traités pendant 120 mois. La douleur au site d'injection d'adalimumab 40 mg/0,4 ml a été évaluée dans deux études randomisées, contrôlées avec comparateur actif, en simple aveugle, croisées en deux phases.
L'étude I sur la PR a porté sur 271 patients atteints de polyarthrite rhumatoïde modérément à sévèrement active, âgés de 18 ans et plus, chez qui le traitement par au moins un anti-rhumatismal de fond avait échoué et chez qui le méthotrexate à la posologie de 12,5 à 25 mg/semaine (10 mg en cas d'intolérance au méthotrexate) s'était avéré insuffisamment efficace alors que la dose de méthotrexate était restée constante de 10 à 25 mg par semaine. Ces patients ont reçu 20, 40 ou 80 mg d'adalimumab ou un placebo toutes les deux semaines pendant 24 semaines.
L'étude II sur la PR a évalué 544 patients atteints de polyarthrite rhumatoïde modérément à sévèrement active, âgés de 18 ans et plus, chez qui le traitement par au moins un médicament antirhumatismal de fond avait échoué. Les patients ont été traités par 20 mg ou 40 mg d'adalimumab par voie sous-cutanée toutes les deux semaines, en alternance avec un placebo, ou chaque semaine pendant 26 semaines ; un placebo a été administré toutes les semaines pendant la même durée. Aucun autre médicament anti-rhumatismal de fond n'était autorisé.
L'étude III sur la PR a évalué 619 patients atteints de polyarthrite rhumatoïde modérément à sévèrement active, âgés de 18 ans et plus, qui n'avaient pas présenté de réponse au méthotrexate aux doses de 12,5 à 25 mg ou qui ne toléraient pas une dose de 10 mg de méthotrexate une fois par semaine. L'étude a comporté trois groupes : le premier a reçu des injections hebdomadaires de placebo pendant 52 semaines, le deuxième a reçu 20 mg d'adalimumab toutes les semaines pendant
52 semaines et le troisième a été traité par 40 mg d'adalimumab toutes les deux semaines en alternance avec des injections de placebo. Après la fin de la première période de 52 semaines,
457 patients ont été inclus dans une phase d'extension en ouvert au cours de laquelle l'adalimumab a été administré à la dose de 40 mg toutes les deux semaines en association au méthotrexate pendant une période de 10 ans maximum.
L'étude IV sur la PR a évalué principalement la tolérance chez 636 patients atteints de polyarthrite rhumatoïde d'activité modérée à sévère, âgés de 18 ans et plus. Les patients pouvaient n'avoir jamais reçu de médicament anti-rhumatismal de fond ou pouvaient poursuivre leur traitement rhumatologique préexistant à condition que ce dernier ait été stable depuis au moins 28 jours. Ces traitements comprenaient le méthotrexate, le léflunomide, l'hydroxychloroquine, la sulfasalazine et/ou les sels d'or. Les patients ont été randomisés pour recevoir soit 40 mg d'adalimumab soit un placebo toutes les deux semaines pendant 24 semaines.
L'étude V sur la PR a évalué 799 patients adultes naïfs de méthotrexate présentant une polyarthrite rhumatoïde modérément à sévèrement active, récente (durée moyenne de la maladie inférieure à
9 mois). Cette étude a évalué l'efficacité de l'association adalimumab 40 mg toutes les deux semaines/méthotrexate, adalimumab 40 mg toutes les deux semaines en monothérapie et une
monothérapie de méthotrexate, sur les signes et symptômes et le taux de progression des dommages structuraux dans la polyarthrite rhumatoïde, pendant 104 semaines. Après la fin de la première période de 104 semaines, 497 patients ont été inclus dans une phase d'extension en ouvert au cours de laquelle l'adalimumab a été administré à la dose de 40 mg toutes les deux semaines pendant une période de 10 ans maximum.
Les études VI et VII sur la PR ont chacune évalué 60 patients âgés de 18 ans et plus présentant une polyarthrite rhumatoïde active modérée à sévère. Les patients inclus étaient, soit des patients en cours de traitement par adalimumab 40 mg/0,8 ml avec une estimation moyenne de leur douleur au site d'injection à au moins 3 cm (sur une EVA de 0 à 10 cm), soit des patients naïfs de traitement biologique qui débutaient l'adalimumab 40 mg/0,8 ml. Les patients étaient randomisés pour recevoir une dose unique d'adalimumab 40 mg/0,8 ml ou d'adalimumab 40 mg/0,4 ml, suivie d'une injection unique du traitement opposé lors de l'administration suivante.
Le critère d'évaluation principal des études I, II et III sur la PR et le critère d'évaluation secondaire de l'étude IV sur la PR étaient le pourcentage de patients ayant obtenu une réponse ACR 20 à la 24e ou la 26e semaine. Le critère d'évaluation principal dans l'étude V sur la PR était le pourcentage de patients qui avaient obtenu une réponse ACR 50 à la semaine 52. Les études III et V sur la PR avaient un critère d'évaluation principal supplémentaire à 52 semaines, à savoir le retard de progression de la maladie (attesté par les résultats radiologiques). L'étude III sur la PR avait aussi comme critère d'évaluation principal les modifications de la qualité de vie. Le critère d'évaluation principal des études VI et VII sur la PR était la douleur au site d'injection survenant immédiatement après l'injection, mesurée par une EVA de 0 à 10 cm.
Réponse ACR
Le pourcentage de patients sous adalimumab qui ont obtenu une réponse ACR 20, 50 ou 70 a été cohérent dans les études I, II et III sur la PR. Le tableau 5 résume les résultats obtenus à la posologie de 40 mg toutes les deux semaines.
Tableau 5 : Réponses ACR dans les essais contrôlés contre placebo (pourcentage de patients)
Réponse Etude IIIa** sur la PRPlacebo/ Adalimumabb/
MTXc MTXc
n = 200 n = 207
ACR 20
6 mois 29,5 % 63,3 %
12 mois 24,0 % 58,9 %
ACR 50
6 mois 9,5 % 39,1 %
12 mois 9,5 % 41,5 %
ACR 70
6 mois 2,5 % 20,8 %
12 mois 4,5 % 23,2 %
Etude Ia** sur la PR Etude IIa** sur la PR
Placebo/
MTXc
n = 60 Adalimumabb/
MTXc
n = 63
Placebo
n = 110 Adalimumabb
n = 113
13,3 % 65,1 %
NA NA
6,7 % 52,4 %
NA NA
3,3 % 23,8 %
NA NA
19,1 % 46,0 %
NA NA
8,2 % 22,1 %
NA NA
1,8 % 12,4 %
NA NA

a Etude I sur la PR à 24 semaines, étude II sur la PR à 26 semaines et étude III sur la PR à 24 et
52 semaines
b 40 mg d'adalimumab administré toutes les deux semaines
c MTX = méthotrexate
**p < 0,01, adalimumab versus placebo
Dans les études I-IV sur la PR, les composantes individuelles des critères de réponse de l'ACR (nombre d'articulations sensibles et tuméfiées, évaluation par le médecin et le patient de l'activité de la maladie et de la douleur, indice d'invalidité [HAQ] et valeurs de la CRP [mg/dL]) ont été améliorées à 24 ou 26 semaines par rapport au placebo. Dans l'étude III sur la PR, ces améliorations se sont maintenues tout au long des 52 semaines
Dans la phase d'extension en ouvert de l'étude III sur la PR, les taux de réponse ACR ont été maintenus chez la plupart des patients suivis pendant une période de 10 ans maximum. Sur
207 patients qui avaient été randomisés dans le bras adalimumab 40 mg toutes les 2 semaines,
114 patients ont poursuivi l'adalimumab à la dose de 40 mg toutes les deux semaines pendant 5 ans. Parmi ces patients, 86 patients (75,4 %) ont eu une réponse ACR 20 ; 72 patients (63,2 %) ont eu une réponse ACR 50 et 41 patients (36 %) ont eu une réponse ACR 70. Sur 207 patients, 81 patients ont poursuivi l'adalimumab à la dose de 40 mg toutes les deux semaines pendant 10 ans. Parmi ces patients, 64 patients (79,0 %) ont eu une réponse ACR 20 ; 56 patients (69,1 %) ont eu une réponse ACR 50 et 43 patients (53,1 %) ont eu une réponse ACR 70.
Dans l'étude IV sur la PR, la réponse ACR 20 des patients traités par adalimumab et traitement de référence a été significativement meilleure que chez les patients recevant le placebo et le traitement de référence (p < 0,001).
Dans les études I-IV sur la PR, les réponses ACR 20 et 50 des patients traités par adalimumab ont été statistiquement significatives par rapport au placebo dès la première ou la deuxième semaine de traitement.
Dans l'étude V sur la PR chez des patients présentant une polyarthrite rhumatoïde récente, naïfs de méthotrexate, un traitement associant de l'adalimumab et du méthotrexate a conduit à des réponses ACR plus rapides et significativement supérieures par rapport au méthotrexate seul et à l'adalimumab seul à la semaine 52 et les réponses étaient maintenues à la semaine 104 (voir tableau 6).
Tableau 6 : Réponses ACR dans l'étude V sur la PR (pourcentage de patients)
Réponse MTX
n = 257
Adalimumab
n = 274
Adalimumab/MTX
n = 268
Valeur
de pa
Valeur
de pb
Valeur
de pc
ACR 20
Semaine 52 62,6 % 54,4 % 72,8 % 0,013 < 0,001 0,043
Semaine 104 56,0 % 49,3 % 69,4 % 0,002 < 0,001 0,140
ACR 50
Semaine 52 45,9 % 41,2 % 61,6 % < 0,001 < 0,001 0,317
Semaine 104 42,8 % 36,9 % 59,0 % < 0,001 < 0,001 0,162
ACR 70
Semaine 52 27,2 % 25,9 % 45,5 % < 0,001 < 0,001 0,656
Semaine 104 28,4 % 28,1 % 46,6 % < 0,001 < 0,001 0,864

