Sugammadex (sodique) 100 mg/ml solution injectable

pill

Informations générales

  • Substance

  • Forme galénique

    Solution injectable

  • Voie d'administration

    Voie intraveineuse

Source : ANSM

indication

Indications et autres usages documentés

side-effect

Posologie

Posologie

Le sugammadex ne doit être administré que par ou sous la surveillance d'un anesthésiste. L'utilisation d'une méthode appropriée de monitorage neuromusculaire est recommandée pour surveiller la récupération du bloc neuromusculaire (voir rubrique 4.4).

La dose de sugammadex recommandée dépend du degré du bloc neuromusculaire à décurariser.

La dose recommandée est indépendante du protocole anesthésique.

Le sugammadex peut être utilisé pour décurariser différents degrés de bloc neuromusculaire induit par le rocuronium ou le vécuronium :

<i>Adultes </i>

Décurarisation en routine :

Une dose de 4 mg/kg de sugammadex est recommandée après réapparition de 1 à 2 réponses minimum au Compte Post-Tétanique (PTC) après un bloc neuromusculaire induit par le rocuronium ou le vécuronium. Le délai médian de récupération du rapport T<sub>4</sub>/T<sub>1 </sub>à 0,9 est alors d'environ 3 minutes (voir rubrique 5.1).

Une dose de 2 mg/kg de sugammadex est recommandée après réapparition spontanée de la

2<sup>ème </sup>réponse au train-de-quatre (T<sub>2</sub>) après un bloc induit par le rocuronium ou le vécuronium. Le délai médian de récupération du rapport T<sub>4</sub>/T<sub>1 </sub>à 0,9 est alors d'environ 2 minutes (voir rubrique 5.1).

L'utilisation des doses recommandées pour une décurarisation en routine conduit à un délai médian de récupération du rapport T<sub>4</sub>/T<sub>1 </sub>à 0,9 du bloc neuromusculaire induit par le rocuronium légèrement plus court comparativement au bloc neuromusculaire induit par le vécuronium (voir rubrique 5.1).

Décurarisation immédiate après un bloc induit par le rocuronium :

En cas de nécessité clinique d'une décurarisation immédiate après administration de rocuronium, une dose de 16 mg/kg de sugammadex est recommandée. L'administration de 16 mg/kg de sugammadex 3 minutes après une dose de 1,2 mg/kg de bromure de rocuronium permet une médiane de récupération attendue du rapport T<sub>4</sub>/T<sub>1 </sub>à 0,9 d'environ 1,5 minutes (voir rubrique 5.1).

En l'absence de données, le sugammadex n'est pas recommandé pour une décurarisation immédiate après un bloc neuromusculaire induit par le vécuronium.

Nouvelle administration du sugammadex :

Dans le cas exceptionnel d'une récurrence du bloc neuromusculaire en post-opératoire (voir

rubrique 4.4) après une dose initiale de 2 mg/kg ou de 4 mg/kg de sugammadex, il est recommandé d'administrer une dose supplémentaire de 4 mg/kg de sugammadex. Après l'administration de cette seconde dose de sugammadex, le patient devra être étroitement surveillé afin de s'assurer d'une récupération complète et stable de la fonction neuromusculaire.

Nouvelle administration de rocuronium ou de vécuronium après le sugammadex :

Pour les délais nécessaires avant une nouvelle administration de rocuronium ou de vécuronium après décurarisation par le sugammadex, voir rubrique 4.4.

<i>Informations complémentaires concernant des populations particulières </i>

Insuffisance rénale :

L'utilisation du sugammadex chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère (avec ou sans dialyse [CLCr < 30 mL/min]) n'est pas recommandée (voir rubrique 4.4).

Les études réalisées chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère n'ont pas fourni de données de sécurité suffisantes pour permettre l'utilisation du sugammadex chez ces patients (voir également la rubrique 5.1).

Insuffisance rénale légère à modérée (clairance de la créatinine ≥ 30 et < 80 mL/min) : les doses recommandées sont les mêmes que celles recommandées chez les adultes sans insuffisance rénale.

Sujets âgés :

Après administration du sugammadex à la réapparition de la 2<sup>ème </sup>réponse au train-de-quatre (T<sub>2</sub>) après un bloc neuromusculaire induit par le rocuronium, le délai médian de récupération du rapport T<sub>4</sub>/T<sub>1 </sub>à 0,9 a été alors de 2,2 minutes chez l'adulte (18-64 ans), 2,6 minutes chez le sujet âgé (65-74 ans) et de 3,6 minutes chez le sujet très âgé (75 ans ou plus). Bien que les délais de récupération chez le sujet âgé soient plus longs que dans la population adulte, aucune adaptation de doses de sugammadex n'est nécessaire dans cette population (voir rubrique 4.4).

