Iptacopan (chlorhydrate) 200 mg gélule

pill

Informations générales

Source : ANSM

side-effect

Posologie

<u>Posologie </u>

La dose recommandée est de 200 mg par voie orale deux fois par jour.

Les professionnels de santé doivent informer les patients de l'importance du respect du schéma posologique. Chez les patients atteints d'HPN, le respect de la posologie est important pour minimiser le risque d'hémolyse (voir rubrique 4.4).

En cas d'oubli d'une ou plusieurs doses, il faut conseiller au patient de prendre une dose dès que possible (même si c'est peu de temps avant la dose suivante prévue) et de reprendre ensuite le schéma d'administration habituel. Les patients atteints d'HPN ayant manqué plusieurs doses consécutives doivent être surveillés afin de détecter les signes et symptômes potentiels d'hémolyse.

L'HPN est une maladie qui nécessite un traitement chronique. L'arrêt de ce médicament n'est pas recommandé, sauf indication clinique (voir rubrique 4.4).

<i><u>Pour les patients atteints d'HPN traités par l'iptacopan en relais des anticorps monoclonaux anti-C5 </u></i><i><u>(éculizumab, ravulizumab) ou d'autres traitements de l'HPN </u></i>

Pour réduire le risque potentiel d'hémolyse lors de l'arrêt brutal du traitement :

• Pour les patients traités en relais d'éculizumab, l'iptacopan doit être instauré au plus tard 1 semaine après la dernière dose d'éculizumab.

• Pour les patients traités en relais du ravulizumab, l'iptacopan doit être instauré au plus tard 6 semaines après la dernière dose de ravulizumab.

Les relais après des inhibiteurs du complément autres que l'éculizumab et le ravulizumab n'ont pas été étudiés.

<i><u>Pour les patients atteints de GC3 après une transplantation rénale (GC3 récidivante) </u></i>

Le diagnostic de la GC3 récidivante doit être établi sur la base d'un dépôt histologique de C3 dans les glomérules du rein transplanté. Le dépôt de C3 peut être détecté lors d'une biopsie de routine après la transplantation; à défaut, une biopsie doit être effectuée lorsque les signes cliniques indiquent une GC3 récidivante. Comme effectué dans l'étude X2202 (voir rubrique 5.1), le traitement par l'iptacopan peut être initié avant l'apparition de signes cliniques tels qu'une diminution du débit de filtration glomérulaire estimé (DFGe) ou une augmentation du rapport protéine/créatinine urinaires (RPCU). L'expérience de l'utilisation d'iptacopan est limitée dans les études cliniques chez les patients présentant une GC3 récidivante après une transplantation (voir rubrique 5.1).

<i><u>Populations particulières </u></i>

<i>Patients âgés </i>

Aucun ajustement de la dose n'est nécessaire chez les patients âgés de 65 ans et plus (voir rubrique 5.2).

<i>Insuffisance rénale </i>

Aucun ajustement de la dose n'est nécessaire chez les patients présentant une insuffisance rénale légère (DFGe entre 60 et <90 mL/min) ou modérée (DFGe entre 30 et <60 mL/min). Aucune donnée n'est disponible actuellement chez les patients atteints d'insuffisance rénale sévère ou sous dialyse et aucune recommandation de dose ne peut être donnée (voir rubrique 5.2).

<i>Insuffisance hépatique </i>

L'utilisation de l'iptacopan n'est pas recommandée chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère (classe C de Child-Pugh). Aucun ajustement de la dose n'est nécessaire pour les patients présentant une insuffisance hépatique légère (classe A de Child-Pugh) ou modérée (classe B de Child-Pugh) (voir rubrique 5.2).

<i>Population pédiatrique </i>

La sécurité et l'efficacité de l'iptacopan chez les enfants âgés de moins de 18 ans n'ont pas été établies. Aucune donnée n'est disponible.

<u>Mode d'administration </u>

Voie orale.

Ce médicament peut être pris avec ou sans nourriture (voir rubrique 5.2).