a. La valeur de p résulte de la comparaison appariée des traitements par méthotrexate seul et par l'association adalimumab/méthotrexate à l'aide du test U de Mann-Whitney.
b. La valeur de p résulte de la comparaison appariée des traitements par adalimumab seul et par l'association adalimumab/méthotrexate à l'aide du test U de Mann-Whitney.
c. La valeur de p résulte de la comparaison appariée des traitements par adalimumab seul et par méthotrexate seul à l'aide du test U de Mann-Whitney.
Dans la phase d'extension en ouvert de l'étude V sur la PR, les taux de réponse ACR ont été maintenus chez les patients suivis pendant une période de 10 ans maximum. Sur 542 patients randomisés dans le bras adalimumab 40 mg toutes les deux semaines, 170 patients ont poursuivi l'adalimumab à la dose de 40 mg toutes les deux semaines pendant 10 ans. Parmi ces patients,
154 patients (90,6 %) ont eu une réponse ACR 20 ; 127 patients (74,7 %) ont eu une réponse ACR 50 et 102 patients (60,0 %) ont eu une réponse ACR 70.
A la semaine 52, 42,9 % des patients qui avaient reçu l'association adalimumab/méthotrexate avaient obtenu une rémission clinique (DAS 28 (CRP) < 2,6) comparativement à 20,6 % des patients ayant reçu le méthotrexate seul et 23,4 % des patients ayant reçu l'adalimumab seul. Le traitement par l'association adalimumab/méthotrexate était cliniquement et statistiquement supérieur au méthotrexate (p < 0,001) et à l'adalimumab en monothérapie (p < 0,001) dans l'obtention d'un état de faible activité de la maladie pour les patients chez qui une polyarthrite rhumatoïde modérée à sévère avait été récemment diagnostiquée. La réponse pour les deux bras de monothérapie était similaire (p = 0,447). Sur 342 patients initialement randomisés pour recevoir l'adalimumab seul ou l'association
adalimumab/méthotrexate qui ont été inclus dans l'étude d'extension en ouvert, 171 patients ont terminé 10 ans de traitement par adalimumab. Parmi ces patients, 109 patients (63,7 %) avaient obtenu une rémission à 10 ans.
Réponse radiographique
Dans l'étude III sur la PR, dans laquelle les patients traités par adalimumab présentaient une polyarthrite rhumatoïde d'une durée moyenne de 11 ans environ, les dommages structuraux articulaires ont été évalués par radiographie et exprimés en termes de modification du score total de Sharp (STS) et de ses composants, le score d'érosion et le score de pincement de l'interligne articulaire. Les patients traités par l'adalimumab associé au méthotrexate ont présenté une progression radiographique significativement moindre que les patients recevant seulement du méthotrexate à 6 et 12 mois (voir tableau 7).
Dans l'extension en ouvert de l'étude III sur la PR, le ralentissement de la progression des dommages structuraux est maintenu à 8 et 10 ans pour une partie des patients. A 8 ans, 81 des 207 patients traités dès le début par 40 mg d'adalimumab une semaine sur deux ont été évalués par radiographie. Parmi ces patients, 48 patients n'ont pas présenté de progression des dommages structuraux définie par une modification du score total de Sharp modifié de 0,5 ou moins par rapport à la valeur de base. A 10 ans, 79 des 207 patients traités dès le début par 40 mg d'adalimumab une semaine sur deux ont été évalués par radiographie. Parmi ces patients, 40 patients n'ont pas présenté de progression des dommages structuraux définie par une modification du score total de Sharp modifié de 0,5 ou moins par rapport à la valeur initiale.
Tableau 7 : Valeurs moyennes des modifications radiographiques sur 12 mois dans l'étude III sur la PR
Placebo/
MTXa
Adalimumab/MTX
40 mg toutes les
2 semaines
Placebo/MTX-
Adalimumab/MTX (intervalle
de confiance à 95 %b)
Valeur
de p
Score total de Sharp 2,7 0,1 2,6 (1,4, 3,8) < 0,001c
Score d'érosion 1,6 0,0 1,6 (0,9, 2,2) < 0,001
Score de pincement
de l'interligne
articulaire (JSNd)
1,0 0,1 0,9 (0,3, 1,4) 0,002

a méthotrexate
b intervalle de confiance à 95 % des différences de variations des scores entre méthotrexate et adalimumab
c d'après les analyses de rang
d JSN : Joint Space Narrowing
Dans l'étude V sur la PR, les dommages structuraux articulaires ont été évalués par radiographie et exprimés en termes de variation du score total de Sharp (voir tableau 8).
Tableau 8 : Valeurs moyennes des modifications radiographiques à la semaine 52 dans l'étude V sur la PR
MTX
n = 257
(intervalle de
confiance à
95 %)
Adalimumab
n = 274
(intervalle de
confiance à
95 %)
Adalimumab/MTX
n = 268
(intervalle de
confiance à 95 %)
Valeur
de pa
Valeur
de pb
Valeur
de pc
Score total de
Sharp
5,7 (4,2-7,3) 3,0 (1,7-4,3) 1,3 (0,5-2,1) < 0,001 0,0020 < 0,001
Score d'érosion 3,7 (2,7-4,7) 1,7 (1,0-2,4) 0,8 (0,4-1,2) < 0,001 0,0082 < 0,001
Score de
pincement de
l'interligne
articulaire
(JSNd)
2,0 (1,2-2,8) 1,3 (0,5-2,1) 0,5 (0-1,0) < 0,001 0,0037 0,151

