Tepkinly 48 mg, solution injectable

pill

Informations générales

  • Substance

  • Forme galénique

    Solution injectable

  • Voie d'administration

    Voie sous-cutanée

Source : ANSM

indication

Indications et autres usages documentés

Aucune donnée disponible pour l'instant.

side-effect

Posologie

Tepkinly doit être administré uniquement sous la supervision d’un professionnel de santé qualifié dans l’utilisation des traitements anticancéreux. Au moins 1 dose de tocilizumab à utiliser en cas de SRC doit être disponible avant l’administration d’epcoritamab lors du Cycle 1. L’accès à une dose supplémentaire de tocilizumab dans les 8 heures suivant l’utilisation de la dose précédente de tocilizumab doit être possible.

Posologie

Prémédication et schéma posologique recommandés

Tepkinly doit être administré en cycles de 28 jours conformément au schéma posologique suivant mentionné dans le Tableau 1.

Tableau 1 Schéma posologique

Schéma posologique Cycle de traitement Jours Dose d’epcoritamab (mg)a Hebdomadaire Cycle 1 1 0,16 mg (dose 1 de l’escalade de dose) 8 0,8 mg (dose 2 de l’escalade de dose) 15 48 mg (première dose complète) 22 48 mg Hebdomadaire Cycles 2 - 3 1, 8, 15, 22 48 mg Toutes les Cycles 4 - 9 1, 15 48 mg deux semaines Toutes les Cycles 10 + 1 48 mg quatre semaines a 0,16 mg est une dose d’amorçage, 0,8 mg est une dose intermédiaire et 48 mg est une dose complète.

Tepkinly doit être administré jusqu’à la progression de la maladie ou la survenue d’une toxicité inacceptable.

Les détails sur la prémédication recommandée pour le syndrome de relargage de cytokines (SRC) sont présentés dans le Tableau 2.

Tableau 2 Prémédication d’epcoritamab

Cycle Patients nécessitant Prémédication Administration une prémédication Cycle 1 Tous les patients Prednisolone (100 mg par • 30 à 120 minutes avant voie orale ou intraveineuse) chaque administration ou dexaméthasone (15 mg hebdomadaire d’epcoritamab par voie orale ou • Et pendant trois jours intraveineuse) ou équivalent consécutifs après chaque administration hebdomadaire d’epcoritamab au Cycle 1 • Diphénhydramine • 30 à 120 minutes avant (50 mg par voie orale chaque administration ou intraveineuse) ou hebdomadaire d’epcoritamab équivalent • Paracétamol (650 à 1 000 mg par voie orale) Cycle 2 et Patients ayant présenté Prednisolone (100 mg par • 30 à 120 minutes avant suivants un SRC de voie orale ou intraveineuse) l’administration suivante grade 2 ou 3a avec la ou dexaméthasone (15 mg d’epcoritamab après un dose précédente par voie orale ou événement de SRC de grade intraveineuse) ou équivalent 2 ou 3a • Et pendant trois jours consécutifs après l’administration suivante d’epcoritamab, jusqu’à ce que l’epcoritamab soit administré sans survenue d’un SRC de grade 2 ou plus a Les patients arrêteront définitivement l’epcoritamab après un événement de SRC de grade 4.

Une prophylaxie contre la pneumonie à Pneumocystis jirovecii (PCP) et contre les infections à herpèsvirus est fortement recommandée, surtout en cas d’utilisation concomitante de corticoïdes.

Tepkinly doit être administré à des patients bien hydratés. Il est recommandé d’hydrater les patients présentant un risque accru de syndrome de lyse tumorale clinique (SLTC) et de leur administrer un traitement prophylactique à base d’un agent hypo-uricémiant.

Les patients doivent être surveillés pour détecter les signes et les symptômes d’un SRC et/ou d’un syndrome de neurotoxicité lié aux cellules effectrices de l’immunité (ICANS) après l’administration d’epcoritamab. Les patients doivent être hospitalisés pendant 24 heures après l’administration de la dose de 48 mg du Cycle 1 Jour 15 afin de surveiller l’apparition de signes et symptômes de SRC et/ou ICANS. Les patients doivent être avertis des signes et symptômes associés au SRC et à l’ICANS et de la nécessité de consulter immédiatement un médecin en cas de survenue de ces signes ou symptômes à tout moment (voir rubrique 4.4).

