Streptozocine 1 g poudre pour solution à diluer pour perfusion

pill

Informations générales

  • Substance

  • Forme galénique

    Poudre pour solution à diluer pour perfusion

  • Voie d'administration

    Voie intraveineuse

Source : ANSM

indication

Indications et autres usages documentés

side-effect

Posologie

ZANOSAR ne doit être administré que sous la surveillance d'un médecin expérimenté dans l'utilisation des chimiothérapies anticancéreuses.

Le patient doit avoir accès à une infrastructure pourvue d'un laboratoire d'analyses et d'un plateau technique adaptés pour surveiller la tolérance du médicament et pour assurer la sécurité du patient dont l'état est compromis par une toxicité médicamenteuse.

Posologie

La dose est fonction de la surface corporelle (m).

Deux schémas posologiques différents peuvent être utilisés :

Toutes les six semaines - 500 mg/m/jour, par voie intraveineuse pendant 5 jours consécutifs toutes les six semaines jusqu'à l'obtention du bénéfice thérapeutique maximal ou jusqu'à l'apparition de signes de toxicité limitant le traitement. L'escalade de dose n'est pas recommandée sous ce schéma.

Toutes les trois semaines - 500 mg/m/jour, par voie intraveineuse pendant 5 jours consécutifs pendant le cycle 1, suivis de 1000 mg/m toutes les 3 semaines au cours des cycles suivants.

D'autres schémas posologiques, avec doses-intensité similaire, ont été utilisés dans des études cliniques avec des résultats d'efficacité et de sécurité comparables. Cependant, la dose unique de 1.500 mg/m² de surface corporelle ne doit pas être dépassée (toxicité rénale).

La durée optimale du traitement d'entretien par ZANOSAR n'a pas été établie.

Pour les patients atteints de tumeurs fonctionnelles, une surveillance régulière des marqueurs biologiques permet la détermination de la réponse biochimique au traitement. Pour les patients atteints de tumeurs fonctionnelles ou non, la réponse au traitement peut être déterminée par les réductions mesurables de la masse tumorale sur imagerie.

Les fonctions rénale, hépatique et hématologique doivent être étroitement surveillées avant, pendant et après le traitement, de même que les taux de glucose sanguin (voir rubrique 4.4). Un ajustement de la posologie ou une interruption du traitement pourront être nécessaires en fonction du degré de toxicité observé.

L'instauration d'une prémédication antiémétique est recommandée afin de prévenir les nausées et les vomissements.

Population pédiatrique

Aucune donnée n'est disponible

Mode d'administration

ZANOSAR doit être administré par voie intraveineuse en perfusion (voir rubrique 6.6). La durée de la perfusion devra se situer entre 30 minutes et 4 heures.

L'administration de ZANOSAR requiert une hyperhydratation (voir rubrique 4.4).

Ce médicament est vésicant par nature, et en tant que tel, doit être administré avec prudence au travers d'une ligne de perfusion directe.

En cas d'extravasation, l'administration doit être immédiatement interrompue.

Populations spéciales :

Patients insuffisants rénaux :

La dose de ZANOSAR doit être adaptée à la fonction rénale, selon les données de la pratique clinique : une réduction posologique ou l'interruption du traitement sont obligatoires en présence d'une toxicité rénale significative.

<table> <tbody><tr> <td> Débit de filtration glomérulaire estimé (DFG) </td> <td> &gt; 60 ml/mn </td> <td> ≤ 60 ml/min et &gt; 45 ml/min </td> <td> ≤ 45 ml/min et &gt; 30 ml/min </td> <td> ≤ 30 ml/min </td> </tr> <tr> <td> Dose de ZANOSAR </td> <td> Dose complète </td> <td> Dose réduite de 50% </td> <td> Évaluation du rapport bénéfice/risque </td> <td> Contre-indiqué (voir rubriques 4.3 et 4.4) </td> </tr> </tbody></table>

Si le DFG est compris entre 30 et 45 ml/min, le rapport bénéfice/risque doit être soigneusement évalué selon une approche pluridisciplinaire, ce qui inclut l'avis d'un néphrologue et l'évaluation du bénéfice potentiel par rapport au risque connu d'insuffisance rénale sévère.