a. La valeur de p résulte de la comparaison appariée des traitements par méthotrexate seul et par l'association adalimumab/méthotrexate à l'aide du test U de Mann-Whitney.
b. La valeur de p résulte de la comparaison appariée des traitements par adalimumab seul et par l'association adalimumab/méthotrexate à l'aide du test U de Mann-Whitney.
c. La valeur de p résulte de la comparaison appariée des traitements par adalimumab seul et par méthotrexate seul à l'aide du test U de Mann-Whitney.
A la suite de 52 et 104 semaines de traitement, le pourcentage de patients sans progression (variation du score total de Sharp modifié par rapport à la valeur de base ≤ 0,5) était significativement supérieur avec le traitement par l'association adalimumab/méthotrexate (respectivement 63,8 % et 61,2 %) comparativement au méthotrexate en monothérapie (respectivement 37,4 % et 33,5 %, p < 0,001) et à l'adalimumab en monothérapie (respectivement 50,7 %, p < 0,002 et 44,5 %, p < 0,001).
Dans la phase d'extension en ouvert de l'étude V sur la PR, la variation moyenne du score total de Sharp modifié à 10 ans par rapport à la valeur initiale a été respectivement de 10,8 chez les patients randomisés initialement pour recevoir le méthotrexate en monothérapie, 9,2 chez les patients randomisés initialement pour recevoir l'adalimumab en monothérapie et 3,9 chez les patients randomisés initialement pour recevoir l'association adalimumab/méthotrexate. Les proportions correspondantes de patients ne présentant pas de progression radiographique ont été respectivement de 31,3 %, 23,7 % et 36,7 %.
Qualité de vie et capacités fonctionnelles
La qualité de vie en rapport avec la santé et la fonction physique ont été évaluées au moyen de l'indice d'invalidité du questionnaire d'évaluation de l'état de santé (Health Assessment Questionnaire, HAQ) dans les quatre essais originels appropriés et bien contrôlés et constituaient un critère d'évaluation principal pré-spécifié à la 52ème semaine dans l'étude III sur la PR. Comparativement au placebo, toutes les doses/schémas posologiques d'administration d'adalimumab ont entraîné une amélioration statistiquement significative plus importante de l'indice d'invalidité du HAQ entre l'examen initial et le 6e mois dans les quatre études et il en a été de même à la semaine 52 dans l'étude III sur la PR.
Dans les quatre études, les résultats des scores de la Short Form Health Survey (SF-36) confirment ces observations pour toutes les doses/schémas posologiques d'administration d'adalimumab, avec des valeurs des composantes physiques (PCS) statistiquement significatives, ainsi que des scores de douleur et de vitalité statistiquement significatifs pour la dose de 40 mg toutes les deux semaines.
Dans les trois études dans lesquelles elle a été prise en compte (études I, III et IV sur la PR), on a observé une diminution statistiquement significative de la fatigue mesurée à l'aide des scores d'évaluation fonctionnelle de traitement pour maladie chronique (FACIT).
Dans l'étude III sur la PR, la plupart des patients ayant obtenu une amélioration des capacités fonctionnelles et ayant poursuivi le traitement ont maintenu cette amélioration jusqu'à la semaine 520 (120 mois) du traitement en ouvert. L'amélioration de la qualité de vie a été mesurée jusqu'à la semaine 156 (36 mois) et l'amélioration a été maintenue au cours de cette période.
Dans l'étude V sur la PR, l'amélioration de l'indice d'invalidité HAQ et la composante physique du SF-36 s'est montrée beaucoup plus importante (p < 0,001) pour l'association adalimumab/méthotrexate par rapport à la monothérapie de méthotrexate et la monothérapie d'adalimumab à la semaine 52, et s'est maintenue jusqu'à la semaine 104. Parmi les 250 patients ayant terminé l'étude d'extension en ouvert, l'amélioration des capacités fonctionnelles s'est maintenue au cours des 10 ans de traitement.
Douleur au site d'injection
Pour les études sur la PR croisées et regroupées VI et VII, une différence statistiquement significative concernant la douleur au site d'injection, immédiatement après l'administration, a été observée entre adalimumab 40 mg/0,8 ml et adalimumab 40 mg/0,4 ml (EVA moyenne de 3,7 cm versus 1,2 cm,
échelle de 0 à 10 cm, p < 0,001), ce qui représente une réduction médiane de 84 % de la douleur au site d'injection.
Psoriasis
L'efficacité et la tolérance de l'adalimumab ont été étudiées lors d'études randomisées en double aveugle conduites chez des patients adultes atteints de psoriasis chronique en plaques (atteinte de la surface corporelle ≥ 10 %, avec un indice de sévérité PASI (Psoriasis Area and Severity Index) ≥ 12 ou ≥ 10) qui étaient candidats à un traitement systémique ou une photothérapie. Au total, 73 % des patients recrutés dans les études I et II sur le psoriasis avaient déjà reçu un traitement systémique ou une photothérapie. L'efficacité et la tolérance de l'adalimumab ont également été étudiées chez des patients adultes atteints de psoriasis chronique en plaques modéré à sévère avec une atteinte concomitante des mains et/ou des pieds qui étaient candidats à un traitement systémique dans une étude randomisée en double aveugle (étude III sur le psoriasis).
L'étude I sur le psoriasis (REVEAL) a porté sur 1 212 patients pendant trois périodes de traitement.
Durant la période A, les patients recevaient un placebo ou l'adalimumab à la dose initiale de 80 mg, suivie de 40 mg une semaine sur deux à partir d'une semaine après la dose initiale. Au bout de
16 semaines de traitement, les patients ayant obtenu au minimum une réponse PASI 75 (amélioration d'au moins 75 % du score PASI par rapport aux valeurs initiales) entraient dans la période B et recevaient 40 mg l'adalimumab en ouvert une semaine sur deux. Les patients dont la réponse restait
≥ PASI 75 à la semaine 33 et qui avaient été initialement randomisés pour recevoir le traitement actif pendant la période A, ont à nouveau été randomisés pendant la période C pour recevoir 40 mg l'adalimumab une semaine sur deux ou un placebo pendant 19 semaines supplémentaires. Dans tous les groupes de traitement, le score PASI initial moyen était de 18,9 et le score PGA (Physician's Global Assessment, évaluation initiale globale du médecin) était compris entre « modéré » (53 % des patients inclus) et « sévère » (41 %), voire « très sévère » (6 %).
L'étude II sur le psoriasis (CHAMPION) a comparé l'efficacité et la tolérance de l'adalimumab versuscelles du méthotrexate et d'un placebo chez 271 patients. Les patients ont reçu un placebo, une dose initiale de MTX à 7,5 mg, augmentée ensuite jusqu'à la semaine 12, la dose maximale étant de 25 mg, ou bien une dose initiale de 80 mg d'adalimumab suivie de 40 mg une semaine sur deux (en commençant une semaine après la semaine initiale) pendant 16 semaines. On ne dispose d'aucune donnée concernant la comparaison entre l'adalimumab et le MTX au-delà de 16 semaines de traitement. Chez les patients sous MTX ayant atteint une réponse ≥ PASI 50 à la semaine 8 et/ou 12, la posologie n'était pas augmentée davantage. Dans tous les groupes de traitement, le score PASI initial moyen était de 19,7 et le score PGA initial allait de « léger » (< 1 %) à « modéré » (48 %), à « sévère » (46 %) et à « très sévère » (6 %).
Les patients ayant participé aux études de phase II et de phase III dans le psoriasis étaient éligibles à l'inclusion dans une étude d'extension en ouvert, dans laquelle l'adalimumab était administré pendant au moins 108 semaines supplémentaires.
Un des principaux critères d'évaluation des études I et II sur le psoriasis était le pourcentage de patients ayant atteint une réponse PASI 75 entre l'inclusion et la semaine 16 (voir tableaux 9 et 10).
Tableau 9 : Etude I sur le psoriasis (REVEAL) - Résultats d'efficacité à 16 semaines
Placebo
N = 398
n (%)
Adalimumab 40 mg 1 sem/2
N = 814
n (%)
≥ PASI 75a 26 (6,5) 578 (70,9)b
PASI 100 3 (0,8) 163 (20,0)b
PGA : blanchi/minime 17 (4,3) 506 (62,2)b
a Le pourcentage de patients atteignant une réponse PASI 75 a été calculé comme un taux ajusté en
fonction du centre d'étudeb p < 0,001, adalimumab versus placebo

Tableau 10 : étude II sur le psoriasis (CHAMPION) - Résultats d'efficacité à 16 semaines
Placebo
N = 53
n (%)
MTX
N = 110
n (%)
Adalimumab 40 mg 1 sem/2
N = 108
n (%)
≥ PASI 75 10 (18,9) 39 (35,5) 86 (79,6)a,b
PASI 100 1 (1,9) 8 (7,3) 18 (16,7)c,d
PGA : blanchi/minime 6 (11,3) 33 (30,0) 79 (73,1)a,b
a p < 0,001 adalimumab versus placebob p < 0,001 adalimumab versus méthotrexatec p < 0,01 adalimumab versus placebod p < 0,05 adalimumab versus méthotrexate

Dans l'étude I sur le psoriasis, 28 % des patients ayant présenté une réponse PASI 75 et randomisés à nouveau pour recevoir le placebo à la semaine 33 et 5 % de ceux poursuivant le traitement par adalimumab (p < 0,001) ont présenté « une diminution de la réponse appropriée » (score PASI entre la semaine 33 et la semaine 52 (incluse) se traduisant par une réponse < PASI 50 par rapport à l'inclusion, avec un minimum d'augmentation de 6 points du score PASI par rapport à la semaine 33). Parmi les patients présentant une diminution de la réponse appropriée après la re-randomisation dans le groupe placebo et ensuite recrutés dans l'étude d'extension en ouvert, 38 % (25/66) et 55 % (36/66) ont retrouvé une réponse PASI 75 au bout de respectivement 12 et 24 semaines.
Un total de 233 patients répondeurs PASI 75 à la semaine 16 et à la semaine 33 ont reçu un traitement en continu par adalimumab pendant 52 semaines dans l'étude I et ont poursuivi le traitement par adalimumab dans l'étude d'extension en ouvert. Le taux de réponse PASI 75 et PGA blanchi ou minime chez ces patients étaient respectivement de 74,7 % et 59,0 %, après 108 semaines supplémentaires de traitement en ouvert (total de 160 semaines). Dans une analyse où tous les patients sortis d'essai pour effets indésirables ou pour manque d'efficacité ou pour lesquels la dose a été augmentée, ont été considérés comme non-répondeurs, le taux de réponse PASI 75 et PGA blanchi ou minime chez ces patients étaient respectivement de 69,6 % et 55,7 %, après 108 semaines supplémentaires de traitement en ouvert (total de 160 semaines).
Un total de 347 patients répondeurs stables ont participé à une évaluation d'interruption de traitement et de retraitement dans une étude d'extension en ouvert. Durant la période d'interruption de traitement, les symptômes du psoriasis sont réapparus au cours du temps avec un délai médian de rechute (régression vers un PGA « modéré » ou plus sévère) d'environ 5 mois. Aucun patient n'a présenté de rebond durant la phase d'interruption de traitement. 76,5 % (218/285) des patients qui sont entrés dans la période de retraitement ont eu une réponse PGA « blanchi » ou « minime » après 16 semaines de retraitement, indépendamment du fait qu'ils aient rechuté ou non durant l'interruption de traitement (69,1 % [123/178] pour les patients qui ont rechuté durant la période d'interruption et 88,8 % [95/107] pour les patients qui n'ont pas rechuté durant la période d'interruption). Un profil de tolérance similaire a été observé durant le retraitement et avant l'interruption de traitement.
L'index dermatologique de qualité de vie DLQI (Dermatology Life Quality Index) a mis en évidence des améliorations significatives à la semaine 16 par rapport à l'inclusion, comparativement au placebo (études I et II) et au MTX (étude II). Dans l'étude I, les améliorations des scores résumés des composantes physiques et psychologiques du SF-36 étaient également significatives par rapport au placebo.
Dans une étude d'extension en ouvert chez les patients ayant dû augmenter les doses (de 40 mg une semaine sur deux à 40 mg toutes les semaines) en raison d'une réponse PASI inférieure à 50 %,
26,4 % (92/349) et 37,8 % (132/349) des patients ont atteint une réponse PASI 75 à la semaine 12 et à la semaine 24, respectivement.
L'étude III sur le psoriasis (REACH) a comparé l'efficacité et la tolérance de l'adalimumab versus placebo chez 72 patients présentant un psoriasis chronique en plaques modéré à sévère avec une atteinte concomitante des mains et/ou des pieds. Les patients ont reçu une dose initiale de 80 mg
d'adalimumab, suivie par 40 mg toutes les 2 semaines (en commençant une semaine après la dose initiale) ou un placebo pendant 16 semaines. A la semaine 16, une proportion statistiquement significativement plus importante de patients ayant reçu l'adalimumab ont atteint un PGA « blanchi » ou « pratiquement blanchi » pour les mains et/ou les pieds par rapport à ceux ayant reçu le placebo (30,6 % versus 4,3 %, respectivement [p = 0,014]).
L'étude IV sur le psoriasis a comparé l'efficacité et la tolérance de l'adalimumab versus placebo chez 217 patients adultes atteints de psoriasis unguéal modéré à sévère. Les patients ont reçu une dose initiale de 80 mg d'adalimumab, suivie par 40 mg toutes les deux semaines (en commençant une semaine après la dose initiale) ou un placebo pendant 26 semaines, suivi d'un traitement par adalimumab en ouvert pendant 26 semaines supplémentaires. L'évaluation du psoriasis unguéal a été faite sur la base de l'indice modifié de sévérité du psoriasis unguéal (mNAPSI, Modified Nail Psoriasis Severity Index), de l'évaluation globale par le médecin de la sévérité du psoriasis des ongles des mains (PGA-F, Physician's Global Assessment of Fingernail Psoriasis) et de l'indice de sévérité du psoriasis unguéal (NAPSI, Nail Psoriasis Severity Index) (voir Tableau 11). L'adalimumab a démontré un bénéfice dans le traitement des patients atteints de psoriasis unguéal présentant différents degrés d'atteinte cutanée (SCA [surface corporelle atteinte] ≥ 10 % (60 % des patients) et SCA < 10 % et ≥ 5 % (40 % des patients)).
Tableau 11 : Etude IV sur le psoriasis - Résultats d'efficacité à 16, 26 et 52 semaines
Critères Semaine 16
contrôlée versus
placebo
Semaine 26
contrôlée versus
placebo
Semaine 52
en ouvert
Placebo
N = 108
Adalimumab
40 mg /2sem
N = 109
Placebo
N = 108
Adalimumab
40 mg /2sem
N = 109
Adalimumab
40 mg /2sem
N = 80
≥ mNAPSI 75 (%) 2,9 26,0a 3,4 46,6a 65,0
PGA-F blanchi/minime et
≥ 2 grades d'amélioration (%)
2,9 29,7a 6,9 48,9a 61,3
Pourcentage de variation du
NAPSI des ongles des mains total
(%)
-7,8 -44,2a -11,5 -56,2a -72,2
a p < 0,001, adalimumab versus placebo