Source : EMA

side-effect

Contre-indications

  • Infection due à des bactéries encapsulées

  • Infection pneumococcique

  • Infection streptococcique

  • Méningite méningococcique

  • Non vaccination contre Neisseria meningitidis

  • Non vaccination contre Streptococcus pneumoniae

interactions

Interactions

résines chélatrices <> médicaments administrés par voie orale
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
La prise de résine chélatrice peut diminuer l’absorption intestinale et, potentiellement, l’efficacité d’autres médicaments pris simultanément.
Conduite à tenir
D’une façon générale, la prise de la résine doit se faire à distance de celle des autres médicaments, en respectant un intervalle de plus de 2 heures, si possible.
topiques gastro-intestinaux, antiacides et adsorbants <> médicaments administrés par voie orale
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Diminution de l'absorption de certains autres médicaments ingérés simultanément.
Conduite à tenir
Prendre les topiques ou antiacides, adsorbants à distance de ces substances (plus de 2 heures, si possible).
laxatifs (type macrogol) <> médicaments administrés par voie orale
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Avec les laxatifs, notamment en vue d’explorations endoscopiques: risque de diminution de l’efficacité du médicament administré avec le laxatif.
Conduite à tenir
Eviter la prise d’autres médicaments pendant et après l’ingestion dans un délai d’au moins 2 h après la prise du laxatif, voire jusqu’à la réalisation de l’examen.
side-effect

Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse
Il n'existe pas de données ou il existe des données limitées sur l'utilisation de l'iptacopan chez la femme enceinte. Les études effectuées chez l'animal ne mettent pas en évidence d'effets délétères directs ou indirects sur la reproduction à des expositions comprises entre 2 à 8 fois la dose maximale recommandée chez l'Homme (DMRH) (voir rubrique 5.3).
L'HPN pendant la grossesse est associée à des conséquences négatives pour la mère, avec notamment une aggravation des cytopénies, événements thrombotiques, infections, saignements, fausses couches et une augmentation de la mortalité maternelle, ainsi qu'à des conséquences négatives pour le fœtus, notamment mort fœtale et accouchement prématuré.
La GC3 pendant la grossesse peut être associée à des conséquences négatives pour la mère, en particulier la pré-éclampsie et la fausse couche, ainsi qu'à des conséquences négatives pour le fœtus, notamment la prématurité et le faible poids à la naissance.
L'utilisation de l'iptacopan chez la femme enceinte ou planifiant une grossesse peut être envisagée si nécessaire, seulement après une évaluation attentive des risques et des bénéfices.
Allaitement
On ne sait pas si l'iptacopan est excrété dans le lait maternel. Il n'existe pas de données suffisantes sur les effets de l'iptacopan chez les nouveaux-nés/nourrissons allaités ou sur la production de lait.
Un risque pour les nouveau-nés/nourrissons ne peut être exclu. Une décision doit être prise soit d'interrompre l'allaitement soit d'interrompre/de s'abstenir du traitement par FABHALTA en prenant en compte le bénéfice de l'allaitement pour l'enfant et le bénéfice du traitement pour la femme.
Fertilité
Il n'y a pas de donnée disponible sur l'effet de l'iptacopan sur la fertilité humaine. Les données non cliniques disponibles ne suggèrent pas d'effet du traitement par l'iptacopan sur la fertilité (voir rubrique 5.3).

