Zidovudine 10 mg/ml solution à diluer pour perfusion

pill

Informations générales

  • Substance

  • Forme galénique

    Solution à diluer pour perfusion

  • Voie d'administration

    Voie intraveineuse

Source : ANSM

side-effect

Posologie

RETROVIR doit être prescrit par des médecins expérimentés dans la prise en charge de l'infection par le VIH.

RETROVIR solution à diluer pour perfusion doit être administré, après dilution, par perfusion intraveineuse lente pendant une heure.

RETROVIR solution à diluer pour perfusion NE DOIT PAS être administré par voie intramusculaire.

Dilution : RETROVIR solution à diluer pour perfusion doit être dilué avant administration (voir rubrique 6.6).

Posologie

Adulte

Une posologie de RETROVIR solution à diluer pour perfusion égale à 1 ou 2 mg de zidovudine/kg de poids corporel toutes les 4 heures fournit une exposition similaire (ASC : aire sous la courbe) à une dose orale de 1,5 ou 3,0 mg de zidovudine/kg toutes les 4 heures (600 ou 1 200 mg/jour pour un patient de 70 kg). La posologie recommandée de RETROVIR (formes orales) est de 250 ou 300 mg deux fois par jour. Cette posologie est utilisée en association à d'autres médicaments antirétroviraux.

Le traitement par RETROVIR solution à diluer pour perfusion ne doit être envisagé que lorsque le traitement par voie orale ne peut pas être administré.

Population pédiatrique

Les données disponibles relatives à l'utilisation de RETROVIR solution à diluer pour perfusion chez l'enfant sont limitées. L'administration par voie intraveineuse de doses comprises entre 80 et 160 mg/m toutes les 6 heures (320-640 mg/m/jour) ont été utilisées.

Après administration d'une dose de 120 mg/m toutes les 6 heures, l'exposition en zidovudine correspond approximativement à celle obtenue après administration orale d'une dose de 180 mg/m toutes les 6 heures. Une dose de RETROVIR par voie orale de 360 à 480 mg/m/jour correspond approximativement à l'administration intraveineuse d'une dose de 240-320 mg/m/jour.

Prévention de la transmission materno-fœtale

Chez la femme enceinte, après 14 semaines d'aménorrhée, la posologie est de 500 mg/jour (100 mg cinq fois par jour) administrés par voie orale jusqu'au déclenchement du travail. Pendant le travail et l'accouchement, la posologie de RETROVIR est de 2 mg/kg de poids corporel administrés par perfusion intraveineuse pendant une heure, puis de 1 mg/kg/h en perfusion intraveineuse continue jusqu'au clampage du cordon ombilical.

Chez le nouveau-né, le traitement doit débuter dans les 12 heures qui suivent la naissance, à la posologie de 0,2 ml/kg (2 mg/kg) de poids corporel administrés oralement toutes les 6 heures, et être poursuivi jusqu'à l'âge de 6 semaines.

En raison des faibles volumes de solution buvable nécessaires, le calcul des doses chez le nouveau-né devra faire l'objet d'une attention particulière. Afin de faciliter la précision du dosage, une seringue de taille appropriée avec une graduation de 0,1 mL doit être utilisée afin de garantir un dosage exact de solution buvable pour les nouveau-nés (voir RCP de la solution buvable).

Chez les nourrissons ne pouvant pas recevoir le traitement par voie orale, RETROVIR sera administré en perfusion intraveineuse pendant 30 minutes, à la posologie de 1,5 mg/kg de poids corporel toutes les 6 heures.

En cas de césarienne programmée, la perfusion intraveineuse sera débutée 4 heures avant l'intervention. En cas de travail inefficace, la perfusion intraveineuse de RETROVIR sera interrompue et le traitement par voie orale repris.

Ajustement posologique recommandé en cas de mauvaise tolérance hématologique

Le remplacement de la zidovudine par un autre traitement devra être envisagé chez les patients dont le taux d'hémoglobine ou le nombre de neutrophiles diminue de façon cliniquement significative. Les autres causes potentielles d'anémie ou de neutropénie devront être exclues. Une réduction posologique de RETROVIR ou une interruption du traitement devra être envisagée en l'absence de traitement alternatif (voir rubriques 4.3 et 4.4).