Les patients traités par adalimumab ont montré des améliorations statistiquement significatives du DLQI à la semaine 26 par rapport au groupe placebo.
Hidrosadénite suppurée
La sécurité et l'efficacité de l'adalimumab ont été évaluées au cours d'études randomisées, en double-aveugle, contrôlées versus placebo et d'une étude d'extension en ouvert chez des patients adultes atteints de HS modérée à sévère ayant présenté une intolérance, une contre-indication ou une réponse insuffisante à un traitement antibiotique systémique de 3 mois minimum. Les patients des études HS-I et HS-II présentaient une maladie de stade II ou III selon la classification de Hurley, avec au moins
3 abcès ou nodules inflammatoires.
L'étude HS-I (PIONEER I) a évalué 307 patients sur 2 périodes de traitement. Au cours de la
période A, les patients recevaient le placebo ou l'adalimumab à une dose initiale de 160 mg à la semaine 0, puis 80 mg à la semaine 2, et 40 mg toutes les semaines de la semaine 4 à la semaine 11.
L'utilisation concomitante d'antibiotiques n'était pas autorisée au cours de l'étude. Après 12 semaines de traitement, les patients traités par adalimumab au cours de la période A ont été de nouveau randomisés dans la période B dans l'un des 3 groupes de traitement (40 mg d'adalimumab toutes les semaines, 40 mg d'adalimumab toutes les deux semaines, ou placebo de la semaine 12 à la
semaine 35). Les patients randomisés pour recevoir le placebo au cours de la période A ont été affectés au groupe adalimumab 40 mg toutes les semaines de la période B.
L'étude HS-II (PIONEER II) a évalué 326 patients sur 2 périodes de traitement. Au cours de la période A, les patients recevaient le placebo ou l'adalimumab à une dose initiale de 160 mg à la
semaine 0, puis 80 mg à la semaine 2, et 40 mg toutes les semaines de la semaine 4 à la semaine 11. 19,3 % des patients ont poursuivi pendant la durée de l'étude le traitement antibiotique oral qu'ils avaient à l'inclusion. Après 12 semaines de traitement, les patients traités par adalimumab au cours de la période A ont été de nouveau randomisés dans la période B dans l'un des 3 groupes de traitement (40 mg d'adalimumab toutes les semaines, 40 mg d'adalimumab toutes les deux semaines, ou placebo de la semaine 12 à la semaine 35). Les patients randomisés pour recevoir le placebo au cours de la période A ont été affectés au groupe placebo de la période B.
Les patients des études HS-I et HS-II étaient éligibles à l'inclusion dans une étude d'extension en ouvert au cours de laquelle 40 mg d'adalimumab étaient administrés toutes les semaines. L'exposition moyenne dans toute la population traitée par l'adalimumab a été de 762 jours. Tout au long des
3 études, les patients ont utilisé quotidiennement un antiseptique local sur leurs lésions.
Réponse clinique
La réduction des lésions inflammatoires et la prévention de l'aggravation des abcès et des fistules drainantes ont été évaluées à l'aide du score de réponse clinique dans l'hidrosadénite suppurée (HiSCR : réduction d'au-moins 50 % du nombre total d'abcès et de nodules inflammatoires sans augmentation du nombre d'abcès ni du nombre de fistules drainantes par rapport aux valeurs à l'inclusion). La réduction de la douleur cutanée liée à l'HS a été évaluée à l'aide d'une échelle numérique chez les patients de l'étude qui présentaient à l'inclusion un score initial supérieur ou égal à 3 sur une échelle de 11 points.
A la semaine 12, il y a eu significativement plus de répondeurs HiSCR dans le groupe adalimumab comparativement au groupe placebo. A la semaine 12 de l'étude HS-II, un pourcentage significativement plus élevé de patients a obtenu une réduction cliniquement significative de la douleur liée à l'HS (voir tableau 12). Les patients traités par adalimumab présentaient une réduction significative du risque de poussée de la maladie au cours des 12 premières semaines de traitement.
Tableau 12 : Résultats d'efficacité à 12 semaines, études HS-I et HS-II
Etude HS-I Etude HS-II
Placebo Adalimumab
40 mg par
semaine
Placebo Adalimumab
40 mg par
semaine
Réponse clinique dans
l'hidrosadénite suppurée
(HiSCR)a
N = 154
40 (26,0 %)
N = 153
64 (41,8 %)*
N = 163
45 (27,6 %)
N = 163
96 (58,9 %)***
Réduction ≥ 30 % de la
douleur cutanéeb
N = 109
27 (24,8 %)
N = 122
34 (27,9 %)
N = 111
23 (20,7 %)
N = 105
48 (45,7 %)***
* p < 0,05, ***p < 0,001, adalimumab versus placeboa Chez tous les patients randomisés.b Chez les patients présentant un score de la douleur cutanée à l'inclusion ≥ 3, sur la base d'une
échelle numérique de 0-10, avec 0 = aucune douleur cutanée et 10 = pire douleur cutanée
imaginable.

Le traitement par adalimumab à la dose de 40 mg toutes les semaines a réduit significativement le risque d'aggravation des abcès et fistules drainantes. Au cours des 12 premières semaines des études HS-I et HS-II, environ deux fois plus de patients du groupe placebo ont présenté une aggravation des abcès (23,0 % versus 11,4 %, respectivement) et des fistules drainantes (30,0 % versus 13,9 %, respectivement), comparativement au groupe adalimumab.
Comparativement au placebo, des améliorations plus importantes entre l'inclusion et la semaine 12 ont été observées en termes de qualité de vie liée à la santé spécifique à la peau mesurée par l'indice de qualité de vie dermatologique (DLQI ; études HS-I et HS-II), de satisfaction globale du patient par rapport à son traitement médicamenteux mesurée par le questionnaire de satisfaction relative au traitement médicamenteux (TSQM ; études HS-I et HS-II), et de santé physique mesurée par la composante physique du score SF-36 (étude HS-I).
Chez les patients présentant au moins une réponse partielle à la semaine 12, traités par 40 mg d'adalimumab administré toutes les semaines, le taux de réponse clinique HiSCR à la semaine 36 était plus élevé chez les patients recevant de l'adalimumab toutes les semaines par rapport aux patients chez lesquels la fréquence d'administration était réduite à toutes les deux semaines ou chez lesquels le traitement était interrompu (voir tableau 13).
Tableau 13 : Pourcentage de patientsa répondeurs HiSCRb aux semaines 24 et 36 après re-randomisation des traitements à la semaine 12, patients issus du groupe adalimumab 40 mg toutes les semaines
Placebo
(arrêt du traitement)
N = 73
Adalimumab
40 mg toutes les deux semaines
N = 70
Adalimumab
40 mg par semaine
N = 70
Semaine 24 24 (32,9 %) 36 (51,4 %) 40 (57,1 %)
Semaine 36 22 (30,1 %) 28 (40,0 %) 39 (55,7 %)
a Patients ayant présenté au moins une réponse partielle au traitement par adalimumab 40 mg par
semaine après 12 semaines.b Les patients répondant aux critères spécifiés dans le protocole en termes de perte de réponse ou
d'absence d'amélioration devaient sortir de l'étude et étaient comptabilisés comme non-répondeurs.

