Luspatercept 25 mg poudre pour solution injectable

pill

Informations générales

  • Substance

  • Forme galénique

    Poudre pour solution injectable

  • Voie d'administration

    Voie sous-cutanée

Source : ANSM

indication

Indications et autres usages documentés

side-effect

Posologie

Le traitement par Reblozyl doit être instauré par un médecin expérimenté dans le traitement des maladies hématologiques.

Posologie

Avant chaque administration de Reblozyl, le taux d'hémoglobine (Hb) des patients doit être mesuré. Si le patient a reçu une transfusion de culots de globules rouges (CGR) avant l'administration, il convient de tenir compte du taux d'Hb avant la transfusion pour déterminer la dose.

La dose initiale recommandée de Reblozyl est de 1,0 mg/kg, administrée une fois toutes les

3 semaines.

<i>Syndromes myélodysplasiques </i>

Chez les patients qui n'ont pas atteint l'indépendance transfusionnelle en CGR après au moins 2 doses consécutives à la dose initiale de 1,0 mg/kg, la dose doit être augmentée à 1,33 mg/kg. Si les patients n'ont pas atteint l'indépendance transfusionnelle en CGR après au moins 2 doses consécutives à la dose de 1,33 mg/kg, la dose doit être augmentée à 1,75 mg/kg. Une augmentation de dose ne doit pas être effectuée plus fréquemment que toutes les 6 semaines (2 administrations) et ne doit pas excéder la dose maximale de 1,75 mg/kg toutes les 3 semaines. La dose ne doit pas être augmentée immédiatement après un report de dose.

Pour les patients dont le taux d'Hb avant l'administration est > 9 g/dl et qui n'ont pas encore atteint l'indépendance transfusionnelle, une augmentation de la dose peut s'imposer à la discrétion du médecin ; le risque d'élévation du taux d'Hb au-dessus du seuil cible avec une transfusion concomitante ne peut pas être exclu.

En cas de perte de réponse du patient (c.à-d. indépendance transfusionnelle), la dose doit être augmentée d'un palier de dose (voir tableau 1).

• β<i>-thalassémie dépendante de la transfusion </i>

Chez les patients qui n'obtiennent pas de réponse, définie comme une réduction du besoin transfusionnel en CGR d'au moins un tiers après 2 doses consécutives (6 semaines) ou plus à la dose initiale de 1,0 mg/kg, la dose doit être augmentée à 1,25 mg/kg. La dose ne doit pas être augmentée au-delà de la dose maximale de 1,25 mg/kg toutes les 3 semaines.

En cas de perte de réponse du patient (si le besoin transfusionnel en CGR augmente de nouveau après une réponse initiale), la dose doit être augmentée d'un palier de dose (voir tableau 2).

• β<i>-thalassémie non dépendante de la transfusion </i>

Chez les patients qui n'obtiennent pas de réponse ou qui n'arrivent pas à la maintenir, définie comme une augmentation du taux d'Hb mesuré avant l'administration par rapport à la valeur initiale ≥ 1 g/dl, après au moins 2 doses consécutives (6 semaines) au même palier (en l'absence de transfusions, c'est-à-dire au moins 3 semaines après la dernière transfusion), la dose doit être augmentée d'un palier de dose (voir tableau 2). La dose ne doit pas dépasser la dose maximale de 1,25 mg/kg toutes les

3 semaines.

<i>Augmentation au palier de dose suivant </i>

Les instructions pour l'augmentation au palier de dose suivant en fonction de la dose actuelle sont présentées ci-dessous.

<b>Tableau 1 : Augmentation au palier de dose suivant en cas de SMD </b>

<table> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>Dose actuelle</b></td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>Dose augmentée</b></td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">0,8 mg/kg</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">1 mg/kg</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">1 mg/kg</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">1,33 mg/kg</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">1,33 mg/kg</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">1,75 mg/kg</td> </tr> </table>

<b>Tableau 2 : Augmentation au palier de dose suivant en cas de </b>β<b>-thalassémie </b>

<table> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>Dose actuelle</b></td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>Dose augmentée</b></td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">0,6 mg/kg*</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">0,8 mg/kg</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">0,8 mg/kg</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">1 mg/kg</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">1 mg/kg</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">1.25 mg/kg</td> </tr> </table>
  • Ne s'applique qu'à la β-thalassémie non dépendante de la transfusion.

<i>Réduction de dose et interruption du traitement </i>

En cas d'augmentation du taux d'Hb > 2 g/dl dans les 3 semaines en l'absence de transfusion par rapport au taux d'Hb lors de l'administration de la dose précédente, la dose de Reblozyl doit être réduite d'un palier de dose.

Si le taux d'Hb est ≥ 11,5 g/dl en l'absence de transfusion pendant au moins 3 semaines, le traitement doit être interrompu jusqu'à ce que le taux d'Hb soit ≤ 11,0 g/dl. Dans le cas d'une augmentation concomitante rapide du taux d'Hb par rapport au taux d'Hb lors de l'administration de la dose précédente (> 2 g/dl dans les 3 semaines en l'absence de transfusion), une réduction de la dose au palier inférieur doit être envisagée après le report de dose.

La dose ne doit pas être réduite en dessous de 0,8 mg/kg (en cas de SMD et de β-thalassémie dépendante de la transfusion) et de 0,6 mg/kg (en cas de β-thalassémie non dépendante de la transfusion).

Les doses réduites pendant le traitement par luspatercept sont décrites ci-dessous.

<b>Tableau 3 : Dose réduite en cas de SMD </b>

<table> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>Dose actuelle</b></td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>Dose réduite</b></td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">1,75 mg/kg</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">1,33 mg/kg</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">1,33 mg/kg</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">1 mg/kg</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">1 mg/kg</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">0,8 mg/kg</td> </tr> </table>

<b>Tableau 4 : Dose réduite en cas de </b>β<b>-thalassémie </b>

<table> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>Dose actuelle</b></td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>Dose réduite</b></td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">1,25 mg/kg</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">1 mg/kg</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">1 mg/kg</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">0,8 mg/kg</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">0,8 mg/kg</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">0,6 mg/kg*</td> </tr> </table>
  • Ne s'applique qu'à la β-thalassémie non dépendante de la transfusion.

