Lanréotide (acétate) 90 mg solution injectable à libération prolongée en seringue préremplie

pill

Informations générales

  • Substance

  • Forme galénique

    Solution injectable à libération prolongée

  • Voie d'administration

    Voie sous-cutanée

Source : ANSM

side-effect

Posologie

Posologie

SOMATULINEL.P., solution injectable à libération prolongée, existe sous 3 dosages différents : 60 mg, 90 mg et 120 mg de lanréotide.

Acromégalie

La posologie initiale recommandée varie de 60 à 120 mg tous les 28 jours.

Par la suite, la dose doit être individualisée en fonction de la réponse du patient (évaluée par une réduction des symptômes et/ou une réduction des taux de GH et/ou d'IGF-1).

Si la réponse attendue n'est pas obtenue, la dose peut être augmentée.

La dose peut être augmentée lorsque les concentrations de GH sont supérieures à 2,5 ng/mL.

Lorsque les concentrations de GH sont comprises entre 2,5 ng/mL et 1 ng/mL, la dose peut être maintenue si le taux d'IGF-1 ajusté à l'âge est normal.

Si un contrôle complet est obtenu (basé sur des taux de GH inférieurs à 1 ng/mL, des taux d'IGF-1 normalisés et/ou la disparition des symptômes), la dose peut être diminuée.

Chez les patients bien contrôlés par un analogue de la somatostatine, SOMATULINE L.P. 120 mg peut être administré tous les 42 ou 56 jours. Par exemple, les patients qui sont bien contrôlés par SOMATULINE L.P. 60 mg injecté tous les 28 jours, peuvent être traités par SOMATULINE L.P. 120 mg tous les 56 jours et les patients, qui sont bien contrôlés par SOMATULINE L.P. 90 mg injecté tous les 28 jours, peuvent être traités par SOMATULINE L.P. 120 mg tous les 42 jours.

Une surveillance à long terme des symptômes, des taux de GH et d'IGF-1 doit être effectuée selon les indications cliniques.

Symptômes cliniques des tumeurs carcinoïdes

La dose initiale recommandée est de 60 mg à 120 mg administrés tous les 28 jours.

Par la suite, la dose doit être individualisée en fonction du degré de soulagement des symptômes obtenu. La dose maximale recommandée est de 120 mg de SOMATULINE L.P. tous les 28 jours.

Chez les patients bien contrôlés par un analogue de la somatostatine, SOMATULINE L.P. 120 mg peut être administré tous les 42 ou 56 jours. Par exemple, les patients qui sont bien contrôlés par SOMATULINE L.P. 60 mg injecté tous les 28 jours peuvent être traités par SOMATULINE L.P. 120 mg tous les 56 jours et les patients qui sont bien contrôlés par SOMATULINE L.P. 90 mg injecté tous les 28 jours, peuvent être traités par SOMATULINE L.P. 120 mg tous les 42 jours.

Une surveillance étroite des symptômes doit être effectuée lorsque le traitement est modifié pour passer à l'intervalle posologique étendu.

Tumeurs neuroendocrines (TNE) gastro-entéro-pancréatiques non résécables de l'adulte, localement avancées ou métastatiques, de grade 1 ou de grade 2 avec un index Ki67 ≤ 10%, ayant pour origine l'intestin moyen, le pancréas, ou d'origine inconnue après exclusion d'un site primitif au niveau de l'intestin postérieur

La dose recommandée est de 1 injection de SOMATULINE L.P. 120 mg tous les 28 jours. Le traitement doit être poursuivi pendant la durée nécessaire pour assurer le contrôle tumoral.

Insuffisance rénale et/ou hépatique

Chez les patients présentant une insuffisance rénale ou hépatique, il n'est pas nécessaire d'ajuster la posologie (voir section 5.2).

Sujets âgés

Chez le sujet âgé, aucun ajustement posologique n'est nécessaire (voir section 5.2).

Population pédiatrique

La sécurité d'emploi et l'efficacité de SOMATULINE L.P. n'a pas été établie chez l'enfant et l'adolescent.

Mode d'administration

La solution doit être injectée par voie sous-cutanée profonde dans le quadrant supéro-externe de la fesse ou dans la région supéro-externe de la cuisse.

