Nilotinib (chlorhydrate) 150 mg gélule

pill

Informations générales

Source : ANSM

indication

Indications et autres usages documentés

side-effect

Posologie

Le traitement doit être instauré par un médecin expérimenté dans le diagnostic et le traitement de la

LMC.

<u>Posologie </u>

Le traitement doit être poursuivi aussi longtemps qu'un bénéfice clinique est observé ou jusqu'à ce qu'il entraîne une toxicité inacceptable.

En cas d'oubli d'une dose, le patient ne doit pas prendre une dose supplémentaire, mais prendre la dose suivante selon le schéma posologique habituel.

<i><u>Posologie pour les patients adultes atteints de LMC chromosome Philadelphie positive </u></i>

La posologie recommandée est :

  • 300 mg deux fois par jour chez les patients atteints de LMC en phase chronique nouvellement diagnostiquée,

  • 400 mg deux fois par jour chez les patients atteints de LMC en phase chronique et phase accélérée.

<i><u>Posologie pour les patients pédiatriques atteints de LMC chromosome Philadelphie positive </u></i>

La posologie chez les patients pédiatriques est individualisée et est basée sur la surface corporelle (mg/m<sup>2</sup>). La posologie recommandée du nilotinib est de 230 mg/m<sup>2 </sup>deux fois par jour, arrondie aux 50 mg les plus proches (jusqu'à une dose unique maximale de 400 mg) (voir Tableau 1). Différents dosages de gélules de Tasigna peuvent être combinés pour obtenir la dose souhaitée.

On ne dispose pas d'expérience sur le traitement des patients pédiatriques âgés de moins de 2 ans. Il n'y a pas de données chez les patients pédiatriques âgés de moins de 10 ans nouvellement diagnostiqués et les données relatives aux patients pédiatriques âgés de moins de 6 ans résistants ou intolérants à l'imatinib sont limitées.

<b>Tableau 1 Schéma posologique pédiatrique du nilotinib 230 mg/m<sup>2 </sup>deux fois par jour </b>

<table> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Surface corporelle <br/>(SC)</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Dose en mg <br/>(deux fois par jour)</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Jusqu'à 0,32 m<sup>2</sup></td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">50 mg</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">0,33 – 0,54 m<sup>2</sup></td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">100 mg</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">0,55 – 0,76 m<sup>2</sup></td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">150 mg</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">0,77 – 0,97 m<sup>2</sup></td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">200 mg</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">0,98 – 1,19 m<sup>2</sup></td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">250 mg</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">1,20 – 1,41 m<sup>2</sup></td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">300 mg</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">1,42 – 1,63 m<sup>2</sup></td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">350 mg</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">≥ 1,64 m<sup>2</sup></td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">400 mg</td> </tr> </table>

<i><u>Patients adultes atteints de LMC chromosome Philadelphie positive en phase chronique qui ont été </u></i><i><u>traités par du nilotinib en traitement de première ligne et qui ont obtenu le maintien d'une réponse </u></i><i><u>moléculaire profonde (RM4.5) </u></i>

L'arrêt du traitement peut être envisagé chez les patients adultes atteints de LMC chromosome Philadelphie positive (Ph+) en phase chronique, éligibles, qui ont été traités par le nilotinib à la posologie de 300 mg deux fois par jour pendant 3 ans minimum si une réponse moléculaire profonde est maintenue pendant un an minimum juste avant l'arrêt du traitement. L'arrêt du nilotinib doit être initié par un médecin expérimenté dans le traitement des patients atteints de LMC (voir rubriques 4.4 et 5.1).

Les patients éligibles qui arrêtent le nilotinib doivent faire l'objet d'une surveillance de leurs taux de transcrit BCR-ABL et de leur formule sanguine complète avec numération différentielle tous les mois pendant un an, puis toutes les 6 semaines la deuxième année, et ensuite toutes les 12 semaines. La surveillance des taux de transcrit BCR-ABL doit être effectuée avec un test de diagnostic quantitatif validé pour mesurer les taux de réponse moléculaire sur l'échelle internationale (EI) avec une sensibilité d'au moins RM4.5 (BCR-ABL/ABL ≤0,0032% EI).

Pour les patients qui perdent la RM4 (RM4=BCR-ABL/ABL ≤0,01% EI) mais pas la RMM (RMM=BCR-ABL/ABL ≤0,1% EI) durant la phase sans traitement, les taux de transcrits BCR-ABL devraient être surveillés toutes les 2 semaines jusqu'à ce que les taux BCR-ABL reviennent à une valeur comprise entre RM4 et RM 4.5. Les patients qui maintiennent leur taux BCR-ABL entre la RMM et la RM4 pendant un minimum de 4 mesures consécutives peuvent reprendre le schéma de surveillance initial.

Les patients qui perdent la RMM doivent reprendre le traitement dans les 4 semaines qui suivent la date connue de la perte de rémission. Le traitement par le nilotinib doit être repris à la posologie de 300 mg deux fois par jour ou à une posologie réduite de 400 mg une fois par jour si le patient avait bénéficié d'une réduction de posologie avant l'arrêt du traitement. Les patients qui reprennent le traitement par le nilotinib doivent faire l'objet d'une surveillance mensuelle de leurs taux de transcrit BCR-ABL jusqu'à ce que la RMM soit rétablie et ensuite toutes les 12 semaines (voir rubrique 4.4).

<i><u>Patients adultes atteints de LMC chromosome Philadelphie positive en phase chronique qui ont </u></i><i><u>obtenu le maintien d'une réponse moléculaire profonde (RM4.5) avec le nilotinib après un traitement </u></i><i><u>préalable par l'imatinib </u></i>

L'arrêt du traitement peut être envisagé chez les patients adultes atteints de LMC chromosome Philadelphie positive (Ph+) en phase chronique, éligibles, qui ont été traités par le nilotinib pendant 3 ans minimum si une réponse moléculaire profonde est maintenue pendant un an minimum juste avant l'arrêt du traitement. L'arrêt du nilotinib doit être initié par un médecin expérimenté dans le traitement des patients atteints de LMC (voir rubriques 4.4 et 5.1).

Les patients éligibles qui arrêtent le nilotinib doivent faire l'objet d'une surveillance de leurs taux de transcrit BCR-ABL et de leur formule sanguine complète avec numération différentielle tous les mois pendant un an, puis toutes les 6 semaines la deuxième année, et ensuite toutes les 12 semaines. La surveillance des taux de transcrit BCR-ABL doit être effectuée avec un test de diagnostic quantitatif validé pour mesurer les taux de réponse moléculaire sur l'échelle internationale (EI) avec une sensibilité d'au moins RM4.5 (BCR-ABL/ABL ≤0.0032% EI).

Les patients présentant une perte confirmée de RM4 (RM4= BCR-ABL/ABL ≤0,01% EI) durant la phase sans traitement (deux mesures consécutives séparées d'au moins 4 semaines indiquant une perte de RM4) ou une perte de réponse moléculaire majeure (RMM=BCR-ABL/ABL ≤0,1% EI) doivent reprendre le traitement dans les 4 semaines qui suivent la date connue de la perte de rémission. Le traitement par le nilotinib doit être repris à la posologie de 300 mg ou 400 mg deux fois par jour. Les patients qui reprennent le traitement par le nilotinib doivent faire l'objet d'une surveillance mensuelle de leurs taux de transcrit BCR-ABL jusqu'à ce que la réponse moléculaire majeure ou le niveau RM4 antérieurs soient rétablis et ensuite toutes les 12 semaines (voir rubrique 4.4).

<i><u>Adaptations ou modifications de la posologie </u></i>

Il peut être nécessaire d'interrompre provisoirement le traitement par Tasigna et/ou réduire la posologie en cas de toxicités hématologiques (neutropénie, thrombopénie) non reliées à la leucémie sous-jacente (voir Tableau 2).

