Rufinamide 200 mg comprimé

pill

Informations générales

  • Substance

  • Forme galénique

    Comprimé pelliculé

  • Voie d'administration

    Voie orale

Source : ANSM

indication

Indications et autres usages documentés

side-effect

Posologie

Le traitement par le rufinamide doit être instauré par un médecin spécialise en pédiatrie ou en neurologie et expérimenté dans la prise en charge de l'épilepsie.

Inovelon comprimés pelliculés et Inovelon suspension buvable sont interchangeables à doses égales. Les patients doivent être surveillés pendant la période de relais.

<u>Posologie</u>

<i><b>Utilisation chez les enfants âgés d'1 an à moins de 4 ans</b></i>

<i>Patients ne recevant pas de valproate :</i>

Le traitement doit être instauré à une posologie de 10 mg/kg/jour divisée en deux doses égales administrées à 12 heures d'intervalle environ. En fonction de la réponse clinique et de la tolérance, la posologie peut être augmentée de 10 mg/kg/jour au maximum tous les trois jours jusqu'à une posologie cible de 45 mg/kg/jour divisée en deux doses égales administrées à 12 heures d'intervalle environ. Pour cette population de patients, la posologie maximale recommandée est de 45 mg/kg/jour.

<i>Patients recevant du valproate :</i>

Le valproate diminuant significativement la clairance du rufinamide, il est recommandé de diminuer la dose maximale d'Inovelon chez les patients recevant un traitement concomitant par le valproate. Le traitement doit être instauré à une posologie de 10 mg/kg/jour divisée en deux doses égales administrées à 12 heures d'intervalle environ. En fonction de la réponse clinique et de la tolérance, la posologie peut être augmentée de 10 mg/kg/jour au maximum tous les trois jours jusqu'à une posologie cible de 30 mg/kg/jour divisée en deux doses égales administrées à 12 heures d'intervalle environ. Pour cette population de patients, la posologie maximale recommandée est de 30 mg/kg/jour.

Si la posologie calculée recommandée d'Inovelon ne peut pas être atteinte, la dose doit être administrée au comprimé de 100 mg complet le plus proche.

<i><b>Utilisation chez les enfants âgés de 4 ans ou plus et pesant moins de 30 kg</b></i>

<i>Patients pesant moins de 30 kg ne recevant pas de valproate :</i>

Le traitement doit être instauré à une dose journalière de 200 mg. En fonction de la réponse clinique et de la tolérance, la posologie peut être augmentée par paliers de 200 mg/jour, tous les trois jours, jusqu'à la dose maximale recommandée de 1 000 mg/jour.

Des doses pouvant atteindre 3 600 mg/jour ont été étudiées chez un nombre limité de patients.

<i>Patients pesant moins de 30 kg recevant également du valproate :</i>

Le valproate diminuant significativement la clairance du rufinamide, il est recommandé de diminuer la dose maximale d'Inovelon chez les patients de moins de 30 kg recevant un traitement concomitant par le valproate. Le traitement doit être instauré à la posologie journalière de 200 mg. En fonction de la réponse clinique et de la tolérance, après un intervalle de temps d'au moins deux jours, la posologie peut être augmentée de 200 mg/jour, jusqu'à la dose maximale recommandée de 600 mg/jour.

<i><b>Utilisation chez les adultes, les adolescents et les enfants âgés de 4 ans ou plus et pesant 30 kg ou </b></i><i><b>plus</b></i>

<i>Patients pesant plus de 30 kg ne recevant pas de valproate :</i>

Le traitement doit être instauré à la posologie journalière de 400 mg. En fonction de la réponse clinique et de la tolérance, la dose peut être augmentée par paliers de 400 mg/jour, tous les deux jours, jusqu'à la dose maximale recommandée indiquée dans le tableau ci-dessous.

<table> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Poids corporel</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">30,0 – 50,0 kg</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">50,1 – 70,0 kg</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1"> 70,1 kg</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Dose maximale <br/>recommandée</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">1 800 mg/jour</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">2 400 mg/jour</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">3 200 mg/jour</td> </tr> </table>

Des doses pouvant atteindre 4 000 mg/jour (pour un poids corporel compris entre 30 et 50 kg)

ou 4 800 mg/jour (pour un poids supérieur à 50 kg) ont été étudiées chez un nombre limité de patients.

