Olanzapine 10 mg comprimé
Informations générales
Substance
Forme galénique
Comprimé enrobé
Voie d'administration
Voie orale
Source : ANSM
Posologie
Posologie
Adultes
Schizophrénie : la dose initiale recommandée de l'olanzapine est de 10 mg par jour.
Episode maniaque : la dose initiale est de 15 mg par jour en une seule prise en monothérapie ou 10 mg par jour en association (voir rubrique 5.1).
Prévention des récidives dans le cadre d'un trouble bipolaire : la dose initiale recommandée est de 10 mg/jour. Chez les patients ayant reçu de l'olanzapine pour le traitement d'un épisode maniaque, le traitement doit être poursuivi à la même dose pour prévenir une récidive. En cas de survenue d'un nouvel épisode maniaque, mixte ou dépressif, le traitement par l'olanzapine doit être poursuivi (en optimisant la dose si nécessaire) et un traitement supplémentaire doit être utilisé pour traiter la symptomatologie thymique, selon l'expression clinique.
Au cours du traitement de la schizophrénie, des épisodes maniaques et lors de la prévention des récidives dans le cadre d'un trouble bipolaire, la posologie journalière peut ensuite être adaptée en fonction de l'état clinique du patient, dans l'intervalle allant de 5 à 20 mg/jour. Une augmentation à des doses plus importantes que la dose initiale recommandée n'est conseillée qu'après une réévaluation clinique appropriée et ne doit généralement être envisagée qu'à intervalles de 24 heures minimum.
Populations particulières
Personnes âgées
Une dose initiale plus faible (5 mg/jour) n'est pas indiquée en routine mais doit être envisagée pour les patients âgés de 65 ans et plus lorsque des facteurs cliniques l'exigent (voir aussi rubrique 4.4).
Insuffisance rénale et/ou hépatique
Une dose initiale plus faible (5 mg) doit être envisagée pour ces patients. En cas d'insuffisance hépatique modérée (cirrhose, classe A ou B de la classification de Child-Pugh), la dose initiale devra être de 5 mg et ne sera augmentée qu'avec précaution.
Patients fumeurs
La dose initiale et l'intervalle de doses ne nécessitent pas d'adaptation en routine chez les non-fumeurs par rapport aux fumeurs. Le métabolisme de l'olanzapine peut être induit par le tabagisme. Une surveillance clinique est recommandée et une augmentation de la dose d'olanzapine peut être envisagée, si nécessaire (voir rubrique 4.5). L'existence de plus d'un facteur pouvant ralentir le métabolisme (sexe féminin, sujet âgé, non-fumeur) peut justifier une réduction de la dose initiale. Lorsqu'elle est indiquée, l'augmentation posologique sera faite avec précaution chez ces patients (Voir rubriques 4.5 et 5.2).
Population pédiatrique
L'utilisation de l'olanzapine chez les enfants et adolescents âgés de moins de 18 ans n'est pas recommandée du fait du manque de données sur la sécurité d'emploi et l'efficacité. Une prise de poids, des anomalies lipidiques et des taux de prolactine ont été rapportées selon une ampleur plus élevée dans les études à court terme chez les patients adolescents comparativement aux études chez les patients adultes (voir rubriques 4.4, 4.8, 5.1 et 5.2).
Mode d'administration
L'olanzapine peut être administrée indépendamment des repas puisque son absorption n'est pas affectée par la consommation d'aliments. Une réduction progressive de la dose doit être envisagée lors de l'arrêt de l'olanzapine.