<b>Tableau 2 Adaptations posologiques en cas de neutropénie et de thrombopénie </b>

<table> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Patients adultes atteints de <br/>LMC en phase chronique <br/>nouvellement diagnostiquée <br/>à la posologie de 300 mg <br/>deux fois par jour et LMC en <br/>phase chronique en cas de <br/>résistance ou intolérance à <br/>l'imatinib à la posologie <br/>de 400 mg deux fois par jour</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">PN * &lt; 1,0 x 10<sup>9</sup>/l et/ou <br/>plaquettes &lt; 50 x 10<sup>9</sup>/l</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">1. Le traitement par le nilotinib doit être <br/>interrompu et l'hémogramme doit être <br/>surveillé. <br/>2. Le traitement doit être repris dans les <br/>2 semaines à la dose initiale si <br/>PN &gt; 1,0 x 10<sup>9</sup>/l et/ou plaquettes <br/>&gt; 50 x 10<sup>9</sup>/l. <br/>3. Si les valeurs de l'hémogramme restent <br/>faibles, il pourra être nécessaire de <br/>réduire la posologie à 400 mg une fois <br/>par jour.</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Patients adultes atteints de <br/>LMC en phase accélérée <br/>résistants ou intolérants à <br/>l'imatinib à la posologie de <br/>400 mg deux fois par jour</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">PN * &lt; 0,5 x 10<sup>9</sup>/l et/ou <br/>plaquettes &lt; 10 x 10<sup>9</sup>/l</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">1. Le traitement par le nilotinib doit être <br/>interrompu et l'hémogramme doit être <br/>surveillé. <br/>2. Le traitement doit être repris dans les <br/>2 semaines à la dose initiale, si <br/>PN &gt; 1,0 x 10<sup>9</sup>/l et/ou plaquettes <br/>&gt; 20 x 10<sup>9</sup>/l. <br/>3. Si les valeurs de l'hémogramme restent <br/>faibles, il pourra être nécessaire de <br/>réduire la posologie à 400 mg une fois <br/>par jour.</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Patients pédiatriques atteints <br/>de LMC en phase chronique <br/>nouvellement diagnostiquée <br/>à la posologie de 230 mg/m<sup>2 </sup><br/>deux fois par jour et de LMC <br/>en phase chronique résistants <br/>ou intolérants à l'imatinib à <br/>la posologie de 230 mg/m<sup>2 </sup><br/>deux fois par jour</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">PN * &lt; 1,0 x 10<sup>9</sup>/l et/ou <br/>plaquettes &lt; 50 x 10<sup>9</sup>/l</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">1. Le traitement par le nilotinib doit être <br/>interrompu et l'hémogramme doit être <br/>surveillé. <br/>2. Le traitement doit être repris dans les <br/>2 semaines à la dose initiale, si PN <br/>&gt; 1,5 x 10<sup>9</sup>/l et/ou plaquettes <br/>&gt; 75 x 10<sup>9</sup>/l. <br/>3. Si les valeurs de l'hémogramme restent <br/>faibles, il pourra être nécessaire de <br/>réduire la posologie à 230 mg/m<sup>2 </sup>une <br/>fois par jour. <br/>4. Si un événement survient après une <br/>réduction de la dose, envisager l'arrêt <br/>du traitement.</td> </tr> </table>
  • PN = polynucléaires neutrophiles

En cas de toxicité extra-hématologique modérée ou sévère cliniquement significative, le traitement doit être interrompu, et les patients doivent être surveillés et traités en conséquence. Si la dose initiale était de 300 mg deux fois par jour chez les patients adultes atteints de LMC en phase chronique nouvellement diagnostiquée, ou de 400 mg deux fois par jour chez les patients adultes atteints de LMC en phase chronique ou accélérée résistants ou intolérants à l'imatinib, ou de 230 mg/m<sup>2 </sup>deux fois par jour chez les patients pédiatriques, le traitement pourra être repris à la dose de 400 mg une fois par jour chez les patients adultes et à la dose de 230 mg/m<sup>2 </sup>une fois par jour chez les patients pédiatriques après résolution de la toxicité. Si la dose initiale était de 400 mg une fois par jour chez les patients adultes ou de 230 mg/m<sup>2 </sup>une fois par jour chez les patients pédiatriques, le traitement doit être arrêté. Si cela est cliniquement justifié, une nouvelle augmentation de la posologie à une dose initiale de 300 mg deux fois par jour chez les patients adultes atteints de LMC en phase chronique nouvellement diagnostiquée ou à 400 mg deux fois par jour chez les patients adultes atteints de LMC en phase chronique ou accélérée résistants ou intolérants à l'imatinib ou à 230 mg/m<sup>2 </sup>deux fois par jour chez les patients pédiatriques doit être envisagée.

Elévation des taux sériques de lipase : En cas d'élévation des taux sériques de lipase de grade 3 ou 4 chez les patients adultes, il faut réduire la posologie à 400 mg une fois par jour ou interrompre le traitement. Chez les patients pédiatriques, le traitement doit être interrompu jusqu'à ce que l'événement revienne à un grade ≤ 1. Ensuite, si la dose initiale était de 230 mg/m<sup>2 </sup>deux fois par jour, le traitement peut être repris à la dose de 230 mg/m<sup>2 </sup>une fois par jour. Si la dose initiale était de

230 mg/m<sup>2 </sup>une fois par jour, le traitement doit être arrêté. Les taux sériques de lipase doivent être contrôlés une fois par mois ou lorsque cela est cliniquement justifié (voir rubrique 4.4).

Elévation de la bilirubine et des transaminases hépatiques : En cas d'élévation de la bilirubine et des transaminases hépatiques de grade 3 ou 4 chez les patients adultes, il faut réduire la posologie à

400 mg une fois par jour ou interrompre le traitement. Pour les élévations de la bilirubine de grade ≥ 2 ou les élévations des transaminases hépatiques de grade ≥ 3 chez les patients pédiatriques, le traitement doit être interrompu jusqu'à ce que les taux reviennent à un grade ≤ 1. Ensuite, si la dose initiale était de 230 mg/m<sup>2 </sup>deux fois par jour, le traitement peut être repris à la dose de 230 mg/m<sup>2 </sup>une fois par jour. Si la dose initiale était de 230 mg/m<sup>2 </sup>une fois par jour, et que la récupération à un grade ≤ 1 prend plus de 28 jours, le traitement doit être arrêté. La bilirubinémie et les taux de transaminases hépatiques doivent être contrôlés une fois par mois ou lorsque cela est cliniquement justifié.

<i><u>Populations particulières </u></i>

<i>Personnes âgées </i>

Environ 12 % des patients dans l'étude de phase III menée chez les patients atteints de LMC en phase chronique nouvellement diagnostiquée et 30 % environ des patients dans l'étude de phase II menée chez les patients atteints de LMC en phase chronique et en phase accélérée résistants ou intolérants à l'imatinib étaient âgés de 65 ans et plus. Aucune différence notable n'a été observée en termes de sécurité et d'efficacité chez les patients de 65 ans et plus par rapport aux adultes âgés de 18 à 65 ans.

<i>Insuffisance rénale </i>

Il n'a pas été mené d'études cliniques chez les patients insuffisants rénaux.

Comme le nilotinib et ses métabolites ne sont pas excrétés par voie rénale, une diminution de la clairance corporelle totale est peu probable chez les patients présentant une insuffisance rénale.

<i>Insuffisance hépatique </i>

L'insuffisance hépatique a un effet modéré sur la pharmacocinétique du nilotinib. Il n'est pas nécessaire d'adapter la posologie chez les patients atteints d'insuffisance hépatique. Toutefois, la prudence est requise chez ces patients (voir rubrique 4.4).

<i>Affections cardiaques </i>

Au cours des études cliniques, les patients présentant une maladie cardiaque non contrôlée ou significative (par ex., un infarctus du myocarde récent, une insuffisance cardiaque congestive, un angor instable ou une bradycardie cliniquement significative) ont été exclus. La prudence est requise chez les patients présentant une affection cardiaque (voir rubrique 4.4)

Des augmentations du taux de cholestérol sérique total ont été rapportées avec un traitement par le nilotinib (voir rubrique 4.4). Le profil lipidique doit être déterminé avant l'instauration d'un traitement par le nilotinib, évalué aux 3<sup>ème </sup>mois et 6<sup>ème </sup>mois après l'instauration du traitement et au minimum chaque année pendant le traitement chronique.

