Méthylphénidate chlorhydrate 10 mg gélule à libération prolongée
Informations générales
Substance
Forme galénique
Gélule à libération prolongée
Voie d'administration
Voie orale
Source : ANSM
Indications et autres usages documentés
Source : ANSM
Posologie
Le traitement doit être initié et suivi sous le contrôle d'un spécialiste des troubles du comportement, tel qu'un pédiatre, un pédopsychiatre, un psychiatre ou un neurologue.
Formulation
La forme galénique de RITALINE L.P. équivaut à l'administration deux fois par jour d'une formulation de méthylphénidate à libération immédiate. Les gélules contiennent deux types de billes différentes (à libération immédiate et différée) en quantités égales, avec 50 % de la substance active sous une forme à libération immédiate, non retardée, tandis que les 50 % restants sont libérés au bout de 4 heures environ (voir rubrique 5.2).
Dépistage avant traitement
Avant de prescrire le méthylphénidate, une évaluation initiale de l'état cardiovasculaire du patient, incluant la mesure de la pression artérielle et de la fréquence cardiaque, sera réalisée. Si nécessaire, selon la pratique en vigueur au niveau national, les adultes recevant le méthylphénidate pour la première fois devront consulter un cardiologue avant de commencer le traitement afin de vérifier l'absence de contre-indications cardiovasculaires.
Une anamnèse complète devra documenter :
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les traitements concomitants,
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les troubles ou symptômes associés, médicaux et psychiatriques, antérieurs et actuels,
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les antécédents familiaux de mort subite d'origine cardiaque ou de décès inexpliqué ou d'affections psychiatriques,
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chez l'enfant, le poids et la taille du patient devront être mesurés de manière précise avant le début du traitement et être notés sur une courbe de croissance,
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chez l'adulte, le poids du patient devra être mesuré et consigné de manière précise (voir rubriques 4.3 et 4.4).
Surveillance continue
La croissance (chez les enfants), le poids ainsi que l'état psychiatrique et cardiovasculaire des patients devront être surveillés en continu (voir rubrique 4.4).
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La pression artérielle et le pouls doivent être enregistrés sur une courbe percentile à chaque adaptation posologique, puis au moins tous les 6 mois.
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Chez l'enfant, la taille, le poids et l'appétit doivent être mesurés au moins tous les 6 mois et notés sur la courbe de croissance.
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Chez l'adulte, le poids doit être mesuré régulièrement.
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L'apparition de nouveaux troubles psychiatriques ou l'aggravation de troubles psychiatriques préexistants doit être suivie à chaque adaptation posologique, puis au moins tous les 6 mois et à chaque visite.
Il convient de surveiller les patients quant au risque d'usage détourné, de mésusage et d'abus de méthylphénidate.
Posologie et adaptation posologigue
Généralités
L'augmentation de posologie sera réalisée avec prudence au début du traitement par méthylphénidate. L'adaptation posologique devra débuter à la dose la plus faible possible chez chaque patient, avec de faibles augmentations espacées d'une semaine, jusqu'à ce qu'une dose bien tolérée et suffisamment efficace soit atteinte (pour plus de précisions, voir ci-dessous les paragraphes respectifs Enfants et adolescents et Adultes).
La dose dépend de l'âge du patient et de la sévérité des symptômes, de l'évaluation clinique et de la réponse du patient au traitement, et elle doit être personnalisée en fonction des besoins du patient. Il conviendra d'opter pour la posologie quotidienne totale la plus faible possible permettant d'obtenir un contrôle satisfaisant des symptômes.
RITALINE L.P. ne doit pas être administrée trop tard dans la matinée afin d'éviter des troubles du sommeil.
Dans le traitement du TDAH, il faudra essayer de faire coïncider le moment de l'administration avec les périodes où le stress scolaire/professionnel, comportemental ou social est à son niveau le plus élevé.
Il existe d'autres dosages de ce médicament ainsi que d'autres médicaments contenant du méthylphénidate.
Enfant et adolescents (6 ans et plus)
Les gélules de RITALINE L.P. doivent être administrées par voie orale, en une seule prise par jour, le matin.