Parmi les patients présentant au moins une réponse partielle à la semaine 12 et traités en continu par adalimumab toutes les semaines, le taux de répondeurs HiSCR à la semaine 48 était de 68,3 % et de 65,1 % à la semaine 96. Un traitement à plus long terme par adalimumab 40 mg une fois par semaine pendant 96 semaines n'a identifié aucun nouveau signal de sécurité.
Parmi les patients dont le traitement par adalimumab a été interrompu à la semaine 12 dans les études HS-I et HS-II, le taux de répondeurs HiSCR 12 semaines après la ré-introduction d'adalimumab 40 mg toutes les semaines était revenu à des valeurs similaires à celles observées avant l'interruption du traitement (56,0 %).
Maladie de Crohn
La tolérance et l'efficacité d'adalimumab ont été évaluées chez plus de 1 500 patients présentant une maladie de Crohn active modérée à sévère (indice d'activité de la maladie de Crohn [Crohn's Disease Activity Index (CDAI)] ≥ 220 et ≥ 450) dans des études randomisées, en double-aveugle, contrôlées versus placebo. Des doses stables concomitantes d'aminosalicylés, de corticoïdes et/ou d'immunomodulateurs étaient autorisées et 80 % des patients ont continué à recevoir au moins un de ces médicaments.
L'induction d'une rémission clinique (définie par un indice CDAI < 150) a été évaluée dans deux études, l'étude I sur la MC (CLASSIC I) et l'étude II sur la MC (GAIN). Dans l'étude I sur la MC, 299 patients non précédemment traités par un anti-TNF ont été randomisés vers l'un des quatre groupes de traitement de l'étude ; placebo aux semaines 0 et 2, 160 mg d'adalimumab à la semaine 0 et 80 mg à la semaine 2, 80 mg à la semaine 0 et 40 mg à la semaine 2, et 40 mg à la semaine 0 et
20 mg à la semaine 2. Dans l'étude II sur la MC, 325 patients ne répondant plus ou étant intolérants à l'infliximab ont été randomisés pour recevoir soit 160 mg d'adalimumab à la semaine 0 et 80 mg à la semaine 2 soit un placebo aux semaines 0 et 2. Les non-répondeurs primaires ont été exclus des études et ces patients n'ont par conséquent pas fait l'objet d'autres évaluations.
Le maintien de la rémission clinique a été évalué dans l'étude III sur la MC (CHARM). Dans
l'étude III sur la MC, 854 patients ont reçu en ouvert 80 mg à la semaine 0 et 40 mg à la semaine 2. A la semaine 4, les patients ont été randomisés pour recevoir 40 mg toutes les deux semaines ou 40 mg toutes les semaines ou un placebo pour une durée totale de 56 semaines. Les patients présentant une réponse clinique (diminution de l'indice CDAI ≥ 70) à la semaine 4 ont été stratifiés et analysés séparément de ceux n'ayant pas présenté de réponse clinique à la semaine 4. La diminution progressive des corticoïdes était autorisée après la semaine 8.
Les taux d'induction d'une rémission et de réponse enregistrés dans les études I et II sur la MC sont présentés dans le tableau 14.
Tableau 14 : Induction d'une rémission clinique et d'une réponse clinique (pourcentage de patients)
Etude I sur la MC :
patients naïfs d'infliximab
Etude II sur la MC :
patients précédemment traités
par infliximab
Placebo
N = 74
Adalimumab
80/40 mg
N = 75
Adalimumab
160/80 mg
N = 76
Placebo
N = 166
Adalimumab
160/80 mg
N = 159
Semaine 4
Rémission clinique 12 % 24 % 36 %* 7 % 21 %*
Réponse clinique
(CR-100)
24 % 37 % 49 %** 25 % 38 %**

Toutes les valeurs de p correspondent à des comparaisons appariées des pourcentages pour adalimumab versus placebo
* p < 0,001
** p < 0,01
Des taux de rémission similaires ont été observés pour les schémas d'induction 160/80 mg et 80/40 mg à la semaine 8 et les événements indésirables ont été plus fréquents dans le groupe 160/80 mg.
Dans l'étude III sur la MC, 58 % (499/854) des patients présentaient une réponse clinique à la semaine 4 et ont été évalués dans l'analyse principale. Parmi les patients présentant une réponse clinique à la semaine 4, 48 % avaient été préalablement exposés à un autre traitement anti-TNF. Les taux de maintien de la rémission et de réponse sont présentés dans le tableau 15. Les résultats de rémission clinique sont restés relativement constants, indépendamment d'une l'exposition antérieure à un anti-TNF.
Les hospitalisations et les interventions chirurgicales liées à la maladie ont été réduites de manière statistiquement significative avec l'adalimumab comparé au placebo à la semaine 56.
Tableau 15 : Maintien de la rémission clinique et de la réponse clinique (pourcentage de patients)
Placebo Adalimumab 40 mg
toutes les deux
semaines
Adalimumab 40 mg
toutes les semaines
Semaine 26 N = 170 N = 172 N = 157
Rémission clinique 17 % 40 %* 47 %*
Réponse clinique (CR-100) 27 % 52 %* 52 %*
Patients en rémission sans
corticoïdes depuis ≥ 90 joursa
3 % (2/66) 19 % (11/58)** 15 % (11/74)**
Semaine 56 N = 170 N = 172 N = 157
Rémission clinique 12 % 36 %* 41 %*
Réponse clinique (CR-100) 17 % 41 %* 48 %*
Patients en rémission sans
corticoïdes depuis ≥ 90 joursa
5 % (3/66) 29 % (17/58)* 20 % (15/74)**