Insuffisants hépatiques :

Une réduction posologique doit être envisagée en cas d'insuffisance hépatique (voir rubrique 4.4).

Patients âgés :

La sécurité d'emploi et l'efficacité de ZANOSAR chez les patients âgés de 65 ans ou plus n'ont pas été établies.

Il convient de faire preuve de prudence dans le choix du schéma thérapeutique chez les patients âgés, en commençant généralement par les doses plus faibles de l'éventail posologique afin de prendre en compte la fréquence plus élevée de la diminution des fonctions hépatique, rénale ou cardiaque, les maladies concomitantes et les autres pharmacothérapies.

Population pédiatrique :

La sécurité d'emploi et l'efficacité de ZANOSAR chez les patients âgés de moins de 18 ans n'ont pas été établies.

Pour les précautions à prendre avant la manipulation ou l'administration du médicament, voir rubrique 6.6.

Source : BDPM

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Contre-indications

  • Allaitement

  • Insuffisance rénale

interactions

Interactions

cytotoxiques <> vaccins vivants atténués
Contre-indication
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de maladie vaccinale généralisée éventuellement mortelle.
Conduite à tenir
- Et pendant les 6 mois suivant l'arrêt de la chimiothérapie. - Et, à l'exception de l'hydroxycarbamide dans son indication chez le patient drépanocytaire.
cytotoxiques <> olaparib
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de majoration de l’effet myélosuppresseur du cytotoxique
Conduite à tenir
-
cytotoxiques <> phénytoïne (et, par extrapolation, fosphénytoïne)
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de survenue de convulsions par diminution de l'absorption digestive de la seule phénytoïne par le cytotoxique, ou bien risque de majoration de la toxicité ou de perte d'efficacité du cytotoxique par augmentation de son métabolisme hépatique par la phénytoïne ou la fosphénytoïne.
Conduite à tenir
-
cytotoxiques <> antivitamines K
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation du risque thrombotique et hémorragique au cours des affections tumorales. De surcroit, possible interaction entre les AVK et la chimiothérapie.
Conduite à tenir
Contrôle plus fréquent de l'INR.
cytotoxiques <> flucytosine
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de majoration de la toxicité hématologique
Conduite à tenir
-
cytotoxiques <> immunosuppresseurs
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Immunodépression excessive avec risque de syndrome lympho-prolifératif.
Conduite à tenir
-
médicaments néphrotoxiques <> autres médicaments néphrotoxiques
A prendre en compte
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de majoration de la néphrotoxicité.
Conduite à tenir
-
side-effect

Fertilité, grossesse et allaitement

Contraception

ZANOSAR n'est pas recommandé chez les femmes en âge de procréer n'utilisant pas de contraception. Une méthode de contraception efficace doit être utilisée pendant le traitement. Une période de contraception post-traitement de 90 jours pour les hommes et de 30 jours pour les femmes doit être respectée.

Grossesse

Il n'existe pas de données sur l'utilisation de ZANOSAR chez les femmes enceintes. Les études animales ont démontré une toxicité sur la reproduction (voir rubrique 5.3).

ZANOSAR n'est pas recommandé pendant la grossesse.

ZANOSAR doit être utilisé pendant la grossesse uniquement si le bénéfice potentiel pour la mère dépasse les risques potentiels pour le fœtus.

Allaitement

Il n'a pas été établi si la streptozocine et/ou ses métabolites sont excrétés dans le lait maternel. Le risque pour le nouveau-né/nourrisson ne peut être exclu. En conséquence, l'allaitement doit être interrompu pendant le traitement par ZANOSAR.

Fertilité

Il n'existe pas de données sur la fertilité chez l'homme. Dans les études non cliniques, la streptozocine affectait défavorablement la fertilité lorsqu'elle était administrée chez des rats mâles et femelles (voir rubrique 5.3). En conséquence, il est recommandé aux hommes traités par streptozocine de ne pas tenter d'engendrer un enfant pendant 90 jours suivant le traitement et de demander conseil sur la conservation de sperme avant le traitement.