En général, lorsqu'une formulation à libération immédiate est utilisée, la dose initiale recommandée de méthylphénidate est de 5 mg une ou deux fois par jour (½ comprimé de 10 mg de ritaline, le matin et au déjeuner, par exemple). La dose quotidienne peut être augmentée, si nécessaire, par paliers hebdomadaires de 5 à 10 mg.
Il est possible d'utiliser des gélules de RITALINE L.P. 10 mg une fois par jour à la place du méthylphénidate à libération immédiate à 5 mg deux fois par jour dès le début du traitement, lorsque le médecin traitant estime qu'une dose quotidienne initiale de 10 mg est appropriée. Si le clinicien est d'avis qu'une dose initiale plus élevée est appropriée, le patient peut débuter le traitement avec des gélules de RITALINE L.P. 20 mg.
La dose quotidienne maximale de méthylphénidate chez les enfants et les adolescents est de 60 mg.
Si l'effet du médicament s'estompe trop tôt, le soir, les troubles du comportement et/ou les problèmes d'endormissement peuvent ressurgir. La prise, dans la soirée, d'une faible dose de méthylphénidate en comprimé (5 mg) à libération immédiate (de courte durée d'action) peut aider à résoudre ce problème. Il convient d'évaluer les avantages et inconvénients de la faible dose de méthylphénidate en comprimé de courte durée d'action prise le soir en regard des troubles de l'endormissement.
Si des prises supplémentaires sont nécessaires, il peut être estimé qu'un contrôle adéquat des symptômes pourrait être obtenu avec un traitement par le méthylphénidate à libération immédiate administré deux fois par jour.
Si une dose supplémentaire de méthylphénidate en comprimé de courte durée d'action est nécessaire en fin de journée, le traitement par RITALINE L.P. ne doit pas être poursuivi, sauf s'il est établi que la même dose supplémentaire était également nécessaire dans le cadre d'un traitement conventionnel à libération immédiate pris au petit-déjeuner/déjeuner à une dose équivalente.
Adulte
RITALINE L.P. doit être administrée par voie orale en une seule prise par jour, habituellement le matin. L'heure de la prise peut être adaptée en fonction des besoins du patient.
La posologie journalière maximale chez l'adulte ne doit pas dépasser 80 mg.
Patients adultes débutant un traitement par méthylphénidate (voir rubrique 5.1) :
La posologie de départ de RITALINE L.P. recommandée chez les patients qui ne sont pas déjà sous traitement par méthylphénidate est de 20 mg en une prise quotidienne. Le traitement par RITALINE L.P. peut également être débuté à la dose de 10 mg par jour si le médecin le juge nécessaire (chez les patients pesant moins de 70 kg, par exemple). La posologie de RITALINE L.P. peut être adaptée progressivement par paliers hebdomadaires de 20 mg maximum chez l'adulte. Une formulation de RITALINE L.P. dosée à 10 mg est disponible pour une plus faible augmentation de la posologie.
Patients adultes passant d'un traitement par RITALINE dans l'enfance à un traitement à l'âge adulte:
Le traitement pourra être poursuivi à la même posologie journalière. Si le patient recevait précédemment un traitement par une forme à libération immédiate, le remplacement par une dose équivalente journalière de RITALINE L.P. devra être envisagé (voir ci-dessous paragraphe « Passage au traitement par RITALINE L.P. »).
Mode d'administration
RITALINE L.P. peut être prise avec ou sans aliments. La gélule de RITALINE L.P. peut être avalée entière ou ouverte, pour faciliter la prise et son contenu mélangé avec un peu de nourriture (voir paragraphe " Facilité d'administration par ouverture de la gélule").
Les gélules de RITALINE L.P. et leur contenu ne doivent être ni écrasés, ni mâchés, ni divisés.
Facilité d'administration par ouverture de la gélule
Les gélules peuvent être ouvertes soigneusement et leur contenu dispersé sur de la nourriture d'une consistance semi solide (par exemple: compote de pommes). Les aliments ne doivent pas être chauds car cela pourrait altérer les propriétés de libération du principe actif de cette forme à libération prolongée. Le mélange (contenu de la gélule et aliments) doit être avalé immédiatement et entièrement. Ce mélange ne doit pas être conservé en vue d'un usage ultérieur. Les billes de médicament dispersées sur la nourriture (compote de pommes, par exemple) ne doivent pas être mâchées ni écrasées.