<i>Patients pesant plus de 30 kg recevant également du valproate :</i>

Le traitement doit être instauré à la posologie journalière de 400 mg. En fonction de la réponse clinique et de la tolérance, la dose peut être augmentée par paliers de 400 mg/jour, tous les deux jours, jusqu'à la dose maximale recommandée indiquée dans le tableau ci-dessous.

<table> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Poids corporel</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">30,0 – 50,0 kg</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">50,1 – 70,0 kg</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">≥ 70,1 kg</td> </tr> <tr> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">Dose maximale <br/>recommandée</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">1 200 mg/jour</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">1 600 mg/jour</td> <td style="text-align: center; vertical-align: middle;" rowspan="1" colspan="1">2 200 mg/jour</td> </tr> </table>

<i>Sujets âgés</i>

Il existe peu de données sur l'utilisation du rufinamide chez les sujets âgés. Les paramètres pharmacocinétiques du rufinamide n'étant pas altérés chez les sujets âgés (voir rubrique 5.2), il n'est pas nécessaire d'adapter la posologie chez les patients de plus de 65 ans.

<i>Insuffisance rénale</i>

Une étude réalisée chez des patients présentant une insuffisance rénale sévère a indiqué qu'aucune adaptation posologique n'était nécessaire chez ces patients (voir rubrique 5.2).

<i>Insuffisance hépatique</i>

L'utilisation du rufinamide chez les patients présentant une insuffisance hépatique n'a pas été étudiée. La prudence s'impose et il est recommandé d'augmenter la dose avec précaution chez les patients atteints d'insuffisance hépatique légère à modérée. L'utilisation chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère n'est pas recommandée.

<i>Arrêt du rufinamide</i>

En cas d'arrêt, l'arrêt du traitement par le rufinamide doit être progressif. Dans les essais cliniques, le traitement par le rufinamide a été arrêté en réduisant la dose d'environ 25 % tous les deux jours (voir rubrique 4.4).

En cas d'oubli d'une ou de plusieurs doses, une évaluation clinique est nécessaire.

Des études non contrôlées en ouvert suggèrent un maintien de l'efficacité à long terme, bien qu'aucune étude contrôlée n'ait été conduite sur des périodes de plus trois mois.

<i>Population pédiatrique</i>

La sécurité et l'efficacité du rufinamide chez les nouveau-nés, les nourrissons et les enfants âgés de moins de 1 an n'ont pas été établies. Aucune donnée n'est disponible (voir rubrique 5.2).

<u>Mode d'administration</u>

Le rufinamide est administré par voie orale.

Le comprimé doit être pris avec de l'eau deux fois par jour, le matin et le soir, en deux doses égales.

Inovelon doit être pris au cours des repas (voir rubrique 5.2). Si le patient a des difficultés pour avaler, il est possible d'écraser les comprimés et de les administrer avec un demi-verre d'eau. Sinon, utiliser la barre de cassure pour casser le comprimé en deux moitiés égales.