Modifications posologiques et prise en charge des effets indésirables

Syndrome de relargage de cytokines (SRC) Les patients traités par epcoritamab peuvent présenter un SRC. Rechercher et traiter les autres causes éventuelles de fièvre, d’hypoxie et d’hypotension. En cas de suspicion d’un SRC, prendre en charge conformément aux recommandations figurant dans le Tableau 3. Les patients qui présentent un SRC doivent être surveillés plus fréquemment au cours de l’administration suivante d’epcoritamab.

Tableau 3 Définition des grades de SRC et prise en charge recommandée

Gradea Traitement recommandé Modification de la dose d’epcoritamab Grade 1 Fournir des soins de support tels Suspendre l’epcoritamab jusqu’à la • Fièvre (température que des antipyrétiques et une résolution de l’événement de SRC ≥ 38 °C) hydratation par voie intraveineuse

                               La dexaméthasoneb peut être
                               initiée

                               En cas d’âge avancé, de charge
                               tumorale élevée, de cellules
                               tumorales circulantes, de fièvre
                               réfractaire aux antipyrétiques

                                      •     un traitement
                                            anti-cytokinique, le
                                            tocilizumabd, doit
                                            être envisagé

                               Pour un SRC avec un ICANS
                               concomitant, se référer au
                               Tableau 4

Grade 2 Fournir des soins de support tels Suspendre l’epcoritamab jusqu’à la • Fièvre (température que des antipyrétiques et une résolution de l’événement de SRC ≥ 38 °C) hydratation par voie intraveineuse

et La dexaméthasoneb doit être envisagée • Hypotension ne nécessitant pas de Un traitement anti-cytokinique, le vasopresseurs tocilizumabd, est recommandé

et/ou

Gradea Traitement recommandé Modification de la dose d’epcoritamab Si le SRC est réfractaire à la • Hypoxie nécessitant une dexaméthasone et au tocilizumab : oxygénothérapiee à bas débit par canule nasale • d’autres ou insufflateur immunosuppresseurs g et de la méthylprednisolone à 1 000 mg/jour par voie intraveineuse doivent être administrés jusqu’à l’amélioration clinique

                               Pour un SRC avec un ICANS
                               concomitant, se référer au
                               Tableau 4

Grade 3 Fournir des soins de support tels Suspendre l’epcoritamab jusqu’à la • Fièvre (température que des antipyrétiques et une résolution de l’événement de SRC ≥ 38 °C) hydratation par voie intraveineuse En cas de SRC de Grade 3 qui et La dexaméthasonec doit être dure plus de 72 heures, administrée l’epcoritamab doit être interrompu. • Hypotension nécessitant un vasopresseur avec ou Un traitement anti-cytokinique, En cas de plus de 2 événements sans vasopressine le tocilizumabd, est recommandé distincts de SRC de Grade 3, même si chaque événement s'est et/ou Si le SRC est réfractaire à la résolu en Grade 2 dans les 72 dexaméthasone et au tocilizumab : heures, l'epcoritamab doit être • Hypoxie nécessitant une • d’autres interrompu. oxygénothérapief à haut immunosuppresseurs g débit par canule nasale, et de la masque facial, masque méthylprednisolone à sans réinspiration ou 1 000 mg/jour par voie masque Venturi intraveineuse doivent être administrés jusqu’à l’amélioration clinique

                               Pour un SRC avec un ICANS
                               concomitant, se référer au
                               Tableau 4

Grade 4 Fournir des soins de support tels Arrêter définitivement • Fièvre (température que des antipyrétiques et une l’epcoritamab ≥ 38 °C) hydratation par voie intraveineuse

et La dexaméthasonec doit être administrée Hypotension nécessitant ≥ 2 vasopresseurs (à Un traitement anti-cytokinique, le l’exclusion de la vasopressine) tocilizumabd, est recommandé

et/ou Si le SRC est réfractaire à la dexaméthasone et au tocilizumab : • Hypoxie nécessitant une • d’autres ventilation en pression immunosuppresseurs g