Aliments, boissons et consommation d'alcool
Les gélules de RITALINE L.P. peuvent être prises avec ou sans aliments. La prise de méthylphénidate avec des aliments peut aider à éviter les douleurs abdominales, les nausées ou les vomissements.
Les patients doivent s'abstenir de consommer de l'alcool pendant le traitement (voir rubrique 4.5).
Oubli de dose
Le patient ne doit pas prendre une double dose pour compenser une dose oubliée. Si une dose a été oubliée, le patient doit attendre l'heure de la dose suivante.
Passage au traitement par RITALINE L.P.
RITALINE L.P., administrée en une dose unique, possède une biodisponibilité (ASC) comparable à celle de la même dose totale de RITALINE comprimé sécable à libération immédiate administré bi quotidiennement (matin et midi).
La posologie recommandée de RITALINE L.P. doit être égale à la dose journalière totale de la forme à libération immédiate sans dépasser la dose totale de 60 mg chez l'enfant et l'adolescent et de 80 mg chez l'adulte.
Des exemples du passage des comprimés (à libération immédiate) aux gélules (à libération prolongée) sont présentés dans le tableau 1.
Tableau 1
<table> <tbody><tr> <td> Ancienne posologie de méthylphénidate à libération immédiate (RITALlNE, comprimé sécable) </td> <td> Posologie recommandée de RITALINE L.P., gélule à libération prolongée </td> </tr> <tr> <td> 5 mg, 2 fois par jour </td> <td> 10 mg en une prise par jour </td> </tr> <tr> <td> 10 mg, 2 fois par jour </td> <td> 20 mg en une prise par jour </td> </tr> <tr> <td> 15 mg, 2 fois par jour </td> <td> 30 mg en une prise par jour </td> </tr> <tr> <td> 20 mg, 2 fois par jour </td> <td> 40 mg en une prise par jour </td> </tr> <tr> <td> 30 mg, 2 fois par jour </td> <td> 60 mg en une prise par jour </td> </tr> </tbody></table>En cas d'utilisation d'autres posologies du méthylphénidate, la sélection de la dose initiale reposera sur le jugement clinique du médecin.
Utilisation prolongée (plus de 12 mois)
L'efficacité et la sécurité d'emploi de l'utilisation à long terme du méthylphénidate n'ont pas été évaluées de façon systématique au cours des études cliniques contrôlées effectuées.
Il est nécessaire et souhaitable que la durée du traitement par méthylphénidate soit limitée. Chez l'enfant et l'adolescent présentant un TDAH, le traitement est généralement interrompu pendant ou après la puberté. En cas d'administration de méthylphénidate pour une durée prolongée (plus de 12 mois) chez un patient atteint de TDAH, il conviendra de ré-évaluer régulièrement l'utilité du traitement sur une période prolongée pour le patient et ce en mettant en place des périodes sans traitement pour pouvoir évaluer l'état du patient en l'absence de celui-ci. Il est recommandé d'interrompre le traitement par méthylphénidate au moins une fois par an afin d'évaluer l'état du patient (de préférence pendant les vacances scolaires pour les enfants et les adolescents). Une amélioration peut se maintenir à l'arrêt du traitement qu'il soit temporaire ou définitif.
Diminution de posologie ou arrêt du traitement
En l'absence d'amélioration des symptômes après une adaptation posologique adéquate sur une période d'un mois, le traitement devra être arrêté. En cas d'aggravation paradoxale des symptômes ou de survenue d'autres effets indésirables graves, la posologie sera réduite ou le traitement sera arrêté.
Populations spéciales
Adultes
Seule l'utilisation de la formulation de RITALINE L.P. à libération modifiée est autorisée chez l'adulte atteint de TDAH. La sécurité d'emploi et l'efficacité des autres formes de RITALINE n'ont pas été établies dans cette classe d'âge.
Sujets âgés (plus de 60 ans)
Le méthylphénidate ne doit pas être utilisé chez le sujet âgé. Sa sécurité d'emploi et son efficacité n'ont pas été établies dans cette classe d'âge. RITALINE L.P. n'a pas été étudiée chez des patients souffrants de TDAH de plus de 60 ans.