<i>Modifications de la posologie en cas d'effets indésirables </i>

Les instructions pour les réductions de dose ou les interruptions du traitement en cas d'effets indésirables du luspatercept sont présentées dans le tableau 5.

<b>Tableau 5 : Instructions pour les modifications de la posologie </b>

<table> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>Effets indésirables du traitement*</b></td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"><b>Instructions posologiques</b></td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Effets indésirables de grade 2 (voir <br/>rubrique 4.8), y compris hypertension de grade 2 <br/>(voir rubriques 4.4 et 4.8)</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">• Interrompre le traitement. <br/>• Après régression de l'effet indésirable ou <br/>retour à l'état initial, reprendre le traitement à <br/>la dose précédente.</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Hypertension de grade ≥ 3 (voir rubriques 4.4 et <br/>4.8)</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">• Interrompre le traitement. <br/>• Une fois la pression artérielle équilibrée, <br/>reprendre le traitement à une dose réduite <br/>conformément aux instructions pour la <br/>réduction de dose.</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Autres effets indésirables de grade ≥ 3 <br/>persistants (voir rubrique 4.8).</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">• Interrompre le traitement. <br/>• Après régression de l'effet indésirable ou <br/>retour à l'état initial, reprendre le traitement à <br/>la dose précédente ou à une dose réduite <br/>conformément aux instructions pour la <br/>réduction de dose.</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Masses d'hématopoïèse extramédullaire (HEM) <br/>entraînant des complications graves (voir <br/>rubriques 4.4 et 4.8)</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">• Arrêter le traitement.</td> </tr> </table>

Grade 1 : léger ou asymptomatique, grade 2 : modéré, grade 3 : grave ou médicalement significatif et grade 4 : engageant le pronostic vital.

<i>Doses oubliées </i>

Si une administration du traitement prévue est oubliée ou retardée, le traitement par Reblozyl doit être administré dès que possible et les administrations doivent se poursuivre conformément à la prescription avec un intervalle d'au moins 3 semaines entre deux doses.

<i>Patients avec perte de réponse </i>

Si des patients présentent des signes de perte de réponse avec Reblozyl, les éventuels facteurs de causalité (p. ex. un événement hémorragique) doivent être évalués. Une fois les causes typiques de perte de réponse hématologique exclues, une augmentation de la dose devra être envisagée tel que décrit précédemment selon l'indication traitée (voir tableau 1 et tableau 2).

<i>Arrêt du traitement </i>

Reblozyl doit être arrêté en l'absence de réduction du besoin transfusionnel pour le patient (chez les patients atteints de SMD ou de ß-thalassémie dépendants de la transfusion) ou d'augmentation du taux d'Hb par rapport à la valeur initiale en l'absence de transfusions (chez les patients atteints de ß-thalassémie non dépendante de la transfusion) après 9 semaines de traitement (3 doses) au palier de dose maximal, si l'échec de réponse ne peut être expliqué autrement (p. ex. hémorragie, intervention chirurgicale, autres maladies concomitantes) ou à tout moment en cas de survenue d'une toxicité inacceptable.

Populations particulières

<i>Personnes âgées </i>

Aucun ajustement de la dose initiale n'est nécessaire pour Reblozyl (voir rubrique 5.2). Les données chez les patients atteints de ß-thalassémie âgés de 60 ans et plus sont limitées.

<i>Insuffisance hépatique </i>

Aucun ajustement de la dose initiale n'est nécessaire pour les patients présentant un taux de bilirubine totale (BIL) supérieur à la limite supérieure de la normale (LSN) et/ou un taux d'alanine aminotransférase (ALAT) ou d'aspartate aminotransférase (ASAT) < 3 × LSN (voir rubrique 5.2). En l'absence de données, aucune adaptation posologique particulière ne peut être recommandée pour les patients avec un taux d'ALAT ou d'ASAT ≥ 3 × LSN ou une atteinte hépatique de grade ≥ 3 selon les CTCAE voir rubrique 5.2).

<i>Insuffisance rénale </i>

Aucun ajustement de la dose initiale n'est nécessaire pour les patients présentant une atteinte légère ou modérée de la fonction rénale (débit de filtration glomérulaire estimé [DFGe] < 90 et

≥ 30 ml/min/1,73 m<sup>2</sup>). Il n'existe que des données limitées chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère.

En l'absence de données cliniques, aucune adaptation posologique particulière ne peut être recommandée pour les patients présentant une atteinte sévère de la fonction rénale (DFGe

< 30 ml/min/1,73 m<sup>2</sup>) (voir rubrique 5.2). Il a été observé que l'exposition est plus élevée chez les patients présentant une insuffisance rénale avant le traitement (voir rubrique 5.2). Par conséquent, ces patients doivent être étroitement surveillés afin que des effets indésirables puissent être détectés et la posologie ajustée en conséquence (voir tableau 5).

<i>Population pédiatrique </i>

Il n'existe pas d'utilisation justifiée de Reblozyl dans la population pédiatrique dans l'indication du syndrome myélodysplasique ou chez les patients pédiatriques âgés de moins de 6 ans dans la β-thalassémie.

La sécurité et l'efficacité de Reblozyl chez les enfants âgés de 6 ans à moins de 18 ans n'ont pas encore été établies dans la β-thalassémie. Pour les données précliniques, voir la rubrique 5.3.

Mode d'administration

Voie sous-cutanée.

Après reconstitution, la solution de Reblozyl doit être injectée par voie sous-cutanée dans la partie supérieure du bras, la cuisse ou l'abdomen. Le volume posologique total exact de solution reconstituée requis pour le patient doit être calculé et lentement prélevé du/des flacon(s) à usage unique à l'aide d'une seringue.

Le volume maximal recommandé de médicament par site d'injection est de 1,2 ml. S'il est nécessaire d'administrer plus de 1,2 ml, le volume total doit alors être divisé en plusieurs injections d'un volume équivalent et réparti sur plusieurs sites d'injection dans la même région du corps mais sur des côtés opposés.

Si plusieurs injections sont nécessaires, une seringue et une aiguille neuves doivent être utilisées pour chaque injection sous-cutanée. Il ne doit pas être administré plus d'une dose par flacon.

Si la solution de Reblozyl a été réfrigérée après reconstitution, elle doit être sortie du réfrigérateur 15 à 30 minutes avant l'injection pour revenir à température ambiante. Cela permettra une injection moins désagréable.