Source : BDPM

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Propriétés pharmacologiques

Classe pharmacothérapeutique : agent alkylant antinéoplasique - Nitrosourées, code ATC : L01AD04.

Mécanisme d'action

L'activité antinéoplasique de la streptozocine a été évaluée in vitro et in vivo, chez des souris porteuses de différents types de tumeurs.

La streptozocine subit une décomposition spontanée pour former des ions méthylcarbonium réactifs qui alkylent l'ADN, réalisant des liaisons interbrins. Les dommages sévères de l'ADN induits par la streptozocine entraînent la mort cellulaire par apoptose ou nécrose. En outre, la cassure des brins d'ADN résultant de l'action alkylante de la streptozocine peut induire des réorganisations chromosomiques.

De plus, les lésions cytogénétiques induites par la streptozocine peuvent se manifester sous forme d'aberrations chromosomiques, d'échanges de chromatides sœurs ou de micronoyaux.

En comparaison avec d'autres nitrosourées, l'activité alkylante de la ZANOSAR est faible : le métabolite méthylnitrosourée a 3 à 4 fois l'activité alkylante du composé parent. La présence de la fraction glucidique réduit l'action alkylante, mais également la toxicité médullaire.

Efficacité clinique

Dans les études cliniques, ZANOSAR en association avec le 5-fluorouracile a démontré un bénéfice dans le traitement des tumeurs neuroendocrines du pancréas, avec des taux de réponse de 20 à 40%.

Essais cliniques randomisés

Trois études cliniques randomisées ont évalué l'efficacité et la sécurité de la streptozocine dans des tumeurs neuroendocrines du pancréas.

Les réponses élevées obtenues dans les deux premiers essais étaient basées sur l'évaluation de marqueurs biochimiques et de l'hépatomégalie clinique. Ces taux de réponse élevés n'ont pas été atteints dans les études ultérieures, en raison de l'utilisation de critères d'efficacité plus stricts.

Moertel 1980 : streptozocine seule vs. streptozocine + 5-FU

  • 84 patients inclus

  • Taux de réponse (TR) 36% avec la streptozocine seule vs. 63% avec la streptozocine + 5-FU

Moertel 1992 : streptozocine + doxorubicine vs. streptozocine + 5-FU vs. chlorozotocine

  • 105 patients inclus.

  • TR : 69% avec l'association streptozocine + doxorubicine vs. 45% avec l'association streptozocine + 5-FU

  • Survie médiane : respectivement 2,2 et 1,4 ans

Meyer 2014 : streptozocine + capécitabine vs. streptozocine + capécitabine + cisplatine

  • 86 patients inclus (TNE pancréatiques et non pancréatiques)

  • TR : 12% pour la streptozocine + capécitabine vs. 16% avec la streptozocine + capécitabine + cisplatine ; chez les patients avec tumeur neuroendocrine du pancréas (48%), le taux de réponse était de 17% indépendamment du traitement

  • Taux de contrôle de la maladie (TCM) : respectivement 80% et 74%. Chez les patients atteints de tumeur neuroendocrine du pancréas, le TCM était de 86% indépendamment du traitement.

  • Les médianes de survie sans progression (SSP) et de survie globale (SG) sous streptozocine + capécitabine étaient respectivement de 10,2 et 26,7 mois.

Études prospectives non randomisées

Eriksson 1990 : streptozocine + doxorubicine vs. streptozocine + 5-FU

  • TR : 36% (9/25) avec l'association streptozocine + doxorubicine et 58% (11/19) avec l'association streptozocine + 5-FU

  • Durée de réponse : respectivement 22 et 36 mois

Études prospectives non comparatives

Turner 2010 : streptozocine + 5-FU :

  • TR : 38,3% (18/47)

Source : BDPM

side-effect

Effets indésirables

  • diarrhée

  • nausée

  • vomissement

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Liste des spécialités disponibles

Source : BDPM

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