Des augmentations de la glycémie ont été rapportées avec un traitement par le nilotinib (voir rubrique 4.4). La glycémie doit être évaluée avant l'instauration d'un traitement par le nilotinib et surveillée pendant le traitement.

<i>Population pédiatrique </i>

La sécurité et l'efficacité de Tasigna chez les patients pédiatriques atteints de LMC chromosome Philadelphie positive en phase chronique âgés de 2 à moins de 18 ans ont été établies (voir

rubriques 4.8, 5.1 et 5.2). On ne dispose pas d'expérience chez les patients pédiatriques âgés de moins de 2 ans ou chez les patients pédiatriques atteints de LMC chromosome Philadelphie positive en phase accélérée ou crise blastique. Il n'y a pas de données chez les patients pédiatriques nouvellement diagnostiqués de moins de 10 ans et les données relatives aux patients pédiatriques résistants ou intolérants à l'imatinib âgés de moins de 6 ans sont limitées.

<u>Mode d'administration </u>

Tasigna doit être pris deux fois par jour à 12 heures d'intervalles environ et ne doit pas être pris avec de la nourriture. La gélule doit être avalée entière avec de l'eau. Aucun aliment ne doit être consommé pendant les 2 heures précédant la prise du médicament et pendant une heure au moins après celle-ci.

Pour les patients qui ne peuvent avaler les gélules, le contenu de chaque gélule peut être dispersé dans une cuillère à café de compote de pommes et doit être avalé immédiatement. Il ne doit pas être utilisé plus d'une cuillère à café de compote de pommes ou d'autres aliments que la compote de pommes (voir rubriques 4.4 et 5.2).

Source : EMA

side-effect

Contre-indications

  • Grossesse

interactions

Interactions

inhibiteurs de tyrosine kinases métabolisés <> millepertuis
Contre-indication
Nature du risque et mécanisme d'action
Diminution des concentrations plasmatiques et de l’efficacité de l’inhibiteur de tyrosine kinase, par augmentation de son métabolisme par le millepertuis.
Conduite à tenir
-
inhibiteurs de tyrosine kinases métabolisés <> anticonvulsivants inducteurs enzymatiques
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Diminution des concentrations plasmatiques et de l’efficacité de l’inhibiteur de tyrosine kinase, par augmentation de son métabolisme par l’inducteur.
Conduite à tenir
-
inhibiteurs de tyrosine kinases métabolisés <> apalutamide
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de diminution très importante des concentrations des inhibiteurs de tyrosine kinases métabolisés, et perte d‘efficacité, par augmentation de leur métabolisme hépatique par l’apalutamide.
Conduite à tenir
-
inhibiteurs de tyrosine kinases métabolisés <> rifampicine
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Diminution des concentrations plasmatiques et de l’efficacité de l’inhibiteur de tyrosine kinase, par augmentation de son métabolisme par l’inducteur.
Conduite à tenir
-
nilotinib <> inhibiteurs puissants du CYP3A4
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de majoration des effets indésirables de l’inhibiteur detyrosine kinase par diminution de son métabolisme.
Conduite à tenir
-
résines chélatrices <> médicaments administrés par voie orale
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
La prise de résine chélatrice peut diminuer l’absorption intestinale et, potentiellement, l’efficacité d’autres médicaments pris simultanément.
Conduite à tenir
D’une façon générale, la prise de la résine doit se faire à distance de celle des autres médicaments, en respectant un intervalle de plus de 2 heures, si possible.
topiques gastro-intestinaux, antiacides et adsorbants <> médicaments administrés par voie orale
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Diminution de l'absorption de certains autres médicaments ingérés simultanément.
Conduite à tenir
Prendre les topiques ou antiacides, adsorbants à distance de ces substances (plus de 2 heures, si possible).
inhibiteurs de tyrosine kinases métabolisés (sauf entrectinib, imatinib, vandétanib) <> antisécrétoires inhibiteurs de la pompe à protons
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de diminution de la biodisponibilité de l’inhibiteur de tyrosine kinases, en raison de son absorption pH-dépendante.
Conduite à tenir
-
inhibiteurs de tyrosine kinases métabolisés (sauf entrectinib, vandétanib) <> antisécrétoires antihistaminiques H2
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de diminution de la biodisponibilité de l’inhibiteur de tyrosine kinases, en raison de son absorption pH-dépendante.
Conduite à tenir
-
laxatifs (type macrogol) <> médicaments administrés par voie orale
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Avec les laxatifs, notamment en vue d’explorations endoscopiques: risque de diminution de l’efficacité du médicament administré avec le laxatif.
Conduite à tenir
Eviter la prise d’autres médicaments pendant et après l’ingestion dans un délai d’au moins 2 h après la prise du laxatif, voire jusqu’à la réalisation de l’examen.
side-effect

Fertilité, grossesse et allaitement

Femme en âge de procréer/Contraception
Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception très efficace pendant le traitement avec le nilotinib et jusqu'à 2 semaines après la fin du traitement.
Grossesse
Il n'existe pas ou peu de données sur l'utilisation du nilotinib chez la femme enceinte. Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (voir rubrique 5.3). Tasigna ne doit pas être utilisé pendant la grossesse à moins que la situation clinique de la femme justifie le traitement par le nilotinib. En cas d'utilisation en cours de grossesse, la patiente doit être informée des risques potentiels pour le fœtus.
Si une femme qui est traitée par le nilotinib envisage une grossesse, l'arrêt de traitement pourra être considéré sur la base des critères d'éligibilité à l'arrêt de traitement comme décrit dans les
rubriques 4.2 et 4.4. Il existe un nombre limité de données sur les grossesses de patientes qui ont arrêté le traitement. Si la grossesse est planifiée pendant la phase d'arrêt de traitement, la patiente doit être informée d'une éventuelle nécessité de ré-initier le traitement par le nilotinib pendant la grossesse (voir rubriques 4.2 et 4.4).
Allaitement
Il n'existe pas de données sur l'excrétion du nilotinib dans le lait maternel. Les données toxicologiques disponibles chez l'animal ont mis en évidence l'excrétion de nilotinib dans le lait (voir rubrique 5.3). Comme un risque pour les nouveau-nés/nourrissons ne peut être exclu, les femmes ne doivent pas allaiter pendant le traitement par Tasigna et durant les 2 semaines après l'administration de la dernière dose.
Fertilité
Des études effectuées chez l'animal n'ont pas montré d'effet sur la fertilité chez les rats mâles et femelles (voir rubrique 5.3).