Pour les instructions concernant la reconstitution du médicament avant administration, voir la rubrique 6.6.

Source : EMA

side-effect

Contre-indications

  • Grossesse

interactions

Interactions

Aucune donnée disponible pour l'instant.

side-effect

Fertilité, grossesse et allaitement

Femmes en âge de procréer/Contraception chez les femmes
Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement par Reblozyl et jusqu'à au moins 3 mois après l'arrêt du traitement. Avant de commencer le traitement par Reblozyl, les femmes en âge de procréer doivent effectuer un test de grossesse.
Grossesse
Le traitement par Reblozyl ne doit pas être instauré si la patiente est enceinte (voir rubrique 4.3).
Il n'existe pas de données sur l'utilisation de Reblozyl chez la femme enceinte. Les études menées chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (voir rubrique 5.3). Reblozyl est contre-indiqué pendant la grossesse (voir rubrique 4.3). En cas de survenue d'une grossesse chez une patiente, Reblozyl doit être interrompu.
Allaitement
L'excrétion du luspatercept ou de ses métabolites dans le lait maternel n'a pas été évaluée. Le luspatercept a été détecté dans le lait de rates allaitantes (voir rubrique 5.3). En raison des effets indésirables inconnus de luspatercept chez les nouveau-nés/nourrissons, la décision d'interrompre l'allaitement le temps du traitement par Reblozyl et jusqu'à 3 mois après l'arrêt du traitement ou d'interrompre le traitement par Reblozyl, doit être prise en prenant en compte le bénéfice de l'allaitement pour l'enfant et le bénéfice du traitement pour la mère.
Fertilité
Chez l'homme, l'effet de luspatercept sur la fertilité est inconnu. D'après les résultats observés chez les animaux, le luspatercept pourrait compromettre la fertilité féminine (voir rubrique 5.3).

Source : EMA

side-effect

Propriétés pharmacologiques

Classe pharmacothérapeutique : préparations antianémiques, autres préparations anti-anémiques, Code ATC : B03XA06.
Mécanisme d'action
Luspatercept, un agent de maturation érythroïde, est une protéine de fusion recombinante qui se lie à une sélection de ligands de la superfamille du facteur de croissance transformant-β (TGF-β). En se liant à des ligands endogènes spécifiques (p. ex. GDF-11, activine B), le luspatercept inhibe la signalisation via les Smad2/3, entraînant une maturation érythroïde par différenciation des précurseurs érythroïdes de stade avancé (normoblastes) dans la moelle osseuse. La signalisation de Smad2/3 est anormalement élevée dans les modèles de maladie caractérisés par une érythropoïèse inefficace, c.-à-d. les SMD et la β-thalassémie, et dans la moelle osseuse des patients atteints de SMD.
Efficacité et sécurité cliniques
Syndromes myélodysplasiques
L'efficacité et la sécurité de luspatercept ont été évaluées dans l'étude MEDALIST (ACE-536-MDS-001) de phase III multicentrique, randomisée, en double aveugle, contrôlée par placebo, chez des patients adultes atteints d'anémie nécessitant des transfusions de CGR
(≥ 2 unités/8 semaines) en raison d'un SMD de risque très faible, faible ou intermédiaire selon le score pronostique international révisé (IPSSR) et avec des sidéroblastes en couronne (≥ 15 %). Les patients devaient avoir reçu un précédent traitement par un agent stimulant l'érythropoïèse (ASE) et avoir présenté une réponse insuffisante, être inéligibles à un traitement par ASE (considérés comme peu susceptibles de répondre à un traitement par ASE d'après une érythropoïétine sérique [EPO]
> 200 U/l) ou être intolérants à un traitement par ASE. Les patients atteints d'un SMD avec délétion 5q (del5q) étaient exclus de l'essai.
Les patients des deux bras ont été traités pendant 24 semaines, puis ont continué le traitement s'ils présentaient des signes de bénéfice clinique et une absence de progression de la maladie. La levée de l'aveugle pour cette étude a été réalisée pour les analyses lorsque tous les patients avaient reçu au moins 48 semaines de traitement ou après l'arrêt du traitement.
Au total, 229 patients ont été randomisés pour recevoir du luspatercept 1,0 mg/kg (n = 153) ou un placebo (n = 76) par voie sous-cutanée toutes les 3 semaines. Au total, 128 (83,7 %) et 68 (89,5 %) des patients recevant respectivement le luspatercept et le placebo sont arrivés au terme des 24 semaines de traitement. Au total, 78 (51 %) et 12 (15,8 %) des patients recevant respectivement, le luspatercept et le placebo, sont arrivés au terme des 48 semaines de traitement. Une titration de la dose jusqu'à 1,75 mg/kg était autorisée. La dose pouvait être retardée ou réduite en fonction du taux d'Hb. Tous les patients étaient éligibles pour recevoir les meilleurs soins de support (MSS), qui comprenaient des transfusions de CGR, des agents chélateurs du fer, un traitement antibiotique, antiviral et antifongique, et un soutien nutritionnel, au besoin. Les principales caractéristiques de la maladie à l'inclusion dans l'étude ACE-536-MDS-001 des patients atteints de SMD sont présentées dans le Tableau 7.
Tableau 7 : Caractéristiques à l'inclusion dans l'étude ACE-536-MDS--001 des patients atteints de SMD présentant < 5 % de blastes dans la moelle osseuse
Luspatercept
(N = 153)
Placebo
(N = 76)
Données démographiques
Âgea (ans)
Médiane (min ; max)
71 (40 ; 95) 72 (26 ; 91)
Catégories d'âge, n (%)
< 64 ans
65 - 74 ans
≥ 75 ans
29 (19,0)
72 (47,1)
52 (34,0)
16 (21,1)
29 (38,2)
31 (40,8)
Sexe, n (%)
Masculin
Féminin
94 (61,4)
59 (38,6)
50 (65,8)
26 (34,2)
Origine ethnique, n (%)
Noire
Caucasienne
Non recueillie ou rapportée
Autre
1 (0,7)
107 (69,9)
44 (28,8)
1 (0,7)
0 (0,0)
51 (67,1)
24 (31,6)
1 (1,3)
Caractéristiques de la maladie
Catégories d'EPO sérique (U/l) b, n (%)
< 200
200 à 500
> 500
Inconnue
88 (57,5)
43 (28,1)
21 (13,7)
1 (0,7)
50 (65,8)
15 (19,7)
11 (14,5)
0
Ferritine sérique (µg/l)
Médiane (min, max)
1 089,2
(64, 5 968)
1 122,1
(165, 5 849)
Catégorie de risque selon l'IPSS-R, n (%)
Très faible
Faible
Intermédiaire
Autre
18 (11,8)
109 (71,2)
25 (16,3)
1 (0,7)
6 (7,9)
57 (75,0)
13 (17,1)
0
Catégories du besoin transfusionnel en CGR à l'inclusion
dans l'étude/8 semainesc, n (%)
≥ 6 unités ≥ 6 et < 8 unités ≥ 8 et < 12 unités ≥ 12 unités
< 6 unités
≥ 4 et < 6 unités
< 4 unités
66 (43,1)
35 (22,9)
24 (15,7)
7 (4,6)
87 (56,9)
41 (26,8)
46 (30,1)
33 (43,4)
15 (20,2)
17 (22,4)
1 (1,3)
43 (56,6)
23 (30,3)
20 (26,3)
Hbd (g/dl)
Médiane (min, max)
7,6 (6, 10) 7,6 (5, 9)
SF3B1, n (%)
Muté
Non muté
Inconnu
149 (92,2)
12 (7,8)
0
65 (85,5)
10 (13,2)
1 (1,3)