Source : EMA

side-effect

Propriétés pharmacologiques

Classe pharmacothérapeutique : Immunosuppresseurs, inhibiteurs du complément, code ATC : L04AJ08.
Mécanisme d'action
L'iptacopan est un inhibiteur proximal du complément qui cible le facteur B (FB) pour inhiber sélectivement la voie alterne. Dans l'HPN, l'inhibition du FB dans la voie alterne de la cascade du complément empêche l'activation de la C3 convertase et la formation ultérieure de la C5 convertase pour contrôler à la fois l'hémolyse extravasculaire (HEV) médiée par le C3 et l'hémolyse intravasculaire (HIV) médiée par la partie terminale du complément.
Dans la GC3, l'hyperactivation de la voie alterne du complément conduit aux dépôts de C3 dans les glomérules, au déclenchement d'une inflammation, de lésions glomérulaires et de fibrose rénale. L'iptacopan bloque de façon sélective l'hyperactivation de la voie alterne en inhibant l'activité de la
C3 convertase liée à la voie alterne, ce qui aboutit à une diminution du clivage de C3 et à une réduction des dépôts de C3 dans les reins.
Effets pharmacodynamiques
Le début de l'inhibition de la voie alterne du complément, mesuré à l'aide d'un test ex vivo de la voie alternative, les niveaux de Bb (fragment b du facteur B) et les niveaux plasmatiques de C5b-9, était ≤2 heures après une seule dose d'iptacopan chez des volontaires sains.
Un effet comparable à l'iptacopan a été observé chez les patients atteints d'HPN préalablement exposés à des agents anti-C5 et chez les patients naïfs de traitement.
Chez les patients atteints d'HPN naïfs de traitement, l'iptacopan 200 mg deux fois par jour a réduit la LDH de >60% par rapport à la valeur initiale après 12 semaines et cet effet s'est maintenu jusqu'à la fin de l'étude.
Chez les patients atteints de GC3, le taux sérique moyen de C3 était augmenté de 249% au jour 14 du traitement par l'iptacopan par rapport à la valeur initiale, reflétant l'inhibition du clivage pathologique de C3. Les taux de C5b-9 soluble plasmatique et urinaire ont diminué par rapport à la valeur initiale de 71,8% et 92,1%, respectivement, lors de la première observation au jour 30 du traitement par 200 mg d'iptacopan deux fois par jour. L'effet s'est maintenu tout au long de la période d'observation de 12 mois. Une réduction des dépôts glomérulaires de C3 a également été observée à 6 mois en se basant sur la modification du score de dépôts de C3.
Électrophysiologie cardiaque
Dans une étude clinique sur l'intervalle QTc menée chez des volontaires sains, des doses uniques supra-thérapeutiques d'iptacopan allant jusqu'à 1 200 mg (soit une exposition plus de 4 fois supérieure à celle atteinte avec la dose de 200 mg deux fois par jour) n'ont pas eu d'effet sur la repolarisation cardiaque ou l'intervalle QT.
Efficacité et sécurité clinique
Hémoglobinurie paroxystique nocturne
L'efficacité et la sécurité d'iptacopan chez les patients adultes atteints d'HPN ont été évaluées dans deux études de phase III multicentrique, ouverte, de 24 semaines : une étude contrôlée par un comparateur actif (APPLY-PNH) et une étude mono-bras (APPOINT-PNH).