L'injection est pratiquée par un professionnel de santé. Toutefois, chez les patients recevant une dose stable de SOMATULINE L.P., le produit peut être administré soit par le patient, soit par une personne de son entourage après une formation appropriée par un professionnel de santé.

Dans le cas d'une auto-injection, celle-ci devra être réalisée dans la région supéro-externe de la cuisse.

La décision d'administration par le patient ou par une autre personne formée devra être prise par le professionnel de santé.

Quel que soit le site d'injection, la peau ne doit pas être pincée et l'aiguille doit être introduite rapidement sur toute sa longueur, perpendiculairement à la peau.

Les injections seront réalisées alternativement du côté droit et du côté gauche.

Source : BDPM

side-effect

Contre-indications

  • Allaitement

interactions

Interactions

analogues de la somatostatine <> ciclosporine
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Avec la ciclosporine administrée par voie orale : baisse des concentrations sanguines de ciclosporine (diminution de son absorption intestinale).
Conduite à tenir
Augmentation des doses de ciclosporine sous contrôle des concentrations plasmatiques et réduction de la posologie après l'arrêt du traitement par l'analogue de la somatostatine.
analogues de la somatostatine <> insuline
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque d'hypoglycémie ou d'hyperglycémie : diminution ou augmentation des besoins en insuline, par diminution ou augmentation de la sécrétion de glucagon endogène.
Conduite à tenir
Prévenir le patient du risque d'hypoglycémie ou d'hyperglycémie, renforcer l'autosurveillance glycémique et adapter si besoin la posologie de l'insuline pendant le traitement par l'analogue de la somatostatine.
analogues de la somatostatine <> pioglitazone
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque d’hypoglycémie ou d’hyperglycémie : diminution ouaugmentation des besoins en glitazone, par diminution ouaugmentation de la sécrétion de glucagon endogène.
Conduite à tenir
Renforcer l’autosurveillance glycémique et adapter si besoin laposologie de la glitazone pendant le traitement par l'analogue de la somatostatine.
analogues de la somatostatine <> répaglinide
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque d'hypoglycémie ou d'hyperglycémie : diminution ou augmentation des besoins en repaglidine, par diminution ou augmentation de la sécrétion de glucagon endogène.
Conduite à tenir
Renforcer l'autosurveillance glycémique et adapter si besoin la posologie de la repaglidine pendant le traitement par l'analogue de la somatostatine.
analogues de la somatostatine <> sulfamides hypoglycémiants
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque d'hypoglycémie ou d'hyperglycémie : diminution ou augmentation des besoins en sulfamide hypoglycemiant, par diminution ou augmentation de la sécrétion de glucagon endogène.
Conduite à tenir
Renforcer l'autosurveillance glycémique et adapter si besoin la posologie du sulfamide hypoglycemiant pendant le traitement par l'analogue de la somatostatine.
side-effect

Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

Il existe des données limitées (moins de 300 grossesses) sur l'utilisation de SOMATULINE L.P. chez la femme enceinte.

Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction mais aucune preuve d'effets tératogènes (voir rubrique 5.3). Le risque potentiel pour l'Homme est inconnu.

Par mesure de précaution, il est préférable d'éviter l'utilisation de SOMATULINE L.P. pendant la grossesse.

Allaitement

Il n'y a pas de données disponibles sur l'excrétion du lanréotide dans le lait maternel.

Un risque pour les nouveau-nés/nourrissons ne peut être exclu.

SOMATULINE L.P. ne doit pas être utilisé pendant l'allaitement.

Fertilité

Une diminution de la fertilité a été observée chez la rate en raison de l'inhibition de la sécrétion de GH, à des doses supérieures à celles utilisées chez l'homme en thérapeutique.

Source : BDPM

side-effect

Propriétés pharmacologiques

Classe pharmacothérapeutique : Hormones hypophysaires et hypothalamiques et analogues ; Somatostatine et analogues. Code ATC : H01C B03.

Mécanisme d'action

Le lanréotide est un octapeptide analogue de la somatostatine naturelle. Comme la somatostatine, le lanréotide est un inhibiteur de différentes fonctions endocrines, neuro-endocrines, exocrines et paracrines. Il présente une forte affinité pour les récepteurs à la somatostatine humaine (SSTR) 2 et 5, et une affinité faible sur les SSTR 1, 3 et 4. L'inhibition de l'hormone de croissance s'expliquerait principalement par cette activité au niveau des récepteurs SSTR 2 et 5. Le lanréotide est plus actif que la somatostatine naturelle et présente une durée d'action plus longue.