Enfants de moins de 6 ans
Le méthylphénidate ne doit pas être utilisé chez l'enfant de moins de 6 ans. Sa sécurité d'emploi et son efficacité n'ont pas été établies dans cette classe d'âge.
Insuffisants hépatiques
Aucune étude n'a été réalisée avec RITALINE L.P. chez des patients insuffisants hépatiques. Des précautions doivent être prises chez ces patients.
Insuffisants rénaux
Aucune étude n'a été réalisée avec RITALINE L.P. chez des patients insuffisants rénaux. Des précautions doivent être prises chez ces patients.
Le traitement est soumis à une prescription initiale annuelle réservée aux spécialistes en neurologie, en pédiatrie ou en psychiatrie.
La prescription initiale a une validité d'un an.
Dans les périodes intermédiaires tout médecin peut renouveler cette prescription.
Ce médicament est délivré par un pharmacien d'officine sur présentation de la prescription initiale ou de la prescription d'un autre médecin accompagnée d'une prescription initiale datant de moins d'un an.
Source : BDPM
Contre-indications
Accident vasculaire cérébral
Angor
Anomalie vasculaire
Anorexie
Anorexie mentale
Anorexie mentale, antécédent
Anorexie, antécédent
Anévrisme cérébral
Artériopathie occlusive
Arythmie cardiaque
Atteinte cardiovasculaire
Canalopathie
Cardiomyopathie
Cardiopathie congenitale
Dépression
Dépression, antécédent
Enfant: < 6 ans
Glaucome
Hypertension artérielle
Hyperthyroïdie
Infarctus du myocarde
Insuffisance cardiaque
Maladie cérébrovasculaire
Manie
Manie, antécédent
Phéochromocytome
Psychopathie
Psychopathie, antécédent
Schizophrénie
Schizophrénie, antécédent
Senior: > 60 ans
Tendance suicidaire
Tendance suicidaire, antécédent
Thyrotoxicose
Trouble bipolaire de type 1 non contrôlé
Trouble bipolaire de type 1, antécédent
Trouble de l'humeur
Trouble de l'humeur, antécédent
Trouble de la personnalité borderline
Trouble de la personnalité borderline, antécédent
Trouble psychiatrique
Trouble psychotique
Trouble psychotique, antécédent
Vascularite cérébrale
Source : ANSM
Interactions
sympathomimétiques indirects <> IMAO irréversiblesContre-indication
sympathomimétiques indirects <> autres sympathomimétiques indirectsContre-indication
sympathomimétiques indirects <> sympathomimétiques alpha (voies orale et/ou nasale)Contre-indication
sympathomimétiques indirects (sauf bupropion) <> IMAO-A réversibles, y compris oxazolidinones et bleu de méthylèneAssociation DECONSEILLEE
sympathomimétiques indirects <> alcaloïdes de l'ergot de seigle dopaminergiquesAssociation DECONSEILLEE
sympathomimétiques indirects <> alcaloïdes de l'ergot de seigle vasoconstricteursAssociation DECONSEILLEE
résines chélatrices <> médicaments administrés par voie oralePrécaution d'Emploi
sympathomimétiques indirects <> anesthésiques volatils halogénésPrécaution d'Emploi
topiques gastro-intestinaux, antiacides et adsorbants <> médicaments administrés par voie oralePrécaution d'Emploi
laxatifs (type macrogol) <> médicaments administrés par voie oraleA prendre en compte
Source : Thesaurus
Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Les résultats d'une étude de cohorte portant sur une large population d'environ 3 400 femmes exposées au cours du premier trimestre de la grossesse ne montrent pas d'augmentation du risque global d'anomalies congénitales. Par rapport aux grossesses non exposées, une faible augmentation de la fréquence de malformations cardiaques a été observée (risque relatif ajusté combiné, 1,3 ; IC à 95 %, 1,0 - 1,6), correspondant à trois enfants supplémentaires nés avec des malformations cardiaques pour 1 000 femmes exposées au méthylphénidate pendant le premier trimestre de grossesse.
Des cas de toxicité cardiorespiratoire néonatale, notamment des tachycardies et des détresses respiratoires fœtales, ont été rapportés dans le cadre des notifications spontanées.