Gradea Traitement recommandé Modification de la dose d’epcoritamab positive (ex : CPAP, et de la BiPAP, intubation et méthylprednisolone à ventilation artificielle) 1 000 mg/jour par voie intraveineuse doivent être administrés jusqu’à l’amélioration clinique

                               Pour un SRC avec un ICANS
                               concomitant, se référer au
                               Tableau 4

a Grades du SRC déterminés selon les critères de consensus de l’ASTCT b La dexaméthasone doit être administrée à raison de 10 à 20 mg par jour (ou équivalent) c La dexaméthasone doit être administrée à raison de 10 à 20 mg par voie intraveineuse toutes les 6 heures d Tocilizumab 8 mg/kg par voie intraveineuse pendant 1 heure (ne pas dépasser 800 mg par dose). Répéter l’administration de tocilizumab après au moins 8 heures si nécessaire. Maximum de 2 doses par période de 24 heures e Une oxygénothérapie à bas débit fournit < 6 L d’oxygène/minute f Une oxygénothérapie à haut débit fournit ≥ 6 L d’oxygène/minute g Riegler L et al (2019)

Syndrome de neurotoxicité lié aux cellules effectrices de l’immunité (ICANS)

Les patients doivent être surveillés pour détecter les signes et symptômes d’un ICANS. Les autres causes de symptômes neurologiques doivent être exclues. En cas de suspicion d’un ICANS, prendre en charge conformément aux recommandations figurant dans le Tableau 4.

Tableau 4 Recommandations de prise en charge selon le grade d’ICANS

Gradea Traitement recommandé Modification de la dose d’epcoritamab Grade 1b Traitement par dexaméthasoned Suspendre Score ICE c 7-9 b l’epcoritamab ou, diminution du niveau de Envisager des médicaments anticonvulsivants non jusqu’à la conscienceb : s’éveille sédatifs (ex : lévétiracétam) jusqu’à la résolution de résolution de spontanément l’ICANS l’événement

                               Pas de SRC concomitant :
                                     •    traitement anti-cytokinique non
                                          recommandé

                               Pour un ICANS avec un SRC concomitant :
                                     •    traitement par dexaméthasoned
                                     •    choisir des immunosuppresseurse autres
                                          que le tocilizumab, si possible

Grade 2b Traitement par dexaméthasonef Suspendre Score ICEc 3-6 l’epcoritamab ou, diminution du niveau de Envisager des médicaments anticonvulsivants non jusqu’à la conscienceb : s’éveille à la sédatifs (ex : lévétiracétam) jusqu’à la résolution de résolution de voix l’ICANS l’événement

                               Pas de SRC concomitant :

Gradea Traitement recommandé Modification de la dose d’epcoritamab • traitement anti-cytokinique non recommandé

                              Pour un ICANS avec un SRC concomitant :
                                    •    traitement par dexaméthasoned
                                    •    choisir des immunosuppresseurse autres
                                         que le tocilizumab, si possible

Grade 3b Traitement par dexaméthasoneg Arrêter Score ICEc 0-2 • En cas d’absence de réponse, instaurer la définitivement ou, diminution du niveau de méthylprednisolone à 1 000 mg/jour l’epcoritamab conscienceb : s’éveille seulement au stimulus tactile, Envisager des médicaments anticonvulsivants non ou sédatifs (ex : lévétiracétam) jusqu’à la résolution de l’ICANS convulsionsb, soit : • toute crise convulsive Pas de SRC concomitant : clinique, focale ou • traitement anti-cytokinique non généralisée, qui recommandé disparaît rapidement, ou Pour un ICANS avec un SRC concomitant : • des crises non • traitement par dexaméthasone convulsives à o En cas d’absence de réponse, l’électroencéphalogram instaurer la méthylprednisolone à me (EEG) qui 1 000 mg/jour disparaissent avec une • choisir des immunosuppresseurse autres intervention, ou que le tocilizumab, si possible augmentation de la pression intracrânienne : œdème focal/localb sur neuro- imageriec Grade 4b Traitement par dexaméthasoneg Arrêter Score ICEc, b 0 • En cas d’absence de réponse, instaurer la définitivement méthylprednisolone à 1 000 mg/jour l’epcoritamab ou, diminution du niveau de conscienceb soit : Envisager des médicaments anticonvulsivants non • le patient ne peut pas sédatifs ( ex : lévétiracétam) jusqu’à la résolution de être réveillé ou a besoin l’ICANS de stimuli tactiles vigoureux ou répétés Pas de SRC concomitant : pour se réveiller, ou • traitement anti-cytokinique non • stupeur ou coma, ou recommandé