APPLY-PNH : patients atteints d'HPN ayant reçu un traitement anti-C5
APPLY-PNH a inclus des patients adultes atteints d'HPN (taille des clones de GR ≥10%) présentant une anémie résiduelle (hémoglobine <10 g/dL) malgré un traitement antérieur à une dose stable par un traitement anti-C5 (soit éculizumab ou ravulizumab) pendant au moins 6 mois avant la randomisation.
Les patients (N=97) ont été randomisés selon un ratio de 8:5 pour recevoir 200 mg d'iptacopan par voie orale deux fois par jour (N=62) ou pour poursuivre le traitement anti-C5 (éculizumab N=23 ; ou ravulizumab N=12) pendant toute la durée de la période contrôlée randomisée (PCR) de 24 semaines. La randomisation a été stratifiée en fonction du traitement anti-C5 antérieur et des antécédents de transfusion au cours des 6 derniers mois.
Les données démographiques et les caractéristiques de la maladie à l'inclusion étaient généralement bien équilibrées entre les groupes de traitement. À l'état initial, les patients avaient un âge moyen (écart type [ET]) de 51,7 (16,9) ans (intervalle 22-84) et 49,8 (16,7) ans (intervalle 20-82) respectivement dans les groupes iptacopan et anti-C5, et 69% des patients étaient de sexe féminin dans les deux groupes. La moyenne (ET) du taux d'hémoglobine était de 8,9 (0,7) g/dL et 8,9 (0,9) g/dL respectivement dans le groupe iptacopan et anti-C5. Cinquante-sept pour cent (groupe iptacopan) et 60% (groupe anti-C5) des patients ont reçu au moins une transfusion dans les 6 mois précédant la randomisation. Parmi eux, la moyenne (ET) du nombre de transfusions était de 3,1 (2,6) et 4,0 (4,3)
respectivement dans le groupe iptacopan et anti-C5. La moyenne (ET) du taux de LDH était de 269,1 (70,1) U/L dans le groupe iptacopan et 272,7 (84,8) U/L dans le groupe anti-C5. La moyenne (ET) du nombre absolu de réticulocytes était de 193,2 (83,6) 109/L dans le groupe iptacopan et 190,6 (80,9) 109/L dans le groupe anti-C5. La moyenne (ET) de la taille totale du clone HPN sur les GR (Type II + III) était 64,6% (27,5%) dans le groupe iptacopan et 57,4% (29,7%) dans le groupe anti-C5.
Au cours de la PCR, 1 patiente du groupe iptacopan a interrompu le traitement en raison d'une grossesse ; aucun patient du groupe anti-C5 n'a interrompu le traitement.
L'évaluation de l'efficacité reposait sur l'évaluation de deux critères principaux visant à démontrer la supériorité d'iptacopan par rapport aux anti-C5 sur la réponse hématologique après 24 semaines de traitement, sans recours à une transfusion, en évaluant la proportion de patients présentant :1) une augmentation soutenue de ≥2 g/dL des taux d'hémoglobine depuis l'état initial (amélioration du taux d'hémoglobine) et/ou 2) des taux d'hémoglobine ≥12 g/dL maintenus.
L'iptacopan a démontré sa supériorité par rapport au traitement par anti-C5 sur les deux critères d'évaluation principaux, ainsi que sur plusieurs critères d'évaluation secondaires comprenant les transfusions évitées, les évolutions des taux d'hémoglobine depuis l'état initial, les scores FACIT (Functional Assessment of Chronic Illness Therapy) – fatigue, le nombre absolu de réticulocytes et le taux annualisé de crises hémolytiques (voir tableau 2).