Source : EMA

side-effect

Propriétés pharmacologiques

Classe pharmacothérapeutique : Antinéoplasiques, inhibiteurs de l'activité tyrosine kinase de BCR-ABL, Code ATC : L01EA03
Mécanisme d'action
Le nilotinib est un inhibiteur puissant de l'activité tyrosine kinase ABL de l'oncoprotéine BCR-ABL, à la fois dans les lignées cellulaires et dans les cellules leucémiques primaires chromosome Philadelphie positives. La substance présente une forte affinité pour le site de liaison de l'ATP, ce qui en fait un inhibiteur puissant du BCR-ABL de type sauvage, également actif contre 32 sur 33 formes mutantes du BCR-ABL résistantes à l'imatinib. En raison de cette activité biochimique, le nilotinib inhibe de manière sélective la prolifération et induit l'apoptose au niveau des lignées cellulaires et des cellules leucémiques primaires chromosome Philadelphie positives, chez les patients atteints de LMC. Dans les modèles murins de LMC, en cas d'administration orale, le nilotinib en monothérapie réduit la charge tumorale et prolonge la survie.
Effets pharmacodynamiques
Le nilotinib a peu ou pas d'effet contre la majorité des autres protéines kinases examinées (y compris Src), à l'exception des récepteurs des protéines kinases PDGF, KIT et Ephrine qu'il inhibe à des concentrations comprises dans l'intervalle atteint après une administration orale aux doses thérapeutiques recommandées dans le traitement de la LMC (voir Tableau 4).
Tableau 4 Profil d'inhibition de l'activité kinase par le nilotinib (phosphorylation CI50 nM)
BCR-ABL PDGFR Kit
20 69 210

Efficacité clinique
Études cliniques dans la LMC en phase chronique nouvellement diagnostiquée
Une étude clinique en ouvert, multicentrique, randomisée de phase III a été menée pour évaluer l'efficacité du nilotinib versus imatinib chez 846 patients adultes atteints de LMC en phase chronique nouvellement diagnostiquée confirmée par analyse cytogénétique. Le diagnostic datait de moins de 6 mois et les patients n'étaient pas traités au préalable à l'exception des traitements par hydroxyurée et/ou anagrelide. Selon la randomisation 1 :1 :1 les patients recevaient soit 300 mg de nilotinib deux fois par jour (n=282), soit 400 mg de nilotinib deux fois par jour (n=281) soit 400 mg d'imatinib une fois par jour (n=283). La randomisation était stratifiée sur le score de Sokal à la date du diagnostic.
Les caractéristiques initiales étaient bien équilibrées dans les trois groupes de traitement. L'âge médian était de 47 ans dans les deux bras nilotinib et 46 ans dans le bras imatinib. Les proportions de patients âgés de 65 ans et plus étaient de 12,8 % dans le bras nilotinib à 300 mg deux fois par jour, 10,0 % dans le bras nilotinib à 400 mg deux fois par jour et 12,4 % dans le bras imatinib à 400 mg une fois par jour. Il y avait légèrement plus d'hommes que de femmes (56,0 %, 62,3 % et 55,8 %, respectivement, dans les bras nilotinib à 300 mg deux fois par jour et à 400 mg deux fois par jour et dans le bras imatinib à 400 mg une fois par jour). Plus de 60 % des patients étaient blancs et 25 % des patients étaient asiatiques.
La date de première analyse était prévue quand tous les 846 patients avaient atteint 12 mois de traitement (ou arrêté prématurément). Les analyses ultérieures reflètent le moment où les patients avaient atteint 24, 36, 48, 60 et 72 mois de traitement (ou arrêté prématurément). La durée médiane de traitement a été d'environ 70 mois dans les groupes de traitement par nilotinib et 64 mois dans le groupe imatinib. La dose médiane réelle était de 593 mg/jour pour le nilotinib à 300 mg deux fois par jour, 772 mg/jour pour le nilotinib à 400 mg deux fois par jour et 400 mg/jour pour l'imatinib à
400 mg une fois par jour. Cette étude est en cours.
Le critère primaire d'efficacité était la réponse moléculaire majeure (RMM) à 12 mois. La RMM était définie comme une valeur du ratio de BCR-ABL/ABL ≤ 0,1 % mesurée en RQ-PCR selon l'échelle internationale (EI), ce qui correspond à une réduction ≥ 3 log du transcrit BCR-ABL par rapport au taux de base standardisé. Le taux de RMM à 12 mois, était significativement supérieur pour le nilotinib à 300 mg deux fois par jour par rapport à l'imatinib 400 mg une fois par jour (44,3 % versus 22,3 %, p<0,0001). Le taux de RMM à 12 mois, était également significativement supérieur pour le nilotinib à 400 mg deux fois par jour par comparaison à l'imatinib 400 mg une fois par jour (42,7 % versus 22,3 %, p<0,0001).
Les taux de RMM à 3, 6, 9 et 12 mois étaient de 8,9 %, 33 %, 43,3 % et 44,3 % pour le nilotinib à 300 mg deux fois par jour, 5,0 %, 29,5 %, 38,1 % et 42,7 % pour le nilotinib à 400 mg deux fois par jour et 0,7 %, 12,0 %, 18,0 % et 22,3 % pour l'imatinib à 400 mg une fois par jour.
Les taux de RMM à 12, 24, 36, 48, 60 et 72 mois sont présentés dans le Tableau 5.
Tableau 5 Taux de RMM
Imatinib
400 mg une fois par jour
n=283
(%)
RMM à 12 mois
Réponse (IC à 95 %) 22,3 (17,6 ; 27,6)
RMM à 24 mois
Réponse (IC à 95 %) 37,5 (31,8 ; 43,4)
RMM à 36 mois2
Réponse (IC à 95 %) 38,5 (32,8 ; 44,5)
RMM à 48 mois3
Réponse (IC à 95 %) 43,8 (38,0 ; 49,8)
RMM à 60 mois4
Réponse (IC à 95 %) 49,1 (43,2 ; 55,1)
RMM à 72 mois5
Réponse (IC à 95 %) 41,7 (35,9; 47,7)
Nilotinib
300 mg deux fois
par jour
n=282
(%)
Nilotinib
400 mg deux fois
par jour
n=281
(%)
44,31 (38,4 ; 50,3) 42,71 (36,8 ; 48,7)
61,71 (55,8 ; 67,4) 59,11 (53,1 ; 64,9)
58,51 (52,5 ; 64,3) 57,31 (51,3 ; 63,2)
59,91 (54,0 ; 65,7) 55,2 (49,1 ; 61,1)
62,8 (56,8 ; 68,4) 61,2 (55,2 ; 66,9)
52,5 (46,5; 58,4) 57,7 (51,6; 63,5)