Source : BDPM
Contre-indications
Allaitement
Démence
Grossesse
Grossesse
Maladie de Parkinson
Patient à risque de glaucome par fermeture de l'angle
Source : ANSM
Interactions
neuroleptiques antipsychotiques (sauf clozapine) <> dopaminergiques, hors ParkinsonContre-indication
médicaments sédatifs <> alcool (boisson ou excipient)Association DECONSEILLEE
neuroleptiques antipsychotiques (sauf clozapine) <> antiparkinsoniens dopaminergiquesAssociation DECONSEILLEE
neuroleptiques antipsychotiques (sauf clozapine) <> lévodopaAssociation DECONSEILLEE
neuroleptiques <> lithiumPrécaution d'Emploi
olanzapine <> carbamazépinePrécaution d'Emploi
olanzapine <> fluvoxaminePrécaution d'Emploi
résines chélatrices <> médicaments administrés par voie oralePrécaution d'Emploi
topiques gastro-intestinaux, antiacides et adsorbants <> médicaments administrés par voie oralePrécaution d'Emploi
laxatifs (type macrogol) <> médicaments administrés par voie oraleA prendre en compte
médicaments sédatifs (sauf oxybate de sodium) <> autres médicaments sédatifs (sauf oxybate de sodium)A prendre en compte
médicaments à l'origine d'une hypotension orthostatique (sauf inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5) <> dapoxétineA prendre en compte
médicaments à l'origine d'une hypotension orthostatique <> médicaments abaissant la pression artérielleA prendre en compte
neuroleptiques <> bêta-bloquants dans l'insuffisance cardiaqueA prendre en compte
neuroleptiques <> orlistatA prendre en compte
neuroleptiques antipsychotiques (sauf clozapine) <> aripiprazoleA prendre en compte
Source : Thesaurus
Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Aucune étude adéquate et bien contrôlée n'a été réalisée sur la femme enceinte. Les patientes doivent être averties de la nécessité d'informer leur médecin de toute grossesse ou désir de grossesse pendant leur traitement par l'olanzapine. Cependant, l'expérience étant limitée chez la femme, l'olanzapine ne doit être utilisée pendant la grossesse que si le bénéfice potentiel justifie le risque potentiel couru par le fœtus.
Les nouveau-nés ayant été exposés aux antipsychotiques (dont Olanzapine) au cours du troisième trimestre de la grossesse peuvent présenter des symptômes extrapyramidaux et/ou de sevrage d'intensité variable après la naissance.
Des cas d'agitation, d'hypertonie, d'hypotonie, de tremblements, de somnolence, de détresse respiratoire ou de troubles de l'alimentation ont été rapportés. Par conséquent, les nouveau-nés doivent être surveillés avec attention.
Allaitement
Dans une étude portant sur des femmes non malades et allaitant, l'olanzapine a été excrétée dans le lait maternel. L'exposition moyenne du nouveau-né (mg/kg) à l'état d'équilibre a été estimée à 1,8 % de la dose d'olanzapine (mg/kg) prise par la mère. Les patientes prenant de l'olanzapine doivent donc être averties qu'elles ne doivent pas allaiter.
Fertilité
Les effets sur la fertilité sont inconnus (voir rubrique 5.3 pour les informations préclinique).
Source : BDPM
Propriétés pharmacologiques
Classe pharmacothérapeutique : Psycholeptiques, diazépines, oxazépines, thiazépines et oxepines Code ATC : N05AH03.
Effets pharmacodynamiques
L'olanzapine est un agent antipsychotique, antimaniaque et thymorégulateur avec un large profil pharmacologique sur de nombreux systèmes de récepteur.
Au cours des études précliniques, l'olanzapine a présenté une affinité pour plusieurs récepteurs (Ki ; < 100 nM) tels que les récepteurs sérotoninergiques 5HT2A/2C, 5HT3, 5HT6 ; dopaminergiques D1, D2, D3, D4, D5 ; les récepteurs muscariniques cholinergiques M1-M5 ; les récepteurs alpha1 adrénergiques et les récepteurs H1 de l'histamine. Des études de comportement chez l'animal ont indiqué un antagonisme 5HT, dopaminergique et cholinergique correspondant au profil de liaison aux récepteurs. L'olanzapine a présenté in vitro une plus grande affinité pour les récepteurs sérotoninergiques 5HT2 que pour les récepteurs dopaminergiques D2 et une plus grande activité 5HT2 que D2 dans les modèles in vivo. Des études électrophysiologiques ont démontré que l'olanzapine réduit sélectivement le déclenchement des neurones dopaminergiques mésolimbiques (A10) tout en ayant un effet limité sur les voies striatales (A9) impliquées dans la fonction motrice.
L'olanzapine a réduit une réponse d'évitement conditionné, test indiquant son activité anti-psychotique, à des doses inférieures aux doses produisant une catalepsie, effet indicateur de ses effets secondaires moteurs. A la différence de certains autres agents anti-psychotiques, l'olanzapine augmente la réponse dans un test « d'anxiolyse ».
Au cours d'une étude de tomographie par émission de positons (PET) d'une dose orale unique (10 mg) chez des volontaires sains, l'olanzapine a entraîné une occupation des récepteurs 5HT2A supérieure à l'occupation des récepteurs dopaminergiques D2. De plus, une étude par imagerie SPECT réalisée chez des patients schizophrènes a révélé que les patients répondant à l'olanzapine présentaient une occupation moins importante des récepteurs D2 striataux que les patients répondant à certains autres anti-psychotiques et à la rispéridone, tout en étant comparable aux patients répondant à la clozapine.
