Méthadone chlorhydrate 1,33 mg/ml sirop

pill

Informations générales

Source : ANSM

indication

Indications et autres usages documentés

side-effect

Posologie

Le traitement doit être instauré par une équipe hospitalière spécialisée dans la prise en charge de la douleur ou des soins palliatifs et expérimentée dans l'utilisation de la méthadone.

Posologie

La posologie de chaque patient doit être déterminée individuellement, en fonction de la situation clinique (traitement antalgique antérieur, facteurs de risques d'addiction) et de l'objectif thérapeutique.

Plusieurs protocoles de conversion d'un traitement opioïde vers la méthadone ont été étudiés et sont actuellement utilisés lors de l'instauration d'un traitement par méthadone dans les douleurs d'origine cancéreuses. Les deux protocoles utilisés dans l'étude clinique ayant évalué ZORYON (EQUIMETH2) n'ont pas démontré une supériorité d'efficacité l'un par rapport à l'autre (voir rubrique 5.1).

Le choix du protocole à utiliser lors de l'instauration du traitement est laissé à l'appréciation de l'équipe hospitalière.

Mode d'administration

Ce médicament est administré par voie orale : un à plusieurs flacons unidoses par jour. Le flacon contient une dose qui doit être entièrement bue, immédiatement après l'ouverture. Il ne doit jamais être ouvert à l'avance.

Ne pas conserver de flacon unidose ouvert.

Avant d'instaurer le traitement par ZORYON 20 mg/15 ml, sirop en récipient unidose, une stratégie thérapeutique, incluant la durée et les objectifs du traitement, doit être convenue avec le patient, conformément aux recommandations de prise en charge de la douleur. Durant le traitement, le médecin doit contacter le patient fréquemment afin d'évaluer la nécessité de poursuivre le traitement et d'envisager l'arrêt du traitement ou un ajustement posologique s'il y a lieu. Si le traitement par méthadone n'est plus nécessaire, il est conseillé de réduire progressivement la dose afin de prévenir les symptômes de sevrage (voir rubrique 4.4). Si la douleur n'est pas suffisamment contrôlée, la possibilité d'une accoutumance et d'une progression de la maladie sous-jacente doit être envisagée (voir rubrique 4.4).

Surveillance particulière

L'instauration et la titration du traitement nécessitent l'hospitalisation du patient.

Une surveillance ECG doit être réalisée chez tous les patients avec un examen avant l'instauration de la méthadone et poursuivie si nécessaire tout au long du traitement (voir rubriques 4.3, 4.4 et 4.5).

Phase de titration

Le patient doit être hospitalisé lors de la phase de titration, du fait d'une surveillance attentive nécessaire afin de détecter tout signe de surdosage, en particulier afin de prévenir et prendre en charge tout risque de dépression respiratoire (voir rubriques 4.3, 4.4, 4.5 et 4.9). Ce risque est maximal durant les premiers jours après l'introduction de ZORYON.

Une fois que la posologie optimale a été obtenue, le traitement peut être poursuivi à domicile. Le patient et son entourage doivent être avertis des signes de surdosage qui doivent les amener à consulter un médecin en urgence.

L'intérêt de la poursuite du traitement doit être régulièrement réévalué au regard des besoins antalgiques et des effets indésirables.

Ajustement de la posologie

La posologie doit être ajustée au cas par cas en fonction de l'utilisation moyenne quotidienne d'analgésiques jusqu'à ce qu'un équilibre entre efficacité analgésique et tolérance soit atteint. L'ajustement de la posologie peut être fait toutes les 24-48 heures. Toute augmentation de posologie présente un risque de surdosage qui doit être surveillé. En cas de mauvaise tolérance d'effets indésirables, la dose suivante peut être diminuée ou les intervalles modifiés (p.ex. toutes les 8 heures ou toutes les 12 heures).

Conversion de la méthadone vers d'autres opioïdes

S'il s'avère nécessaire de remplacer ZORYON par un autre opioïde, il convient de tenir compte de la durée et de la variabilité de la demi-vie de la méthadone (voir rubrique 5.2).

Arrêt du traitement

Comme tout traitement analgésique opioïde, le traitement par ZORYON doit être arrêté progressivement afin d'éviter les symptômes de sevrage (voir rubrique 4.4).

Populations particulières

Enfants et adolescents de moins de 15 ans

ZORYON est contre-indiqué chez l'enfant de moins de 15 ans en raison de l'absence de données d'efficacité et de sécurité dans cette population (voir rubrique 4.3).