EPO = érythropoïétine ; Hb = hémoglobine ; IPSS-R = score pronostique international révisé.
a L'âge était calculé sur la base de la date de signature du formulaire du consentement éclairé.
b L'EPO à l'inclusion dans l'étude était définie comme la plus haute valeur d'EPO dans les 35 jours précédant la première dose du médicament à l'étude.
c Recueillies sur 16 semaines avant la randomisation.
d Le taux d'Hb de référence était défini comme la dernière valeur mesurée avant ou le jour de l'initiation du traitement du médicament expérimental (ME). Après application de la règle des 14/3 jours, le taux d'Hb de référence était défini comme la valeur d'Hb la plus basse recueillie dans les 35 jours précédant la première dose du ME.
Les résultats d'efficacité sont résumés ci-dessous.
Tableau 8 : Résultats d'efficacité chez les patients atteints de SMD dans l'étude ACE-536-MDS-001
Critère d'évaluation Luspatercept
(N = 153)
Placebo
(N = 76)
Critère d'évaluation principal
IT-CGR ≥ 8 semaines (semaines 1 à 24)
Nombre de répondeurs (taux de réponse en %)
58 (37,9) 10 (13,2)
• Différence des risques fréquents pour le taux de réponse (IC
à 95 %)
24,56 (14,48 ; 34,64)
Odds ratio (IC à 95 %)a 5,065 (2,278 ; 11,259)
Valeur de pa < 0,0001
Critères d'évaluation secondaires
IT-CGR ≥ 12 semaines (semaines 1 à 24)
Nombre de répondeurs (taux de réponse en %)
43 (28,1) 6 (7,9)
• Différence des risques fréquents pour le taux de réponse (IC
à 95 %)
20,00 (10,92 ; 29,08)
Odds ratio (IC à 95 %)a 5,071 (2,002 ; 12,844)
Valeur de pa 0,0002
IT-CGR ≥ 12 semaines (semaines 1 à 48)
Nombre de répondeurs (taux de réponse en %)b
51 (33,3) 9 (11,8)
• Différence des risques fréquents pour le taux de réponse (IC
à 95 %)
21,37 (11,23 ; 31,51)
Odds ratio (IC à 95 %)a 4,045 (1,827 ; 8,956)
Valeur de pa 0,0003
Fréquence d'événement transfusionnelc
Semaines 1 à 24
Taux de transfusion de la période (IC à 95 %)
6,26 (5,56 ;
7,05)
9,20 (7,98 ;
10,60)
Risque relatif versus placebo 0,68 (0,58, 0,80)
Semaines 25 à 48
Taux de transfusion de la période (IC à 95 %)
6,27 (5,47 ;
7,19)
8,72 (7,40 ;
10,28)
Risque relatif versus placebo 0,72 (0,60 ; 0,86)
Unités de transfusion de CGRc
Semaines 1 à 24
Besoin transfusionnel à l'inclusion < 6 unités/8 semaines
Moyenne par MC (ET)
IC à 95 % pour la moyenne des MC
7,2 (0,58)
6,0 ; 8,3
12,8 (0,82)
11,1 ; 14,4
Différence de la moyenne des MC (ET) (luspatercept versus
placebo)
IC à 95 % pour la différence de la moyenne par MC
-5,6 (1,01)
-7,6 ; -3,6
Besoin transfusionnel à l'inclusion ≥ 6 unités/8 semaines
Moyenne des MC (ET)
IC à 95 % pour la différence de la moyenne des MC
18,9 (0,93)
17,1 ; 20,8
23,7 (1,32)
21,1 ; 26,4
Différence de la moyenne des MC (ET) (luspatercept versus
placebo)
IC à 95 % pour la différence de la moyenne des MC
-4,8 (1,62)
-8,0 ; -1,6
Semaines 25 à 48
Besoin transfusionnel à l'inclusion < 6 unités/8 semaines
Moyenne des MC (ET)
IC à 95 % pour la moyenne des MC
7,5 (0,57)
6,3 ; 8,6
11,8 (0,82)
10,1 ; 13,4

Placebo
(N = 76)
(1,00)
; -2,3
22,9 (1,60) 19,7 ; 26,0 (1,96)
Critère d'évaluation Luspatercept
(N = 153)
Différence de la moyenne des MC (ET) (luspatercept versus
placebo)
IC à 95 % pour la différence de la moyenne des MC
Besoin transfusionnel à l'inclusion ≥ 6 unités/8 semaines
Moyenne des MC (ET)
IC à 95 % pour la moyenne des MC
19,6 (1,13)
17,4 ; 21,9
Différence de la moyenne des MC (ET) (luspatercept versus
placebo)
IC à 95 % pour la différence de la moyenne des MC