Sa sélectivité marquée vis-à-vis de la sécrétion de l'hormone de croissance par rapport à celle de l'insuline en fait un produit adapté au traitement de l'acromégalie.

Comme la somatostatine, le lanréotide a une action anti-sécrétoire exocrine générale. Il inhibe la sécrétion basale de motiline, de peptide inhibiteur gastrique et de polypeptide pancréatique, mais n'a pas d'action significative sur la sécrétion à jeun de sécrétine ou de gastrine. En outre, il diminue le taux plasmatique de chromogranine A et le taux urinaire de 5-HIAA (acide 5-hydroxyindolacétique) chez les patients présentant une TNE gastro-entéro-pancréatique associée à des taux élevés de ces marqueurs tumoraux. Le lanréotide inhibe l'augmentation du débit sanguin de l'artère mésentérique supérieure et de la veine porte en post-prandial.

Le lanréotide diminue significativement la sécrétion jéjunale d'eau, de sodium, de potassium et de chlorures, stimulée par la prostaglandine E1. Le lanréotide diminue les taux de prolactine chez les patients acromégales traités au long cours.

Chez les patients acromégales, le lanréotide peut provoquer une réduction du volume tumoral.

Au cours d'une étude non contrôlée en ouvert, SOMATULINE L.P. 120 mg a été administré tous les 28 jours pendant 48 semaines chez 90 patients acromégales présentant un macroadénome hypophysaire et non traités préalablement.

Les patients qui devaient subir une intervention chirurgicale ou une radiothérapie hypophysaire au cours de la période étaient exclus de l'étude.

À la semaine 48, 63% des patients ont montré une réduction cliniquement pertinente du volume tumoral ≥ 20% (critère principal d'efficacité), bien que cette réduction ne soit pas statistiquement significative (IC 95% : 52% -73%). Le pourcentage moyen de réduction du volume tumoral était de 26,8%. La concentration de GH était inférieure à 2,5 µg/L chez 77,8% des patients et la concentration d'IGF-1 était normalisée chez 50% des patients. Quarante-trois pour cent (43,5%) des patients ont présenté à la fois une concentration d'IGF-1 normalisée et une concentration de GH-inférieure à 2,5 µg/L.

La plupart des patients ont rapporté une amélioration des symptômes d'acromégalie tels que céphalées (38,7%), fatigue (56,5%), transpiration excessive (66,1%), arthralgies (59,7%) et gonflement des tissus mous (66,1%).

Une réduction précoce et durable du volume tumoral et des concentrations de GH et d'IGF-1 a été mise en évidence dès la douzième semaine de traitement et s'est maintenue pendant 48 semaines.

L'action inhibitrice du lanréotide sur la sécrétion exocrine intestinale, les hormones digestives et les mécanismes de prolifération cellulaire est particulièrement intéressante pour son application au traitement symptomatique des tumeurs endocrines digestives, notamment carcinoïdes.

Une étude multicentrique de phase III, randomisée, en double-aveugle, contrôlée contre placebo, d'une durée fixe de 96 semaines a été menée dans le but d'évaluer l'effet antiprolifératif du lanréotide chez des patients présentant une TNE gastro-entéro-pancréatique.

Les patients ont été randomisés selon un ratio 1:1 entre le groupe SOMATULINE L.P. 120 mg tous les 28 jours (n=101) et le groupe placebo (n=103). La randomisation était stratifiée en fonction des traitements reçus avant l'entrée dans l'étude et de la présence/absence de progression à l'état initial, évaluée selon les critères RECIST 1.0 (Response Evaluation Criteria in Solid Tumours) au cours d'une phase de sélection d'une durée de 3 à 6 mois.

Les patients présentaient une tumeur inopérable, métastatique et/ou localement avancée, confirmée au plan histologique comme étant bien ou moyennement différenciée, avec une localisation primitive au niveau du pancréas (44,6% des patients), de l'intestin moyen (35,8%), de l'intestin postérieur (6,9%) ou d'origine autre ou inconnue (12,7%).