Source : EMA

side-effect

Contre-indications

  • En l'absence de contraception efficace

  • Grossesse

interactions

Interactions

rufinamide <> estroprogestatifs contraceptifs
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Diminution de l’efficacité contraceptive par augmentation du métabolisme hépatique du contraceptif hormonal par le rufinamide.
Conduite à tenir
Utiliser une méthode additionnelle de type mécanique (préservatif) pendant la durée de l’association, et un cycle suivant l’arrêt du rufinamide.
rufinamide <> valproïque (acide) et, par extrapolation, valpromide
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Possible augmentation des concentrations de rufinamide, notamment chez l’enfant de moins de 30 kg.
Conduite à tenir
Chez l’enfant de moins de 30 kg :ne pas dépasser la dose totale de 600 mg/j après la période de titration.
résines chélatrices <> médicaments administrés par voie orale
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
La prise de résine chélatrice peut diminuer l’absorption intestinale et, potentiellement, l’efficacité d’autres médicaments pris simultanément.
Conduite à tenir
D’une façon générale, la prise de la résine doit se faire à distance de celle des autres médicaments, en respectant un intervalle de plus de 2 heures, si possible.
topiques gastro-intestinaux, antiacides et adsorbants <> médicaments administrés par voie orale
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Diminution de l'absorption de certains autres médicaments ingérés simultanément.
Conduite à tenir
Prendre les topiques ou antiacides, adsorbants à distance de ces substances (plus de 2 heures, si possible).
laxatifs (type macrogol) <> médicaments administrés par voie orale
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Avec les laxatifs, notamment en vue d’explorations endoscopiques: risque de diminution de l’efficacité du médicament administré avec le laxatif.
Conduite à tenir
Eviter la prise d’autres médicaments pendant et après l’ingestion dans un délai d’au moins 2 h après la prise du laxatif, voire jusqu’à la réalisation de l’examen.
side-effect

Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse
Risque lié à l'épilepsie et aux médicaments antiépileptiques en général :
Il a été démontré que dans la descendance de femmes épileptiques, la prévalence de malformations est deux à trois fois supérieure au taux d'environ 3 % dans la population générale. Dans la population traitée, une augmentation des malformations a été constatée sous polythérapie. Toutefois, la part respective de responsabilité du traitement et/ou de la maladie n'a pas été établie.
De plus, le traitement antiépileptique efficace ne doit pas être interrompu brutalement, car l'aggravation de la maladie est préjudiciable à la mère et au fœtus. Le traitement antiépileptique pendant la grossesse doit faire l'objet d'une discussion attentive avec le médecin traitant.
Risque lié au rufinamide :
Les études chez l'animal n'ont mis en évidence aucun effet tératogène, mais une fœtotoxicité en présence d'une toxicité maternelle a été observée (voir rubrique 5.3). Le risque potentiel en clinique n'est pas connu.
Pour le rufinamide, il n'existe pas de données sur l'utilisation de ce médicament chez la femme enceinte.
Compte tenu de ces données, le rufinamide ne doit pas être administré pendant la grossesse ou chez les femmes en âge de procréer n'utilisant pas de moyen de contraception à moins d'une nécessité absolue.
Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement par le rufinamide. Les médecins doivent tenter de s'assurer de l'utilisation d'un moyen de contraception
approprié et doivent exercer leur jugement clinique pour évaluer si les contraceptifs oraux, ou les doses des composants du contraceptif oral, sont adaptés à l'état clinique particulier de la patiente (voir rubriques 4.4 et 4.5).
Si les femmes traitées par le rufinamide planifient une grossesse, la poursuite de l'utilisation de ce produit doit être pesée minutieusement. Pendant la grossesse, l'interruption du traitement antiépileptique peut être préjudiciable à la mère et au fœtus si elle entraîne une aggravation de la maladie.
Allaitement
On ne sait pas si le rufinamide est excrété dans le lait maternel. En raison de ses effets délétères possibles sur le nourrisson allaité, il convient d'éviter l'allaitement pendant le traitement de la mère par le rufinamide.
Fertilité
Il n'existe pas de données concernant les effets sur la fertilité après un traitement par le rufinamide.