* p < 0,001 pour adalimumab versus placebo, comparaisons appariées des pourcentages
** p < 0,02 pour adalimumab versus placebo, comparaisons appariées des pourcentages
a Parmi ceux initialement traités par corticoïdes
Parmi les patients non répondeurs à la semaine 4, 43 % des patients recevant un traitement d'entretien par adalimumab ont répondu à la semaine 12 contre 30 % des patients recevant le placebo en traitement d'entretien. Ces résultats suggèrent que certains patients n'ayant pas répondu à la semaine 4
bénéficient de la poursuite du traitement d'entretien jusqu'à la semaine 12. La poursuite du traitement au-delà de 12 semaines n'est pas significativement associée à plus de réponses (voir rubrique 4.2).117/276 patients de l'étude I sur la MC et 272/777 patients des études II et III sur la MC ont été suivis pendant au moins 3 ans de traitement en ouvert par adalimumab. 88 et 189 patients, respectivement, sont restés en rémission clinique. La réponse clinique (CR-100) a été maintenue chez 102 et
233 patients, respectivement.
Qualité de vie
Dans les études I et II sur la MC, une amélioration statistiquement significative du score total du questionnaire sur les maladies inflammatoires de l'intestin (IBDQ) spécifique de la maladie a été obtenue à la semaine 4 chez les patients randomisés pour recevoir l'adalimumab 80/40 mg et
160/80 mg versus placebo et également aux semaines 26 et 56 dans l'étude III sur la MC ainsi que dans tous les groupes traités par l'adalimumab versus placebo.
Rectocolite hémorragique
La tolérance et l'efficacité de doses multiples d'adalimumab ont été évaluées chez des patients adultes atteints de rectocolite hémorragique active, modérée à sévère (score Mayo de 6 à 12 avec un sous-score endoscopique de 2 à 3) dans des études randomisées, en double aveugle, contrôlées versusplacebo.
Dans l'étude I sur la RCH, 390 patients naïfs d'anti-TNF ont été randomisés pour recevoir soit un placebo aux semaines 0 et 2, soit 160 mg d'adalimumab à la semaine 0 suivis de 80 mg à la semaine 2, soit 80 mg d'adalimumab à la semaine 0 suivis de 40 mg à la semaine 2. Après la semaine 2, les patients des deux groupes adalimumab ont reçu 40 mg toutes les 2 semaines. La rémission clinique (définie par un score Mayo ≤ 2 sans aucun sous-score > 1) a été évaluée à la semaine 8.
Dans l'étude II sur la RCH, 248 patients ont reçu 160 mg d'adalimumab à la semaine 0, 80 mg à la semaine 2 puis 40 mg toutes les 2 semaines et 246 patients ont reçu un placebo. Les résultats cliniques ont été évalués en termes d'induction d'une rémission à la semaine 8 et de maintien de la rémission à la semaine 52.
Les taux de rémission clinique versus placebo à la semaine 8 ont été statistiquement significativement plus importants chez les patients ayant reçu un traitement d'induction par 160/80 mg d'adalimumab dans l'étude I sur la RCH (respectivement 18 % versus 9 %, p = 0,031) et dans l'étude II sur la RCH (respectivement 17 % versus 9 %, p = 0,019). Dans l'étude II sur la RCH, parmi les patients traités par adalimumab qui étaient en rémission à la semaine 8, 21/41 (51 %) étaient en rémission à la
semaine 52.
Les résultats de l'ensemble de la population de l'étude II sur la RCH sont présentés dans le tableau 16.
Tableau 16 : Réponse, rémission et cicatrisation de la muqueuse dans l'étude II sur la RCH
(pourcentage de patients)
Placebo Adalimumab 40 mg
toutes les deux semainesSemaine 52 N = 246 N = 248
Réponse clinique 18 % 30 %*Rémission clinique 9 % 17 %*Cicatrisation de la muqueuse 15 % 25 %*Rémission sans corticoïdes depuis 6 % 13 %*
≥ 90 joursa (N = 140) (N = 150)
Semaines 8 et 52
Réponse maintenue 12 % 24 %**Rémission maintenue 4 % 8 %*
Cicatrisation de la muqueuse maintenue 11 % 19 %*
Une rémission clinique est définie par un score Mayo ≤ 2 sans aucun sous-score > 1.
La réponse clinique est une diminution du score Mayo ≥ 3 points et ≥ 30 % par rapport à la valeur initiale, associée à une diminution du sous-score de saignement rectal [SSR] ≥ 1 ou une valeur absolue du SSR de 0 ou 1.
*p < 0,05 pour adalimumab versus placebo, comparaisons appariées des pourcentages
**p < 0,001 pour adalimumab versus placebo, comparaisons appariées des pourcentages
a Parmi ceux initialement traités par corticoïdes
Parmi les patients ayant une réponse clinique à la semaine 8, 47 % étaient en réponse clinique, 29 % étaient en rémission, 41 % présentaient une cicatrisation de la muqueuse et 20 % étaient en rémission sans corticoïdes depuis plus de 90 jours à la semaine 52.
Environ 40 % des patients de l'étude II sur la RCH étaient en échec à un traitement anti-TNF antérieur par infliximab. L'efficacité de l'adalimumab chez ces patients était réduite par rapport à celle chez les patients naïfs d'anti-TNF. Parmi les patients en échec à un traitement anti-TNF antérieur, une rémission a été obtenue à la semaine 52 chez 3 % des patients sous placebo et 10 % des patients sous adalimumab.
Les patients des études I et II sur la RCH avaient la possibilité d'être inclus dans l'étude d'extension à long terme en ouvert (étude III sur la RCH). Après 3 ans de traitement par adalimumab, 75 % (301/402) continuaient à être en rémission clinique selon le score Mayo partiel.
Taux d'hospitalisation
Pendant les 52 semaines des études I et II dans la RCH, des taux plus faibles d'hospitalisation toutes causes confondues et d'hospitalisation liée à la RCH ont été observés dans le bras traité par l'adalimumab comparé au bras placebo. Le nombre d'hospitalisations toutes causes confondues dans le groupe traité par l'adalimumab était de 0,18 par patient-année versus 0,26 par patient-année dans le groupe placebo et le nombre correspondant d'hospitalisations liées à la RCH était de 0,12 par patient-année versus 0,22 par patient-année.
Qualité de vie
Dans l'étude II sur la RCH, le traitement par adalimumab entraînait des améliorations du score du questionnaire sur les maladies inflammatoires de l'intestin (IBDQ).
Uvéite
La tolérance et l'efficacité de l'adalimumab ont été évaluées chez des patients adultes atteints d'uvéite non infectieuse, intermédiaire, postérieure et de panuvéite, à l'exclusion des patients présentant une uvéite antérieure isolée, dans deux études randomisées, en double aveugle, contrôlées contre placebo (UV I et II). Les patients recevaient un placebo ou l'adalimumab à la dose initiale de 80 mg puis de 40 mg toutes les deux semaines en commençant une semaine après l'administration de la première dose. L'administration concomitante d'un immunosuppresseur non biologique à dose stable était autorisée.
L'étude UV I a évalué 217 patients présentant une uvéite active malgré un traitement par corticoïdes (prednisone par voie orale à la dose de 10 à 60 mg/jour). Au moment de l'inclusion dans l'étude, tous les patients ont reçu une dose de 60 mg/jour de prednisone pendant deux semaines, progressivement réduite selon un schéma standardisé imposé jusqu'à l'arrêt complet de la corticothérapie à la
semaine 15.
L'étude UV II a évalué 226 patients présentant une uvéite inactive nécessitant une corticothérapie chronique (prednisone par voie orale à la dose de 10 à 35 mg/jour) au moment de l'inclusion dans l'étude pour contrôler leur maladie. La dose de corticoïdes était progressivement réduite selon un schéma standardisé jusqu'à l'arrêt complet de la corticothérapie à la semaine 19.
Le critère d'évaluation principal de l'efficacité dans les deux études était le « délai de survenue de la rechute ». La rechute était définie par un critère composite basé sur la présence de lésions vasculaires rétiniennes et/ou choriorétiniennes inflammatoires, le Tyndall cellulaire de la chambre antérieure, l'inflammation vitréenne et la meilleure acuité visuelle corrigée.
Les patients ayant terminé les études UV I et UV II étaient éligibles pour participer à une étude d'extension à long terme non contrôlée d'une durée initialement prévue de 78 semaines. Les patients ont été autorisés à continuer à prendre le médicament à l'étude au-delà de la semaine 78 jusqu'à ce qu'ils aient accès à l'adalimumab.
Réponse clinique
Les résultats des deux études ont mis en évidence une réduction statistiquement significative du risque de rechute chez les patients traités par adalimumab comparativement aux patients recevant le placebo (voir tableau 17). Les deux études ont montré un effet précoce et durable sur le taux de rechute sous adalimumab comparativement au placebo (voir figure 1).
Tableau 17 : Délai de survenue de la rechute dans les études UV I et UV II
Analyse
Traitement
N Rechute
N (%)
Délai médian de
survenue de la
rechute (mois)
HRa IC à 95 %
pour le HRa
Valeur de pb

Délai de survenue de la rechute à la semaine 6 ou après dans l'étude UV I
Analyse principale (ITT)
Placebo 107 84 (78,5) 3,0 -- -- --
Adalimumab 110 60 (54,5) 5,6 0,50 0,36, 0,70 < 0,001

Délai de survenue de la rechute à la semaine 2 ou après dans l'étude UV II
Analyse principale (ITT)
Placebo 111 61 (55,0) 8,3 -- -- --
Adalimumab 115 45 (39,1) NEc 0,57 0,39, 0,84 0,004

Remarque : La rechute à la semaine 6 ou après (étude UV I) ou à la semaine 2 ou après (étude UV II) était comptabilisée comme un événement. Les sorties d'étude pour d'autres raisons qu'une rechute étaient censurées au moment de la sortie d'étude.
a HR pour l'adalimumab versus placebo par une analyse de régression à risque proportionnel ajusté sur le traitement.
b Valeur de p bilatérale selon le test de log-rank.
c NE = non estimable. Moins de la moitié des patients à risque ont présenté un événement.
Figure 1 : Courbes de Kaplan-Meier illustrant le délai de survenue de la rechute à la semaine 6 ou après (étude UV I) ou la semaine 2 (étude UV II)
Remarque : P# = Placebo (nombre d'événements/nombre de patients à risque) ; A# = Adalimumab (nombre d'événements/nombre de patients à risque)
Dans l'étude UV I, des différences statistiquement significatives en faveur de l'adalimumab versus placebo ont été observées pour chaque composante du critère de rechute. Dans l'étude UV II, des différences statistiquement significatives ont été observées pour l'acuité visuelle, toutes les autres composantes étaient cependant numériquement en faveur de l'adalimumab.
Sur les 424 patients inclus dans l'extension à long-terme non contrôlée des études UV I et UV II,
60 patients ont été considérés inéligibles (par exemple, en raison de déviations ou en raison de complications secondaires à une rétinopathie diabétique, suite à une chirurgie de la cataracte ou une vitrectomie) et ont été exclus de l'analyse des critères primaires d'efficacité. Sur les 364 patients restants, 269 patients évaluables (74 %) ont reçu un traitement en ouvert par adalimumab pendant
78 semaines. Sur la base des données observées, 216 (80,3 %) étaient en phase de quiescence (absence de lésions inflammatoires actives, Tyndall cellulaire ≤ 0,5+, inflammation du vitrée ≤ 0,5+) avec corticothérapie associée à une dose ≤ 7,5 mg par jour, et 178 (66,2 %) étaient en phase de quiescence sans corticoïdes. La meilleure acuité visuelle corrigée était soit améliorée soit maintenue (détérioration < 5 lettres) pour 88,6 % des yeux évalués à la semaine 78. Les données au-delà de la semaine 78 concordaient globalement avec ces résultats, mais le nombre de patients inclus a diminué après cette période. Dans l'ensemble, parmi les patients sortis de l'étude avant la semaine 78, 18 % ont arrêté l'étude en raison d'événements indésirables et 8 % en raison d'une réponse insuffisante au traitement par adalimumab.
Qualité de vie
Les résultats rapportés par les patients en termes de qualité de vie liée à la fonction visuelle ont fait l'objet d'une évaluation dans les deux études cliniques, à l'aide du questionnaire de qualité de vie NEI VFQ-25. La majorité des sous-scores étaient numériquement en faveur de l'adalimumab, avec des différences moyennes statistiquement significatives en termes de vision générale, douleur oculaire, vision de près, santé mentale, et de score total dans l'étude UV I, et en termes de vision générale et santé mentale dans l'étude UV II. Les effets sur la qualité de vie liée à la fonction visuelle n'étaient pas numériquement en faveur de l'adalimumab pour le sous-score vision des couleurs dans l'étude UV I et pour les sous-scores vision des couleurs, vision périphérique et vision de près dans l'étude
UV II.
Immunogénicité
Des anticorps anti-adalimumab peuvent se développer au cours du traitement par adalimumab La formation d'anticorps anti-adalimumab est associée à une augmentation de la clairance et à une
diminution de l'efficacité de l'adalimumab. Il n'y a pas de corrélation apparente entre la présence d'anticorps anti-adalimumab et la survenue d'effets indésirables.
Population pédiatrique
Hidrosadénite suppurée de l'adolescent
Il n'existe pas d'essai clinique conduit avec l'adalimumab chez des adolescents atteints d'HS. L'efficacité de l'adalimumab pour le traitement des adolescents atteints d'HS est prédite sur la base de l'efficacité et de la relation exposition-réponse démontrées chez des patients adultes atteints d'HS ainsi que de la probabilité que l'évolution de la maladie, sa physiopathologie et les effets du de la substance active soient sensiblement similaires à ceux observés chez les adultes aux mêmes niveaux d'exposition. La tolérance de la dose recommandée d'adalimumab chez les adolescents atteints d'HS est basée sur le profil de tolérance de l'adalimumab dans ses indications croisées chez les adultes et chez les patients pédiatriques à des doses similaires ou plus fréquentes (voir rubrique 5.2).
Maladie de Crohn pédiatrique
Une étude clinique multicentrique, randomisée, en double aveugle a évalué l'efficacité et la tolérance de l'adalimumab dans le traitement d'induction et le traitement d'entretien à des doses déterminées en fonction du poids (< 40 kg ou ≥ 40 kg) chez 192 patients pédiatriques âgés de 6 à 17 ans (inclus), présentant une maladie de Crohn (MC) modérée à sévère (définie par un indice d'activité de la maladie de Crohn chez l'enfant [Paediatric Crohn's Disease Activity Index (PCDAI)] > 30). Les patients devaient ne pas avoir répondu à un traitement conventionnel de la MC (comprenant un corticoïde et/ou un immunomodulateur). Les patients pouvaient également ne plus répondre ou être intolérants à l'infliximab.
Tous les patients ont reçu un traitement d'induction en ouvert à une dose déterminée en fonction de leur poids initial : 160 mg à la semaine 0 et 80 mg à la semaine 2 pour les patients de poids ≥ 40 kg et respectivement 80 mg et 40 mg pour les patients de poids < 40 kg.
A la semaine 4, les patients ont été randomisés selon un rapport 1/1, en fonction de leur poids à cette date, pour recevoir le schéma posologique d'entretien soit à dose faible soit à dose standard, comme le montre le tableau 18.
Tableau 18 : Schéma posologique d'entretien
Poids du patient Dose faible Dose standard
< 40 kg 10 mg toutes les deux semaines 20 mg toutes les deux semaines
≥ 40 kg 20 mg toutes les deux semaines 40 mg toutes les deux semaines

