Tasonermine 1 mg poudre pour solution pour perfusion

pill

Informations générales

  • Substance

  • Forme galénique

    Poudre pour solution pour perfusion

  • Voie d'administration

    Voie intraartérielle

Source : ANSM

indication

Indications et autres usages documentés

side-effect

Posologie

Ce traitement doit être instauré dans des centres spécialisés, par des équipes chirurgicales expérimentées dans le traitement des sarcomes des membres et connaissant bien la technique d'ILP. Ces hôpitaux doivent disposer d'une unité de soins intensifs et de tout l'équipement nécessaire pour surveiller et détecter de manière continue un passage du médicament dans la circulation systémique.

Posologie

Beromun :

Membre supérieur : dose totale de 3 mg, par ILP

Membre inférieur : dose totale de 4 mg par ILP

<i>Melphalan : </i>

La dose de melphalan doit être calculée selon la méthode de Wieberdink (Wieberdink J, Benckhuysen C, Braat RP, van Slooten EA, Olthius GAA. Dosimetry in isolation perfusion of the limbs by assessments of perfused tissue volume and grading of toxic tissue reactions. <i>Eur J Cancer Clin Oncol </i>1982; 18: 905-910.), sans dépasser 150 mg.

13 mg/unité de volume (en litre) du membre supérieur perfusé

10 mg/ unité de volume (en litre) du membre inférieur perfusé.

<i>Population pédiatrique </i>

La sécurité et l'efficacité de Beromun chez les enfants âgés de moins de 18 ans n'ont pas été établies. Aucune donnée n'est disponible.

Mode d'administration

<i>Précautions à prendre avant la manipulation ou l'administration du médicament </i>

Il est recommandé de porter des gants lors de la préparation et de l'utilisation des solutions de Beromun. En cas de contact de la poudre ou de la solution reconstituée de Beromun avec la peau ou les muqueuses, laver abondamment à l'eau.

Pour les instructions concernant la reconstitution du médicament avant administration, voir la rubrique 6.6.

Beromun doit être administré par ILP sous légère hyperthermie. Le circuit de perfusion (pompe, oxygénateur à réservoir intégré, échangeur de chaleur, tubulures) doit être préparé avant l'opération et amorcé avec 700 à 800 ml de perfusât, pour une hématocrite comprise entre 0,25 et 0,30.

Le site de la perfusion doit être choisi afin de circonscrire le mieux possible les zones atteintes (les voies iliaque externe, fémorale commune, fémoro-poplitée, poplitée, axillaire et brachiale peuvent être utilisées) et le cathéter doit être mis en place. La perte externe de chaleur du membre doit être prévenue par l'application de couvertures chauffantes, la température du membre doit être contrôlée continuellement grâce à des sondes de température insérées dans les tissus sous-cutané et musculaire. S'ils ne sont pas atteints, la main et le pied doivent être protégés par une bande d'Esmarch, un garrot doit être placé au niveau proximal du membre.

Une fois le membre connecté au circuit de perfusion, le débit de perfusion doit être ajusté entre 35 et 40 ml/unité de volume du membre (litre)/minute. Le circuit de perfusion doit être contrôlé à l'aide de marqueurs radioactifs de façon à détecter toute fuite du membre vers la circulation systémique (voir paragraphe 4.4.). Un ajustement du débit de perfusion et du garrot peut être nécessaire afin d'assurer une stabilisation du taux de fuite dans la circulation systémique à une valeur inférieure à 10% (le niveau de la radioactivité systémique doit atteindre un plateau). La solution de Beromun ne doit être administrée que si le passage systémique est inférieur à 10%.

Une fois que la température du tissu sous-cutané distal a atteint une température > 38 °C (sans excéder 39 °C), et lorsque le pH du perfusât est compris entre 7,2 et 7,35, la solution de Beromun doit être injectée en bolus dans la partie artérielle du circuit. Après 30 minutes de perfusion de la solution de Beromun seule, le melphalan doit être administré en bolus dans le réservoir du circuit, ou lentement dans la partie artérielle du circuit. La température doit alors être augmentée pour atteindre 39 °C (sans dépasser 40 °C), en deux sites différents de mesure de la température au niveau de la tumeur. La durée de la perfusion des deux produits associés doit être de 60 minutes. La durée totale de la perfusion doit être de 90 minutes.

A la fin de la perfusion, le perfusât doit être collecté dans le réservoir, tandis qu'un liquide de rinçage est ajouté dans le circuit en maintenant le même débit de 35 à 40 ml/litre de volume du membre par minute. Cette phase de rinçage doit être poursuivie jusqu'à obtention d'un perfusât limpide rosé et transparent (voir rubrique 4.4).

La résection chirurgicale de la tumeur résiduelle après ILP doit être effectuée dès que possible. Si nécessaire, une seconde ILP peut être éventuellement pratiquée 6 à 8 semaines après la première (voir rubrique 4.4).