L'effet du traitement par l'iptacopan sur l'hémoglobine a été observé dès le 7ème jour et s'est maintenu pendant l'étude (voir figure 1).
Tableau 2 Résultats d'efficacité sur la période contrôlée randomisée de 24 semaines dans l'étude APPLY-PNH
Critères d'évaluation Iptacopan
(N=62)
Anti-C5
(N=35)
Différence
(IC à 95%)
Valeur de p
Critères d'évaluation principaux
Nombre de patients avec une amélioration des taux
d'hémoglobine (augmentation soutenue des taux
d'hémoglobine ≥2 g/dL depuis l'état initiala sans
recours aux transfusions).
Taux de réponsec (%)
51/60b
82,3
0/35b
2,0
80,2
(71,2 ; 87,6)
<0,0001
Nombre de patients atteignant un taux d'hémoglobine
≥12 g/dLa maintenu sans recours aux transfusions
Taux de réponsec (%)
42/60b
68,8
0/35b
1,8
67,0
(56,4 ; 76,9)
<0,0001
Critères d'évaluation secondaires
Nombre de patients évitant une transfusiond,e
Taux de transfusions évitéesc (%)
59/62b
94,8
14/35b
25,9
68,9
(51,4 ; 83,9)
<0,0001
Évolution du taux d'hémoglobine depuis l'état initial
(g/dL) (moyenne ajustéef)
3,60 -0,06 3,66
(3,20 ; 4,12)
<0,0001
Évolution du score FACIT-Fatigue depuis l'état
initial (moyenne ajustéeg)
8,59 0,31 8,29
(5,28 ; 11,29)
<0,0001
Survenue de crises hémolytiquesh,i, % (n/N)
Taux annualisé de crises hémolytiques
3,2 (2/62)
0,07
17,1 (6/35)
0,67
RR=0,10
(0,02 ; 0,61)
0,01
Évolution du nombre absolu de réticulocytes depuis
l'état initial (109/L) (moyenne ajustéeg)
-115,8 0,3 -116,2
(-132,0, -100,3)
<0,0001
Ratio LDH par rapport à l'état initial (moyenne
géométrique ajustéeg)
0,96 0,98 Ratio=0,99
(0,89 ; 1,10)
0,84
MAVEh %
(n/N)
Taux annualisé de MAVEh
1,6
(1/62)
0,03
0
0
0,03
(-0,03 ; 0,10)
0,32
RR : rapport des taux ; LDH : lactate déshydrogénase ; MAVE : événements vasculaires indésirables majeurs a,d,h Évalué entre les jours 126 et 168(a), 14 et 168(d), 1 et 168(h) b Basé sur les données observées parmi les patients évaluables. (Chez 2 patients pour lesquels les données du
laboratoire central sur l'hémoglobine étaient partiellement manquantes entre les jours 126 et 168, la réponse
hématologique n'a pas pu être établie sans équivoque. La réponse hématologique a été calculée à l'aide
d'une imputation multiple. Ces patients n'ont pas arrêté le traitement.) c Le taux de réponse reflète la proportion estimée par le modèle. e La transfusion évitée est définie par l'absence de transfusion de concentré de globules rouges entre les
jours 14 et 168 ou de réponse aux critères de transfusion entre les jours 14 et 168. f,g Moyenne ajustée évaluée entre les jours 126 et 168 ; les valeurs dans les 30 jours après la transfusion ont été
exclues(f)/ inclues(g) dans l'analyse. i La crise hémolytique est définie par l'atteinte de critères cliniques (soit une diminution du taux
d'hémoglobine ≥2 g/dL depuis l'évaluation précédente ou dans les 15 jours, soit par des signes ou
symptômes d'hémoglobinurie macroscopique, de crise douloureuse, de dysphagie ou tout autres signes ou
symptômes cliniques significatifs liés à l'HPN) et de critères biologiques (LDH >1,5 x la LSN et augmenté
par rapport aux 2 évaluations précédentes).