1 Test de Cochran-Mantel-Haenszel (CMH), valeur de p pour le taux de réponse (versus l'imatinib
400 mg) < 0,0001
2 Seuls les patients avec une RMM à un temps donné sont inclus comme répondeurs pour ce temps. Au total, 199 (35,2 %) patients n'étaient pas évaluables pour la RMM à 36 mois (87 dans le bras nilotinib à 300 mg deux fois par jour et 112 dans le bras imatinib) en raison d'évaluations PCR manquantes/non évaluables (n=17), de la présence initiale de transcrits atypiques (n=7) ou de l'arrêt de l'étude avant le mois 36 (n=175).
3 Seuls les patients ayant une RMM à un temps donné sont inclus comme répondeurs pour le temps correspondant. Au total, 305 (36,1 %) patients n'étaient pas évaluables pour la RMM à 48 mois (98 dans le bras nilotinib à 300 mg deux fois par jour, 88 dans le bras nilotinib à 400 mg deux fois par jour et 119 dans le bras imatinib) en raison d'évaluations PCR manquantes/non évaluables (n=18), de la présence initiale de transcrits atypiques (n=8) ou de l'arrêt de l'étude avant le mois 48 (n=279).
4 Seuls les patients ayant une RMM à un temps donné sont inclus comme répondeurs pour le temps correspondant. Au total, 322 (38,1 %) patients n'étaient pas évaluables pour la RMM à 60 mois (99 dans le bras nilotinib à 300 mg deux fois par jour, 93 dans le bras nilotinib à 400 mg deux fois par jour et 130 dans le bras imatinib) en raison d'évaluations PCR manquantes/non évaluables (n=9), de la présence initiale de transcrits atypiques (n=8) ou de l'arrêt de l'étude avant le mois 60 (n=305).
5 Seuls les patients ayant une RMM à un temps donné sont considérés comme répondeurs pour le temps correspondant. Au total 395 (46,7%) patients n'étaient pas évaluables pour la RMM à 72 mois (130 dans le bras nilotinib à 300 mg deux fois par jour, 110 dans le bras nilotinib à 400 mg deux fois par jour et 155 dans le bras imatinib) en raison d'évaluations PCR manquantes/non évaluables (n=25), de transcrits atypiques à l'inclusion (n=8) ou de l'arrêt de l'étude avant le 72ème mois (n=362).
Les taux de RMM à différents temps (incluant les patients répondeurs ayant obtenu une RMM à ces temps ou avant comme répondeurs) sont présentés en incidence cumulée de RMM (voir figure 1).
Figure 1 Incidence cumulée de RMM
Pour tous les groupes de risque de Sokal, les taux de RMM à tous les temps sont restés systématiquement plus élevés dans les deux bras nilotinib que dans le bras imatinib.
Dans une analyse rétrospective, 91 % (234/258) des patients du bras nilotinib à 300 mg deux fois par jour ont présenté des taux de BCR-ABL ≤ 10 % après trois mois de traitement contre 67 % (176/264) des patients du bras imatinib à 400 mg une fois par jour. Chez les patients présentant des taux de BCR ABL ≤ 10 % après trois mois de traitement, la survie globale à 72 mois était supérieure à celle des patients ne présentant pas ce niveau de réponse moléculaire (respectivement 94,5 % versus 77,1 % [p=0,0005]).
Sur la base de l'analyse Kaplan-Meier du délai jusqu'à la première RMM, la probabilité d'atteindre une RMM à différents temps est plus élevée dans les deux bras nilotinib à 300 mg deux fois par jour et à 400 mg deux fois par jour que dans le bras imatinib à 400 mg une fois par jour, (HR=2,17 et test de log-rank stratifié p<0,0001 entre le nilotinib à 300 mg deux fois par jour et l'imatinib à 400 mg une fois par jour, HR=1,88 et test de log-rank stratifié p<0,0001 entre le nilotinib à 400 mg deux fois par jour et l'imatinib à 400 mg une fois par jour).
Les proportions de patients ayant obtenu une réponse moléculaire ≤ 0,01 % et ≤ 0,0032 % selon l'EI à différents temps sont présentées dans le Tableau 6 et les proportions de patients ayant obtenu une réponse moléculaire ≤ 0,01 % et ≤ 0,0032 % selon l'EI selon les différents temps sont présentées dans les figures 2 et 3. Des réponses moléculaires ≤ 0,01 % et ≤ 0,0032 % selon l'EI correspondent à une réduction respectivement ≥ 4 log et ≥ 4,5 log des transcrits BCR-ABL par rapport au taux de base standardisé.
0 6 12 18 24 30 36 42 48 54 60
0
20
40
60
80
100
Temps depuis la randomisation, mois
Inc
ide
nc
e c
um
ulé
e d
e R
MM
, %
10
30
50
70
90
66 72
Sur 1 an
Sur 2 ans Sur 3 ans
Sur 4 ans Sur 5 ans
55%; P < ,0001
71%; P < ,0001 73%; P < ,0001
76%; P < ,0001 77%; P < ,0001
53% 70%; P < ,0001 56% 73%; P < ,0001 60%

44%
27%
61%;
P < ,0001
77%; P < ,0001
51%;
P < ,0001
Nilotinib 300 mg 2x/j (n = 282)
Nilotinib 400 mg 2x/j(n = 281)
Imatinib 400 mg/j (n = 283)
Sur 6 ans
79%; P < ,0001
61%
77%; P < ,0001
Tableau 6 Proportions de patients ayant obtenu une réponse moléculaire ≤ 0,01 % (réduction de 4 log) et ≤ 0,0032 % (réduction de 4,5 log)
Nilotinib
300 mg deux fois par
jour
n=282
(%)
Nilotinib
400 mg deux fois par
jour
n=281
(%)
Imatinib
400 mg une fois par jour
n=283
(%)
≤ 0,01 % ≤ 0,0032 % ≤ 0.01 % ≤ 0,0032 % ≤ 0,01 % ≤ 0,0032 %
À 12 mois 11,7 4,3 8,5 4,6 3,9 0,4
À 24 mois 24,5 12,4 22,1 7,8 10,2 2,8
À 36 mois 29,4 13,8 23,8 12,1 14,1 8,1
À 48 mois 33,0 16,3 29,9 17,1 19,8 10,2
À 60 mois 47,9 32,3 43,4 29,5 31,1 19,8
À 72 mois 44,3 31,2 45,2 28,8 27,2 18,0

Figure 2 Incidence cumulée de réponses moléculaires ≤ 0,01 % (réduction de 4 log)
0 6 12 18 24 30 36 42 48 54 60
0
20
40
60
80
100
Inc
ide
nc
e c
um
ulé
e d
e r
ép
on
se
s m
olé
cu
lai
re
s4
.5
(B
CR
-A
BL
0
.0
32
%
su
r l
'
éc
he
le
int
er
na
tio
na
le)
,
%50
10
30
70
90
66 72
43% 65%; P < ,0001
26% P < ,0001 32% 42%
18%

66%; P < ,0001 67%; P < ,0001
6%
20%; P < ,0001
15%; P = ,0004
Temps depuis la randomisation, mois
Nilotinib 400 mg 2x/j (n = 281)
Imatinib 400 mg/j (n = 283)
Sur 1 an
Sur 4 ans
Sur 5 ans Sur 6 ans
Nilotinib 300 mg 2x/j (n = 282)
Figure 3 Incidence cumulée de réponses moléculaires ≤ 0,0032 % (réduction de 4,5 log)
Sur la base des estimations de Kaplan-Meier de la durée de première RMM, les proportions de patients ayant maintenu la réponse pendant 72 mois parmi les patients ayant obtenu une RMM étaient de 92.5 % (IC à 95 % : 88,6-96,4 %) dans le bras nilotinib à 300 mg deux fois par jour, 92.2 % (IC à
95 % : 88,5-95,9 %) dans le bras nilotinib à 400 mg deux fois par jour et 88,0 % (IC à 95 % : 83,0-93,1 %) dans le bras imatinib à 400 mg une fois par jour.
La réponse cytogénétique complète (RCyC) était définie comme étant 0 % de métaphase Ph+ dans la moelle osseuse évaluée sur un minimum de 20 métaphases. Le meilleur taux de RCyC à 12 mois (les patients ayant atteint une RCyC à 12 mois ou plus tôt étaient considérés répondeurs) était significativement plus élevé dans les deux bras nilotinib à 300 mg et nilotinib à 400 mg deux fois par jour que dans le bras imatinib à 400 mg une fois par jour, voir Tableau 7.
Le taux de RCyC sur 24 mois (incluant les patients répondeurs ayant obtenu une RCyC à 24 mois ou avant) a été statistiquement plus élevé dans les deux bras nilotinib à 300 mg et 400 mg deux fois par jour que dans le bras imatinib à 400 mg une fois par jour.
0 6 12 18 24 30 36 42 48 54 60
0
20
40
60
80
100
10
30
50
70
90
66 72
25%; P < ,0001
32%; P < ,0001
40%; P < ,0001
54%; P < ,0001
31%
23%
15%
9%
1% 19%; P = ,0003
P = ,0006
28%;
37%;
P = ,0002 33%
52%;
P < ,0001
56%; P < ,0001
55%; P < ,0001
11%; P < ,0001
7%; P < ,0001
Inc
ide
nc
e c
um
ulé
e d
e r
ép
on
se
s m
olé
cu
lai
re
s4
.5
(B
CR
-A
BL
≤0
.0
32
%
su
r l
'
éc
he
le
int
er
na
tio
na
le)
, Nilotinib 300 mg 2x/j (n = 282)
%
Nilotinib 400 mg 2x/j (n = 281)
Imatinib 400 mg/j (n = 283)
Temps depuis la randomisation, mois
Sur 1 an
Sur 2 ans
Sur 3 ans
Sur 4 ans
Sur 5 ans
Sur 6 ans
Tableau 7 Meilleur taux de RCyC
Nilotinib
300 mg deux fois
par jour
n=282
(%)
Nilotinib
400 mg deux fois
par jour
n=281
(%)
Imatinib
400 mg une fois
par jour
n=283
(%)
Sur 12 mois
Réponse (IC 95 %) 80,1 (75,0; 84,6) 77,9 (72,6; 82,6) 65,0 (59,2; 70,6)
Absence de réponse 19,9 22,1 35,0
Valeur du p pour taux de réponse
selon test de CMH* test (versus
imatinib à 400 mg une fois par
jour)
<0,0001 0,0005
Sur 24 mois
Réponse (IC 95 %) 86,9 (82,4; 90,6) 84,7 (79,9; 88,7) 77,0 (71,7; 81,8)
Absence de réponse 13,1 15,3 23,0
Valeur du p pour taux de réponse
selon test de CMH* (versus
imatinib à 400 mg une fois par
jour)
0,0018 0,0160