; 0,6
IT-CGR : indépendant transfusionnel en CGR ; IC : intervalle de confiance ; CMH = Cochran-Mantel-Haenszel.
a Test de CMH stratifié pour le besoin transfusionnel à l'inclusion moyen (≥ 6 unités versus < 6 unités pour 8 semaines), et le score IPSS-R à l'inclusion (risque très faible ou faible versus intermédiaire).
b Après la visite d'évaluation de la maladie de la semaine 25, les patients qui ne tiraient plus de bénéfice ont arrêté le traitement ; quelques patients sous placebo ont fourni des données pour l'évaluation à une échéance ultérieure par rapport au luspatercept (n = 12 contre n = 78, respectivement).
c Analyse post-hoc avec imputation des données à l'inclusion.
Un effet du traitement en faveur du luspatercept par rapport au placebo a été observé au sein de la plupart des sous-groupes analysés en utilisant l'indépendance transfusionnelle ≥ 12 semaines (au cours des semaines 1 à 24), y compris des patients ayant un taux d'EPO endogène initial élevé (200 à
500 U/l) (23,3 % versus 0 %, analyse exploratoire).
On ne dispose que de données limitées pour le groupe ayant un besoin transfusionnel
≥ 8 unités/8 semaines. La sécurité et l'efficacité n'ont pas été établies chez les patients ayant un besoin transfusionnel > 12 unités/8 semaines.
Résultats exploratoires
Tableau 9 : Résultats exploratoires d'efficacité chez les patients atteints de SMD dans
l'étude ACE-536-MDS-001
Critère d'évaluation Luspatercept
(N = 153)
Placebo
(N = 76)
mHI-Ea
Semaines 1 à 24
Nombre de répondeurs (taux de réponse en %)
81 (52,9) 9 (11,8)
(IC à 95 %) (44,72 ; 61,05) (5,56 ; 21,29)
Réduction du besoin transfusionnel en CGR de
4 unités/8 semaines, n (%)
52/107 (48,6) 8/56 (14,3)
Augmentation moyenne de l'Hb ≥ 1,5 g/dl pendant
8 semaines, n (%)
29/46 (63,0) 1/20 (5,0)
Semaines 1 à 48
Nombre de répondeurs (taux de réponse en %)
90 (58,8) 13 (17,1)
(IC à 95 %) (50,59 ; 66,71) (9,43 ; 27,47)
Réduction du besoin transfusionnel en CGR de
4 unités/8 semaines, n (%)
58/107 (54,2) 12/56 (21,4)
Augmentation moyenne de l'Hb ≥ 1,5 g/dl pendant
8 semaines, n (%)
32/46 (69,6) 1/20 (5,0)
Variation moyenne du taux sérique moyen de ferritine par rapport à l'inclusion avec
imputation des valeurs de référence (population ITT)
Variation moyenne du taux sérique moyen de ferritine calculée
à partir de la moyenne des Semaines 9 à 24 (μg/l)b
Moyenne des MC (ET)
9,9 (47,09) 190,0 (60,30)
IC à 95 % pour la moyenne des MC -82,9 ; 102,7 71,2 ; 308,8
Comparaison des traitements (luspatercept versus placebo)c
Différence de la moyenne des MC (ET) -180,1 (65,81)
IC à 95 % pour la différence de la moyenne des MC -309,8 ; -50,4

Hb = hémoglobine.
a mHIE = amélioration hématologique modifiée – érythroïde. La proportion de patients remplissant le critère HI-E selon les critères de l'International Working Group (IWG) de 2006 s'est maintenue sur une période de 56 jours consécutifs pendant la période de traitement indiquée. Pour les patients avec un besoin transfusionnel en CGR ≥ 4 unités/8 semaines à l'inclusion dans l'étude, la mHI-E était définie comme une réduction des transfusions en CGR d'au moins 4 unités/8 semaines. Pour les patients avec un besoin transfusionnel en CGR < 4 unités/8 semaines, la mHI-E était définie comme une augmentation moyenne du taux d'Hb de ≥ 1,5 g/dl pendant 8 semaines en l'absence de transfusion de CGR.
b Si le taux ferritine sérique d'un patient ne se situait pas dans l'intervalle indiqué après l'inclusion, la ferritine sérique était imputée à partir de la valeur de référence.
c Une analyse de covariance a servi à comparer la différence de traitement entre les groupes (y compris la valeur p nominale), la variation de la ferritine sérique étant la variable dépendante, le groupe de traitement (2 niveaux) le facteur, et le taux sérique de ferritine à la référence les covariables, stratifiés par besoin transfusionnel en CGR moyen à la référence (≥ 6 unités versus < 6 unités de CGR pour 8 semaines), et le score IPSS-R à la référence (risque très faible ou faible versus intermédiaire).
La durée médiane de la plus longue période d'indépendance transfusionnelle en CGR (IT-CGR) parmi les répondeurs dans le bras de traitement par luspatercept était de 30,6 semaines.
Au total, 62,1 % (36/58) des répondeurs sous luspatercept ayant obtenu une IT-CGR ≥ 8 semaines entre les semaines 1 et 24 ont présenté au moins 2 épisodes de IT-CGR au moment de l'analyse.
β-thalassémie dépendante de la transfusion
L'efficacité et la sécurité du luspatercept ont été évaluées dans l'étude de phase III BELIEVE (ACE-536-B-THAL-001), multicentrique, randomisée, en double aveugle, contrôlée par placebo chez des patients adultes atteints d'anémie associée à la β-thalassémie dépendante de la transfusion nécessitant des transfusions de CGR (6-20 unités de CGR/24 semaines) n'ayant pas obtenu de période d'indépendance transfusionnelle > 35 jours pendant cette période.
Les patients des bras luspatercept et placebo ont été traités pendant au moins 48 semaines et jusqu'à 96 semaines. Après la levée de l'aveugle, les patients du bras placebo ont pu effectuer un cross-over vers le bras luspatercept.
Au total, 336 patients adultes ont été randomisés pour recevoir du luspatercept 1,0 mg/kg (n = 224) ou un placebo (n = 112) par voie sous-cutanée toutes les 3 semaines. Une titration de la dose jusqu'à 1,25 mg/kg était autorisée. La dose pouvait être retardée ou réduite en fonction du taux d'Hb. Tous les patients étaient éligibles pour recevoir les MSS, qui comprenaient des transfusions de CGR, des agents chélateurs du fer, un traitement antibiotique, antiviral et antifongique, et un soutien nutritionnel, si nécessaire. L'étude excluait les patients avec Hb S/β-thalassémie ou alpha (α)-thalassémie ou qui présentaient des lésions organiques majeures (maladie hépatique, maladie cardiaque, maladie pulmonaire, atteinte de la fonction rénale). Les patients ayant récemment présenté une TVP ou subi un accident vasculaire cérébral ou ayant récemment reçu un traitement par ASE, immunosuppresseur ou hydroxyurée étaient également exclus. Les principales caractéristiques de la maladie à l'inclusion dans l'étude ACE-536-B-THAL--001 des patients atteints de β-thalassémie sont présentées dans le Tableau 10.
Tableau 10 : Principales caractéristiques à l'inclusion des patients atteints de β-thalassémie dépendante de la transfusion dans l'étude ACE-536-B-THAL-001
Luspatercept
(N = 224)
Placebo
(N = 112)
Données démographiques
Âge (ans)
Médiane (min ; max)
30,0 (18 ; 66) 30,0 (18 ; 59)
Catégories d'âge, n (%)
≤ 32
> 32 à ≤ 50
> 50
129 (57,6)
78 (34,8)
17 (7,6)
63 (56,3)
44 (39,3)
5 (4,5)
Luspatercept
(N = 224)
Placebo
(N = 112)
Sexe, n (%)
Masculin
Féminin
92 (41,1)
132 (58,9)
49 (43,8)
63 (56,3)
Origine ethnique, n (%)
Asiatique
Noire
Caucasienne
Non recueillie ou rapportée
Autre
81 (36,2)
1 (0,4)
122 (54,5)
5 (2,2)
15 (6,7)
36 (32,1)
0
60 (53,6)
5 (4,5)
11 (9,8)
Caractéristiques de la maladie
Seuil du taux d'Hb avant transfusiona, période
préliminaire de 12 semaines (g/dl)
Médiane (min, max)
9,30 (4,6 ; 11,4) 9,14 (6,2 ; 11,5)
Besoin transfusionnel à l'inclusion dans l'étude
12 semaines
Médiane (min, max)
(unités/12 semaines) (de la Semaine -12 au Jour 1)
6,12 (3,0 ; 14,0) 6,27 (3,0 ; 12,0)
Classification de la mutation génétique associée à la
β-thalassémie, n (%)
ß0/ß0
Non-β0/β0
Inconnueb
68 (30,4)
155 (69,2)
1 (0,4)
35 (31,3)
77 (68,8)
0