Les études chez l'animal ont mis en évidence une toxicité du méthylphénidate sur la reproduction à doses maternotoxiques (voir rubrique 5.3).
L'administration de méthylphénidate pendant la grossesse n'est pas recommandée sauf si le médecin considère que le retard de l'instauration du traitement représente un risque supérieur pour la grossesse.
Allaitement
Le méthylphénidate a été retrouvé dans le lait maternel de mères traitées par méthylphénidate.
Le cas d'un nourrisson dont le poids corporel a diminué (chiffre indéterminé) pendant la période d'exposition au méthylphénidate a été rapporté. Le nourrisson a retrouvé son poids puis en a repris après l'interruption du traitement de la mère par méthylphénidate. Un risque pour l'enfant allaité ne peut donc être exclu.
Il convient de décider d'arrêter l'allaitement ou de s'abstenir/interrompre du/un traitement par méthylphénidate, en tenant compte du bénéfice de l'allaitement pour l'enfant et du bénéfice du traitement pour la mère.
Fertilité
Il n'existe aucune donnée concernant l'effet du méthylphénidate sur la fertilité chez l'Homme. Chez l'animal, aucun effet cliniquement significatif n'a été observé (voir rubrique 5.3).
Source : BDPM
Propriétés pharmacologiques
Classe pharmacothérapeutique : psychoanaleptiques; psychostimulants, agents utilisés en cas de trouble déficit de l'attention/hyperactivité (TDAH) et nootropiques; sympathomimétiques d'action centrale
Code ATC : N06BA04
RITALINE L.P. est un racémique composé de 1:1 d-méthylphénidate (d-MPH) et I-méthylphénidate (I-MPH). L'isomère d est pharmacologiquement plus actif que l'isomère I.
Mécanisme d'action
Le méthylphénidate est un stimulant du système nerveux central agissant davantage sur les activités mentales que sur les activités motrices. Son mode d'action chez l'Homme n'est pas complètement élucidé, mais ses effets stimulants pourraient s'expliquer par une inhibition de la recapture de la dopamine et de la noradrénaline au niveau des neurones présynaptiques, augmentant ainsi la quantité de ces neurotransmetteurs dans la fente synaptique. C'est un sympathomimétique indirect.
L'effet stimulant central se manifeste par une augmentation de la capacité de concentration, des performances et de la prise de décision, ainsi que de l'activité psychophysique, et par une inhibition de la fatigue mentale et physique.
Études cliniques chez l'enfant et l'adolescent
RITALINE L.P. a été évaluée au cours d'un essai clinique en groupes parallèles, contrôlé versus placebo, en double aveugle et randomisé, mené chez 134 enfants âgés de 6 à 12 ans avec un diagnostic de Trouble Déficit de l'Attention avec ou sans Hyperactivité (TDAH) établi selon les critères de DSM-IV. Ces enfants ont reçu une dose unique quotidienne, le matin, comprise entre 10 et 40 mg/jour de RITALINE L.P. ou un placebo, pendant plus de 2 semaines. La dose optimale pour chaque patient a été déterminée dans la phase de titration de l'étude, avant la randomisation.
Le critère principal d'efficacité était la variation entre le score initial et le score final de la sous-échelle d'évaluation du TDAH-DSM-IV utilisé par les enseignants (CADS-T : Conner's ADHD DSM-IV - Teachers).
La sous-échelle CADS-T évalue les symptômes d'hyperactivité et d'inattention.
L'analyse du critère principal d'efficacité a montré une différence significative en faveur de RITALINE L.P. (p<0.0001). Un effet thérapeutique statistiquement significatif de RITALINE L.P. versus placebo a également été obtenu lors de l'analyse de tous les critères secondaires d'efficacité, et lors de deux analyses post-hoc réalisées en fonction des sous-types de TDAH (type combiné et type inattentif).
Les résultats d'analyses du critère principal et des critères secondaires sont résumés dans le tableau ci-dessous.