Sur la base des estimations de Kaplan-Meier, les proportions de patients ayant maintenu la réponse pendant 72 mois parmi les patients ayant obtenu une RCyC étaient de 99,1 % (IC à 95 % :
97,9-100 %) dans le bras nilotinib à 300 mg deux fois par jour, 98,7 % (IC à 95 % : 97,1-100 %) dans le bras nilotinib à 400 mg deux fois par jour, 97,0 % (IC à 95 % : 94,7-99,4 %) dans le bras imatinib à 400 mg une fois par jour.
La progression vers la phase accélérée (PA) ou la crise blastique (CB) sous traitement est définie comme le délai entre la date de randomisation et la première progression documentée en phase accélérée ou crise blastique ou bien le décès lié à la LMC. La progression vers la phase accélérée ou la crise blastique sous traitement a été observée chez 17 patients : 2 patients traités par nilotinib à 300 mg deux fois par jour, 3 patients traités par nilotinib à 400 mg deux fois par jour et 12 patients traités par imatinib à 400 mg une fois par jour. Les pourcentages estimés de patients n'ayant pas progressé vers la phase accélérée ou la crise blastique à 72 mois ont été respectivement de 99,3 %, 98,7 % et 95,2 % (HR=0,1599 et test de log-rank stratifié p = 0,0059 entre le nilotinib à 300 mg deux fois par jour et l'imatinib une fois par jour, HR=0,2457 et test de log rank stratifié p = 0,0185 entre le nilotinib à 400 mg deux fois par jour et l'imatinib une fois par jour). Aucun nouveau cas de progression vers la PA/CB n'a été rapporté sous traitement depuis l'analyse à 2 ans.
En incluant l'évolution clonale comme critère de progression, 25 patients avaient progressé sous traitement vers la phase accélérée ou la crise blastique à la date d'analyse (3 dans le bras nilotinib à 300 mg deux fois par jour, 5 dans le bras nilotinib à 400 mg deux fois par jour et 17 dans le bras imatinib à 400 mg une fois par jour). Les pourcentages estimés de patients n'ayant pas progressé vers la phase accélérée ou la crise blastique incluant l'évolution clonale à 72 mois ont été respectivement de 98,7 %, 97,9 % et 93,2 % (HR=0,1626 et test de log-rank stratifié p = 0,0009 entre le nilotinib à 300 mg deux fois par jour et l'imatinib une fois par jour, HR=0,2848 et test de log rank stratifié
p = 0,0085 entre le nilotinib à 400 mg deux fois par jour et l'imatinib une fois par jour).
Au total, 55 patients sont décédés pendant le traitement ou pendant le suivi après l'arrêt du traitement (21 dans le bras nilotinib à 300 mg deux fois par jour, 11 dans le bras nilotinib à 400 mg deux fois par jour et 23 dans le bras imatinib à 400 mg une fois par jour). Vingt-six (26) de ces 55 décès étaient liés à la LMC (6 dans le bras nilotinib à 300 mg deux fois par jour, 4 dans le bras nilotinib à 400 mg deux fois par jour et 16 dans le bras imatinib à 400 mg une fois par jour). Les pourcentages estimés de patients en vie à 72 mois étaient respectivement de 91,6 %, 95,8 % et 91,4 % (HR=0,8934 et test de log-rank stratifié p = 0,7085 entre le nilotinib à 300 mg deux fois par jour et l'imatinib, HR=0,4632 et test de log-rank stratifié p = 0,0314 entre le nilotinib à 400 mg deux fois par jour et l'imatinib). En ne prenant en compte comme événements que les décès liés à la LMC, les taux estimés de survie globale à 72 mois étaient respectivement de 97,7 %, 98,5 % et 93.9 % (HR=0,3694 et test de log-rank stratifié p = 0,0302 entre le nilotinib à 300 mg deux fois par jour et l'imatinib, HR=0,2433 et test de log-rank stratifié p = 0,0061 entre le nilotinib à 400 mg deux fois par jour et l'imatinib).
Etudes cliniques dans la LMC en phase chronique et en phase accélérée en cas de résistance ou intolérance à l'imatinib
Une étude clinique en ouvert de phase II, multicentrique et non contrôlée, a été menée afin de déterminer l'efficacité du nilotinib chez des patients adultes atteints de LMC et présentant une résistance ou une intolérance à l'imatinib ; les patients en phase chronique et les patients en phase accélérée ont été répartis dans des bras de traitement séparés. L'efficacité a été évaluée sur
321 patients en PC et 137 patients en PA inclus dans l'étude. La durée médiane de traitement était de 561 jours pour les patients en PC et de 264 jours pour les patients en PA (voir Tableau 8). Tasigna a été administré en continu (deux fois par jour, 2 heures après un repas et sans prise alimentaire pendant au moins l'heure suivant l'administration), sauf en cas de signes évidents d'une réponse insuffisante ou d'une progression de la maladie. La dose était de 400 mg deux fois par jour et une augmentation de la posologie à 600 mg deux fois par jour était autorisée.
Tableau 8 Durée de l'exposition au nilotinib
Phase chronique n=321 Phase accélérée n=137
Durée médiane de traitement (jours) (25ème-75ème percentiles) 561(196-852) 264(115-595)

La résistance à l'imatinib était définie comme étant l'absence d'une réponse hématologique complète (après 3 mois), d'une réponse cytogénétique (après 6 mois) ou d'une réponse cytogénétique majeure (après 12 mois) ou comme étant une progression de la maladie après une réponse cytogénétique ou hématologique antérieure. Les patients intolérants à l'imatinib étaient définis comme étant les patients ayant interrompu le traitement par l'imatinib en raison d'une toxicité et ne présentant aucune réponse cytogénétique majeure au moment de l'inclusion dans l'étude.
Au total 73 % des patients étaient résistants à l'imatinib, tandis que 27 % étaient intolérants à l'imatinib. La majorité des patients avaient une longue histoire de LMC, incluant un traitement antérieur intensif par d'autres agents antinéoplasiques, dont l'imatinib, l'hydroxyurée et l'interféron, et certains patients étaient même en échec d'une greffe de moelle osseuse (Tableau 9). La dose maximale antérieure médiane d'imatinib avait été de 600 mg/jour. La dose maximale antérieure d'imatinib était ≥ 600 mg/jour chez 74 % de tous les patients, avec 40 % des patients recevant des doses d'imatinib ≥ 800 mg/jour.
Tableau 9 Caractéristiques de l'histoire de la LMC
Phase chronique
(n=321)
Phase
accélérée
(n=137)*
Délai médian depuis le diagnostic (mois)
(intervalle)
58
(5-275)
71
(2-298)
Imatinib Patients résistants Patients intolérants sans RCyM 226 (70 %)
95 (30 %)
109 (80 %)
27 (20 %)
Durée médiane du traitement par imatinib (jours)
(25ème-75ème percentiles)
975
(519-1 488)
857
(424-1 497)
Traitement antérieur par hydroxyurée 83 % 91 %
Traitement antérieur par interféron 58 % 50 %
Greffe de moelle osseuse antérieure 7 % 8 %