a Le seuil avant transfusion sur 12 semaines était défini comme la moyenne de toutes les valeurs d'Hb avant transfusion documentées pour un patient au cours des 12 semaines précédant le Jour 1 du Cycle 1.
b La catégorie « Inconnue » comprend les patients dans la population pour lesquels aucun résultat n'était disponible pour le paramètre concerné.
La levée de l'aveugle a été réalisée lorsque tous les patients avaient reçu au moins 48 semaines de traitement ou avaient arrêté le traitement.
Les résultats d'efficacité sont résumés ci-dessous.
Tableau 11 : Résultats d'efficacité chez les patients atteints de β-thalassémie dépendante de la transfusion dans l'étude ACE-536-B-THAL-001
Critère d'évaluation Luspatercept
(N = 224)
Placebo
(N = 112)
Critère d'évaluation principal
Réduction ≥ 33 % par rapport à l'inclusion dans l'étude du besoin transfusionnel en
CGR, avec une réduction d'au moins 2 unités pendant 12 semaines consécutives par
rapport à l'intervalle de 12 semaines précédant le traitement
Semaines 13 à 24 47 (21,0) 5 (4,5)
Différence des proportions (IC à 95 %)a 16,5 (10,0; 23,1)
Valeur de pb < 0,0001
Critères d'évaluation secondaires
Semaines 37 à 48 44 (19,6) 4 (3,6)
Différence des proportions (IC à 95 %)a 16,1 (9,8 ; 22,3)
Valeur de pb < 0,0001
Réduction ≥ 50 % par rapport à l'inclusion dans l'étude du besoin transfusionnel en
CGR, avec une réduction d'au moins 2 unités pendant 12 semaines consécutives par
rapport à l'intervalle de 12 semaines précédant le traitement
Semaines 13 à 24 16 (7,1) 2 (1,8)
Différence des proportions (IC à 95 %)a 5,4 (1,2 ; 9,5)
Valeur de pb 0,0402
Critère d'évaluation Luspatercept
(N = 224)
Placebo
(N = 112)
Semaines 37 à 48 23 (10,3) 1 (0,9)
Différence des proportions (IC à 95 %)a 9,4 (5,0 ; 13,7)
Valeur de pb 0,0017

IC : intervalle de confiance.
a La différence des proportions (luspatercept + MSS – placebo + MSS) et les IC à 95 % ont été estimés à partir du test exact inconditionnel.
b Valeur de p à partir du test de Cochran-Mantel-Haenszel stratifié par région géographique.
Résultats exploratoires
Tableau 12 : Résultats exploratoires d'efficacité chez les patients atteints de β-thalassémie dépendante de la transfusion dans l'étude ACE-536-B-THAL-001
Critère d'évaluation Luspatercept
(N=224)
Placebo
(N=112)
Réduction ≥ 33 % par rapport à l'inclusion dans l'étude du besoin transfusionnel en CGR, avec
une réduction d'au moins 2 unités pendant 12 semaines consécutives par rapport à l'intervalle de
12 semaines précédant le traitement
Toute période de 12 semaines consécutives* 173 (77,2) 39 (34,8)
Différence des proportions (IC à 95 %)a 42,4 (31,5; 52,5)
Toute période de 24 semaines* consécutives 116 (51,8) 3 (2,7)
Différence des proportions (IC à 95 %)a 49,1 (41,3; 56,2)
Réduction ≥ 50 % par rapport à l'inclusion dans l'étude du besoin transfusionnel en CGR, avec
une réduction d'au moins 2 unités pendant 12 semaines consécutives par rapport à l'intervalle de
12 semaines précédant le traitement
Toute période de 12 semaines* consécutives 112 (50,0) 9 (8,0)
Différence des proportions (IC à 95 %)a 42,0 (32,7; 49,9)
Toute période de 24 semaines* consécutives 53 (23,7) 1 (0,9)
Différence des proportions (IC à 95 %)a 22,8 (16,5; 29,1)
Variation de la moyenne des moindres carrés (MC) du besoin transfusionnel (unités de
CGR/48 semaines) par rapport à l'inclusion
Semaine 1 à semaine 48
Moyenne des MC
-4,69 +1,17
Moyenne des MC de la différence (luspatercept-placebo)
(IC à 95 %)
-5,86
(-7,04; -4,68)
Semaine 49 à semaine 96
Moyenne des MC
-5,43 +1,80
Moyenne des MC de la différence (luspatercept-placebo)
(IC à 95 %)
-7,23
(-13,84; -0,62)