Patients âgés

ZORYON doit être administré avec précaution chez le sujet âgé compte tenu du risque accru d'insuffisance hépatique, rénale ou cardiaque, de la présence d'affections concomitantes et de la prise d'autres médicaments.

Ces patients doivent être suivis de façon encore plus attentive pendant la titration, en particulier pour déceler tout signe de dépression respiratoire ou du système nerveux central.

Insuffisance rénale ou hépatique

La pharmacocinétique de la méthadone n'ayant pas été évaluée de façon approfondie chez des patients avec une insuffisance rénale ou hépatique, la prudence s'impose chez ces patients, notamment au moment de la titration, afin de détecter d'éventuels signes de dépression respiratoire ou du système nerveux central.

Source : BDPM

side-effect

Contre-indications

  • Enfant et Adolescent, Jusqu'à 15 ans

  • Iléus paralytique

  • Insuffisance respiratoire sévère

  • Patient à risque de dépression respiratoire

interactions

Interactions

morphiniques <> oxybate de sodium
Contre-indication
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage.
Conduite à tenir
-
morphiniques en traitement de substitution <> morphiniques antagonistes partiels
Contre-indication
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque d’apparition d’un syndrome de sevrage.
Conduite à tenir
-
méthadone <> citalopram
Contre-indication
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Conduite à tenir
-
méthadone <> dompéridone
Contre-indication
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Conduite à tenir
-
méthadone <> escitalopram
Contre-indication
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Conduite à tenir
-
méthadone <> hydroxyzine
Contre-indication
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Conduite à tenir
-
méthadone <> millepertuis
Contre-indication
Nature du risque et mécanisme d'action
Diminution des concentrations de méthadone par le millepertuis, avec risque de syndrome de sevrage.
Conduite à tenir
-
méthadone <> morphiniques agonistes-antagonistes
Contre-indication
Nature du risque et mécanisme d'action
Diminution de l'effet de la méthadone par blocage compétitif des récepteurs.
Conduite à tenir
-
méthadone <> pipéraquine
Contre-indication
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Conduite à tenir
-
médicaments sédatifs <> alcool (boisson ou excipient)
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Majoration par l'alcool de l'effet sédatif de ces substances. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.
Conduite à tenir
Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.
méthadone <> apalutamide
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de diminution très importante des concentrations de la méthadone, et perte d‘efficacité, par augmentation de son métabolisme hépatique par l’apalutamide.
Conduite à tenir
-
méthadone <> substances susceptibles de donner des torsades de pointes (sauf citalopram, dompéridone, escitalopram, hydroxyzine, pipéraquine)
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Conduite à tenir
Si l'association ne peut être évitée, contrôle clinique et électrocardiographique régulier.
substances susceptibles de donner des torsades de pointes (sauf citalopram, dompéridone, escitalopram, hydroxyzine, pipéraquine) <> antiparasitaires susceptibles de donner des torsades de pointes
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Conduite à tenir
Si cela est possible, interrompre l'un des deux traitements. Si l'association ne peut être évitée, contrôle préalable du QT et surveillance ECG monitorée.
substances susceptibles de donner des torsades de pointes (sauf citalopram, dompéridone, escitalopram, hydroxyzine, pipéraquine) <> arsénieux
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaires, notamment de torsades de pointes.
Conduite à tenir
Si l'association ne peut être évitée, contrôle clinique et électrocardiographique régulier.
substances susceptibles de donner des torsades de pointes (sauf citalopram, dompéridone, escitalopram, hydroxyzine, pipéraquine) <> crizotinib
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Conduite à tenir
Si l’association ne peut être évitée, contrôle clinique et électrocardiographique régulier.
substances susceptibles de donner des torsades de pointes (sauf citalopram, dompéridone, escitalopram, hydroxyzine, pipéraquine) <> délamanide
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Conduite à tenir
Si l'association ne peut être évitée, contrôle clinique et électrocardiographique régulier.
substances susceptibles de donner des torsades de pointes (sauf citalopram, dompéridone, escitalopram, hydroxyzine, pipéraquine) <> hydroxychloroquine
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Conduite à tenir
Si l'association ne peut être évitée, contrôle clinique et électrocardiographique régulier.
substances susceptibles de donner des torsades de pointes (sauf citalopram, dompéridone, escitalopram, hydroxyzine, pipéraquine) <> neuroleptiques susceptibles de donner des torsades de pointes
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Conduite à tenir
Si l'association ne peut être évitée, contrôle clinique et électrocardiographique régulier.
substances susceptibles de donner des torsades de pointes (sauf citalopram, dompéridone, escitalopram, hydroxyzine, pipéraquine) <> sulfaméthoxazole + triméthoprime
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de troubles ventriculaires, notamment de torsades de pointes.
Conduite à tenir
Si l’association ne peut être évitée, contrôle clinique et électrocardiographique régulier.
méthadone <> cimétidine
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation des concentrations plasmatiques de méthadone avec surdosage et risque majoré d’allongement de l’intervalle QT et de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Conduite à tenir
Surveillance clinique et électrocardiographique renforcée; si besoin, adaptation de la posologie de la méthadone pendant le traitement par la cimétidine et après son arrêt.
méthadone <> fluvoxamine
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation des concentrations plasmatiques de méthadone avec surdosage et risque majoré d’allongement de l’intervalle QT et de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Conduite à tenir
Surveillance clinique et électrocardiographique renforcée ; si besoin, adaptation de la posologie de la méthadone pendant le traitement par la fluvoxamine et après son arrêt.
méthadone <> inducteurs enzymatiques
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Diminution des concentrations plasmatiques de méthadone avec risque d'apparition d'un syndrome de sevrage, par augmentation de son métabolisme hépatique.
Conduite à tenir