Figure 1 Taux moyen d'hémoglobine* (g/dL) pendant la période de traitement randomisée de 24 semaines dans l'étude APPLY-PNH
L
g/d
) –
(ET
12 g/dL
bine
oglo
hém
n d'
oye
x m
Tau
8 Jour 42 Jour 56 Jour 112
Jour 84 Jour 126 Jour 140 Jour 154 Jour 168
Anti-C5 iptacopan

Etat initial Jo ur 7 Jour 14 Jour 2
Visites

*Remarque : la figure comprend toutes les données relatives à l'hémoglobine recueillies dans l'étude, y compris les valeurs obtenues dans les 30 jours suivant la transfusion de GR.
APPOINT-PNH : Etude chez des patients naïfs d'inhibiteur du complément
APPOINT-PNH était une étude mono-bras menée auprès de 40 patients adultes atteints d'HPN (taille de clone de globules rouges ≥10%) présentant un taux d'hémoglobine <10 g/dL et un taux de LDH >1,5 x la LSN, qui n'avaient pas été traités auparavant par un inhibiteur du complément. L'ensemble des 40 patients ont reçu 200 mg d'iptacopan par voie orale deux fois par jour pendant la période de traitement principale en ouvert de 24 semaines.
À l'état initial, les patients avaient un âge moyen (ET) de 42,1 (15,9) ans (intervalle 18-81) et 43% étaient de sexe féminin. La moyenne (ET) du taux d'hémoglobine était de 8,2 (1,1) g/dL. Soixante-dix pour cent des patients ont reçu au moins une transfusion dans les 6 mois précédant le traitement. Parmi eux, la moyenne (ET) du nombre de transfusions était de 3,1 (2,1). La moyenne (ET) du taux de LDH était de 1 698,8 (683,3) U/L, et la moyenne (ET) du nombre absolu de réticulocytes était de 154,3 (63,7) 109/L. La moyenne (ET) de la taille totale du clone HPN sur les GR (Type II + III) était de 42,7%) (21,2%). Aucun patient n'a interrompu son traitement pendant la période de traitement principale de l'étude.
L'efficacité était basée sur le critère d'évaluation principal évaluant l'effet du traitement par l'iptacopan sur la proportion de patients atteignant une amélioration de l'hémoglobine (amélioration soutenue de ≥2 g/dL des taux d'hémoglobine par rapport à la valeur initiale, sans recours à une transfusion de globules rouges, après 24 semaines).
Voir le tableau 3 pour les résultats détaillés de l'efficacité et voir la figure 2 pour la variation moyenne du taux de LDH au cours de la période de traitement principale de 24 semaines.
Tableau 3 Résultats d'efficacité de la période de traitement principale de 24 semaines dans l'étude APPOINT-PNH
Critères d'évaluation Iptacopan
(N=40)
IC à 95%
Critère d'évaluation principal
Nombre de patients avec une amélioration des taux d'hémoglobine
(augmentation soutenue des taux d'hémoglobine ≥2 g/dL depuis l'état
initiala sans recours aux transfusions).
Taux de réponsec (%)
31/33b
92,2
(82,5 ; 100,0)d
Critères d'évaluation secondaires
Nombre de patients atteignant un taux d'hémoglobine ≥12 g/dLa maintenu
sans recours aux transfusions
Taux de réponsec (%)
19/33b
62,8
(47,5 ; 77,5)
Nombre de patients évitant une transfusione,f
Taux de transfusion évitéec (%)
40/40b
97,6
(92,5 ; 100,0)
Evolution du taux d'hémoglobine depuis l'état initial (g/dL)
(moyenne ajustéeg)
+4,3
(3,9 ; 4,7)
Survenue de crises hémolytiquesi,j, % (n/N)
Taux annualisé de crises hémolytiques
0/40
0,0
(0,0 ; 0,2)
Evolution du nombre absolu de réticulocytes depuis l'état initial (109/L)
(Moyenne ajustéeh)
-82,5
(-89,3 ; -75,6)
Evolution du pourcentage de LDH depuis l'état initial
(Moyenne ajustéeh)
-83,6
(-84,9 ; -82,1)
Pourcentage de patients présentant des MAVEj 0,0
a,e,j Evalué entre les jours 126 et 168(a), 14 et 168(e), 1 et 168(j). b Basé sur les données observées parmi les patients évaluables. (Chez 7 patients pour lesquels les données du
laboratoire central sur l'hémoglobine étaient partiellement manquantes entre les jours 126 et 168, la réponse
hématologique n'a pas pu être établie sans équivoque. La réponse hématologique a été calculée à l'aide
d'une imputation multiple. Ces patients n'ont pas arrêté le traitement.) c Le taux de réponse reflète la proportion estimée par le modèle. d Le seuil de démonstration du bénéfice était de 15%, représentant le taux de réponse attendu avec un
traitement anti-C5. f La transfusion évitée est définie par l'absence de transfusion de culots de globules rouges entre les jours 14
et 168 ou de réponse aux critères de transfusion entre les jours 14 et 168. g,h Moyenne ajustée évaluée entre les jours 126 et 168, les valeurs dans les 30 jours après la transfusion ont été
exclues(g)/inclues(h) dans l'analyse. i La crise hémolytique est définie par l'atteinte de critères cliniques (soit une diminution du taux
d'hémoglobine ≥2 g/dL depuis l'évaluation précédente ou dans les 15 jours ; soit par des signes ou
symptômes d'hémoglobinurie macroscopique, de crise douloureuse, de dysphagie ou tout autres signes ou
symptômes cliniques significatifs liés à l'HPN) et de critères biologiques (LDH > 1,5 x la LSN et
augmentation par rapport aux 2 évaluations précédentes).

Figure 2 Taux moyen de LDH (U/L) pendant la période de traitement principale de 24 semaines dans l'étude APPOINT-PNH
/L (1.5 x LSN)