convulsionsb, soit : Pour un ICANS avec un SRC concomitant : • convulsions prolongées • traitement par dexaméthasone mettant en jeu le o En cas d’absence de réponse, pronostic vital instaurer la méthylprednisolone à (> 5 minutes), ou 1 000 mg/jour • convulsions cliniques ou • choisir des immunosuppresseurse autres électriques répétitives que le tocilizumab, si possible sans retour à l’état initial entre-temps, ou

Gradea Traitement recommandé Modification de la dose d’epcoritamab

troubles moteursb : • faiblesse motrice focale profonde telle qu’une hémiparésie ou une paraparésie, ou augmentation de la pression intracrânienne/œdème cérébralb, avec des signes/symptômes tels que : • œdème cérébral diffus à la neuro-imagerie, ou • posture de décérébration ou de décortication, ou • paralysie du nerf crânien VI, ou • œdème papillaire, ou • triade de cushing a Grades ICANS déterminés selon les critères de consensus de l’ASTCT pour l’ICANS b Le grade ICANS est déterminé par l’événement le plus grave (score ICE, niveau de conscience, convulsions, troubles moteurs, PIC élevée/œdème cérébral) non attribuable à une autre cause c Si le patient est éveillé et capable d’effectuer l’évaluation de l’encéphalopathie associée aux cellules effectrices de l’immunité (ICE), évaluer : orientation (année, mois, ville, hôpital = 4 points) ; dénomination (nommer 3 objets, ex : montrer une horloge, un stylo, un bouton = 3 points) ; suivre des ordres (ex : « montrez- moi 2 doigts » ou « fermez les yeux et tirez la langue » = 1 point) ; écriture (capacité à écrire une phrase standard = 1 point) ; et attention (compter à rebours à partir de 100 par dix = 1 point). Si le patient n’est pas éveillé et n’est pas en mesure d’effectuer l’évaluation ICE (ICANS de grade 4) = 0 point. d La dexaméthasone doit être administrée à raison de 10 mg par voie intraveineuse toutes les 12 heures e Riegler et al (2019) f Dexaméthasone à raison de 10 à 20 mg par voie intraveineuse toutes les 12 heures g Dexaméthasone à raison de 10 à 20 mg par voie intraveineuse toutes les 6 heures

Tableau 5 Modifications de la dose recommandée en cas d’autres effets indésirables

Effet indésirable1 Sévérité1 Action Infections (voir rubrique 4.4) Grades 1-4 • Suspendre l’administration d’epcoritamab chez les patients atteints d’une infection active, jusqu’à ce que l’infection soit résolue • En cas de Grade 4, envisager l’arrêt définitif de Tepkinly Neutropénie ou neutropénie Numération absolue des • Suspendre l’administration fébrile (voir rubrique 4.8) neutrophiles inférieure à d’epcoritamab jusqu’à ce que la 0,5 x 109/L numération absolue des neutrophiles soit supérieure ou égale à 0,5 x 109/L Thrombopénie (voir rubrique Nombre de plaquettes • Suspendre l’administration 4.8) inférieur à 50 x 109/L d’epcoritamab jusqu’à ce que le nombre de plaquettes soit supérieur ou égal à 50 x 109/L

Effet indésirable1 Sévérité1 Action Autres effets indésirables (voir Grade 3 ou plus • Suspendre l’administration rubrique 4.8) d’epcoritamab jusqu’à ce que la toxicité revienne au Grade 1 ou à l’état initial 1 Selon les critères National Cancer Institute Common Terminology Criteria for Adverse Events (NCI CTCAE), Version 5.0.