69% des patients présentaient une TNE gastro-entéro-pancréatique de grade G1, définie soit par un index de prolifération Ki67 ≤ 2% (50,5% de la population totale), soit par un index mitotique < 2 mitoses /10 HPF (18,5% de la population totale). 30% des patients présentaient une TNE gastro-entéro-pancréatique se situant dans la fourchette basse du grade G2 (2% < Ki67 ≤ 10%). Le grade n'était pas connu chez 1% des patients. Les patients présentant une TNE gastro-entéro-pancréatique de grade G2 avec index de prolifération plus élevé (10% < Ki67 ≤ 20%) ou présentant un carcinome neuroendocrine de grade G3 (Ki67 > 20%) étaient exclus de l'étude.

Globalement, la charge tumorale hépatique était ≤ 10%, comprise entre 10 et 25% et > 25% chez respectivement 52,5% ,14,5% et 33% des patients.

Le critère principal était la survie sans progression (SSP) définie comme le délai entre soit la progression de la maladie selon les critères RECIST 1.0, soit le décès, au cours des 96 semaines suivant la première administration du traitement. L'analyse de la SSP était basée sur l'évaluation radiologique de la progression tumorale, effectuée de façon centralisée et indépendante.

Tableau 1: Résultats d'efficacité de l'étude de phase III

<table> <tbody><tr> <td colspan="2"> Médiane de survie sans progression (semaines) </td> <td rowspan="2">

Hazard Ratio (IC 95%)

</td> <td rowspan="2">

Réduction du risque de progression ou de décès

</td> <td rowspan="2">

p

</td> </tr> <tr> <td> Lanréotide LP (n=101 ) </td> <td> Placebo (n=103 ) </td> </tr> <tr> <td> &gt; 96 semaines </td> <td> 72,00 semaines (IC 95% :48,57, 96,00) </td> <td> 0,470 (0,304, 0,729) </td> <td> 53% </td> <td> 0,0002 </td> </tr> </tbody></table>

Figure 1 : Survie sans progression : courbes de Kaplan-Meier

L'effet bénéfique du lanréotide sur la réduction du risque de progression ou de décès était cohérent, quel que soit le site primitif de la tumeur, la charge hépatique tumorale, la chimiothérapie antérieure, le Ki67 à l'état initial, le grade tumoral ou les autres caractéristiques pré-spécifiées (voir Figure 2).

Le bénéfice clinique du traitement par SOMATULINE L.P. a été observé chez les patients présentant une tumeur ayant pour origine le pancréas, l'intestin moyen ou une origine autre/inconnue, ainsi que dans la population totale de l'étude. Compte tenu du nombre limité de patients présentant une tumeur originaire de l'intestin postérieur (14/204), l'interprétation des résultats est difficile dans ce sous-groupe. Les données disponibles suggèrent une absence de bénéfice du lanréotide chez ces patients.

Figure 2 : Analyse des co-facteurs de la SSP par le modèle de Cox à risques proportionnels

Note : Tous les Hazard ratios expriment le risque relatif pour SOMATULINE L.P. versus placebo. Les résultats des co-facteurs sont issus de modèles de Cox à risques proportionnels avec les facteurs traitement, progression à l'état initial, traitement antérieur à l'inclusion dans l'étude et le facteur identifié sur l'axe vertical.

Dans la phase d'extension en ouvert de l'étude, 45,6% des patients (47/103) sont passés du placebo au traitement par SOMATULINE L.P.

Population pédiatrique

L'Agence européenne des médicaments a accordé une dérogation à l'obligation de soumettre les résultats d'études avec SOMATULINE L.P. dans tous les sous-groupes de la population pédiatrique, pour l'acromégalie et le gigantisme d'origine pituitaire (voir les informations concernant l'usage pédiatrique en rubrique 4.2). L'Agence européenne des médicaments a inscrit les TNE gastro-entéro-pancréatiques (à l'exception des neuroblastomes, des neuroganglioblastomes et des phéochromocytomes) sur la liste des exemptions de classe.

Source : BDPM

side-effect

Effets indésirables

  • diarrhée

  • douleur abdominale

  • lithiase biliaire

  • selle molle

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