Taux moyen de LDH (ET) U/L 375 U
Visites

Traitement : iptacopan
Glomérolopathie à depôts de C3
L'efficacité et la sécurité d'emploi d'iptacopan dans le traitement de la GC3 ont été évaluées sur un total de 101 patients atteints de GC3 dans une étude pivot de phase III (APPEAR-C3G, chez des patients ayant des reins natifs, N=74) et deux études complémentaires en ouvert (étude X2202 chez des patients ayant des reins natifs (N=16) et chez des patients atteints de GC3 récidivante (N=11), et une étude d'extension de suivi).
APPEAR-C3G
APPEAR-C3G, une étude multicentrique, randomisée, en double aveugle, contrôlée par placebo, ayant inclus 74 patients adultes atteints d'une GC3 confirmée par biopsie, un RPCU ≥1 g/g et un DFGe ≥30 ml/min/1,73 m2.
Les patients ont été randomisés (1:1) pour recevoir soit 200 mg d'iptacopan par voie orale deux fois par jour (N=38) soit un placebo (N=36) pendant 6 mois, suivi d'une période de traitement en ouvert de 6 mois au cours de laquelle les patients ont reçu 200 mg d'iptacopan par voie orale deux fois par jour. Les 74 patients ont terminé la période en double aveugle et 73 patients ont effectué la période de traitement en ouvert par l'iptacopan.
Les patients recevaient une dose stable maximale tolérée d'un inhibiteur du système rénine-angiotensine (SRA). La randomisation a été stratifiée selon que les patients recevaient ou non un traitement immunosuppresseur concomitant (à savoir des corticoïdes et/ou du mycophénolate mofétil/mycophénolate sodique [MMF/MPS]). Les doses de tous ces traitements (c.-à-d. inhibiteurs du SRA, corticoïdes et MMF/MPS) devaient être stables 90 jours avant la randomisation et tout au long de l'étude.
À l'état initial, les patients avaient un âge moyen (écart type [ET]) de 26,1 (10,4) ans (intervalle : 18 ; 52) et 29,8 (10,8) ans (intervalle : 18 ; 60) dans les groupes iptacopan et placebo, respectivement. Au moment du diagnostic de GC3, 40% (iptacopan) et 17% (placebo) des patients avaient <18 ans. Les patients de sexe féminin représentaient 29% (iptacopan) et 44% (placebo). La moyenne géométrique du RPCU était de 3,33 g/g et 2,58 g/g dans les groupes iptacopan et placebo, respectivement. La pente moyenne modélisée du DFGe avant la randomisation était de -10,75 contre -7,64 ml/min/1,73 m2 par an dans les groupes iptacopan et placebo, respectivement. Le DFGe moyen (ET) était de 89,3 (35,2) ml/min/1,73 m2 et de 99,2 (26,9) ml/min/1,73 m2 dans les groupes iptacopan et placebo, respectivement. Les sous-types étaient la glomérulonéphrite à dépôt de C3 (GNC3) chez 68% (iptacopan) et 89% (placebo) des patients, et la maladie des dépôts denses (DDD) chez 23,7% (iptacopan) et 2,8% (placebo). Une dose stable d'un traitement immunosuppresseur par des corticoïdes et/ou du MMF/MPS avait été utilisée chez 42% (iptacopan) et 47% (placebo) des patients.
Le critère d'évaluation principal de l'efficacité était la réduction en pourcentage du RPCU de 24 heures après 6 mois de traitement par rapport à la valeur initiale.
L'iptacopan était supérieur au placebo, avec une réduction statistiquement significative de 35,1% (IC à 95% : 13,8% ; 51,1%, valeur de p unilatérale=0,0014) de la valeur initiale du RPCU de 24 heures par rapport au placebo, après 6 mois de traitement (-30,2% et +7,6% pour l'iptacopan et le placebo, respectivement). L'effet d'iptacopan sur le RPCU de 24 heures s'est maintenu jusqu'à 12 mois (-40,0% par rapport à la valeur initiale). Les patients qui sont passés du placebo à l'iptacopan dans la période de traitement en ouvert de 6 mois ont présenté une réduction de 31,0% du RPCU de 24 heures entre le mois 6 et le mois 12. La trajectoire du RPCU sur les premières urines du matin est décrite dans la Figure 3.