Omission ou retard de dose Un cycle de réamorçage (identique au Cycle 1, avec une prophylaxie standard du SRC) est nécessaire :

  •      si plus de 8 jours se sont écoulés entre la dose d’amorçage (0,16 mg) et la dose
         intermédiaire (0,8 mg), ou
   •     si plus de 14 jours se sont écoulés entre la dose intermédiaire (0,8 mg) et la première dose
         complète (48 mg), ou
   •     si plus de 6 semaines se sont écoulées entre deux doses complètes (48 mg)

Après le cycle de réamorçage, le patient doit reprendre le traitement par le Jour 1 du cycle de traitement suivant prévu (cycle suivant celui au cours duquel la dose a été retardée).

Populations particulières

Insuffisance rénale

Des ajustements de la posologie ne sont pas considérés comme nécessaires chez les patients présentant une insuffisance rénale légère à modérée. L’epcoritamab n’a pas été étudié chez les patients souffrant d’une insuffisance rénale sévère ou terminale. Aucune recommandation posologique ne peut être donnée pour les patients présentant une insuffisance rénale sévère ou terminale (voir rubrique 5.2).

Insuffisance hépatique

Des ajustements de la posologie ne sont pas considérés comme nécessaires chez les patients présentant une insuffisance hépatique légère. L’epcoritamab n’a pas été étudié chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère (définie par une bilirubine totale > 3 fois la LSN et toute valeur de l’ASAT) et les données sont limitées chez les patients présentant une insuffisance hépatique modérée (définie par une bilirubine totale > 1,5 à 3 fois la LSN et toute valeur de l’ASAT). Aucune recommandation posologique ne peut être donnée pour les patients présentant une insuffisance hépatique modérée à sévère (voir rubrique 5.2).

Personnes âgées

Aucun ajustement de la posologie n’est nécessaire chez les patients âgés ≥ 65 ans (voir rubriques 5.1 et 5.2).

Population pédiatrique

La sécurité et l’efficacité de Tepkinly chez les enfants âgés de moins de 18 ans n’ont pas encore été établies. Aucune donnée n’est disponible.

Mode d’administration

Tepkinly est destiné à une utilisation sous-cutanée. Ce médicament doit être administré par injection sous-cutanée uniquement, de préférence dans la partie inférieure de l’abdomen ou dans la cuisse. Il est recommandé d’alterner le site d’injection du côté gauche au côté droit ou inversement, notamment pendant le schéma d’administration hebdomadaire (c’est-à-dire pendant les Cycles 1 à 3).

Pour les instructions concernant la reconstitution du médicament avant administration, voir la rubrique 6.6.

Source : EMA

side-effect

Contre-indications

Aucune donnée disponible pour l'instant.

interactions

Interactions

Aucune donnée disponible pour l'instant.