Sujet âgé

Le profil pharmacocinétique de la zidovudine n'a pas été étudié chez les patients âgés de plus de 65 ans et aucune donnée spécifique n'est disponible. Cependant, une surveillance particulière est recommandée chez ces sujets, avant et pendant l'administration de RETROVIR, en raison d'une possible baisse de la fonction rénale et des modifications des paramètres hématologiques liés à l'âge.

Insuffisance rénale

Chez les patients ayant une insuffisance rénale sévère, la posologie recommandée de RETROVIR solution à diluer pour perfusion est de 1 mg/kg, trois à quatre fois par jour. Celle-ci correspond à la posologie quotidienne de 300 à 400 mg de RETROVIR (formes orales) recommandée pour ces patients, compte tenu d'une biodisponibilité orale de 60-70 %. Les paramètres hématologiques et la réponse clinique peuvent nécessiter un ajustement posologique ultérieur. Chez les patients ayant une insuffisance rénale en phase terminale, sous hémodialyse ou sous dialyse péritonéale, la posologie recommandée est de 100 mg toutes les 6 à 8 heures (300 mg - 400 mg par jour) (voir rubrique 5.2).

Insuffisance hépatique

Les données observées chez des patients cirrhotiques ayant reçu de la zidovudine suggèrent une possible accumulation de la zidovudine chez des patients insuffisants hépatiques en raison d'une baisse de la glucuronoconjugaison. Une diminution de la posologie peut s'avérer nécessaire mais des recommandations précises ne sont pas possibles, en raison de l'importante variabilité de l'exposition à la zidovudine chez les patients ayant une insuffisance hépatique modérée à sévère.

Si un contrôle des concentrations plasmatiques de zidovudine n'est pas réalisable, il sera nécessaire de surveiller les signes d'intolérance, tels que la survenue d'anomalies hématologiques (anémie, leucopénie, neutropénie) et de réduire la posologie et/ou d'augmenter de façon appropriée l'intervalle entre les prises (voir rubrique 4.4).

Source : BDPM

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Contre-indications

  • Elévation persistante des transaminases

    plus de 5 fois la limite supérieure de la normale
  • Hyperbilirubinémie

  • Trouble hématologique

    taux d'hémoglobine < 7,5 g/dl soit 4,65 mmol/l, ou taux de neutrophiles < 0,75 x 10/l
interactions

Interactions

zidovudine <> rifampicine
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Diminution de moitié des concentrations de la zidovudine par augmentation de son métabolisme par la rifampicine.
Conduite à tenir
Si l'association s'avère nécessaire, surveillance clinique et biologique renforcée.
zidovudine <> stavudine
Association DECONSEILLEE
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de diminution de l'efficacité de chaque antiviral par antagoniste compétitif de la réaction de phosphorylation à l'origine des métabolites actifs.
Conduite à tenir
-
zidovudine <> amphotéricine B
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation de la toxicité hématologique (addition d'effets de toxicité médullaire).
Conduite à tenir
Contrôle plus fréquent de l'hémogramme.
zidovudine <> dapsone
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation de la toxicité hématologique (addition d'effets de toxicité médullaire).
Conduite à tenir
Contrôle plus fréquent de l'hémogramme.
zidovudine <> flucytosine
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation de la toxicité hématologique (addition d'effets de toxicité médullaire).
Conduite à tenir
Contrôle plus fréquent de l'hémogramme.
zidovudine <> ganciclovir
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Augmentation de la toxicité hématologique (addition d'effets de toxicité médullaire).
Conduite à tenir
Arrêter de façon transitoire la zidovudine ; contrôler la NFS et réintroduire, si possible, la zidovudine à doses faibles.
zidovudine <> ribavirine
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque de diminution de l'efficacité de chaque antiviral, par antagonisme compétitif de la réaction de phosphorylation à l'origine des métabolites actifs.
Conduite à tenir
Surveillance clinique et biologique régulière, notamment en début d'association.
zidovudine <> valproïque (acide) et, par extrapolation, valpromide
Précaution d'Emploi
Nature du risque et mécanisme d'action
Risque d’augmentation des effets indésirables, notamment hématologiques, de la zidovudine par diminution de son métabolisme par l’acide valproïque.
Conduite à tenir
Surveillance clinique et biologique régulière. Un hémogramme à la recherche d’une anémie devrait être réalisé au cours des deux premiers mois de l’association.
side-effect

Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

En règle générale, l'utilisation des antirétroviraux pour traiter l'infection par le VIH chez les femmes enceintes, et par conséquent réduire le risque de transmission verticale du VIH chez le nourrisson, nécessite de prendre en compte les données obtenues chez l'animal (voir rubrique 5.3), ainsi que l'expérience clinique acquise avec les antirétroviraux chez les femmes enceintes. Dans le cas présent, l'utilisation de la zidovudine chez les femmes enceintes, suivie du traitement des nouveau-nés, réduit significativement le taux de transmission materno-foetale du VIH.

Un nombre important de données chez des femmes enceintes (données issues de plus de 3 000 grossesses exposées au cours du premier trimestre, et plus de 3 000 grossesses exposées au cours des deuxièmes et troisièmes trimestres) n'indique aucun effet malformatif. RETROVIR peut être utilisé pendant la grossesse si la situation clinique le justifie. Sur la base du nombre important de données disponibles, le risque malformatif est peu probable dans l'espèce humaine.

Des données issues d'études chez l'animal ont mis en évidence une toxicité de la zidovudine sur la reproduction (voir rubrique 5.3). La substance active de RETROVIR peut inhiber la réplication cellulaire de l'ADN et la zidovudine a montré un effet carcinogène transplacentaire dans une étude chez l'animal. La pertinence clinique de ces résultats est inconnue. Un passage transplacentaire de la zidovudine a été observé chez l'Homme.

Dysfonctionnement mitochondrial : il a été démontré que les analogues nucléosidiques ou nucléotidiques entraînent, in vitro et in vivo, des atteintes mitochondriales plus ou moins sévères. Des cas de dysfonctionnement mitochondrial ont été rapportés chez des nourrissons non infectés par le VIH et exposés in utero et/ou en période post-natale à des analogues nucléosidiques (voir rubrique 4.4).

Fertilité

Aucune altération de la fertilité des rats mâles ou femelles n'a été observée après administration de doses orales de zidovudine allant jusqu'à 450 mg/kg/jour. Chez la femme, l'effet de RETROVIR sur la fertilité est inconnu. Chez l'homme, il n'a pas été observé de modification du spermogramme (numération, morphologie, motilité) après traitement par RETROVIR.

Allaitement

Après administration d'une dose unique de 200 mg de zidovudine à des femmes infectées par le VIH, la concentration moyenne de zidovudine était similaire dans le lait maternel et dans le sérum.

Il est recommandé aux femmes vivant avec le VIH de ne pas allaiter leur nourrisson afin d'éviter la transmission du VIH.

Source : BDPM

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Propriétés pharmacologiques

Classe pharmacothérapeutique : Analogue nucléosidique, code ATC : J05A F01.

Mécanisme d'action

La zidovudine est un antiviral particulièrement actif in vitro sur les rétrovirus, y compris le Virus de l'Immunodéficience Humaine (VIH).

La zidovudine est phosphorylée dans les cellules infectées et les cellules saines en dérivé monophosphate par une thymidine-kinase cellulaire. Les phosphorylations successives en dérivés di- et triphosphate sont catalysées respectivement par une thymidilate-kinase cellulaire et des kinases non spécifiques. La zidovudine triphosphate est à la fois substrat et inhibiteur de la transcriptase inverse virale. De plus, son incorporation dans la chaîne d'ADN proviral en empêche l'élongation.

La zidovudine triphosphate est environ 100 fois plus inhibitrice vis-à-vis de la transcriptase inverse du VIH que vis-à-vis de l'ADN alpha-polymérase cellulaire.

Expérience clinique et virologique

Les relations entre la sensibilité in vitro du VIH à la zidovudine et la réponse clinique au traitement sont toujours à l'étude. Les tests de sensibilité in vitro ne sont pas encore standardisés et les résultats peuvent ainsi varier en fonction de la méthodologie utilisée.

Des données in vitro ont montré une baisse de la sensibilité à la zidovudine d'isolats du VIH provenant de patients traités au long cours par RETROVIR. Les informations disponibles indiquent que pour les patients à un stade précoce de la maladie, la fréquence et l'importance de la diminution de la sensibilité in vitro sont nettement moindres qu'aux stades avancés de l'infection par le VIH.