Dans une analyse post-hoc, le traitement par l'iptacopan a réduit le pourcentage de patients présentant une protéinurie de type néphrotique (définie par un RPCU ≥3 g/g) de 55,3% à la valeur initiale à 31,6% et 36,8% les mois 6 et 12. Le pourcentage de patients randomisés dans le groupe placebo présentant une protéinurie de type néphrotique a augmenté de 30,6% à la valeur initiale à 41,7% le mois 6. Après le passage au traitement par l'iptacopan, il a diminué à 27,8% le mois 12.
Figure 3 Moyenne géométrique de la variation en pourcentage par rapport à la valeur initiale du RPCU sur les premières urines du matin jusqu'à 12 mois (APPEAR-C3G)
Le traitement par l'iptacopan pendant 6 mois a entraîné une amélioration numérique de
2,2 ml/min/1,73 m2 (IC à 95% : -2,7 ; 7,1, valeur de p unilatérale=0,3241) du DFGe par rapport à la valeur initiale par rapport au placebo (1,3 et -0,9 ml/min/1,73 m2 pour l'iptacopan et le placebo, respectivement). Le DFGe est resté stable pendant les 12 mois de l'étude dans le bras de traitement par l'iptacopan (+0,4 ml/min/1,73 m2 par rapport à la valeur initiale).
Un traitement par l'iptacopan pendant 6 mois a entraîné une différence moyenne des dépôts glomérulaires de C3 de -1,9 (IC à 95% : -3,3 ; -0,5, valeur de p unilatérale nominale=0,0053) par rapport à la valeur initiale et comparée au placebo. Le changement par rapport à la valeur initiale avec iptacopan était de -0,78 (IC à 95% : -1,81 ; 0,25) par rapport à une augmentation de 1,09 (IC à 95% : 0,11 ; 2,08) avec le placebo.
X2202 et étude d'extension de suivi
L'efficacité d'iptacopan chez des adultes atteints de GC3 a été appuyée par une étude de phase II en ouvert X2202 menée chez des patients atteints d'une GC3 avec rein natif (N=16) et chez des patients atteints d'une GC3 récidivante après transplantation rénale (N=11) pendant 3 mois.
Le diagnostic de GC3 récidivante nécessitait une évaluation histologique de l'intensité de la coloration
Iptacopan
Placebo - Iptacopan
BL
Va
ria
tio
n e
n p
ou
rce
nta
ge
(IC
à 9
5%
)
Visite (jour)
Période en ouvert Période en double aveugle
Iptacopan
Placebo Passage à l'iptacopan
du C3 glomérulaire sur une biopsie récente du rein transplanté. L'âge moyen à l'état initial était de 35 ans (intervalle : 18 ; 70), la moyenne géométrique du RPCU était de 0,32 g/g, la moyenne (ET) du DFGe était de 52,2 (17,29) ml/min/1,73m2, et le score médian de dépôt de C3 était de 3 sur une échelle de 0 à 12 à l'état initial. Tous les patients étaient sous traitement MMF/MPS et/ou corticoïdes en plus d'un traitement par inhibiteurs de la calcineurine.
Chez les patients avec rein natif, l'iptacopan a entraîné une réduction statistiquement significative de 45% (-162,6 g/mol) du RPCU de 24 heures (p=0,0003) à 3 mois. Chez les patients atteints d'une GC3 récidivante, l'iptacopan a significativement réduit le score histologique de dépôts de C3 de 2,50 (p=0,0313) à 3 mois.
La plupart (n=26) des patients de l'étude sont passés dans une étude d'extension de suivi afin de recevoir 200 mg d'iptacopan deux fois par jour pendant 39 mois. Le RPCU et le DFGe moyens sont restés stables tout au long de l'étude chez les 16 patients atteints d'une GC3 avec rein natif. Parmi les 10 sujets atteints d'une GC3 récidivante après transplantation, 2 patients ont quitté l'étude en raison d'une détérioration de la fonction rénale. Chez les 8 autres participants, le DFGe et le RPCU sont restés essentiellement constants jusqu'à la fin de la période d'observation (jusqu'à 48 mois).
Population pédiatrique
L'Agence européenne des médicaments a différé l'obligation de soumettre les résultats d'études réalisées avec FABHALTA dans un ou plusieurs sous-groupes de la population pédiatrique dans l'HPN et la GC3 (voir rubrique 4.2 pour les informations concernant l'usage pédiatrique).

Source : EMA

side-effect

Effets indésirables

  • céphalée

  • diarrhée

  • grippe

  • gêne au niveau de la tête

  • infection des voies aériennes supérieures

  • inflammation du pharynx

  • rhinite

  • rhinopharyngite

  • sinusite

pill

Liste des spécialités disponibles

Source : BDPM

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