Résultats d'efficacité
Le critère d'évaluation principal de l'étude était la rémission clinique à la semaine 26, définie par un score PCDAI ≤ 10.
Les taux de rémission clinique et de réponse clinique (définie par une réduction du score PCDAI d'au moins 15 points par rapport à la valeur initiale) sont présentés dans le tableau 19. Les taux d'arrêt des corticoïdes ou des immunomodulateurs sont présentés dans le tableau 20.
Tableau 19 : Etude sur la MC pédiatrique, Rémission et réponse cliniques (PCDAI)
Dose standard
40/20 mg toutes les
deux semaines
N = 93
Dose faible
20/10 mg toutes les
deux semaines
N = 95
Valeur de p*
Semaine 26
Rémission clinique 38,7 % 28,4 % 0,075
Réponse clinique 59,1 % 48,4 % 0,073
Semaine 52
Rémission clinique 33,3 % 23,2 % 0,100
Réponse clinique 41,9 % 28,4 % 0,038

* Valeur de p pour la comparaison dose standard versus dose faible.
Tableau 20 : Etude sur la MC pédiatrique, Arrêt des corticoïdes ou des immunomodulateurs et fermeture des fistules
Dose standard
40/20 mg toutes
les deux semaines
Dose faible
20/10 mg toutes
les deux semaines
Valeur de p1
Arrêt des corticoids N = 33 N = 38
Semaine 26 84,8 % 65,8 % 0,066
Semaine 52 69,7 % 60,5 % 0,420
Arrêt des immunomodulateurs2 N = 60 N = 57
Semaine 52 30,0 % 29,8 % 0,983
Fermeture des fistules3 N = 15 N = 21
Semaine 26 46,7 % 38,1 % 0,608
Semaine 52 40,0 % 23,8 % 0,303

1 Valeur de p pour la comparaison dose standard versus dose faible
2 Le traitement immunosuppresseur ne pouvait être arrêté qu'à partir de la semaine 26, à la libre appréciation de l'investigateur, si le patient répondait au critère de réponse clinique
3 Définie comme la fermeture de toutes les fistules, à au moins 2 visites consécutives après la visite initiale
Des augmentations statistiquement significatives (amélioration) de l'indice de masse corporelle et de la vitesse de croissance staturale ont été observées dans les deux groupes de traitement entre la visite initiale et les semaines 26 et 52.
Des améliorations statistiquement et cliniquement significatives par rapport à la visite initiale ont également été observées dans les deux groupes de traitement pour les paramètres de qualité de vie (y compris IMPACT III).
Cent patients (n = 100) issus de l'étude sur la MC pédiatrique ont été inclus dans une étude d'extension en ouvert à long terme. Après 5 ans de traitement par adalimumab, 74,0 % (37/50) des
50 patients restant dans l'étude sont restés en rémission clinique et la réponse clinique selon le score PCDAI a été maintenue chez 92,0 % (46/50) des patients.
Rectocolite hémorragique pédiatrique
La tolérance et l'efficacité de l'adalimumab ont été évaluées dans une étude multicentrique, randomisée, en double aveugle, chez 93 patients âgés de 5 à 17 ans et atteints de rectocolite hémorragique modérée à sévère (score Mayo de 6 à 12 avec un sous-score endoscopique de 2 à
3 points, confirmé par une endoscopie évaluée par une relecture centralisée) qui présentaient une réponse inadéquate ou une intolérance au traitement conventionnel. Environ 16 % des patients de l'étude étaient en échec d'un précédent traitement par anti-TNF. Les patients recevant des corticoïdes au moment de l'inclusion ont été autorisés à diminuer progressivement leur traitement par corticoïdes après la semaine 4.
Au cours de la période d'induction de l'étude, 77 patients ont été randomisés (3:2) pour recevoir un traitement en double aveugle par adalimumab à une dose d'induction de 2,4 mg/kg (dose maximale de 160 mg) à la semaine 0 et à la semaine 1, et de 1,2 mg/kg (dose maximale de 80 mg) à la semaine 2 ; ou une dose d'induction de 2,4 mg/kg (dose maximale de 160 mg) à la semaine 0, un placebo à la semaine 1 et une dose de 1,2 mg/kg (dose maximale de 80 mg) à la semaine 2. Les deux groupes ont reçu une dose de 0,6 mg/kg (dose maximale de 40 mg) à la semaine 4 et à la semaine 6. Suite à un amendement de l'étude, 16 patients ont reçu un traitement en ouvert par adalimumab à la dose d'induction de 2,4 mg/kg (dose maximale de 160 mg) à la semaine 0 et à la semaine 1, et de 1,2 mg/kg (dose maximale de 80 mg) à la semaine 2.
A la semaine 8, 62 patients ayant présenté une réponse clinique selon le score Mayo partiel (SMP ; définie comme une diminution du SMP ≥ 2 points et ≥ 30 % par rapport à la valeur initiale) ont été
randomisés pour recevoir un traitement d'entretien en double aveugle par adalimumab à une dose de 0,6 mg/kg (dose maximale de 40 mg) chaque semaine, ou une dose d'entretien de 0,6 mg/kg (dose maximale de 40 mg) toutes les deux semaines. Avant un amendement de l'étude, 12 patients supplémentaires ayant présenté une réponse clinique d'après le SMP ont été randomisés pour recevoir un placebo, mais ces derniers n'ont pas été inclus dans l'analyse de confirmation d'efficacité.
Une poussée de la maladie était définie comme une augmentation du SMP d'au moins 3 points (pour les patients présentant un SMP de 0 à 2 à la semaine 8), d'au moins 2 points (pour les patients présentant un SMP de 3 à 4 à la semaine 8), ou d'au moins 1 point (pour les patients présentant un SMP de 5 à 6 à la semaine 8).
Les patients dont l'état répondait aux critères de poussée de la maladie à la semaine 12 ou après ont été randomisés pour recevoir une dose de réinduction de 2,4 mg/kg (dose maximale de 160 mg) ou une dose de 0,6 mg/kg (dose maximale de 40 mg) et ont conservé leur dose d'entretien respective par la suite.
Résultats d'efficacité
Les co-critères d'évaluation principaux de l'étude étaient la rémission clinique selon le SMP (définie par un SMP ≤ 2 sans aucun sous-score individuel > 1) à la semaine 8, et la rémission clinique selon le score SMT (score Mayo total) (définie par un score Mayo ≤ 2 sans aucun sous-score individuel > 1) à la semaine 52 chez les patients ayant obtenu une réponse clinique d'après le SMP à la semaine 8.
A la semaine 8, les taux de rémission clinique selon le SMP pour les patients de chaque groupe ayant reçu le traitement d'induction par adalimumab en double aveugle sont présentés dans le tableau 21.
Tableau 21 : Rémission clinique selon le SMP à 8 semaines
Adalimumaba
Dose maximale de 160 mg à la semaine 0 /
placebo à la semaine 1
N = 30
Adalimumabb, c
Dose maximale de 160 mg à la
semaine 0 et à la semaine 1
N = 47
Rémission clinique 13/30 (43,3 %) 28/47 (59,6 %)

