Mitomycine 10 mg poudre pour solution intravésicale/injectable

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Informations générales

  • Substance

  • Forme galénique

    Poudre pour solution intravésicale/injectable

  • Voies d'administration

    Voie intraveineuse, Voie intravésicale

Source : ANSM

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Posologie

Posologie

La mitomycine doit uniquement être administrée par des médecins ayant l'expérience de ce traitement dans le cas d'une indication stricte et sous surveillance continue des paramètres hématologiques. L'injection doit être strictement administrée par voie intraveineuse. L'injection paravasculaire du médicament entraîne une nécrose importante au niveau de la zone concernée.

Sauf prescription contraire, la mitomycine est administrée de la manière suivante :

Administration intraveineuse

Dans la monochimiothérapie cytostatique, la mitomycine est généralement administrée sous forme d'une injection intraveineuse en bolus. La posologie recommandée est de 10 à 20 mg/m de surface corporelle toutes les 6 à 8 semaines, 8 à 12 mg/m de surface corporelle toutes les 3 à 4 semaines ou 5 à 10 mg/m de surface corporelle toutes les 1 à 6 semaines, selon le schéma thérapeutique utilisé.

MITOMYCINE ACCORD 10 mg, poudre pour solution injectable / perfusion ou voie intravésicale ne doit pas être reconstitué dans de l'eau.

Une dose supérieure à 20 mg/m produit davantage de manifestations toxiques sans offrir de bénéfices thérapeutiques. La dose cumulée maximale de mitomycine est de 60 mg/m.

En cas de polychimiothérapie, la posologie est considérablement réduite. En raison du risque de myélotoxicité cumulée, les protocoles thérapeutiques éprouvés ne peuvent pas être modifiés sans raison particulière.

Administration intravésicale

En traitement intravésical, instillation de 20 à 40 mg de mitomycine dans 20 à 40 ml d'un tampon phosphate de pH 7,4 ou d'une solution de chlorure de sodium (0,9 %) ou d'eau pour préparation injectable (eau PPI), une fois par semaine, dans la vessie. La période de traitement est de 8 à 12 semaines. En cas d'administration intravésicale, le pH de l'urine doit être supérieur à pH 6.

Une autre recommandation posologique dans la prévention des cancers superficiels récidivants de la vessie est de 4 à 10 mg (0,06 à 0,15 mg/kg de poids corporel) instillés dans la vessie au moyen d'une sonde urétrale 1 ou 3 fois par semaine. La solution doit rester dans la vessie pendant 1 à 2 heures.

Populations particulières

La posologie doit être réduite chez les patients qui ont subi auparavant un traitement cytostatique intensif, en cas de myélosuppression ou chez les patients âgés.

Patients âgés

Les données disponibles tirées des études cliniques sont insuffisantes en ce qui concerne l'utilisation de la mitomycine chez les patients âgés de 65 ans ou plus.

Ce produit est contre-indiqué chez les patients insuffisants rénaux (voir rubrique 4.3).

Ce produit est déconseillé chez les patients insuffisants hépatiques en raison du manque de données sur son efficacité et sa sécurité d'emploi dans ce groupe de patients.

Population pédiatrique

La sécurité et l'efficacité de la mitomycine chez les enfants âgés de 0 à 17 ans n'ont pas été établies.

Mode d'administration

La mitomycine est destinée après dissolution à une injection ou une perfusion intraveineuse ou à une instillation intravésicale. L'utilisation partielle est possible.

Pour la préparation de la solution reconstituée, voir rubrique 6.6.

Remarques

  • MITOMYCINE ACCORD ne doit pas être mélangée à d'autres solutions injectables.

  • Les autres solutions injectables ou de perfusion doivent être administrées séparément.

  • L'injection doit être strictement administrée par voie intraveineuse.