Tableau 1 : Sous-échelles du TDAH-DSM-IV utilisés par les parents (CADS-P) et les enseignants (CADS-T) : variation par rapport à la valeur de base
<table> <tbody><tr> <td rowspan="2"> </td> <td colspan="2"> RITALINE L.P. </td> <td colspan="3"> Placebo </td> </tr> <tr> <td> n </td> <td> Différence moyenne (ET) </td> <td> n </td> <td> Différence moyenne (ET) </td> <td> p-value </td> </tr> <tr> <td> Sous-Echelle CADS-T </td> <td> </td> <td> </td> <td> </td> <td> </td> <td> </td> </tr> <tr> <td> Total </td> <td> 62 </td> <td> 10.7 (15.7) </td> <td> 70 </td> <td> -2.8 (10.6) </td> <td> < 0.0001 </td> </tr> <tr> <td> Type Inattentif </td> <td> 62 </td> <td> 5.3 (8.25) </td> <td> 70 </td> <td> -1.5 (5.67) </td> <td> < 0.0001 </td> </tr> <tr> <td> Type Hyperactif-Impulsif </td> <td> 62 </td> <td> 5.4 (7.95) </td> <td> 70 </td> <td> -1.3 (5.93) </td> <td> < 0.0001 </td> </tr> <tr> <td> Sous-Echelle CADS-P </td> <td> </td> <td> </td> <td> </td> <td> </td> <td> </td> </tr> <tr> <td> Total </td> <td> 63 </td> <td> 6.3 (13.5) </td> <td> 70 </td> <td> 0.5 (13.55) </td> <td> 0.0043 </td> </tr> <tr> <td> Type Inattentif </td> <td> 63 </td> <td> 2.8 (7.28) </td> <td> 70 </td> <td> 0.2 (6.4) </td> <td> 0.0213 </td> </tr> <tr> <td> Type Hyperactif-Impulsif </td> <td> 63 </td> <td> 3.5 (6.87) </td> <td> 70 </td> <td> 0.3 (7.66) </td> <td> 0.0015 </td> </tr> <tr> <td colspan="6"> score à la fin de la période « placebo washout » moins le score finalEcart Type pour deux patients (un dans chaque groupe de traitement), les valeurs de CADS-T n'étaient pas disponibles au tout début de l'étude mais l'ont été après randomisation. Ces patients n'ont donc pas été inclus dans les statistiques descriptives.
</td> </tr> </tbody></table>Études cliniques chez l'adulte
RITALINE L.P. a été évaluée dans une étude principale à court et long terme composée de 3 périodes (Période 1 = 9 semaines de traitement à court terme, Période 2 = 5 semaines en ouvert avec RITALINE L.P. à la dose optimale sans contrôle placebo, Période 3 = phase d'arrêt randomisée). Cette étude principale a été complétée par une extension d'étude en ouvert pendant 26 semaines.
L'étude principale était multicentrique, randomisée, en double-aveugle, contrôlée versus placebo, portant sur 725 patients adultes (395 hommes et 330 femmes) chez lesquels avait été diagnostiqué un TDAH selon les critères définis dans le DSM-IV.
L'efficacité a été évaluée selon l'échelle ADHD-RS du DSM-IV (DSM-IV ADHS-RS) sur le contrôle symptomatique et selon l'échelle d'invalidité de Sheehan (Sheehan Disability Score ou SDS) sur l'amélioration fonctionnelle. Cette efficacité a été définie comme l'évolution des scores totaux respectifs entre le début et la fin de la première période. L'efficacité sur le contrôle symptomatique, mesurée par la réduction du score DSM-IV ADHD-RS total, était significativement supérieure à celle sous placebo pour l'ensemble des doses de RITALINE L.P. (p<0,0001 pour toutes les doses). L'amélioration fonctionnelle était significativement plus importante avec RITALINE L.P. qu'avec le placebo, pour l'ensemble des doses, se traduisant par une amélioration du score SDS total (p=0,0003 à 40 mg, p=0,0176 à 60 mg, p<0,0001 à 80 mg) (voir Tableau 2).
Les objectifs secondaires étaient évalués via des échelles d'évaluation réalisées par le médecin [CGI-I (Clinical Global Impression-Improvement), CGI-S (Clinical Global Improvement- Severity)], des échelles d'auto-évaluation [ASRS (Adult Self-Rating Scale)] et des échelles d'évaluation réalisées par un observateur [CAARS O:S (Conners' Adult ADHD Rating Scale Observer Short Version)]. Les résultats étaient en faveur de RITALINE L.P. par rapport au placebo pour toutes les évaluations de la Période 1.