Source : EMA

side-effect

Propriétés pharmacologiques

Classe pharmacothérapeutique : Antiépileptiques, dérivés du carboxamide, code ATC : N03AF03.
Mécanisme d'action
Le rufinamide module l'activité des canaux sodiques, prolongeant leur état inactif. Le rufinamide est actif chez divers modèles animaux d'épilepsie.
Expérience clinique
Dans le cadre d'une étude en double aveugle, contrôlée contre placebo, Inovelon (rufinamide comprimés) a été administré à des doses allant jusqu'à 45 mg/kg/jour pendant 84 jours,
chez 139 patients présentant des crises d'épilepsie associées au syndrome de Lennox-Gastaut (comprenant à la fois des absences atypiques et des chutes subites) mal contrôlées. Des patients de deux sexes (âgés de 4 à 30 ans) étaient éligibles s'ils présentaient les critères suivants : antécédents de différents types de crises, qui devaient inclure des absences atypiques et des chutes subites (c'est-à-dire crises toniques/atoniques ou astatiques) ; traitement concomitant par 1 à 3 médicaments antiépileptiques à dose fixe ; au moins 90 crises dans le mois précédant la période de 28 jours précédant l'entrée dans l'étude ; EGG réalisé au cours des 6 mois précédant l'entrée dans l'étude montrant un profil de complexes pointes-ondes lentes (2,5 Hz) ; poids d'au moins 18 kg ; et TDM ou IRM confirmant l'absence de lésion progressive. Toutes les crises étaient classées selon les critères de
classification révisés des crises convulsives de l'International League Against Epilepsy. Comme il est difficile pour les aidants de différencier précisément les crises toniques et atoniques, le panel d'experts internationaux de neuropédiatres a convenu de regrouper ces types de crises et de les appeler crises toniques/atoniques ou « chutes subites ». De ce fait, les chutes subites étaient l'un des critères d'évaluation principaux. Une amélioration significative a été observée pour les trois critères principaux : la variation en pourcentage de la fréquence totale des crises d'épilepsie par période
de 28 jours pendant la phase d'entretien par rapport à la fréquence initiale (-35,8 % sous Inovelon versus -1,6 % sous placebo, p = 0,0006), le nombre de crises toniques/atoniques (-42,9 % sous Inovelon versus 2,2 % sous placebo, p = 0,0002) et le score d'intensité des crises à partir de l'évaluation globale effectuée par le parent/tuteur à la fin de la phase en double aveugle (amélioration importante ou très importante chez 32,2 % des patients sous Inovelon versus 14,5 % dans le bras placebo, p = 0,0041).
De plus, Inovelon (rufinamide suspension buvable) a été administré dans une étude multicentrique en ouvert visant à comparer l'ajout du rufinamide à l'ajout d'un autre MAE choisi par l'investigateur au traitement actuel par 1 à 3 MAE chez des enfants âgés de 1 an à moins de 4 ans présentant un syndrome de Lennox-Gastaut mal contrôlé. Dans cette étude, 25 patients ont été exposés au rufinamide en traitement adjuvant pendant 24 semaines à une dose allant jusqu'à 45 mg/kg par jour en deux doses fractionnées. Au total, 12 patients ont reçu un autre MAE choisi par l'investigateur dans le groupe comparateur. L'étude visait essentiellement à évaluer la sécurité et n'avait pas la puissance suffisante pour montrer une différence dans les paramètres d'efficacité sur les crises. Le profil d'événements indésirables a été comparable à celui observé chez les patients présentant un syndrome de Lennox-Gastaut âgés de 4 ans et plus. De plus, l'étude a évalué le développement cognitif, le comportement et le développement du langage chez les patients traités par le rufinamide par rapport aux patients recevant tout autre MAE. Après 2 ans de traitement, la variation de la moyenne des moindres carrés du score total de problèmes du questionnaire Child Behaviour Checklist (CBCL) était de 53,75 pour le groupe recevant tout autre MAE et de 56,35 pour le groupe recevant le rufinamide (différence de la moyenne des MC [IC à 95 % +2,60 [-10,5 ; 15,7 ; p = 0,6928) et la différence entre traitements était de -2,776 (IC à 95 % : -13,3 ; 7,8, p = 0,5939).
Le modèle pharmacocinétique/pharmacodynamique de population a démontré que la réduction de la fréquence des crises totales et des crises toniques/atoniques, l'amélioration de l'évaluation globale de l'intensité des crises et l'augmentation de la probabilité de réduction de la fréquence des crises étaient dépendantes des concentrations du rufinamide.

Source : EMA

side-effect

Effets indésirables

  • bronchite

  • congestion nasale

  • constipation

  • céphalée

  • diarrhée

  • diminution de l'appétit

  • fatigue

  • infection des voies aériennes supérieures

  • irritabilité

  • nausée

  • otite moyenne

  • pneumonie

  • sinusite

  • somnolence

  • toux

  • vertige

  • vomissement

  • éruption cutanée

  • état fébrile

pill

Liste des spécialités disponibles

Source : BDPM

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