ANCOVA = analyse de covariance ; IC : intervalle de confiance.
a La différence des proportions (luspatercept + MSS – placebo + MSS) et les IC à 95 % ont été estimés à partir du test exact inconditionnel.
b Les estimations sont fondées sur le modèle ANCOVA avec les régions géographiques et le besoin transfusionnel à la référence comme covariables.
* Les patients sous placebo sont évalués jusqu'au cross-over vers le bras luspatercept. Concernant les analyses continues sur toutes périodes consécutives de 12 ou 24 semaines, le bras de traitement par luspatercept n'inclut pas les patients sous placebo qui auraient effectué un cross-over vers le bras luspatercept.
Une réduction du taux moyen de ferritine sérique par rapport à l'inclusion dans l'étude a été observée dans le bras luspatercept alors qu'une augmentation a été observée dans le bras placebo à la semaine 48 (-235,56 μg/l versus +107,03 μg/l), ce qui a entraîné une différence entre les traitements de la moyenne des moindres carrés de -342,59 µg/l (IC à 95 % : -498,30 ; -186,87).
Au total, 85 % (147/173) des répondeurs au luspatercept, qui ont atteint au moins une réduction de 33 % du besoin transfusionnel sur une période de 12 semaines consécutives avaient obtenu 2 épisodes de réponse ou plus au moment de l'analyse.
β-thalassémie non dépendante de la transfusion
L'efficacité et la sécurité du luspatercept ont été évaluées dans l'étude de phase II BEYOND (ACE-536-B-THAL-002) multicentrique, randomisée, en double aveugle, contrôlée par placebo menée chez des patients adultes présentant une anémie associée à la β-thalassémie non dépendante de la transfusion (taux d'Hb ≤ 10 g/dl).
Au total, 145 patients adultes recevant des transfusions de CGR (0 à 5 unités de CGR pendant la période de 24 semaines précédant la randomisation) et ayant un taux d'Hb ≤ 10,0 g/dl lors de l'inclusion (défini comme la moyenne d'au moins deux mesures de l'Hb prises à intervalle d'au moins une semaine dans les 4 semaines précédant la randomisation) ont été randomisés pour recevoir le luspatercept (n = 96) ou le placebo (n = 49) par voie sous -cutanée toutes les trois semaines. Les patients étaient stratifiés au moment la randomisation en fonction de leur taux d'Hb et de leur score hebdomadaire du domaine Fatigue/faiblesse (FF) du questionnaire d'auto-évaluation NTDT -PRO (non-transfusion-dependent β-thalassaemia [NTDT] patient-reported outcome [PRO]) à l'inclusion. Une titration de la dose jusqu'à 1,25 mg/kg était autorisée. La dose pouvait être reportée ou réduite en fonction du taux d'Hb. Au total, la dose a été augmentée à 1,25 mg/kg chez 53 % des patients traités par luspatercept (n = 51) et 92 % des patients recevant le placebo (n = 45 %) pendant la période de traitement de 48 semaines. Parmi les patients recevant le luspatercept, 96 % ont été traités pendant au moins 6 mois et 86 % pendant au moins 12 mois. Au total, 89 (92,7 %) et 35 (71,4 %) des patients recevant respectivement le luspatercept et le placebo sont arrivés au terme des 48 semaines de traitement.
Tous les patients étaient éligibles pour recevoir les MSS, qui comprenaient des transfusions de CGR, des agents chélateurs du fer, un traitement antibiotique, antiviral et antifongique, et un soutien nutritionnel si nécessaire. L'administration concomitante d'un traitement pour l'anémie avec les transfusions sanguines était autorisée à l'appréciation du médecin en cas de taux faible d'hémoglobine, de symptômes associés à l'anémie (par exemple instabilité hémodynamique ou atteinte pulmonaire nécessitant un traitement) ou de comorbidités. Les patients avec Hb S/β-thalassémie ou
alpha (α)-thalassémie ou qui présentaient des lésions organiques majeures (maladie hépatique, maladie cardiaque, maladie pulmonaire, insuffisance rénale), une hépatite B ou C active ou une infection par le VIH étaient exclus de l'étude. Les patients ayant présenté une TVP ou un accident vasculaire cérébral récents ou ayant récemment reçu un traitement par ASE, immunosuppresseur ou hydroxyurée, les patients sous traitement anticoagulant chronique ou présentant une hypertension non contrôlée étaient également exclus. Un nombre limité de patients seulement présentant des comorbidités associées à une anémie sous-jacente telles qu'hypertension pulmonaire, insuffisance hépatique ou rénale et diabète était inclus dans l'étude.
Les principales caractéristiques à l'inclusion chez les patients atteints de β-thalassémie non dépendante de la transfusion de la population en intention de traiter (ITT) de l'étude ACE-536-B-THAL-002 sont présentées dans le tableau 13.
Tableau 13 : Caractéristiques à l'inclusion des patients atteints de β-thalassémie non dépendante de la transfusion dans l'étude ACE-536-B-THAL-002
Population ITT
Luspatercept
(N = 96)
Placebo
(N = 49)
Données démographiques
Âge (ans)
Médiane (min ; max)
39,5 (18 ; 71) 41 (19 ; 66)
Sexe, n (%)
Masculin
Féminin
40 (41,7)
56 (58,3)
23 (46,9)
26 (53,1)
Population ITT
Luspatercept
(N = 96)
Placebo
(N = 49)
Origine ethnique, n
(%)
Asiatique
Caucasienne
Autre
31 (32,3)
59 (61,5)
6 (6,3)
13 (26,5)
28 (57,1)
8 (16,3)
Caractéristiques de la maladie
Diagnostic de
β-thalassémie, n (%)
β-thalassémie
HbE/β-thalassémie
β-thalassémie associée à
une α-thalassémie
63 (65,6)
28 (29,2)
5 (5,2)
34 (69,4)
11 (22,4)
4 (8,2)
Taux d'Hb à
l'inclusiona (g/dl)
Médiane (min ; max)
8,2 (5,3 ; 10,1) 8,1 (5,7 ; 10,1)
Patients avec un taux
d'Hb moyen à
l'inclusiona (g/dl), n
(%)
< 8,5
55 (57,3) 29 (59,2)
Score du domaine F/F
NTDT--PRO à
l'inclusionb, n (%)
Médiane (min, max)
4,3 (0 ; 9,5) 4,1 (0,4 ; 9,5)
Patients avec un score
du domaine
F/F NTDT-PRO à
l'inclusionb, n (%)
≥ 3
66 (68,8) 35 (71,4)
Besoin transfusionnel à
l'inclusion (unités/
24 semaines)
Médiane (min ; max)
0 (0 ; 4) 0 (0 ; 4)
Splénectomie, n (%)
Oui
34 (35,4) 26 (53,1)
CHF à l'IRM (mg/g
foie sec)c, n
Médiane (min ; max)
95
3,9 (0,8 ; 39,9)
47
4,1 (0,7 ; 28,7)
Volume splénique à
l'IRM (cm3), n
Médiane (min, max)
60
879,9
(276,1 : 2 419,0)
22
1 077,0
(276,5 ; 2 243,0)
Utilisation d'un
traitement chélateur
du fer lors de
l'inclusion, n (%)
28 (29,2) 16 (32,7)
Ferritinémie à
l'inclusion (μg/L)d
Médiane (min, max)
456,5
(30,0 ; 3 528,0)
360,0
(40,0 ; 2 265,0)