Une diminution de sensibilité liée à l'émergence de souches résistantes à la zidovudine limite l'utilité de la zidovudine en monothérapie. Lors des essais cliniques, les résultats cliniques montrent que la zidovudine, notamment en association avec la lamivudine, mais aussi avec la didanosine ou la zalcitabine, entraîne une diminution significative du risque de progression de la maladie et du taux de mortalité. L'utilisation d'un inhibiteur de protéase avec l'association zidovudine / lamivudine a montré un bénéfice additionnel en retardant l'évolution de la maladie et en améliorant le taux de survie, ceci comparativement à la bithérapie.

L'efficacité antivirale in vitro d'associations d'antirétroviraux fait actuellement l'objet de recherches. Les études cliniques et celles conduites in vitro sur la zidovudine en association avec la lamivudine indiquent que les isolats de virus résistants à la zidovudine peuvent redevenir sensibles à la zidovudine quand ils acquièrent simultanément une résistance à la lamivudine. De plus, les études cliniques montrent que l'association zidovudine/lamivudine retarde l'émergence d'une résistance à la zidovudine chez les patients n'ayant jamais reçu d'antirétroviraux.

Aucun effet antagoniste n'a été observé in vitro avec la zidovudine et les autres médicaments antirétroviraux testés (abacavir, didanosine, lamivudine et interféron-alpha).

La résistance aux analogues de la thymidine (dont la zidovudine fait partie) est bien caractérisée et résulte de l'accumulation de mutations spécifiques successives (pouvant aller jusqu'à 6) au niveau des codons 41, 67, 70, 210, 215 et 219 de la transcriptase inverse du VIH. Les virus acquièrent une résistance phénotypique aux analogues de la thymidine du fait de l'association de mutations au niveau des codons 41 et 215 ou par l'accumulation d'au moins 4 de ces 6 mutations.

Ces mutations de résistance aux analogues de la thymidine n'entraînent pas, à elles seules, une forte résistance croisée aux autres nucléosidiques, ce qui autorise l'utilisation ultérieure de n'importe quel autre inhibiteur de la transcriptase inverse.

Deux profils de mutations induisant des résistances à plusieurs médicaments entraînent une résistance phénotypique à l'AZT ainsi qu'aux autres analogues nucléosidiques inhibiteurs de la transcriptase inverse. Le premier est caractérisé par des mutations au niveau des codons 62, 75, 77, 116 et 151 de la transcriptase inverse du VIH et le second implique une mutation T69S avec insertion de six paires de bases à la même position. Ces deux profils de résistance à plusieurs analogues nucléosidiques ont pour conséquence de limiter fortement le choix des futures options thérapeutiques.

Dans l'étude américaine ACTG076, une diminution du risque de transmission materno-fœtale du VIH-1 a été démontrée (taux d'infection de 23 % pour le placebo versus 8 % pour la zidovudine) après administration de RETROVIR (100 mg, 5 fois/jour) chez les femmes enceintes (14 à 34 semaines d'aménorrhée), infectées par le VIH, et chez leurs nouveau-nés (2 mg/kg, toutes les 6 heures) jusqu'à l'âge de 6 semaines.

Dans l'étude menée en Thaïlande par le CDC en 1998 sur une plus courte durée de traitement, l'utilisation de RETROVIR par voie orale en monothérapie (300 mg, 2 fois/jour), de la 36 semaine d'aménorrhée jusqu'à l'accouchement, a également réduit le taux de transmission materno-fœtale du VIH (taux d'infection de 19 % pour le placebo versus 9 % pour la zidovudine). Ces données, ainsi que celles d'une étude publiée comparant divers traitements avec la zidovudine dans la prévention de la transmission materno-fœtale du VIH, ont montré que les traitements de courte durée (à partir de la 36 semaine d'aménorrhée) de la mère sont moins efficaces que des traitements plus prolongés (de la 14 à la 34 semaine d'aménorrhée) en termes de réduction de la transmission périnatale du VIH.

Source : BDPM

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Effets indésirables

  • céphalée

  • nausée

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Source : BDPM

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