Patients obèses :

Chez les patients obèses, y compris les patients présentant une obésité morbide (indice de masse corporelle ≥ 40 kg/m<sup>2</sup>), la dose de sugammadex devrait être calculée sur le poids corporel réel. Chez ces patients, les doses de sugammadex recommandées sont les mêmes que pour la population adulte.

Insuffisance hépatique :

Aucune étude n'a été réalisée chez les patients insuffisants hépatiques. Chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère ou lorsque l'insuffisance hépatique s'accompagne d'une coagulopathie, des précautions doivent être prises lorsque l'utilisation du sugammadex est envisagée (voir rubrique 4.4).

Insuffisance hépatique légère à modérée : le sugammadex étant principalement éliminé par voie rénale, aucune adaptation de dose n'est nécessaire.

<i>Population pédiatrique </i>

Enfants et adolescents (2-17 ans) :

Sugammadex Mylan 100 mg/mL peut être dilué à 10 mg/mL pour une plus grande précision de la dose administrée dans la population pédiatrique (voir rubrique 6.6).

Décurarisation de routine :

Une dose de 4 mg/kg de sugammadex est recommandée pour une décurarisation après un bloc neuromusculaire induit par le rocuronium après réapparition de 1 à 2 réponses minimum au PTC. Une dose de 2 mg/kg est recommandée pour une décurarisation après un bloc neuromusculaire induit par le rocuronium lors de la réapparition de T<sub>2 </sub>(voir rubrique 5.1).

Décurarisation immédiate :

La décurarisation immédiate chez l'enfant et l'adolescent n'a pas été étudiée.

Nouveau-nés à terme et nourrissons :

Les données sur l'utilisation du sugammadex chez le nourrisson (30 jours à 2 ans) sont limitées ; son utilisation chez le nouveau-né à terme (moins de 30 jours) n'a pas été étudiée. L'utilisation du sugammadex chez les nouveau-nés à terme ainsi que chez les nourrissons n'est donc pas recommandée en l'absence de données supplémentaires disponibles.

Mode d'administration

Le sugammadex doit être administré par voie intraveineuse en bolus unique. L'injection en bolus doit être rapide, dans les 10 secondes, dans un cathéter intraveineux déjà mis en place (voir rubrique 6.6). Au cours des études cliniques, le sugammadex n'a été administré que par injection en bolus unique.

Source : EMA

side-effect

Contre-indications

  • CURARES

    autres que le rocuronium ou le vécuronium
  • PANCURONIUM

  • SUXAMETHONIUM

interactions

Interactions

Aucune donnée disponible pour l'instant.

side-effect

Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse
Il n'existe pas de données disponibles sur l'utilisation du sugammadex chez la femme enceinte.
Les études effectuées chez l'animal n'ont pas montré d'effets délétères directs ou indirects sur la gestation, le développement embryonnaire ou fœtal, l'accouchement ainsi que sur le développement post-natal.
Le sugammadex devra être administré avec précaution chez la femme enceinte.
Allaitement
On ne sait pas si le sugammadex est excrété dans le lait maternel. Les études effectuées chez l'animal ont montré une excrétion du sugammadex dans le lait. L'absorption orale des cyclodextrines est faible et aucun effet n'est attendu chez l'enfant allaité après administration d'une dose unique de sugammadex à la mère.
Une décision doit être prise soit d'interrompre l'allaitement soit d'interrompre/de s'abstenir du traitement avec le sugammadex en prenant en compte le bénéfice de l'allaitement pour l'enfant au regard du bénéfice du traitement pour la femme.
Fertilité
Les effets du sugammadex sur la fertilité humaine n'ont pas été étudiés. Les études évaluant la fertilité chez l'animal n'ont pas révélé d'effets délétères.