Augmenter la fréquence des prises de méthadone (2 à 3 fois par jour au lieu d'une fois par jour).
méthadone <> inhibiteurs de protéases boostés par ritonavir
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Diminution des concentrations plasmatiques de méthadone avec risque d'apparition d'un syndrome de sevrage par augmentation de son métabolisme hépatique par le ritonavir.
Conduite à tenir
Surveillance clinique régulière et adaptation éventuelle de la posologie de méthadone.
méthadone <> voriconazole
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation des concentrations plasmatiques de méthadone avec surdosage et risque majoré d’allongement de l’intervalle QT et de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Conduite à tenir
Surveillance clinique et électrocardiographique renforcée ; si besoin, adaptation de la posologie de la méthadone pendant le traitement par le voriconazole et après son arrêt.
résines chélatrices <> médicaments administrés par voie orale
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
La prise de résine chélatrice peut diminuer l’absorption intestinale et, potentiellement, l’efficacité d’autres médicaments pris simultanément.
Conduite à tenir
D’une façon générale, la prise de la résine doit se faire à distance de celle des autres médicaments, en respectant un intervalle de plus de 2 heures, si possible.
substances susceptibles de donner des torsades de pointes <> anagrélide
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Conduite à tenir
Surveillance clinique et électrocardiographique pendantl'association.
substances susceptibles de donner des torsades de pointes <> azithromycine
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Conduite à tenir
Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l'association.
substances susceptibles de donner des torsades de pointes <> bradycardisants
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Conduite à tenir
Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l'association.
substances susceptibles de donner des torsades de pointes <> bêta-bloquants dans l'insuffisance cardiaque
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Conduite à tenir
Surveillance clinique et électrocardiographique.
substances susceptibles de donner des torsades de pointes <> ciprofloxacine
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Conduite à tenir
Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l'association.
substances susceptibles de donner des torsades de pointes <> clarithromycine
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Conduite à tenir
Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l'association.
substances susceptibles de donner des torsades de pointes <> glasdégib
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Conduite à tenir
Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l'association.
substances susceptibles de donner des torsades de pointes <> hypokaliémiants
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Conduite à tenir
Corriger toute hypokaliémie avant d’administrer le produit et réaliser une surveillance clinique, électrolytique et électrocardiographique.
substances susceptibles de donner des torsades de pointes <> lévofloxacine
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Conduite à tenir
Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l'association.
substances susceptibles de donner des torsades de pointes <> médicaments à l'origine d'un hypogonadisme masculin
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Conduite à tenir
Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l'association.
substances susceptibles de donner des torsades de pointes <> norfloxacine
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Conduite à tenir
Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l'association.
substances susceptibles de donner des torsades de pointes <> ondansétron
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Conduite à tenir
Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l'association.
substances susceptibles de donner des torsades de pointes <> roxithromycine
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Conduite à tenir
Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l'association.
topiques gastro-intestinaux, antiacides et adsorbants <> médicaments administrés par voie orale
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Diminution de l'absorption de certains autres médicaments ingérés simultanément.
Conduite à tenir
Prendre les topiques ou antiacides, adsorbants à distance de ces substances (plus de 2 heures, si possible).
laxatifs (type macrogol) <> médicaments administrés par voie orale
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Avec les laxatifs, notamment en vue d’explorations endoscopiques: risque de diminution de l’efficacité du médicament administré avec le laxatif.
Conduite à tenir
Eviter la prise d’autres médicaments pendant et après l’ingestion dans un délai d’au moins 2 h après la prise du laxatif, voire jusqu’à la réalisation de l’examen.
morphiniques <> barbituriques
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque majoré de sédation et de dépression respiratoire pouvant entraîner coma et décès, notamment chez le sujet âgé. Il convient de limiter autant que possible les doses et la durée de l’association.
Conduite à tenir
-
morphiniques <> benzodiazépines et apparentés
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque majoré de sédation et de dépression respiratoire pouvant entraîner coma et décès, notamment chez le sujet âgé. Il convient de limiter autant que possible les doses et la durée de l’association.
Conduite à tenir
-
morphiniques <> médicaments atropiniques
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque important d'akinésie colique, avec constipation sévère.
Conduite à tenir
-
médicaments sédatifs (sauf oxybate de sodium) <> autres médicaments sédatifs (sauf oxybate de sodium)
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Majoration de la dépression centrale. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.
Conduite à tenir
-
médicaments à risque lors du sevrage tabagique <> traitements de substitution nicotinique
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de surdosage lors du remplacement du tabac par le traitement substitutif.
Conduite à tenir
-
méthadone <> antitussifs morphine-like
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage.
Conduite à tenir
-
méthadone <> antitussifs morphiniques vrais
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage.
Conduite à tenir
-
méthadone <> quétiapine
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Possible augmentation des concentrations de méthadone, avec signes de surdosage.
Conduite à tenir
-
side-effect

Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

La méthadone traverse la barrière placentaire. Le rapport bénéfice/risque doit être pris en compte et son utilisation pendant la grossesse se fera si cela est absolument nécessaire. En cas d'utilisation régulière pendant la grossesse, une surveillance néonatale doit être réalisée afin de prévenir le risque de dépression respiratoire ou de syndrome de sevrage chez le nouveau-né.

Allaitement

La méthadone étant excrétée dans le lait maternel, l'allaitement doit être évité pendant le traitement.

Si l'allaitement est envisagé, la dose de méthadone doit être aussi faible que possible. Les prescripteurs doivent conseiller aux femmes qui allaitent de surveiller le nourrisson afin de déceler tout signe de sédation et de dépression respiratoire et de contacter immédiatement un service d'aide médicale urgente si cela se produit. Bien que la quantité de méthadone excrétée dans le lait maternel ne soit pas suffisante pour éviter complètement les symptômes de sevrage chez les nourrissons allaités, cela peut atténuer la gravité du syndrome de sevrage néonatale. S'il est nécessaire d'interrompre l'allaitement, cela doit être fait progressivement car un sevrage brutal pourrait augmenter les symptômes de sevrage chez le nourrisson.

Fertilité

La méthadone ne semble pas altérer la fertilité féminine humaine.

Des études chez des hommes inclus dans des programmes de substitution avec la méthadone ont montré que la méthadone diminue la testostérone sérique et déprime nettement le volume de l'éjaculat et la motilité des spermatozoïdes.

Source : BDPM

side-effect

Propriétés pharmacologiques

Classe pharmacothérapeutique : Analgésiques opioïdes, code ATC : N02AC

Effets pharmacodynamiques

La méthadone est un analgésique opioïde synthétique, agoniste principalement des récepteurs opioïdes mu, mais aussi des récepteurs delta et kappa. Deux autres activités (antagonisme du N-méthyl-d-aspartate (NMDA) et inhibition de la recapture des monoamines) contribuent à ses effets analgésiques tout en limitant le phénomène de tolérance.

Efficacité et sécurité clinique

L'efficacité de la méthadone chez les patients présentant des douleurs liées à un cancer, nécessitant un changement d'opioïdes en raison d'une analgésie insuffisante ou d'un traitement opioïde de palier III mal toléré, a été évaluée dans une étude clinique (EQUIMETH2) de phase III, multicentrique, en groupes parallèles, réalisée en ouvert, comparant la proportion de succès entre deux méthodes d'administration.

Le succès était défini selon un critère binaire incluant un soulagement adéquat de la douleur et une absence de surdosage.

Le soulagement adéquat de la douleur était défini par un score EVA <5 durant deux jours entre J1 et J4 et une diminution d'au moins deux points de l'EVA à J4.