* Information manquante sur le statut de résistance/intolérance à l'imatinib pour un
patient.
Chez les patients en PC, le critère d'évaluation primaire était la réponse cytogénétique majeure (RCyM), définie comme étant l'élimination (réponse cytogénétique complète, RCyC) ou la réduction significative à moins de 35 % de métaphases Ph+ (réponse cytogénétique partielle) des cellules hématopoïétiques Ph+. Chez les patients en PC, la réponse hématologique complète (RHC) était un critère d'évaluation secondaire. Chez les patients en PA, le critère d'évaluation primaire était la réponse hématologique (RH) globale confirmée, définie comme étant une réponse hématologique complète, l'absence de signes de leucémie ou le retour en phase chronique.
Phase chronique
Chez les 321 patients en PC, le taux de RCyM était de 51 %. Dans la plupart des cas, la RCyM survenait rapidement, dans les 3 mois (médiane : 2,8 mois) suivant le début du traitement par le nilotinib et cette réponse se maintenait. Le délai médian d'obtention de la RCyC était juste au-delà de 3 mois (médiane : 3,4 mois). Parmi les patients ayant obtenu une RCyM, 77 % (95 % CI:
70 % - 84 %) conservaient cette réponse à 24 mois. La durée médiane de la RCyM n'a pas été atteinte. Parmi les patients ayant obtenu une RCyC, 85 % (95 % CI: 78 % - 93 %) conservaient cette réponse à 24 mois. La durée médiane de la RCyC n'a pas été atteinte. Les patients ayant une RHC à l'état initial obtenaient plus rapidement une RCyM (1,9 mois versus 2,8 mois). Parmi les patients en PC ne présentant aucune RHC à l'état initial, 70 % ont obtenu une RHC et le délai médian d'obtention de cette RHC était de 1 mois ; la durée médiane de la RHC était de 32,8 mois. Le taux estimé de survie globale à 24 mois était de 87 % chez les patients atteints de LMC-PC.
Phase accélérée
Chez les 137 patients en AP, le taux de RH globale confirmée était de 50 %. Dans la plupart des cas, la RH survenait rapidement avec le traitement par le nilotinib (médiane : 1 mois), et cette réponse était durable (la durée médiane de RH confirmée était de 24,2 mois). Parmi les patients ayant obtenu une RH, 53 % (95 % CI: 39 % - 67 %) conservaient cette réponse à 24 mois. Le taux de RCyM était de 30 % et le délai médian d'obtention de la réponse était de 2,8 mois. Parmi les patients ayant obtenu une RCyM, 63 % (95 % CI: 45 % - 80 %) conservaient cette réponse à 24 mois. La durée médiane de RCyM était de 32,7 mois. Le taux estimé de survie globale à 24 mois était de 70 % chez les patients atteints de LMC-PA.
Le Tableau 10 présente les taux de réponse pour les deux bras de traitement.
Tableau 10 Réponse dans la LMC
(Meilleur taux de
réponse)
Phase chronique Phase accélérée
Intolérants
(n=95)
Résistants
(n=226)
Total
(n=321)
Intolérant
s
(n=27)
Résistants
(n=109)
Total*
(n=137)
Réponse Hématologique (%)
Globale (IC à
95 %)
Complète
ASL
Retour en PC
-
87 (74-94)
-
-
-
65 (56-72)
-
-
-
701 (63-76)
-
48 (29-68)
37
7
4
51 (42-61)
28
10
13
50 (42-59)
30
9
11
Réponse Cytogénétique (%)
Majeure (IC à
95 %)
Complète
Partielle
57 (46-67)
41
16
49 (42-56)
35
14
51(46-57)
37
15
33 (17-54)
22
11
29 (21-39)
19
10
30 (22-38)
20
10

ASL = absence de signe de leucémie/réponse médullaire
1 114 patients en PC présentaient une RHC à l'état initial et n'étaient donc pas évaluables concernant la réponse hématologique complète.
* Information manquante sur le statut de résistance/intolérance à l'imatinib pour un patient.
Les données d'efficacité chez les patients présentant une LMC en crise blastique ne sont pas encore disponibles. On a également inclus des bras de traitement séparés dans l'étude de phase II, afin d'évaluer Tasigna dans un groupe de patients en PC et en PA ayant reçu un traitement antérieur intensif par diverses thérapies, incluant un inhibiteur de la tyrosine kinase associé à l'imatinib. Parmi ces patients, 30 sur 36 (83 %) étaient résistants mais non intolérants au traitement. Chez les 22 patients en PC évalués concernant l'efficacité, le nilotinib a induit un taux de RCyM de 32 % et un taux de RHC de 50 %. Chez les 11 patients en PA évalués concernant l'efficacité, le traitement a induit un taux de RH globale de 36 %.
Après l'échec du traitement par imatinib, on a observé 24 mutations BCR-ABL différentes chez 42 % des patients en phase chronique et chez 54 % des patients en phase accélérée, évalués concernant les mutations. Tasigna s'est révélé efficace chez les patients porteurs de diverses mutations du BCR-ABL associées à une résistance à l'imatinib, excepté pour la T315I.
Arrêt du traitement des patients adultes atteints de LMC Ph+ en phase chronique qui ont été traités par le nilotinib en traitement de première ligne et qui ont obtenu le maintien d'une réponse moléculaire profonde
Dans une étude en ouvert à un seul bras, 215 patients adultes atteints de LMC Ph+ en phase chronique traités par nilotinib en première intention pendant 2 ans ou plus et qui ont atteint une RM 4.5 telle que mesurée par le test de BCR-ABL MolecularMD MRDx ont été recrutés pour poursuivre le traitement par nilotinib pendant 52 semaines supplémentaires (phase de consolidation au nilotinib). 190 des 215 patients (88,4 %) sont entrés en phase de RST après avoir obtenu le maintien d'une réponse moléculaire profonde au cours de la phase de consolidation, définie par les critères suivants :
- les 4 dernières évaluations trimestrielles (effectuées toutes les 12 semaines) étaient au moins RM4.0 (BCR-ABL/ABL ≤ 0,01 % selon l'EI), et maintenues pendant un an
- la dernière évaluation étant RM 4.5 (BCR-ABL/ABL ≤ 0,0032 % selon l'EI)
- pas plus de deux évaluations donnant un résultat situé entre RM4.0 et RM4.5 (0,0032 % selon l'EI < BCR-ABL/ABL ≤ 0,01 % selon l'EI).
Le critère principal d'évaluation était le pourcentage de patients présentant une RMM à 48 semaines après le début de la phase RST (en considérant tout patient nécessitant une reprise du traitement comme non-répondeur).
Tableau 11 Rémission sans traitement après un traitement de première ligne par le nilotinib
Patients entrés dans la phase RST 190
semaines après le début de la phase
RST
48 semaines 264 semaines
patients présentant une RMM ou
mieux
98 (51,6%, [95% CI: 44,2;
58,9])
79[2] (41,6%, 95% CI: 34,5;
48,9)
Patients sortis de la phase RST 93 [1] 109
en raison d'une perte de RMM 88 (46,3%) 94 (49,5%)
pour d'autres raisons 5 15
Patients ayant repris le traitement après
la perte de RMM
86 91
Récupérant la RMM 85 (98,8%) 90 (98,9%)
Récupérant la RM4.5 76 (88,4%) 84 (92,3%)