side-effect

Fertilité, grossesse et allaitement

Femmes en âge de procréer/contraception chez les femmes
Il doit être recommandé aux femmes en âge de procréer d’utiliser une contraception efficace pendant le traitement par l’epcoritamab et pendant au moins 4 mois après l’administration de la dernière dose. Vérifier l’absence de grossesse chez les femmes en âge de procréer avant d’initier le traitement par l’epcoritamab.
Grossesse
Sur la base de son mécanisme d’action, l’epcoritamab peut avoir des effets délétères chez le fœtus, y compris une lymphopénie à cellules B et des altérations des réponses immunitaires normales, en cas d’administration à des femmes enceintes. Il n’existe pas de données sur l’utilisation de l’epcoritamab chez la femme enceinte. Aucune étude de toxicité sur la reproduction n’a été menée chez l’animal avec l’epcoritamab. Les anticorps IgG1, tels que l’epcoritamab, peuvent traverser la barrière placentaire, et ainsi induire une exposition fœtale. Les femmes enceintes doivent être informées du risque potentiel pour le fœtus. L’epcoritamab n’est pas recommandé pendant la grossesse et chez les femmes en âge de procréer n’utilisant pas de contraception.
Allaitement
On ne sait pas si l’epcoritamab est excrété dans le lait maternel et son effet sur la production de lait n’est pas connu. On sait que les IgG sont excrétées dans le lait maternel ; une exposition du nouveau- né à l’epcoritamab pourrait donc se produire via le lait maternel. L’allaitement doit être interrompu au cours du traitement avec l’epcoritamab et pendant au moins 4 mois après l’administration de la dernière dose.
Fertilité
Aucune étude sur la fertilité n’a été effectuée avec l’epcoritamab (voir rubrique 5.3). L’effet de l’epcoritamab sur la fertilité masculine et féminine n’est pas connu.