Source : EMA

side-effect

Propriétés pharmacologiques

Classe pharmacothérapeutique : autres produits thérapeutiques, antidotes, Code ATC : V03AB35
Mécanisme d'action :
Le sugammadex est une gamma cyclodextrine modifiée qui se lie spécifiquement avec certains myorelaxants. Le sugammadex forme, dans le plasma, un complexe avec le rocuronium ou le vécuronium ; cette interaction va diminuer ainsi la quantité de curare disponible pour se lier aux récepteurs nicotiniques de la jonction neuromusculaire. Ceci provoque une décurarisation après un bloc neuromusculaire induit par le rocuronium ou le vécuronium.
Effets pharmacodynamiques :
Le sugammadex a été administré à des doses allant de 0,5 mg/kg à 16 mg/kg au cours d'études dose-réponse sur la décurarisation après un bloc neuromusculaire induit par le rocuronium
(0,6 ; 0,9 ; 1,0 et 1,2 mg/kg de bromure de rocuronium avec ou sans doses d'entretien) ainsi que sur la décurarisation après un bloc neuromusculaire induit par le vécuronium (0,1 mg/kg de bromure de vécuronium avec ou sans doses d'entretien) à différents délais/et différents niveaux de bloc neuromusculaire. Dans ces études, une relation dose-réponse a été observée de manière évidente.
Efficacité et sécurité cliniques :
Le sugammadex peut être administré à différents moments après l'administration de bromure de vécuronium ou de rocuronium :
Décurarisation en routine - bloc neuromusculaire profond :
Dans une étude pivot, les patients ont été randomisés pour recevoir soit du rocuronium soit du vécuronium. Après la dernière dose de rocuronium ou de vécuronium, et la réapparition de 1 ou
2 réponses au PTC, les patients ont reçu soit 4 mg/kg de sugammadex soit 70 µg/kg de néostigmine
selon un ordre randomisé. Le délai entre le début de l'administration du sugammadex ou de la néostigmine et la récupération du rapport T4/T1 à 0,9 a été :
Tableau 3 : Délai (minutes) entre l'administration du sugammadex ou de la néostigmine et la récupération du rapport T4/T1 à 0,9 au cours d'un bloc neuromusculaire profond (1 à 2 réponses au PTC) induit par le rocuronium ou le vécuronium
Curare Schéma thérapeutique
Sugammadex (4 mg/kg) Néostigmine (70 µg/kg)
Rocuronium
N
Médiane (minutes)
Valeurs extrêmes
37
2,7
1,2-16,1
37
49,0
13,3-145,7
Vécuronium
N
Médiane (minutes)
Valeurs extrêmes
47
3,3
1,4-68,4
36
49,9
46,0-312,7

Décurarisation en routine – bloc neuromusculaire modéré :
Dans une autre étude pivot, les patients ont été randomisés pour recevoir soit du rocuronium soit du vécuronium.
Après la dernière dose de rocuronium ou de vécuronium, et la réapparition de T2, les patients ont reçu soit 2 mg/kg de sugammadex soit 50 µg/kg de néostigmine selon un ordre randomisé. Le délai entre le début de l'administration du sugammadex ou de la néostigmine et la récupération du rapport T4/T1 à 0,9 a été :
Tableau 4 : Délai (minutes) entre l'administration du sugammadex ou de la néostigmine à la réapparition de T2 et la récupération du rapport T4/T1 à 0,9 après injection de rocuronium ou vécuronium
Curare Schéma thérapeutique
Sugammadex (2 mg/kg) Néostigmine (50 µg/kg)
Rocuronium
N
Médiane (minutes)
Valeurs extrêmes
48
1,4
0,9-5,4
48
17,6
3,7-106,9
Vécuronium
N
Médiane (minutes)
Valeurs extrêmes
48
2,1
1,2-64,2
45
18,9
2,9-76,2

La décurarisation par le sugammadex d'un bloc neuromusculaire induit par le rocuronium a été comparée à la décurarisation par la néostigmine d'un bloc neuromusculaire induit par le cisatracurium. À la réapparition de T2, une dose de 2 mg/kg de sugammadex ou de 50 µg/kg de néostigmine a été administrée. Le sugammadex a entraîné une décurarisation du bloc neuromusculaire induit par le rocuronium plus rapide que celle provoquée par la néostigmine pour décurariser un bloc neuromusculaire induit par le cisatracurium :
Tableau 5 : Délai (minutes) entre l'administration du sugammadex ou de la néostigmine à la réapparition de T2 et la récupération du rapport T4/T1 à 0,9 après injection de rocuronium ou cisatracurium
Curare Schéma thérapeutique
Rocuronium et sugammadex
(2 mg/kg)
Cisatracurium et néostigmine
(50 µg/kg)
N
Médiane (minutes)
Valeurs extrêmes
34
1,9
0,7-6,4
39
7,2
4,2-28,2

Décurarisation immédiate :
Le délai de récupération d'un bloc neuromusculaire induit par la succinylcholine (1 mg/kg) a été comparé au délai de récupération par le sugammadex (16 mg/kg, 3 minutes plus tard) d'un bloc neuromusculaire induit par le rocuronium (1,2 mg/kg).
Tableau 6 : Délai (minutes) entre l'administration de rocuronium et de sugammadex ou l'administration de succinylcholine et une récupération de 10 % de T1
Curare Schéma thérapeutique
Rocuronium et sugammadex
(16 mg/kg)
Succinylcholine
(1 mg/kg)
N
Médiane (minutes)
Valeurs extrêmes
55
4,2
3,5-7,7
55
7,1
3,7-10,5