[1] Un patient n'a pas perdu la RMM à la semaine 48 mais est sorti de la phase RST
[2] Pour 2 patients, l'évaluation de la PCR n'était pas disponible à la semaine 264 par conséquent, leurréponse n'a pas été prise en compte lors de l'analyse des données à la semaine 264
Le délai pour lequel 50% des patients ayant repris le traitement ont récupéré la RMM et la RM4.5 était de 7 semaines et 12,9 semaines, respectivement. Le taux cumulé de RMM récupéré à 24 semaines après la reprise du traitement était de 97,8 % (89/91 patients) et de RM4.5 récupéré à 48 semaines de 91,2 % (83/91 patients).
La médiane de survie sans traitement (SST) estimée selon Kaplan-Meier (KM) était de 120,1 semaines (95% IC : 36,9 non estimable [NE]) (Figure 4) ; 91 des 190 patients (47,9 %) n'avaient pas présenté d'événement SST.
Figure 4 Estimation Kaplan-Meier de la survie sans traitement après le début de la RST (ensemble d'analyse intégral)
90
8
70
6
5
40
30
2
01
0
100
192
168
144
4
12
00
9
6
0 7
2
4
8
2
4 312 288
216 240 264
Pat Evt Cen
190 99 91
Observations censurées
190:0 120:70 99:89 95:91 93:93 92:94 89:97 88:97 85:97 85:97 82:98 67:98 10:99 0:99
Temps écoulé depuis la RST (semaines)
À risque : Événements
Arrêt du traitement des patients adultes atteints de LMC en phase chronique qui ont obtenu le maintien d'une réponse moléculaire profonde avec le nilotinib suite à un traitement préalable par l'imatinib
Dans une étude en ouvert, à un seul bras, 163 patients adultes atteints de LMC Ph+ en phase chronique recevant des inhibiteurs de la tyrosine kinase (ITK) pendant 3 ans ou plus (imatinib comme traitement initial par ITK pendant plus de 4 semaines sans RM 4.5 documentée sous imatinib au moment du passage au nilotinib, puis passage au nilotinib pendant au moins deux ans) et qui ont obtenu une RM 4.5 suite au traitement par nilotinib telle que mesurée par le test de BCR-ABL MolecularMD MRDx ont été recrutés pour poursuivre le traitement par nilotinib pendant 52 semaines supplémentaires (phase de consolidation au nilotinib). 126 des 163 patients (77,3 %) sont entrés en phase RST après avoir obtenu le maintien d'une réponse moléculaire profonde au cours de la phase de consolidation, définie par le critère suivant :
- Les 4 dernières évaluations trimestrielles (effectuées toutes les 12 semaines) n'indiquaientaucune perte confirmée de RM4.5 (BCR-ABL/ABL ≤ 0,0032 % selon l'EI) pendant un an.
Le critère principal d'évaluation était la proportion de patients sans perte confirmée de RM4.0 ou perte de RMM dans les 48 semaines suivant l'arrêt du traitement.
Tableau 12 Rémission sans traitement après un traitement de première ligne par l'imatinib
Patients entrés dans la phase RST 126
semaines après le début de la phase
RST
48 semaines 264 semaines
patients présentant une RMM, sans
perte confirmée de RM4.0 et sans
reprise du nilotinib
73 (57,9%, [95% CI: 48,8;
66,7])
54 (42,9% [54/126; 95%
CI: 34,1; 52,0])
Patients sortis de la phase RST 53 74 [1]
en raison d'une perte de RM4.0 ou
de RMM
53 (42,1%) 61 (82,4%)
pour d'autres raisons 0 13
Patients ayant repris le traitement après
la perte de RMM ou une perte
confirmée de RM4.0
51 59
Récupérant la RM4.0 48 (94,1%) 56 (94,9%)
Récupérant la RM4.5 47 (92,2%) 54 (91,5%)

[1] deux patients ont eu une RMM (évaluation par PCR) à 264 semaines mais sont sortis plus tard sansnouvelle évaluation par PCR.
Le délai médian estimé selon Kaplan-Meier pour récupérer la RM4.0 et la RM4.5 avec le nilotinib était de 11,1 semaines (IC à 95 % : 8,1 - 12,1) et de 13,1 semaines (IC à 95 % : 12,0 - 15,9), respectivement. Le taux cumulé de RM4.0 et RM4.5 récupéré à 48 semaines après la reprise du traitement était de 94,9 % (56/59 patients) et 91,5 % (54/59 patients) respectivement.
La SST médiane estimée selon Kaplan-Meier est de 224 semaines (95% IC: 39,9 ; NE) (Figure 5) ; 63 des 126 patients (50,0 %) n'avaient pas présenté d'événement SST.
Figure 5 Estimation Kaplan-Meier de la survie sans traitement après le début de la RST (ensemble d'analyse intégral)
Population pédiatrique
Dans l'étude pédiatrique principale menée avec le nilotinib, au total 58 patients de 2 à <18 ans
(25 patients nouvellement diagnostiqués avec une LMC Ph+ en phase chronique et 33 patients avec une LMC Ph+ en phase chronique résistants à l'imatinib/au dasatinib ou intolérants à l'imatinib) ont reçu un traitement par nilotinib à une dose de 230 mg/m2 deux fois par jour, arrondie aux 50 mg les plus proches (avec une dose maximale unique de 400 mg). Les principaux résultats de l'étude sont résumés dans le tableau 13.
192
168
144
4
120
0
96
72
48
24 312 288 216 240 264
0
126:0 107:19 76:49 74:51 61:52 36:52 14:52 1:52 0:52 74:51 61:52 36:52 14:52 1:52 0
90
80
70
60
50
40
30
20
10
100
Temps écoulé depuis la RST (semaines)
À risque : Événements
Pat Evt Cen
126 63 63
Observations censurées
Tableau 13 Résumé des données de l'étude pédiatrique principale menée avec le nilotinib
LMC-PC Ph+ nouvellement
diagnostiquée
(n=25)
LMC-PC Ph+ résistante ou
intolérante
(n=33)
Temps médian sous traitement
en mois (plage)
51,9 (1,4 - 61,2) 60,5 (0,7 - 63,5)
Intensité médiane (plage) de la
dose effective (mg/m2/jour)
377,0 (149 - 468) 436,9 (196 - 493)
Intensité relative de la dose (%)
comparativement à la dose
prévue de 230 mg/m2 deux fois
par jour
Médiane (plage)
Nombre de patients avec
>90%
82,0 (32 - 102)
12 (48,0%)
95,0 (43 - 107)
19 (57,6%)
RMM (BCR-ABL/ABL
≤0,1% EI) à 12 cycles (IC à
95%)
60% (38,7 ; 78,9) 48,5% (30,8 ; 66,5)
RMM au cycle 12 (IC à 95%) 64,0%, (42,5 ; 82,0) 57,6%, (39,2 ; 74,5)
RMM au cycle 66 (IC à 95%) 76,0%, (54,9 ; 90,6) 60,6%, (42,1 ; 77,1)
Temps médian avant RMM en
mois (IC à 95%)
5,56 (5,52 ; 10,84) 2,79 (0,03 ; 5,75)
Nombre de patients (%)
atteignant la RM4.0
(BCR-ABL/ABL ≤0,01% EI)
au cycle 66
14 (56,0%) 9 (27,3%)
Nombre de patients (%)
atteignant la RM4.5
(BCR-ABL/ABL ≤0,0032%
EI) au cycle 66
11 (44,0%) 4 (12,1%)
Perte de RMM confirmée
parmi les patients ayant atteint
la RMM
3 sur 19 Aucun sur 20
Mutation émergente sous
traitement
Aucune Aucune
Progression de la maladie sous
traitement
1 patient a concordé
temporairement à la définition
technique de progression vers
la PA/CB *
1 patient a progressé vers la
PA/CB après 10,1 mois
sous traitement
Survie globale
Nbre d'événements
Décès sous traitement
Décès pendant le suivi
de la survie
0
3 (12%)
Non estimable
0
1 (3%)
Non estimable

* un patient a concordé temporairement avec la définition technique de progression vers la PA/CB (enraison d'une augmentation du nombre de basophiles), un mois après le début du traitement par lenilotinib (avec interruption provisoire du traitement de 13 jours pendant le premier cycle). Le patientest resté dans l'étude, il est revenu en PC et était en RHC et en RCyC à 6 cycles de traitement par lenilotinib.

Source : EMA

side-effect

Effets indésirables

  • alanine aminotransférase augmentée

  • alopécie

  • anémie

  • arthralgie

  • augmentation du taux de lipase

  • constipation

  • céphalée

  • diarrhée

  • dorsalgie

  • douleur abdominale haute

  • douleur aux extrémités

  • fatigue

  • hyperbilirubinémie

  • infection des voies aériennes supérieures

  • myalgie

  • nausée

  • pharyngite

  • prurit

  • retard de croissance

  • rhinite

  • rhinopharyngite

  • thrombopénie

  • toux

  • vomissement

  • éruption

  • état fébrile

pill

Liste des spécialités disponibles

Source : BDPM

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