Source : EMA

side-effect

Contre-indications

  • Allaitement

  • Altération de la fonction hépatique

  • Altération de la fonction rénale

  • Angor

  • Artériopathie périphérique oblitérante

  • Arythmie cardiaque

  • Ascite

    à la technique d'ILP
  • Atteinte cardiovasculaire

  • Embolie pulmonaire, antécédent

  • Grossesse

    lié à la technique
  • Hypercalcémie

    avec un taux > 12 mg/dl (2,99 mmol/l).
  • Infarctus du myocarde, antécédent

    Survient au moins 3 mois avant
  • Insuffisance cardiaque légère classe II

    congestive
  • Insuffisance cardiaque modérée classe III

    congestive
  • Insuffisance cardiaque sévère classe IV

    congestive
  • Insuffisance vasculaire périphérique

    lié à la technique et necessité d'une artériographie
  • Lymphoedème des membres

    lié à la technique
  • Maladie pulmonaire

  • Présence de contre-indications à l'hyperthermie du membre traité

    lié à la technique
  • Présence de contre-indications à l'usage d'anticoagulants

    lié à la technique
  • Présence de contre-indications à l'usage de marqueurs radioactifs

    lié à la technique
  • Présence de contre-indications à l'usage de vasopresseurs

    lié à la technique
  • Thrombose veineuse

  • Traitement par voie systémique

  • Trouble hématologique

  • Ulcère gastrique

  • Ulcère gastrique, antécédent

interactions

Interactions

Aucune donnée disponible pour l'instant.

side-effect

Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse
Il n'existe pas de données suffisamment pertinentes concernant l'utilisation de tasonermine chez la femme enceinte. Les études animales ne sont pas concluantes pour ce qui est des effets délétères sur la gestation, le développement embryonnaire et le développement post-natal (voir rubrique 5.3.). Le risque potentiel en clinique n'est pas connu. Beromun est contre-indiqué chez la femme enceinte (voir rubrique 4.3).
Allaitement
On ignore si la tasonermine est excrétée dans le lait maternel. Les risques encourus par le nourrisson étant inconnus, l'allaitement est contre-indiqué dans les 7 jours suivant l'ILP (voir rubrique 4.3).
Fertilité
Aucune donnée sur l'effet possible de ce médicament sur la fertilité mâle et femelle n'est disponible.

Source : EMA

side-effect

Propriétés pharmacologiques

Classe pharmacothérapeutique : Autres immunostimulants, code ATC : L03A X11
Mécanisme d'action :
L'effet antitumoral in vivo repose vraisemblablement sur des effets directs et indirects.
Inhibition directe de la prolifération des cellules tumorales : la tasonermine exerce un effet cytotoxique ou cytostatique in vitro sur diverses lignées cellulaires tumorales d'histogénèse variée.
Effets directs sur la vascularisation tumorale : La tasonermine affecte la morphologie et réduit la prolifération des cellules endothéliales, elle modifie également l'expression de protéines spécifiques
de la surface cellulaire et de protéines sécrétrices (notamment des molécules d'adhésion et des protéines modulant la coagulation, interleukines et facteurs de croissance hématopoïétiques). Ces effets conduisent à une activité procoagulante entraînant des thromboses microvasculaires. Par ailleurs, l'adhérence et l'extravasation des leucocytes sont augmentées, conduisant à une infiltration de la tumeur par les lymphocytes, les monocytes et les polynucléaires. On ignore pour l'instant pourquoi la vascularisation tumorale est plus sensible à la tasonermine que la vascularisation normale.
Effet immunomodulateur direct et indirect : La tasonermine exerce des effets importants sur les composantes cellulaires du système immunitaire. Elle stimule la prolifération des lymphocytes B et T activés, le développement des cellules T cytotoxiques et des cellules qui sécrètent des immunoglobulines ; elle stimule l'activité cytotoxique des monocytes/macrophages sur les cellules tumorales, l'activité phagocytaire des polynucléaires, la respiration cellulaire, la dégranulation et l'adhésion à l'endothélium. D'autre part, en plus de ses effets directs, la tasonermine module les réponses immunitaires en induisant la synthèse de cytokines et de médiateurs de faible poids moléculaire (prostaglandines, facteur d'activation plaquettaire). Divers arguments suggèrent que ces effets immunomodulateurs jouent un rôle important dans l'effet antitumoral ; ainsi par exemple, l'activité antitumorale de la tasonermine est nettement moindre chez l'animal immunodéficient. De plus, chez les animaux qui rejettent les tumeurs expérimentales après un traitement par la tasonermine, il peut apparaître une immunité spécifiquement dirigée contre ce type de cellules tumorales.
Effets pharmacodynamiques :
Dans le test classique du facteur de nécrose tumorale, la tasonermine a fait preuve de son activité : injectée par voie locale ou générale, elle induit une nécrose hémorragique des nodules tumoraux dans des systèmes tumoraux murins syngéniques et humains xénogéniques. L'utilisation de la tasonermine par voie générale est limitée par ses effets toxiques : la dose efficace prévue sur la base des études précliniques est nettement supérieure à la dose maximale tolérée chez l'homme.
Efficacité clinique
L'administration loco-régionale de Beromun, en association avec du melphalan, s'est avérée très efficace sur l'évolution locale des sarcomes non résécables des tissus mous des membres. Toutefois, ce traitement reste spécifiquement loco-régional, on ne doit pas s'attendre à une influence sur la survie des patients. Une analyse cas-témoins n'a pas mis en évidence de différence en terme de survie (p=0,5) entre les patients traités par Beromun et melphalan en ILP et les témoins.

Source : EMA

side-effect

Effets indésirables

  • arythmie

  • douleur

  • fatigue

  • frisson

  • hépatotoxicité

  • nausée

  • réaction cutanée

  • vomissement

  • état fébrile

pill

Liste des spécialités disponibles

Source : BDPM

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