Source : EMA

side-effect

Propriétés pharmacologiques

Classe pharmacothérapeutique : Agents antinéoplasiques, autres agents antinéoplasiques, code ATC : non encore attribué
Mécanisme d’action
L’epcoritamab est un anticorps bispécifique IgG1 humanisé qui se lie à un épitope extracellulaire spécifique du CD20 à la surface des lymphocytes B et du CD3 à la surface des lymphocytes T. L’activité de l’epcoritamab dépend de l’engagement simultané par l’epcoritamab des cellules cancéreuses exprimant le CD20 et des lymphocytes T endogènes exprimant le CD3, qui induit une activation spécifique des lymphocytes T et la destruction des cellules exprimant le CD20 médiée par les lymphocytes T.
La région Fc de l’epcoritamab est éteinte pour empêcher les mécanismes effecteurs de l’immunité indépendants de la cible, tels que la cytotoxicité cellulaire dépendante des anticorps (ADCC), la cytotoxicité cellulaire dépendante du complément (CDC) et la phagocytose cellulaire dépendante des anticorps (ADCP).
Effets pharmacodynamiques
L’epcoritamab a induit une déplétion rapide et durable des lymphocytes B circulants (définie comme des taux de lymphocytes B CD19 < 10 cellules/µL chez les patients ayant des lymphocytes B détectables lors de l’instauration du traitement). 21 % des patients (n = 33) avaient des lymphocytes B circulants détectables lors de l’instauration du traitement. Il a été observé une réduction transitoire des lymphocytes T circulants immédiatement après l’administration de chaque dose au cours du Cycle 1, suivie d’une expansion des lymphocytes T lors des cycles suivants.
Après administration sous-cutanée d’epcoritamab, des élévations transitoires modérées des taux sanguins de certaines cytokines (IFN-γ, TNFα, IL-6, IL-2 et IL-10) se sont produites, principalement après la première dose complète (48 mg), avec des pics entre 1 et 4 jours après administration. Les taux de cytokines sont revenus aux valeurs initiales avant la dose complète suivante, cependant des élévations de cytokines ont également pu être observées après le Cycle 1.
Immunogénicité
Des anticorps anti-médicament (AAM) ont été fréquemment détectés. L’incidence des AAM apparus au cours du traitement à la posologie approuvée de 48 mg dans la population cible atteinte de LDGCB était de 2,9 % (2,9 % positif, 2,9 % indéterminé et 94,3 % négatif, N = 140 patients évaluables) et de 2,6 % (2,6 % positif, 2,6 % indéterminé et 94,9 % négatif, N = 39 patients évaluables) dans les études GCT3013-01 et GCT3013-04 respectivement. Il n’a pas été mis en évidence d’impact des AAM sur la pharmacocinétique, l’efficacité ou la sécurité, cependant les données sont encore limitées. Les anticorps neutralisants n’ont pas été évalués.
Efficacité et sécurité cliniques
L’étude GCT3013-01 était une étude multicentrique, multi-cohortes, en ouvert, mono-bras, ayant évalué l’epcoritamab en monothérapie chez des patients atteints d’un lymphome à grandes cellules B (LGCB) en rechute ou réfractaire après au moins deux lignes de traitement systémique, y compris un
lymphome diffus à grandes cellules B (LDGCB). L’étude comprend une phase d’escalade de dose et une phase d’expansion. La phase d’expansion de l’étude comprenait une cohorte de lymphomes non hodgkiniens agressifs (LNHa), une cohorte de LNH indolents (LNHi) et une cohorte de lymphomes à cellules du manteau (LCM). La cohorte pivot LNHa était composée de patients atteints de LGCB (N = 157), y compris des patients atteints de LDGCB (N = 139, dont 12 patients présentant des réarrangements MYC, BCL2, et/ou BCL6, c’est-à-dire DH/TH), de lymphome de haut grade à cellules B (LHGCB) (N = 9), de lymphome folliculaire (LF) de grade 3B (N = 5) et de lymphome médiastinal primitif à cellules B (LMPCB) (N = 4). Dans la cohorte LDGCB, 29 % des patients (40/139) présentaient un LDGCB issu d’un lymphome indolent. Pour être inclus dans l’étude, les patients devaient présenter un néoplasme à cellules B matures CD20+ documenté selon la classification OMS de 2016 ou la classification OMS de 2008 sur la base d’un compte rendu d’anatomo-pathologie représentatif, être en échec d’une greffe de cellules souches hématopoïétiques autologues (CSHA) ou ne pas y être éligibles, avoir un taux de lymphocytes < 5 × 109/L et avoir reçu au moins un traitement antérieur contenant un anticorps monoclonal anti-CD20. Les patients présentant un envahissement du système nerveux central (SNC) par le lymphome, ayant reçu un traitement antérieur par allogreffe de CSH ou une transplantation d’organe solide, présentant des maladies infectieuses chroniques en cours, les patients présentant une altération connue de l’immunité cellulaire, une clairance de la créatinine inférieure à 45 mL/min, un taux d’alanine aminotransférase > 3 fois la limite supérieure de la normale, une fraction d’éjection cardiaque inférieure à 45 % et une maladie cardiovasculaire cliniquement significative connue étaient exclus de l’étude. L’efficacité a été évaluée chez 139 patients atteints de LDGCB ayant reçu au moins une dose d’epcoritamab par voie SC en cycles de 4 semaines, c’est-à-dire 28 jours. L’epcoritamab en monothérapie a été administré comme suit :