Dans une analyse poolée, les délais de récupération suivants, dans le cas d'une administration de
16 mg/kg de sugammadex après administration de 1,2 mg/kg de bromure de rocuronium, ont été rapportés :
Tableau 7 : Délai (minutes) entre l'administration de sugammadex 3 minutes après le rocuronium et la récupération du rapport T4/T1 à 0,9 ; 0,8 ou 0,7
T4/T1 à 0,9 T4/T1 à 0,8 T4/T1 à 0,7
N 65 65 65
Médiane (minutes) 1,5 1,3 1,1
Valeurs extrêmes 0,5-14,3 0,5-6,2 0,5-3,3

Insuffisance rénale :
Deux essais en ouvert ont comparé l'efficacité et la sécurité du sugammadex chez les patients opérés avec ou sans insuffisance rénale sévère. Dans une étude, le sugammadex était administré après un bloc neuromusculaire induit par le rocuronium à réapparition de 1 à 2 réponses au PTC (4 mg/kg ; N = 68) ; dans une autre étude, le sugammadex était administré dès la réapparition du T2 (2 mg/kg ; N = 30). La récupération du bloc neuromusculaire était légèrement plus longue chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère que chez les patients sans insuffisance rénale. Il n'a pas été rapporté de bloc neuromusculaire résiduel ou de récurrence du bloc neuromusculaire chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère dans ces études.
Patients présentant une obésité morbide :
Un essai mené chez 188 patients, diagnostiqués comme présentant une obésité morbide, a évalué le temps de récupération après un bloc neuromusculaire modéré ou profond induit par le rocuronium ou le vécuronium. Dans cette étude randomisée en double aveugle, les patients ont reçu, en fonction du niveau de bloc neuromusculaire, 2 mg/kg ou 4 mg/kg de sugammadex dosé selon leur poids corporel réel ou selon leur poids corporel idéal. Regroupé par profondeur du bloc et par curare, le délai médian pour revenir à un rapport train de quatre (TOF) ≥ 0,9 a été statistiquement significativement plus rapide (p <0,0001) chez les patients ayant reçu une dose en fonction du poids corporel réel
(1,8 minutes) que chez les patients ayant reçu une dose en fonction du poids corporel idéal
(3,3 minutes).
Population pédiatrique :
Un essai mené chez 288 patients âgés de 2 à < 17 ans a étudié la sécurité et l'efficacité du sugammadex versus la néostigmine comme un agent de décurarisation après un bloc neuromusculaire induit par le rocuronium ou le vécuronium. La récupération après un bloc modéré à un rapport TOF ≥ 0,9 était significativement plus rapide dans le groupe ayant reçu le sugammadex 2 mg/kg comparé au groupe ayant reçu la néostigmine (moyenne géométrique de 1,6 minute pour le sugammadex
2 mg/kg et 7,5 minutes pour la néostigmine, rapport des moyennes géométriques de 0,22 ; IC à 95 % (0,16 ; 0,32), (p<0,0001)). Le sugammadex 4 mg/kg a permis une décurarisation du bloc profond avec une moyenne géométrique de 2,0 minutes, similaire aux résultats observés chez les adultes. Ces effets étaient cohérents pour toutes les cohortes d'âges étudiées (de 2 à < 6 ; de 6 à < 12 ; de 12 à <17 ans) pour le rocuronium et le vécuronium. Voir rubrique 4.2.
Patients atteints d'une maladie systémique sévère :
Un essai mené chez 331 patients qui ont été classés ASA 3 ou 4 a étudié l'incidence des arythmies apparues sous traitement (bradycardie sinusale, tachycardie sinusale ou autres arythmies cardiaques) après l'administration de sugammadex.
Chez les patients recevant du sugammadex (2 mg/kg, 4 mg/kg ou 16 mg/kg), l'incidence des arythmies apparues sous traitement était généralement similaire à celle de la néostigmine (50 µg/kg jusqu'à une dose maximale de 5 mg) + glycopyrrolate (10 µg/kg jusqu'à une dose maximale de 1 mg). Le profil de tolérance chez les patients avec un score ASA 3 et 4 était généralement similaire à celui des patients adultes dans les études poolées de Phase I à III ; par conséquent, aucun ajustement posologique n'est nécessaire. Voir rubrique 4.8.

Source : EMA

side-effect

Effets indésirables

  • dysgueusie

pill

Liste des spécialités disponibles

Source : BDPM

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