Tableau 2 : Analyse de l'amélioration du score total DSM-IV ADHD-RS entre le début et la fin de la Période 1, et du score total SDS par traitement / (LOCF*) durant la Période 1
<table> <tbody><tr> <td> </td> <td> </td> <td> RITALINE L.P. 40 mg </td> <td> RITALINE L.P. 60 mg </td> <td> RITALINE L.P. 80 mg </td> <td> Placebo </td> </tr> <tr> <td rowspan="4"> Amélioration du score DSM-IV ADHD RS par rapport au score initial </td> <td> N </td> <td> 160 </td> <td> 155 </td> <td> 156 </td> <td> 161 </td> </tr> <tr> <td> Moyenne LS\* </td> <td> 15,45 </td> <td> 14,71 </td> <td> 16,36 </td> <td> 9,35 </td> </tr> <tr> <td> Valeur de p\*\*\*\* </td> <td> <0,0001 </td> <td> <0,0001 </td> <td> <0,0001 </td> <td> </td> </tr> <tr> <td> Niveau de significativité </td> <td> 0,0167 </td> <td> 0,0208 </td> <td> 0,0313 </td> <td> </td> </tr> <tr> <td rowspan="4"> Amélioration du score total SDS par rapport au score initial </td> <td> N </td> <td> 151 </td> <td> 146 </td> <td> 148 </td> <td> 152 </td> </tr> <tr> <td> Moyenne LS </td> <td> 5,89 </td> <td> 4,9 </td> <td> 6,47 </td> <td> 3,03 </td> </tr> <tr> <td> Valeur de p\*\*\*\* </td> <td> 0,0003 </td> <td> 0,0176 </td> <td> <0,0001 </td> <td> </td> </tr> <tr> <td> Niveau de significativité\*\*\* </td> <td> 0,0167 </td> <td> 0,0208 </td> <td> 0,0313 </td> <td> </td> </tr> </tbody></table>* LOCF (Last Observation Carried Forward) : En utilisant la dernière visite de chaque patient ayant des données de la phase à doses fixes de 6 semaines de la Période 1.
** Moyenne LS - Moyenne des moindres carrés : Moyenne des moindres carrés des écarts estimée par un modèle d'Analyse de Covariance (ANCOVA), avec le groupe de traitement et le centre comme facteurs et les valeurs de base du score total DSM-IV SDHD RS et du score total SDS comme covariables.
*** Niveau de significativité = niveau de significativité bilatéral final (alpha) du test, déterminé selon la technique « gatekeeping » étendue.
****Valeur de p : se réfère à la comparaison vs placebo
Le maintien de l'effet de RITALINE L.P. a été évalué en mesurant les taux d'échecs du traitement dans les groupes RITALINE L.P. et placebo à la fin de la période de maintien de 6 mois (voir Tableau 3). Après optimisation de la dose de RITALINE L.P. pendant la Période 2, le contrôle de la maladie s'est maintenu chez environ 79% des patients pendant une période d'au moins 6 mois (p<0,0001 vs placebo). Un odds ratio de 0,3 suggère que le risque d'échec du traitement est 3 fois plus important dans le groupe placebo par rapport à la RITALINE L.P.
Tableau 3 : Pourcentage d'échecs du traitement pendant la Période 3
<table> <tbody><tr> <td colspan="3"> </td> <td colspan="2"> RITALINE L.P. (toutes doses) vs placebo </td> </tr> <tr> <td> </td> <td> RITALINE L.P. (toutes doses) N=352 n (%) </td> <td> Placebo N=115 n (%) </td> <td> Odds ratio (95% IC) </td> <td> Valeur de p\* (niveau de significativité\*\*) </td> </tr> <tr> <td> Echec du traitement </td> <td> 75 (21,3) </td> <td> 57 (49,6) </td> <td> 0,3 (0,2-0,4) </td> <td> <0,0001 (0,0500) </td> </tr> <tr> <td> Pas d'échec du traitement </td> <td> 277 (78,7) </td> <td> 58 (50,4) </td> <td> </td> <td> </td> </tr> </tbody></table>* Valeur de p bilatéral basée sur la comparaison entre chaque groupe de RITALINE L.P. et le groupe placebo en utilisant un modèle de régression logistique.