Le surdosage était défini par un score de Rudkin supérieur à 3 (=Yeux fermés, répondant à l'appel) ET une fréquence respiratoire < 8/min entre J1 et J4.

Au final, aucune différence statistique n'a été mise en évidence entre les groupes traités par les deux méthodes d'administration sur le critère primaire d'efficacité (39.4% et 46.6% de succès, respectivement pour le protocole « à la demande » et le protocole à dose fixe).

Respectivement 5 patients (7%) et 6 patients (8.2 %) pour les protocoles « à la demande » et à dose fixe ont rempli les critères définissant un surdosage.

Les deux protocoles utilisés sont détaillés ci-après :

Protocole par autocontrôle de la dose par le patient, sans chevauchement avec le traitement opioïde antérieur (protocole « à la demande », DEM)

Ce protocole repose sur deux principes pour éviter tout surdosage :

  • L'arrêt de l'opioïde précédent avec relais d'emblée par la méthadone sans chevauchement,

  • L'équilibration se fait par une administration à la demande par le patient lui-même (il n'y a pas de prise imposée par un horaire régulier et le patient ne prendra une dose que s'il a mal).

Modalités de conversion :

  • Conversion de la posologie de l'opioïde à arrêter en Morphine Equivalent Oral (MEO) selon les ratios habituels. Vérification des autres médicaments pris par le patient, susceptibles de pouvoir interagir avec la méthadone,

  • Arrêt de l'opioïde précédent et administration de la méthadone d'emblée, à la demande, jusqu'à équilibration du traitement qui advient entre le 4ème et le 6ème jour,

  • La dose unitaire de méthadone représente 10 % de la dose en MEO par 24h, sans dépasser 30 mg par prise,

  • Après une 1ère dose, une 2ème dose peut être administrée au bout d'une heure en cas de douleur résiduelle, sans dépasser 6 prises/jour,

  • Une évaluation quotidienne est nécessaire : si le patient a pris plus de 3 doses par 24 heures la dose unitaire est augmentée de 30 à 50%,

  • A partir du 6ème jour, possibilité de passer à 2 prises par jour en cas de dose stable depuis 48 heures. La dose des 48 heures divisée par 4 sera administrée toutes les 12 heures. De plus, en cas de nécessité d'interdose, 1/6ème de la dose fixe des 24 h pourra être administrée toutes les 3 heures.

Protocole de conversion à dose fixe avec chevauchement avec le traitement opioïde antérieur (3DS) :

Ce protocole repose sur le principe d'un relais progressif pour éviter un syndrome de sevrage lié à l'arrêt de l'opioïde antérieur.

Modalités de conversion :

  • Conversion de la posologie de l'opioïde à arrêter en Morphine Equivalent Oral (MEO) selon les ratios habituels. Vérification des autres médicaments pris par le patient, susceptibles de pouvoir interagir avec la méthadone (voir rubrique 4.5),

  • Utilisation d'un ratio de conversion (MEO : méthadone) variable selon la posologie en MEO de l'ancien opioïde :

  • 4:1 pour les patients qui recevaient entre 30 et 90 mg en MEO par jour (diviser par la dose MEO pour obtenir la dose de méthadone à administrer),

  • 6:1 pour les patients qui recevaient entre 90 et 300 mg en MEO par jour,

  • 8:1 pour les patients qui recevaient plus de 300 mg en MEO par jour,

  • Répartition de la méthadone en 3 prises (dose de 24 h/3) par voie orale sur 24 heures sans dépasser 30 mg par prise,

  • Diminution de 50% de la posologie de l'ancien opioïde au moment de la rotation et à nouveau le lendemain puis arrêt. Il existe un chevauchement des deux opioïdes pendant deux jours (pour éviter un syndrome de sevrage du premier opioïde et laisser le temps à la méthadone de saturer les graisses).

  • Possibilité pour le patient d'avoir 3 doses supplémentaires de même posologie de méthadone que la titration en cas de réapparition de la douleur de J1 à J3,

  • Evaluation du risque de surdosage à J4 - J5, en particulier somnolence et fréquence respiratoire. Adaptation de la posologie de méthadone en fonction de la qualité du soulagement et de la tolérance et maintien de 3 prises par jour.

Source : BDPM

side-effect

Effets indésirables

  • constipation

  • hyperhidrose

  • myoclonie

  • nausée

  • somnolence

  • surdosage

  • vomissement

  • état confusionnel

pill

Liste des spécialités disponibles

Source : BDPM

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