Efficacité clinique
Dans deux essais contrôlés par placebo sur deux et dans deux essais contrôlés par médicament de comparaison sur trois, incluant plus de 2 900 patients schizophrènes présentant des symptômes positifs et négatifs, l'olanzapine a été associée à une amélioration statistiquement significativement supérieure des symptômes négatifs aussi bien que des symptômes positifs.
Au cours d'une étude comparative multinationale en double aveugle incluant 1 481 patients souffrant de schizophrénie et de troubles schizoaffectifs et apparentés et présentant divers degrés de symptômes dépressifs associés (moyenne avant traitement de 16,6 sur l'échelle d'évaluation de la dépression de Montgomery-Asberg), une analyse secondaire prospective de l'évolution du score d'humeur depuis avant le traitement a démontré une amélioration statistiquement significative (P = 0,001) en faveur de l'olanzapine (-6,0) comparativement à l'halopéridol (-3,1).
Chez les patients présentant un épisode maniaque ou mixte de troubles bipolaires, l'olanzapine a été plus efficace que le placebo et le valproate semisodique (divalproex) pour la réduction des symptômes maniaques sur trois semaines. L'olanzapine a aussi présenté une efficacité comparable à celle de l'halopéridol pour ce qui concerne la proportion de patients en rémission des symptômes maniaques et dépressifs à 6 et 12 semaines. Lors d'une étude du traitement concomitant de patients par le lithium ou le valproate pendant au moins 2 semaines, l'ajout de 10 mg d'olanzapine (traitement concomitant avec le lithium ou le valproate) a entraîné une plus forte diminution des symptômes maniaques que la monothérapie par le lithium ou le valproate après 6 semaines.
Au cours d'une étude de 12 mois de prévention de la récidive chez des patients souffrant d'épisodes maniaques ayant bénéficié d'une rémission sous olanzapine puis randomisés dans un groupe olanzapine ou placebo, l'olanzapine a présenté une supériorité statistiquement significative sur le placebo pour le principal critère d'évaluation, la récidive des troubles bipolaires. L'olanzapine a aussi présenté un avantage statistiquement significatif sur le placebo en termes de prévention de la récidive de manie et de prévention de la récidive de dépression.
Au cours d'une seconde étude de 12 mois de prévention de la récidive chez les patients souffrant d'épisodes maniaques ayant bénéficié d'une rémission grâce à l'association de l'olanzapine et du lithium puis randomisés dans un groupe olanzapine ou lithium seuls, l'olanzapine a été statistiquement non inférieure au lithium pour le critère d'évaluation principal de récidive des troubles bipolaires (olanzapine 30,0 %, lithium 38,3 % ; P = 0,055).
Au cours d'une étude de 18 mois chez des patients ayant des épisodes maniaques ou mixtes stabilisés par un traitement associant l'olanzapine et un thymorégulateur (lithium ou valproate), le traitement à long terme associant l'olanzapine et le lithium ou le valproate n'a pas été statistiquement significativement supérieur au lithium ou au valproate seuls pour retarder la récidive des troubles bipolaires définie selon des critères syndromiques (diagnostiques).
Population pédiatrique
Les données comparatives d'efficacité chez les adolescents (de 13 à 17 ans), sont limitées à des études à court terme dans la schizophrénie (6 semaines) et aux épisodes maniaques associés aux troubles bipolaires de type I (3 semaines), pour moins de 200 adolescents. L'olanzapine a été utilisée à une dose flexible, en commençant à 2,5 mg/jour pour atteindre au maximum 20 mg/jour. Pendant le traitement par l'olanzapine, les adolescents ont pris significativement plus de poids que les adultes. L'ampleur de la modification du cholestérol total à jeun, du cholestérol LDL, des triglycérides et de la prolactine (voir rubriques 4.4 et 4.8) a été plus importante chez les adolescents que chez les adultes. Aucune donnée comparative n'est disponible concernant le maintien de l'effet ou la sécurité à long terme. (voir rubriques 4.4 et 4.8). Les informations sur la sécurité à long terme sont principalement limitées à des données non contrôlées, en ouvert.
Source : BDPM
Effets indésirables
aggravation de la symptomatologie
aminotransférases augmentées
anomalie de la marche
augmentation de l'appétit
augmentation de prolactine sanguine
augmentation de triglycéridémie
augmentation des ALAT
augmentation des ASAT
bouche sèche
chute
diminution de la bilirubine totale
gamma glutamyl transférase augmentée
hallucination
hypersomnie
hypotension orthostatique
léthargie
prise de poids
somnolence
sédation
tremblement
Source : ANSM
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Source : BDPM
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