Source : BDPM

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Contre-indications

  • Allaitement

  • Altération de l'état général

  • Altération de la fonction hépatique

  • Altération de la fonction rénale

  • Atteinte respiratoire

    troubles restrictifs ou obstructifs
  • Chimiothérapie

  • Cystite

  • Grossesse

  • Infection aigüe

  • Leucopénie

  • Pancytopénie

  • Perforation de la paroi vésicale

  • Radiothérapie, antécédent

  • Thrombopénie

  • Trouble de la coagulation

  • Vaccination par vaccins vivants

interactions

Interactions

cytotoxiques <> vaccins vivants atténués
Contre-indication
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de maladie vaccinale généralisée éventuellement mortelle.
Conduite à tenir
- Et pendant les 6 mois suivant l'arrêt de la chimiothérapie. - Et, à l'exception de l'hydroxycarbamide dans son indication chez le patient drépanocytaire.
cytotoxiques <> olaparib
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de majoration de l’effet myélosuppresseur du cytotoxique
Conduite à tenir
-
cytotoxiques <> phénytoïne (et, par extrapolation, fosphénytoïne)
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de survenue de convulsions par diminution de l'absorption digestive de la seule phénytoïne par le cytotoxique, ou bien risque de majoration de la toxicité ou de perte d'efficacité du cytotoxique par augmentation de son métabolisme hépatique par la phénytoïne ou la fosphénytoïne.
Conduite à tenir
-
cytotoxiques <> antivitamines K
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation du risque thrombotique et hémorragique au cours des affections tumorales. De surcroit, possible interaction entre les AVK et la chimiothérapie.
Conduite à tenir
Contrôle plus fréquent de l'INR.
cytotoxiques <> flucytosine
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de majoration de la toxicité hématologique
Conduite à tenir
-
cytotoxiques <> immunosuppresseurs
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Immunodépression excessive avec risque de syndrome lympho-prolifératif.
Conduite à tenir
-
mitomycine C <> vinca-alcaloïdes cytotoxiques
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de majoration de la toxicité pulmonaire de la mitomycine et des vinca-alcaloïdes.
Conduite à tenir
-
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Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

Il n'y a aucune donnée sur l'utilisation de la mitomycine chez la femme enceinte. Les études réalisées chez l'animal ont révélé une toxicité sur les fonctions de reproduction (voir rubrique 5.3). La mitomycine a un effet mutagène, tératogène et cancérigène et peut par conséquent nuire au développement de l'embryon. La mitomycine ne doit pas être administrée pendant la grossesse. En cas d'indication vitale pour le traitement d'une patiente enceinte, une consultation médicale doit être effectuée au regard des risques d'effets nocifs du traitement sur l'enfant à naître.

Allaitement

Les données suggèrent que la mitomycine est excrétée dans le lait maternel. En raison des effets mutagènes, tératogènes et cancérigènes, la mitomycine ne doit pas être administrée pendant l'allaitement. Les femmes qui allaitent leur enfant doivent interrompre l'allaitement avant de débuter le traitement par la mitomycine.

Fertilité / contraception chez les hommes et les femmes

Les patientes en âge de procréer doivent utiliser une méthode de contraception ou bien s'abstenir de tout rapport sexuel, pendant le traitement et jusqu'à 6 mois après la fin de la chimiothérapie.

La mitomycine a des effets mutagènes. Par conséquent, il est conseillé aux hommes traités par la mitomycine de ne pas concevoir d'enfant pendant le traitement et jusqu'à 6 mois après la fin de celui-ci et doivent se voir conseiller de se renseigner sur la possibilité de conservation du sperme avant le début du traitement, en raison de la possibilité de stérilité irréversible engendrée par le traitement par la mitomycine

Source : BDPM

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Propriétés pharmacologiques

Classe pharmacothérapeutique : agent antinéoplasique, autres antibiotiques cytotoxiques, code ATC : L01DC03.

La mitomycine est un antibiotique à effet cytostatique appartenant à la famille des agents alkylants.

La mitomycine est un antibiotique isolé à partir d'une souche de Streptomyces caespitosus, qui est doté d'un effet antinéoplasique. Elle est disponible sous forme inactive. L'activation en agent alkylant trifonctionnel est rapide, soit à pH physiologique en présence de NADPH dans le sérum, soit en intracellulaire dans pratiquement toutes les cellules de l'organisme, à l'exception du cerveau, la mitomycine ne franchissant pas la barrière hémato-encéphalique. Les 3 radicaux alkylants dérivent tous d'un groupe quinone, aziridine et uréthane. Le mécanisme d'action repose principalement sur l'alkylation de l'ADN (et de l'ARN dans une moindre mesure) ayant pour conséquence l'inhibition de la synthèse de l'ADN. Le degré d'endommagement de l'ADN est corrélé à l'effet clinique et est plus faible dans les cellules résistantes que dans les cellules sensibles. Comme avec les autres agents alkylants, les cellules en cours de prolifération sont endommagées dans une plus grande mesure que celles qui se trouvent en phase de repos (GO) du cycle cellulaire. En outre, des radicaux libres de peroxyde sont libérés, en particulier en cas d'administration de fortes doses, ce qui entraîne des cassures au niveau des brins d'ADN. La libération de radicaux libres de peroxyde est liée aux effets indésirables spécifiques aux différents organes.

Source : BDPM

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Effets indésirables

  • leucopénie

  • myélosuppression

  • nausée

  • thrombopénie

  • vomissement

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Liste des spécialités disponibles

Source : BDPM

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