• Cycle 1 : epcoritamab 0,16 mg au Jour 1 ; 0,8 mg au Jour 8 ; 48 mg au Jour 15 et au Jour 22 • Cycles 2 et 3 : epcoritamab 48 mg aux Jours 1, 8, 15 et 22 • Cycles 4 à 9 : epcoritamab 48 mg aux Jours 1 et 15 • Cycles 10 et suivants : epcoritamab 48 mg au Jour 1
Les patients ont continué à recevoir l’epcoritamab jusqu’à la progression de la maladie ou la survenue d’une toxicité inacceptable.
Les caractéristiques démographiques et à l’inclusion sont présentées dans le Tableau 7.
Tableau 7 Caractéristiques démographiques et à l’inclusion des patients atteints de LDGCB dans l’étude GCT3013-01
Caractéristiques (N = 139) Âge Médiane, ans (min, max) 66 (22, 83) < 65 ans, n (%) 66 (47) 65 à < 75 ans, n (%) 44 (32) ≥ 75 ans, n (%) 29 (21) Hommes, n (%) 85 (61) Ethnie, n (%) Caucasiens 84 (60) Asiatiques 27 (19) Autres 5 (4) Non rapportée 23 (17) Indice de performance ECOG ; n (%) 0 67 (48) 1 67 (48) 2 5 (4) Stade de la maladiec lors du diagnostic initial ; n (%) III 16 (12)
Caractéristiques (N = 139) IV 86 (62) Nombre de lignes antérieures de traitement anti-lymphome Médiane (min, max) 3 (2, 11) 2, n (%) 41 (30) 3, n (%) 47 (34) ≥ 4, n (%) 51 (37) Histoire du LDGCB ; n (%) LDGCB de novo 97 (70) LDGCB transformé à partir d’un lymphome indolent 40 (29) Analyse FISH par le laboratoire centrald, N = 88 Lymphome double hit/triple hit, n (%) 12 (14) Autogreffe de CSH antérieure 26 (19) Traitement antérieur ; n (%) Traitement antérieur par CAR-T 53 (38) Maladie réfractaire primairea 82 (59) Réfractaire à ≥ 2 lignes consécutives de traitement anti- 104 (75) lymphome antérieurb Réfractaire à la dernière ligne de traitement antinéoplasique 114 (82) systémiqueb Réfractaire au traitement anti-CD20 antérieur 117 (84) Réfractaire au traitement par CAR-T 39 (28) a Un patient est considéré comme réfractaire primaire s’il est réfractaire au traitement anti-lymphome de première ligne. b Un patient est considéré comme réfractaire s’il présente une progression de la maladie pendant le traitement ou une progression de la maladie < 6 mois après la fin du traitement. Un patient est considéré en rechute s’il a eu une récidive de la maladie ≥ 6 mois après la fin du traitement. c Selon la classification Ann Arbor. d Une analyse FISH post hoc a été réalisée au laboratoire central sur les coupes de tissu tumoral prélevé lors de l’inclusion chez 88 patients atteints de LDGCB, ayant servi au diagnostic.
Le critère principal d’efficacité était le taux de réponse globale (TRG), déterminée selon les critères de Lugano (2014) et évaluée par un Comité de Revue Indépendant (CRI). La durée de suivi médiane a été de 10,7 mois (intervalle : 0,3 à 17,9 mois). La durée médiane de l’exposition était de 4,1 mois (intervalle : de 0 à 18 mois).
Tableau 8 Résultats d’efficacité de l’étude GCT3013-01 chez les patients atteints de LDGCBa
Critère d’évaluation Epcoritamab Évaluation par le CRI (N = 139) TRGb, n (%) 86 (62) (IC à 95 %) (53,3 ; 70) RCb, n (%) 54 (39) (IC à 95 %) (30,7 ; 47,5) RP, n (%) 32 (23) (IC à 95 %) (16,3 ; 30,9) DRb Médiane (IC à 95 %), mois 15,5 (9,7, NA) b DRC Médiane (IC à 95 %), mois NA (12,0 ; NA) DOR, médiane (intervalle), mois 1,4 (1 ; 8,4) IC = intervalle de confiance ; RC = réponse complète ; DR = durée de réponse ; DRC = durée de réponse complète ; CRI = comité de revue
Critère d’évaluation Epcoritamab Évaluation par le CRI (N = 139) indépendant ; TRG = taux de réponse globale ; RP = réponse partielle ; DOR = délai d’obtention d’une réponse a Déterminée selon les critères de Lugano (2014) et évaluée par un comité de revue indépendant (CRI) b Inclut les patients qui présentaient initialement une progression de la maladie selon les critères de Lugano ou une réponse intermédiaire selon les critères LYRIC et qui ont ensuite obtenu une RP/RC.
Le délai médian de RC a été de 2,6 mois (intervalle : 1,2 à 10,2 mois).
Population pédiatrique
L’Agence européenne des médicaments a différé l’obligation de soumettre les résultats d’études réalisées avec l’epcoritamab dans un ou plusieurs sous-groupes de la population pédiatrique, dans le traitement des néoplasies malignes à lymphocytes B matures, conformément à la décision du Plan d’investigation pédiatrique, dans l’indication autorisée (voir rubrique 4.2 pour les informations concernant l’usage pédiatrique).
Autorisation conditionnelle
Une autorisation de mise sur le marché « conditionnelle » a été délivrée pour ce médicament. Cela signifie que des preuves supplémentaires concernant ce médicament sont attendues. L’Agence européenne des médicaments réévaluera toute nouvelle information sur ce médicament au moins chaque année et, si nécessaire, ce RCP sera mis à jour.

Source : EMA

side-effect

Effets indésirables

Aucune donnée disponible pour l'instant.

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Source : BDPM

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