** Niveau de significativité = niveau de significativité bilatéral final (alpha) du test, déterminé selon la technique « gatekeeping » étendue.
Les patients entrés dans la Période 3 avaient reçu 5 à 14 semaines de traitement par RITALINE L.P. durant les Périodes 1 et 2. Il n'a pas été observé plus de signes de sevrage ou d'effets de rebond chez les patients affectés au groupe placebo pendant la Période 3 par rapport à ceux qui ont poursuivi le traitement par RITALINE L.P.
Au cours du traitement à court terme, les femmes et les hommes ont présenté une amélioration statistiquement meilleure du DSM-IV TDAH RS par rapport au placebo dans tous les groupes de dose de RITALINE. Pour les hommes, la meilleure amélioration numérique du score a été obtenue avec RITALINE L.P. 80 mg, tandis que pour les femmes, la meilleure amélioration a été atteinte dans le groupe le plus bas RITALINE L.P. 40 mg. Cette tendance n'était pas significative et n'a pas été observée pendant le traitement à long terme. Une incidence légèrement plus élevée d'événements Indésirables (EI) a été observée chez les femmes par rapport aux hommes; cependant, en général, un profil de sécurité similaire a été démontré pour les hommes et les femmes. Par conséquent, la dose doit être adaptée individuellement (dose maximale possible 80 mg / j). Le schéma posologique qui permet d'obtenir un contrôle satisfaisant des symptômes avec la dose quotidienne totale la plus faible doit être utilisé.
L'extension en ouvert de l'étude principale pendant 26 semaines de RITALINE L.P. chez 298 patients adultes souffrant de TDAH a confirmé la sécurité à long terme de RITALINE L.P. En combinant l'exposition continue de RITALINE L.P. de tous les patients traités dans l'étude principale et dans l'extension, un total de 354 patients a reçu RITALINE L.P. en continu pendant une durée > 6 mois et 136 patients pendant une durée > 12 mois.
Aucun effet indésirable grave inattendu n'a été observé dans cette extension d'étude. Le profil de sécurité de RITALINE L.P. n'a pas changé avec l'allongement de la durée du traitement chez les patients adultes souffrant de TDAH. Le profil d'effets indésirables observé dans l'extension d'étude était semblable à celui observé dans l'étude principale. Cependant, la fréquence totale des effets indésirables et de certains effets indésirables spécifiques a augmenté avec le temps d'exposition (< 2 mois par rapport à > 12 mois).
Cette augmentation de la fréquence avec le traitement à long terme a été rapportée pour la diminution du poids, les insomnies/insomnies initiales/les troubles du sommeil, l'humeur dépressive (tandis que la dépression a diminué au cours du temps (0 % pour la période > 12 mois)), l'hypertension artérielle, la tachycardie et les palpitations.
Tachycardie : Au départ, le pourcentage de patients avec une fréquence cardiaque > 100 battements par minute (bpm) était très faible (0,4% dans le groupe RITALINE L.P. et 0,6% dans le groupe placebo). Pendant le traitement à court terme avec RITALINE L.P., 11,3% de ceux qui avaient une fréquence cardiaque de base normale ont développé une fréquence cardiaque > 100 bpm lors d'au moins une des visites pendant le traitement à court terme (et seulement 2,2% dans le groupe placebo). Pendant le traitement à long terme, 8,6% contre 3,4% (Ritaline L.P. vs placebo) de ceux dont la fréquence cardiaque de base était normale ont développé une fréquence cardiaque > 100 bpm lors d'au moins une des visites.
Source : BDPM
Effets indésirables
céphalée
diminution de l'appétit
insomnie
nausée
nervosité
sécheresse buccale
Source : ANSM
Liste des spécialités disponibles
- Commercialisé
MEDIKINET 10 mg, gélule à libération modifiée
- Commercialisé
METHYLPHENIDATE ARROW LP 10 mg, gélule à libération prolongée
- Commercialisé
QUASYM L.P. 10 mg, gélule à libération modifiée
- Commercialisé
RITALINE L.P. 10 mg, gélule à libération prolongée
Source : BDPM
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