a Adalimumab 2,4 mg/kg (dose maximale de 160 mg) à la semaine 0, placebo à la semaine 1,
et 1,2 mg/kg (dose maximale de 80 mg) à la semaine 2
b Adalimumab 2,4 mg/kg (dose maximale de 160 mg) à la semaine 0 et à la semaine 1, et
1,2 mg/kg (dose maximale de 80 mg) à la semaine 2
c En excluant la dose d'induction en ouvert d'adalimumab de 2,4 mg/kg (dose maximale de
160 mg) à la semaine 0 et à la semaine 1, et de 1,2 mg/kg (dose maximale de 80 mg) à la
semaine 2
Remarque 1 : les deux groupes du traitement d'induction ont reçu une dose de 0,6 mg/kg
(dose maximale de 40 mg) à la semaine 4 et à la semaine 6.
Remarque 2 : pour les patients dont les valeurs étaient manquantes à la semaine 8, le critère d'évaluation est considéré comme n'étant pas atteint.
A la semaine 52, la rémission clinique selon le SMT chez les patients ayant présenté une réponseclinique à la semaine 8, la réponse clinique selon le SMT (définie comme une diminution du scoreMayo ≥ 3 points et ≥ 30 % par rapport à la valeur initiale) chez les patients ayant présenté une réponse à la semaine 8, la cicatrisation de la muqueuse selon le SMT (définie comme un sous-score endoscopique Mayo ≤ 1) chez les patients ayant présenté une réponse à la semaine 8, la rémission clinique selon le SMT chez les patients en rémission à la semaine 8, et la proportion de patients en rémission sans corticoïdes selon le SMT chez les patients ayant présenté une réponse à la semaine 8 ont été évaluées pour les patients ayant reçu l'adalimumab en double aveugle à la dose d'entretien maximale de 40 mg 1 semaine sur 2 (0,6 mg/kg) et à la dose d'entretien maximale de 40 mg
(0,6 mg/kg) chaque semaine (tableau 22).
Tableau 22: Résultats d'efficacité à 52 semaines
Adalimumaba
Dose maximale de 40 mg
Adalimumabb
Dose maximale de 40 mg
1 semaine sur 2
N = 31
chaque semaine
N = 31
Rémission clinique chez les
répondeurs à la semaine 8 selon
le SMP
9/31 (29,0 %) 14/31 (45,2 %)
Réponse clinique chez les
répondeurs à la semaine 8 selon
le SMP
19/31 (61,3 %) 21/31 (67,7 %)
Cicatrisation de la muqueuse
chez les répondeurs à la
semaine 8 selon le SMP
12/31 (38,7 %) 16/31 (51,6 %)
Rémission clinique chez les
patients en rémission à la
semaine 8 selon le SMP
9/21 (42,9 %) 10/22 (45,5 %)
Rémission sans corticoïdes chez
les répondeurs à la semaine 8
selon le SMPc
4/13 (30,8 %) 5/16 (31,3 %)
a Adalimumab 0,6 mg/kg (dose maximale de 40 mg) toutes les deux semainesb Adalimumab 0,6 mg/kg (dose maximale de 40 mg) chaque semainec Pour les patients recevant un traitement concomitant par corticoïdes à l'inclusion.
Remarque : les patients dont les valeurs étaient manquantes à la semaine 52 ou qui ont été randomisés
pour recevoir un traitement de réinduction ou d'entretien ont été considérés comme non répondeurs
d'après les critères d'évaluation de la semaine 52.

Les autres critères d'évaluation exploratoires de l'efficacité comprenaient la réponse clinique selon l'indice d'activité de la rectocolite hémorragique pédiatrique (Paediatric Ulcerative Colitis Activity Index, PUCAI) (définie comme une diminution de l'indice PUCAI ≥ 20 points par rapport à la valeur initiale) et la rémission clinique selon l'indice PUCAI (définie comme un indice PUCAI < 10) à la semaine 8 et à la semaine 52 (tableau 23).
Tableau 23 : Résultats des critères d'évaluation exploratoires selon l'indice PUCAI
Semaine 8
Adalimumaba
Dose maximale de 160 mg à la
semaine 0 / placebo à la
semaine 1
N = 30
Adalimumabb,c
Dose maximale de 160 mg à la
semaine 0 et à la semaine 1
N = 47
Rémission clinique selon l'indice
PUCAI
10/30 (33,3 %) 22/47 (46,8 %)
Réponse clinique selon l'indice
PUCAI
15/30 (50,0 %) 32/47 (68,1 %)
Semaine 52
Adalimumabd
Dose maximale de 40 mg
1 semaine sur 2
N = 31
Adalimumabe
Dose maximale de 40 mg chaque
semaine
N = 31
Rémission clinique chez les
répondeurs à la semaine 8 selon
l'indice PUCAI
14/31 (45,2 %) 18/31 (58,1 %)
Réponse clinique chez les
répondeurs à la semaine 8 selon
l'indice PUCAI
18/31 (58,1 %) 16/31 (51,6 %)

a Adalimumab 2,4 mg/kg (dose maximale de 160 mg) à la semaine 0, placebo à la semaine 1, et
1,2 mg/kg (dose maximale de 80 mg) à la semaine 2
b Adalimumab 2,4 mg/kg (dose maximale de 160 mg) à la semaine 0 et à la semaine 1, et 1,2 mg/kg (dose maximale de 80 mg) à la semaine 2
c En excluant la dose d'induction en ouvert d'adalimumab de 2,4 mg/kg (dose maximale de 160 mg) à la semaine 0 et à la semaine 1, et de 1,2 mg/kg (dose maximale de 80 mg) à la semaine 2
d Adalimumab 0,6 mg/kg (dose maximale de 40 mg) toutes les deux semaines
e Adalimumab 0,6 mg/kg (dose maximale de 40 mg) chaque semaine
Remarque 1 : les deux groupes du traitement d'induction ont reçu une dose de 0,6 mg/kg (dose maximale de 40 mg) à la semaine 4 et à la semaine 6.
Remarque 2 : pour les patients dont les valeurs étaient manquantes à la semaine 8, les critères d'évaluation sont considérés comme n'étant pas atteints.
Remarque 3 : les patients dont les valeurs étaient manquantes à la semaine 52 ou qui ont été randomisés pour recevoir un traitement de réinduction ou d'entretien ont été considérés comme non répondeurs d'après les critères d'évaluation de la semaine 52.
Parmi les patients traités par adalimumab qui ont reçu un traitement de réinduction pendant la période d'entretien, 2/6 (33 %) ont présenté une réponse clinique selon le SMT à la semaine 52.
Qualité de vie
Par rapport aux données d'inclusion, des améliorations cliniquement significatives ont été observées au niveau des paramètres IMPACT III et des scores du questionnaire à remplir par le soignant sur la productivité au travail et la limitation des activités (Work Productivity and Activity Impairment, WPAI) dans les groupes traités par adalimumab.
Par rapport aux données d'inclusion, des augmentations cliniquement significatives (amélioration) de la vitesse de croissance staturale ont été observées dans les groupes traités par adalimumab, et des augmentations cliniquement significatives (amélioration) de l'indice de masse corporelle ont été observées chez les patients recevant la dose d'entretien élevée de 40 mg (0,6 mg/kg) maximum chaque semaine.
Uvéite pédiatrique
La tolérance et l'efficacité de l'adalimumab ont été évaluées dans une étude randomisée, contrôlée, en double aveugle, chez 90 patients pédiatriques âgés de 2 à < 18 ans, atteints d'uvéite active antérieure non infectieuse associée à une AJI, qui étaient réfractaires à un traitement d'au moins 12 semaines par le méthotrexate. Les patients ont reçu soit un placebo soit 20 mg d'adalimumab (s'ils pesaient < 30 kg) ou 40 mg d'adalimumab (s'ils pesaient ≥ 30 kg) toutes les deux semaines en association avec leur dose initiale de méthotrexate.
Le critère d'évaluation principal était le « délai de survenue de la rechute ». Les critères déterminant la rechute étaient une aggravation ou l'absence prolongée d'amélioration de l'inflammation oculaire, une amélioration partielle avec le développement de comorbidités oculaires prolongées ou l'aggravation des comorbidités oculaires, l'utilisation non autorisée de médicaments concomitants et la suspension du traitement sur une durée de temps prolongée.
Réponse Clinique
L'adalimumab a retardé de manière significative le délai de survenue de la rechute versus placebo (voir figure 2, p < 0,0001, test de log rank). Le délai médian de survenue de la rechute était de
24,1 semaines pour les patients recevant le placebo, tandis que le délai médian de survenue de la rechute n'a pas pu être estimé pour les patients traités par l'adalimumab car moins de la moitié de ces patients a présenté une rechute. L'adalimumab a diminué de manière significative le risque de rechute de 75 % versus placebo, comme le montre le hazard ratio (HR = 0,25 [IC à 95 % : 0,12 ; 0,49]).
Figure 2 : Courbes de Kaplan-Meier illustrant le délai de survenue de la rechute dans l'étude sur l'uvéite pédiatrique
Remarque : P = Placebo (nombre de patients à risque) ; H = Adalimumab (nombre de patients à risque).

Source : EMA

side-effect

Effets indésirables

  • agranulocytose

  • anémie

  • augmentation des enzymes hépatiques

  • augmentation des taux de lipides sanguins

  • céphalée

  • douleur abdominale

  • douleur au site d'injection

  • douleur musculosquelettique

  • hémorragie au site d'injection

  • infection des voies aériennes inférieures

  • infection des voies aériennes supérieures

  • infection des voies respiratoires

  • leucopénie

  • nausée

  • neutropénie

  • pharyngite

  • pneumonie

  • pneumonie herpétique

  • prurit au site d'injection

  • rash

  • rash avec exfoliation

  • rhinopharyngite

  • réaction au site d'injection

  • sinusite

  • vomissement

  • érythème au site d'injection

pill

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Source : BDPM

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