Hb = hémoglobine ; HbE = hémoglobine E ; CHF = concentration hépatique en fer ; max = maximum ; min = minimum ; IRM = imagerie par résonance magnétique ; FF NTDT-PRO = domaine fatigue et faiblesse du questionnaire
Nontransfusion-dependent β-thalassemia patient-reported outcome.
a Moyenne d'au moins deux valeurs de l'Hb déterminées par le laboratoire central pendant la période de sélection de
28 jours.
b Score à l'inclusion défini comme la moyenne de deux valeurs non manquantes du score du domaine F/F du questionnaire NTDT-PRO pendant les 7 jours précédant l'administration de la première dose le jour 1.
c La valeur de la CHF était la valeur enregistrée dans le cahier d'observation électronique (eCRF) ou la valeur calculée à partir du paramètre T2*, R2* ou R2, en fonction de la technique et du logiciel utilisés pour l'acquisition des images de CHF à l'IRM.
d La ferritinémie moyenne à l'inclusion était calculée pendant les 24 semaines précédant l'administration de la première dose le jour 1. L'utilisation d'un traitement chélateur du fer à l'inclusion était déterminée sur la base des 24 semaines précédant l'administration de la première dose le jour 1.
Les résultats d'efficacité sont résumés ci-dessous.
Tableau 14 : Résultats d'efficacité chez les patients atteints de β-thalassémie non dépendante de la transfusion dans l'étude ACE-536-B-THAL-002
Population ITT
Critère d'évaluation Luspatercept
(N = 96)
Placebo
(N = 49)
Critère d'évaluation principal
Augmentation ≥ 1,0 g/dl du taux moyen d'Hb par rapport à l'inclusion sur une période de
12 semaines continue (en l'absence de transfusions)
Semaines 13 à 24
Taux de réponsea, n
[(%) (IC à 95 %)]b
74
[(77,1) (67,4 ; 85,0)]
0,0
[(0,0) (0,0 ; 7,3)]
Valeur de pc < 0,0001

IC = intervalle de confiance ; Hb = hémoglobine ;
a Définie comme le nombre de patients présentant une augmentation ≥ 1,0 g/dl du taux d'Hb par rapport à l'inclusion en l'absence de transfusions de CGR (moyenne d'au moins deux mesures de l'Hb à intervalle d'au moins une semaine dans les 4 semaines précédant l'administration de la première dose le jour 1).
b IC à 95 % pour le taux de réponse (%) estimé à partir du test exact de Clopper-Pearson.
c Odds ratio (luspatercept versus placebo) avec l'IC à 95 % et la valeur de p estimés à partir du test de CMH stratifié par catégorie de taux d'Hb à l'inclusion (< 8,5 versus ≥ 8,5 g/dl) et catégorie de score du domaine FF du questionnaire NTDTPRO à l'inclusion (≥ 3 versus < 3), définis comme covariables lors de la randomisation.
Remarque : les patients pour lesquels les données de taux d'Hb des semaines 13 à 24 étaient manquantes ont été classés comme non répondeurs dans l'analyse.
Au total, 77,1 % des patients traités par luspatercept ont obtenu une augmentation ≥ 1,0 g/dl du taux moyen d'Hb par rapport à l'inclusion sur une période de 12 semaines continue (en l'absence de transfusions) (semaines 13 à 24). Cet effet a été maintenu chez les 57,3 % de patients qui avaient atteint la semaine 144 de traitement.
Population pédiatrique
Syndromes myélodysplasiques
L'Agence européenne des médicaments a accordé une dérogation à l'obligation de soumettre les résultats d'études réalisées avec Reblozyl dans tous les sous-groupes de la population pédiatrique dans les syndromes myélodysplasiques (voir rubrique 4.2 pour les informations concernant l'usage pédiatrique).
β-thalassémie
L'Agence européenne des médicaments a différé l'obligation de soumettre les résultats d'études avec Reblozyl dans un ou plusieurs sous-groupes de la population pédiatrique âgée de plus de 6 ans dans la β-thalassémie (voir rubrique 4.2 pour les informations concernant l'usage pédiatrique).

Source : EMA

side-effect

Effets indésirables

  • arthralgie

  • asthénie

  • bronchite

  • céphalée

  • diarrhée

  • dorsalgie

  • douleur osseuse

  • dyspnée

  • fatigue

  • infection des voies aériennes supérieures

  • infection des voies urinaires

  • nausée

  • sensation vertigineuse

pill

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Source : BDPM

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